Ça vient de sortir

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Noël : jeux vidéo atypiques (1)

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Par Cédric Coppola

Noël approche à grand pas. Et en dehors des blockbusters comme Fifa, Call Of Duty et autres Battlefield, qui risquent de se retrouver en doublons au pied des sapins, quelques jeux plus atypiques sortent des sentiers battus et s’imposent comme des cadeaux originaux, capables de séduire un large public…

Cérébrale Académie : Bataille de méninges

A tout seigneur tout honneur. Du côté de Nintendo, deux titres se démarquent. Le premier Cérébrale Academie : bataille de méninges se destine à toute la famille. Comme le titre le suggère, le concept de cette série est de faire travailler sa matière grise seul (où on essaie de récolter des médailles), ou si possible entre amis, lors de joutes endiablées dans une vingtaine de mini jeux. En dépit de ce manque relatif de contenu – on fait finalement vite le tour -, l’amusement est là. D’une part car ces épreuves sont réparties en cinq catégories : perception, maths, mémoire, analyse et indentification et d’autre part car différents niveaux de difficultés pimentent les parties. Que l’on essaie de reproduire une forme avec des blocs, tente de savoir quel animal est le plus léger grâce à différents indices ou de crever des ballons selon les nombres affichés dessus, on a toujours envie de s’améliorer et de débloquer quelques petits éléments cosmