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Nice : Fous de Ben

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Par La rédaction

Le musée International d’Art Naïf Anatole Jakovsky de Nice accueille une exposition événement de Ben, l’un des artistes majeurs du XXe siècle. Sa production, à la fois réflexion sur l’art dans ce qu’il a de plus fondamental et intégrant notre quotidien dans ce qu’il a de plus particulier, réussit à faire de la vie un art. Le musée a donné carte blanche à Ben qui, pendant une année, investit plus de 500 m2 du musée habituellement dédié à l’art naïf, brut et singulier avec affection et humour. L’exposition, intitulée  « On est tous fous »,  est l’histoire d’une rencontre entre les œuvres de Ben (plus de 200), celles de sa propre collection (plus de 150) et certaines œuvres issues de la collection initiale d’Anatole et Renée Jakovsky. Cette dernière a permis la création de ce musée en 1982, enrichies de dons, legs, donations et acquisitions portant à près de 3000 items la collection d’aujourd’hui. C’est aussi la rencontre entre Ben et son public,  invité à « plonger » dans son univers et même à participer notamment via une boîte à idées.

Dès le sas d’entrée le ton est donné. Les tableaux de Ben viennent « dialoguer » de-ci-delà avec celles de la collection initiale d’Anatole Jakovsky, reflet d’un certain bouillonnement intellectuel qui caractérise l’hôte comme l’artiste invité. Pure coïncidence, Ben était présent à l’ouverture du musée il y a 40 ans ! Point de cartel d’introduction à l’entrée. Ben, en toute liberté, y a inscrit cette phrase d’une écriture cursive reconnaissable entre toutes, d’une main légère guidée par son « génie » créatif et parfois en interaction avec des visiteurs du musée amusés et médusés. Le montage a duré moins de trois mois et certaines œuvres ont été faites sur place. Il a été rythmé par de nombreux aménagements autour d’un mobilier minutieusement sélectionné par Ben. L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées » jusqu’aux « nouvelles écritures » en passant par « les sculptures », la « photographie », le « temps » et la « mort », dressent un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles. Un petit salon, une chambre à coucher et son vestiaire, une baignoire, un babyfoot, des tables et chaises propices à la conversation, un coin projection, une estrade à débattre, un fond sonore par Erik Satie, une cage d’escalier réinterprétée par Ben et baptisée « l’escalier psychiatrique »… Dans les jardins et la terrasse, des œuvres de Ben et de sa collection privée explorent la thématique de la folie et de l’art et son « ring » est prêt à accueillir des performances.

 

Monaco : Mission Polaire

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Par la rédaction 

Intitulée « Mission Polaire », la nouvelle exposition immersive du musée océanographique de Monaco nous emmène aux confins du globe terrestreCinq espaces thématiques, répartis sur deux niveaux, rythment ce nouveau parcours de visite. De la découverte des pôles à la vie sauvage qu’ils abritent, en passant par les hommes qui les peuplent et les explorent. Objets et documents, contenus numériques et dispositifs immersifs se côtoient et se complètent pour une expérience à 360°. Dans la salle « IMMERSION », la beauté sauvage et grandiose de ces contrées glacées prend vie dans un dispositif immersif et interactif inédit. Avec 650 m2 de surface de projection, vous voilà propulsé au cœur de paysages polaires. « L’avenir des pôles est aussi le nôtre » nous rappelle ainsi Mélanie Laurent, la marraine de l’exposition dans un message adressé aux visiteurs pour qu’ils adoptent eux mêmes les bons gestes au quotidien, afin de contribuer à la préservation de ces territoires lointains mais essentiels. Enfin, jusqu’au 6 octobre, le musée accueille 7 sculptures monumentales de Michel Bassompierre dont 5 nouvelles créations : quatre gigantesques ours polaires et 1 manchot empereur de 3 mètres de haut. Des dessins et des croquis originaux sont également exposés en Salle de Conférences, accompagnés  par  la  projection  en continue d’un film présentant le travail de l’artiste dans l’intimité de son atelier.

Monaco : Lascaux

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Par la rédaction 

Le musée d’anthropologie préhistorique de Monaco accueille jusqu’au 21 novembre une exposition du musée national de préhistoire consacrée à la grotte de Lascaux. Une exposition en deux parties. Dans la première salle, les visiteurs pourront découvrir une reproduction au 1/10e de la célèbre grotte, de nombreuses reproductions grand format des peintures rupestres qui en font « la chapelle sixtine de la préhistoire« , 5 statues hyper réalistes d’hommes de Cro-Magnon signées Elisabeth Daynes, des objets originaux de la grotte, des objets tirés de la collection du musée monégasque et plusieurs tables interactives pour se familiariser avec la grotte de Lascaux et son histoire. Dans la deuxième salle, d’autres reproductions grand format des peintures rupestres et un espace d’immersion 3D dans lequel, munis d’un casque de réalité virtuelle les visiteurs peuvent visiter physiquement la grotte et approcher de près , voire toucher les peintures.  Une expérience saisissante qui figure parmi ce quise fait de mieux aujourd’hui en matière de viste virtuelle immersive.

Mougins: Miguel Chevalier

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Par la rédaction

Pionnier Français de l’art numérique, Miguel Chevalier est l’invité de la nouvelle exposition du Centre d’art de Mougins. Ouvert pour l’été 2023 au centre du village dans l’ancien hôtel de Ville, le musée accueille quelques unes de ses Fractal Flowers , créations générées par ordinateur et déclinées sous  forme de vidéo projections, d’hologrammes, de dessins, de digigraphies et de sculptures réalisées avec des imprimantes 3D.  Pour cet herbier virtuel aux formes extraterrestres,  Miguel Chevalier affirme avoir trouvé une partie de son inspiration dans les Transparences, de Francis Picabia,  tableaux dans lesquels les éléments végétaux se mêlent aux corps humains. Cette confidence a donné l’idée à Estelle Bories, la commissaire de l’exposition, d’associer aux  créations digitales de Miguel Chevalier quelques-unes des oeuvres que le peintre surréaliste avait réalisées durant son séjour à Mougins dans les années 20-30. « Cette exposition se veut une rencontre entre deux générations d’artistes, explique la commissaire.  Elle souligne la résonnance de l’œuvre de Picabia et la manière dont Miguel Chevalier, à travers son langage numérique, prolonge et élargit son influence« . En résulte une exposition originale et passionnante,  dont les motifs et les couleurs pourront séduire un trés large public.

Nice: Elles des Jeux

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Par la rédaction

Les femmes et les Jeux Olympiques ont longtemps noué des destins contradictoires voire hostiles. Exclues de fait du mouvement olympique à sa renaissance moderne à la fin du XIXe siècle, les sportives ont mis des décennies à acquérir, peu à peu, la place qui leur revient dans le sport en général et plus particulièrement dans le mouvement olympique. Un parcours longtemps bordé de préjugés et d’interdictions mais heureusement semé de grandes premières mémorables. Sur plus de 500 m², l’exposition Les Elles des Jeux  au musée national du sport de Nice raconte cette évolution tant sportive que sociétale, sans rien omettre de ce qui a pu être dit et fait, non seulement dans les premiers temps mais aussi plus récemment. Elle tente donc logiquement de mettre en avant le plus grand nombre possible de femmes qui ont joué un rôle ou simplement symbolisé cette évolution.Des pionnières dirigeantes, comme Alice Milliat créatrice de Jeux mondiaux féminins en 1922, aux grandes athlètes françaises et étrangères telles que Christine Caron, Marie-José Pérec, Laure Manaudou ou plus récemment Clarisse Agbegnenou ou Simone Biles, elles sont parvenues, par leur voix ou leurs performances à s’octroyer toute la place qu’elles méritent dans la grande légende du sport mondial.

Monaco: David Yarrow

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Par la rédaction

La G&M Design Gallery de Monaco poursuit sa collaboration avec le photographe Ecossais David Yarrow qui expose une nouvelle série d’images qui sortent du cadre purement animalier auquel il doit sa célébrité. Certes,  On retrouve encore quelques spectaculaires clichés grand format de lions ou de tigres (la galerie présente d’ailleurs le dernier tirage disponible à la vente de son best seller, le fameux tigre des neiges),  mais le focus est mis sur ses derniers travaux réalisés l’an dernier aux Etats-Unis, avec John Mc Enroe en guitariste de bar ou de jeunes californiennes semblant sortir du film Barbie. Le photographe sera présent pour le vernissage de l’exposition le 11 avril.

 

 

 

 

Monaco : Pasolini

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Par la rédaction

Le Nouveau Musée National de Monaco présente à la Villa Sauber  « Pasolini en clair obscur », une exposition consacrée au cinéaste, écrivain et poète italien Pier Paolo Pasolini.  « Pasolini est peut-être le dernier intellectuel européen de renommée mondiale » constate Guillaume de Sardes, le commissaire de l’exposition. Un demi-siècle après sa mort, son influence s’exerce encore dans les différents champs qu’il a occupés : il est lu, cité, commenté, adapté, il inspire les créateurs d’aujourd’hui« . S’il aimait se définir avant tout comme « écrivain », c’est à travers ses films que Pasolini  a touché le grand public. Le cinéma, qui a offert une caisse de résonnance à ses idées politiques, tient une place centrale dans son œuvre. C’est à cet aspect, vu à travers le prisme de l’influence de l’art classique et contemporain sur l’esthétique de ses films, que s’intéresse particulièrement « Pasolini en clair-obscur ». L’exposition se divise en deux parties. Dans la première,  des extraits d’Accattone, Théorème ou Salò,  sont ainsi mis en regard de tableaux de Pontormo, Pieter Claesz, Giorgio Morandi, Fernand Léger ou Francis Bacon.  Après avoir présenté la manière dont Pasolini s’est appuyé sur des peintres du passé pour composer les plans de ses films, la seconde partie de l’exposition montre comment l’écrivain-réalisateur a, symétriquement, inspiré ses successeurs. Une trentaine d’artistes internationaux lui ayant rendu hommage sont ainsi rassemblés. Beaucoup d’entre eux ont travaillé sur la matière-même de ses films, livrant une autre vision de son oeuvre. En marge de l’exposition, Abel Ferrara viendra présenter son biopic « Pasolini » le jeudi 2 mai à 19h00 au théâtre des Variétés.

 

Hyères : Jacques Rougerie

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Par la rédaction

En 2024, la villa Noailles traite de l’influence de la mer sur l’architecture en consacrant une exposition monographique à Jacques Rougerie, architecte français de renommée mondiale, académicien, spécialisé dans le domaine des habitats marins, sous-marins et littoraux. Il y a 3,8 milliards d’années la vie a commencé sous l’eau. Jacques Rougerie nous invite à y retourner. Jacques Rougerie se déclare “mérien”, en opposition au terme terrien et décentre ainsi l’architecture de la gravité terrestre pour la poussée d’Archimède. Depuis le début des années 1970, cet architecte océanographe, persévérant, conçoit des habitations sous-marines mériennes en collaboration avec des océanographes, des biologistes et des ingénieurs. Les projets de Jacques Rougerie s’ancrent dans de solides prospections scientifiques : il ne s’agit pas d’utopie, mais bien d’anticipation. Ses recherches consacrées aux similitudes entre la vie et les technologies du monde de l’espace et du monde sous-marins, le conduisent à concevoir également des architectures dédiées à l’espace et à la Lune. À travers une sélection de projets, l’exposition, retrace le parcours de Jacques Rougerie, depuis ses premières expériences, des années 1970 jusqu’au techno enthousiasme des années 2000.L’accrochage comporte de nombreux dessins originaux provenant des archives personnelles de Jacques Rougerie, certains présentés pour la première fois, ainsi qu’une collection de ses maquettes dont celle d’un village sous-marin empruntée aux collections du Centre Pompidou. Par ailleurs, l’habitat sous-marin Aquabulle, qui a été expérimenté à de nombreuses reprises en Méditerranée, notamment au large de Hyères, est présenté sur le parvis de la villa Noailles.

 

Toulon : Félix Golesi

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Par la rédaction

Organisée en partenariat avec le Club de la Presse 83 la nouvelle exposition de la Maison de la photographie présente une sélection de clichés du reporter Félix Golési (1950-2022) pour qui une image « n’était pas une illustration mais une information ». Entré au début des années 1970 au journal Nice-Matin, il crée le service photographie du groupe de presse en 1998, puis travaille également pour L’Equipe. Passionné de culture italienne, il s’est aussi beaucoup investi auprès de l’association Dante Alighieri. Axée plus particulièrement sur les stars (20 ans de Saison estivale à Saint-Tropez) et le sport dans Var durant les 30 dernières années du XXe siècle, la sélection proposée  invite à découvrir tout le talent de ce grand photographe, son humour, son humanisme, sa relation souvent intime à ses modèles, la précision de son regard et son sens aigu de l’instant décisif. Sous nos yeux défilent pêle-mêle, pour un voyage nostalgique et réjouissant :  Johnny, Sylvie, B.B., Aznavour, Michèle Morgan, Dalida, Cloclo, Gabin, Dutronc, Gréco, Sardou, Michèle Mercier, Christophe, Eddy Mitchell, Jean Marais, Henri Salvador, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, André et Daniel Herrero, Jean Tigana, Alain Colas, Niki Lauda…

. Inaugurée en 2002 et située dans la vieille ville, la Maison de la photographie est une institution muséale de la ville de Toulon. Ancien hammam, l’édifice en a conservé l’originale structure circulaire. Riche de plus de 400 œuvres, le fonds photographique du musée de Toulon détient des pièces de photographes humanistes, tels Henri Cartier-Bresson, Edouard Boubat, Robert Doisneau ou Marc Riboud, auteur du célèbre cliché « La fille à la fleur », symbole de la jeunesse pacifiste américaine lors des manifestations contre la guerre au Vietnam. L’école provençale est représentée par Denis Brihat et Lucien Clergue, à l’origine de la création des Rencontres Internationales de la Photographie, à Arles.Les travaux de Gilbert and George, Denis Oppenheim ou Urs Lüthi caractérisés par leur dimension plasticienne et conceptuelle (peinture, sculpture, vidéo, installation, performance) comptent parmi les œuvres notables du fonds.

 

 

Nice: Charles Bébert

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Par la rédaction 

Charles Bébert, c’est le roi des paparazzi de la Côte d’Azur. Connu comme le loup blanc, l’homme a photographié  tout ce que le monde compte de célébrités de passage à Nice, Cannes ou Monaco depuis les années 60 ! En juin 2023, pour fêter ses 86 printemps, ses fils Stéphane et Bruno lui ont fait la surprise de réouvrir sa mythique boutique-atelier de la rue Dalpozzo,  où il développait ses photos et, accessoirement,  celles de ses clients. Restée fermée pendant plus de 25 ans, la boutique a été restaurée  et transformée en mini-musée à la gloire du grand Charles. On peut la visiter lorsque Bébert ou un de ses fils y travaille. Il suffit de pousser la porte: tout y est dans son jus comme au premier jour de l’ouverture, il y a 60 ans,  en 1964. C’est là que  Charles Bébert signera, le 9 mars,  son premier livre photos. Un bel ouvrage d’art édité à 500 exemplaires (pas un de plus !) par Sarah Andelman, la fondatrice de la boutique Colette à Paris,  tombée amoureuse des photos de Charles. A cette occasion, 100 exemplaires du livre seront disponibles à la vente. Venez nombreux, vous ne le regretterez pas. Charles Bébert est une mine d’anecdotes mettant en scène Belmondo, Mc Cartney, Mick Jagger ou Bokassa et il ne se fait pas prier pour les raconter ! Toute la famille et les amis seront là pour fêter, au passage,  les 60 ans de Chasseur d’images.  

 

 

Nice : Tatah-Matisse

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Par la rédaction

Pour le printemps 2024, le peintre Djamel Tatah (né en 1959 à Saint-Chamond) propose un parcours renouvelé de l’ensemble du musée Matisse de Nice. L’artiste a subjectivement sélectionné dans les collections du musée une centaine d’œuvres graphiques et de sculptures d’Henri Matisse (1869-1954), appartenant à l’ensemble de la carrière de celui-ci, augmentées de prêts exceptionnels de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Il les fait alterner avec une trentaine de ses propres tableaux de formats généralement monumentaux, choisis dans sa production des vingt dernières années et appartenant à des collections publiques aussi bien que privées. Ce n’est pas le Matisse coloriste que Djamel Tatah a choisi de privilégier mais le maître du noir et blanc, l’artiste du trait et de la ligne, travaillant de façon obsessionnelle sur les mêmes motifs, étudiant inlassablement les gestuelles et leurs variations, notamment dans les études dessinées pour La Danse commandée par Albert Barnes (1930-1933) et pour la chapelle Notre-Dame du Rosaire de Vence (1948-1953), dans les têtes et les femmes assises sculptées, mais aussi dans les séries de lithographies de 1913 et d’eaux-fortes de 1929, dont les prêts de l’INHA permettent d’avoir une très rare vue d’ensemble. D’une salle à l’autre, avec parfois, quoique peu souvent, des confrontations directes, ces œuvres de Matisse dialoguent dans un jeu de consonnances et de dissonances avec celles de Djamel Tatah, fondées sur la présence à échelle réelle de figures humaines, solitaires ou multiples, exécutant de précises chorégraphies sur des fonds traités en aplat coloré. Au cœur du musée, une section est consacrée à ce que Djamel Tatah nomme un « cabinet de curiosités communes ». Il y a placé certains des objets dont Matisse s’entoura toute sa vie, provenant souvent du monde musulman, mêlés ici à quelques objets significatifs de son propre parcours, d’une rive à l’autre de la Méditerranée.

Mougins: Jessica Backhaus

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Par la rédaction

Un monde coloré : celui de Jessica Backhaus au Centre de la photographie de Mougins. La photographe Allemande de 54 ans, qui a fait ses études au Lycée international de Sophia Antipolis avant de revenir s’installer à Berlin, y expose, sous le titre générique  « Nous irons jusqu’au soleil« ,  deux séries de natures mortes très vivantes. « Cut out » un projet à base de papiers découpés que François Cheval le directeur artistique du Centre avait découvert à Arles et « The Nature of Things » sa dernière série, toujours en cours. « Après Cut out, j’avais besoin de revenir à quelque chose de plus figuratif,  explique la photographe. J’aime les natures mortes, les objets.  L’absence de l’être humain permet parfois de voir plus« . Déjà trés coloré , le travail de Jessica Backhaus est exposé sur des cimaises aux couleurs vives. L’effet est explosif. Pour François Cheval, « La couleur est un fard. Elle nous trompe et nous séduit. À trop l’observer, nous voilà sous hypnose. Les images de Jessica Backhaus sont, elles-aussi, dotées d’un pouvoir hypnotique ». La photographe n’utilise pourtant rien d’autre, en dehors de son boitier numérique Sony, que du papier ou de sobjets courants, la lumière du soleil, des couleurs pures et des ombres portées. On ne sait comment, cela suffit à donner à ses images une vie éclatante. Nous irons jusqu’à Mougins, revoir son exposition ensoleillée.

Nice: Fred Allard

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Figure incontournable de la scène artistique niçoise, connu dans le monde entier pour ses célèbres « inclusions« , exposé à Paris , St Tropez, Courchevel et dans nombre de capitales,   Fred Allard n’avait pas encore de vitrine dans sa ville natale. Lacune comblée avec l’ouverture, en février 2024, d’une magnifique galerie au 10 de l’avenue de Verdun, à l’emplacement des anciens bureaux d’Air France,  dans le carré chic du centre-ville. Sur deux niveaux et près de 200 M2 d’espaces clairs et lumineux, le plasticien Niçois de 55 ans expose ses oeuvres les plus emblématiques :  les « Vide ton sac » (inclusions d’objets personnels dans de la résine translucide) de Neymar, Charles Leclerc  ou Fabio Quartararo, les fameux « shopping bags » (inclusions de figurines pop en forme de sacs à main), une nouvelle série inspirée par Warhol et Basquiat (dont la superbe Joconde/Balenciaga qui illustre cet article), du mobilier de designers, des livres et des objets d’art. Plus qu’un espace d’exposition personnel,  l’endroit se veut, en effet,  un lieu de rencontre,  proposant un regard sur notre époque, mêlant  l’art, la mode, le luxe et le sport. La marque de fabrique du néo pop-artiste Niçois.

 

 

Nice : Henri Dauman

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Par Ph.D

Après Robert Doisneau, c’est à un autre grand photographe français que le musée de la photographie de Nice rend hommage avec The Manhattan Darkroom, retrospective du travail d’Henri Dauman (1933-2023). Installé au Etats-Unis,  où il a débuté sa carrière de reporter photographe dans les années 60, Henri Dauman n’a pas connu la même notoriété que certains de ses collègues, rattachés à de prestigieuses agences photographiques. Probablement,  parce qu’il est resté jusqu’au bout un indépendant qui travaillait à son compte sans se soucier de sa postérité. Débordé de travail  (il a collaboré avec les plus grands journaux américain), Dauman n’a jamais eu le temps, ni le désir d’exposer. Il a fallu attendre 2014 pour qu’une rétrospective lui soit consacrée à Paris et dans sa ville natale de Chalons sur Saône. Il a alors été le premier surpris de l’intéret manifesté par le public pour ses images. Elles sont pourtant formidables ! Quelques-unes, comme celles de l’enterrement de John F Kennedy,  sont même rentrées dans l’histoire du photoreportage. Basé à New York, Dauman a photographié les stars qui y séjournaient, avant même qu’elles ne deviennent vraiment célèbres, créant ainsi avec elles des liens durables. Ce fut le cas notamment avec Elvis Presley (qu’il a accompagné en train jusqu’à Graceland à son retour de service militaire) ou avec la jeune Marilyn Monroe.  Les vedettes françaises et européennes de passage à New York se pressaient devant son objectif. Il a aussi accompagné l’éclosion du pop art et photographié Warhol lors de la fameuse exposition fondatrice du mouvement. Sur le tournage du Mépris (film dans lequel il fait une apparition), Dauman photographie BB dans toute sa grâce féline et un Godard presque souriant.  L’exposition comporte 170 photographies, toutes plus épatantes les unes que les autres. Notre préférée :  celle d’Yves St Laurent saisi dans une rue encombrée de Manhattan lors de sa première visite au Etats-Unis. Il était encore quasi inconnu, la photo est en plan large et pourtant, on ne voit que lui.

Biot : Léger défilé 

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Par la rédaction

Le musée Fernand Léger est habillé pour l’hiver (et le printemps) avec l’exposition d’une quarantaine de costumes originaux, inspirés de l’œuvre de Fernand Léger.
La « collection Léger » est le fruit d’un travail de recherche et de création, mené par les étudiants du lycée Les Coteaux à Cannes, durant deux ans et en collaboration avec l’équipe du musée national Fernand Léger. Déployée dans l’ensemble des espaces du musée, l’exposition prend la forme d’un défilé sur-mesure qui interprète dans la matière textile et par le savoir-faire technique, le langage novateur des formes et des couleurs de Fernand Léger. Elle se compose de quatre séries de costumes : manteaux extra-larges aux compositions graphiques et figurées, coiffes et masques d’apparat empruntées à la cosmogonie africaine et l’esprit jazz, longues chemises en lin et capes tuftées aux motifs géométriques et abstraits.  Ce passage de la toile bidimensionnelle du peintre au tissu enveloppant les corps, célèbre également l’apport artistique de Fernand Léger dans le domaine du spectacle vivant et de la création de décors et costumes de scène, à l’instar de La Création du monde, chef-d’œuvre d’avant-garde créé en 1923 par les Ballets Suédois. L’exposition invite ainsi à une déambulation haute-en-couleur mettant en regard, pour la première fois, des pièces textiles avec des œuvres issues de la collection du musée national Fernand Léger. Elle donnera lieu à un défilé public, conçu et animé par les étudiants du DN MADE, le samedi 18 mai 2024, à 19h, dans le cadre de La Nuit européenne des musées.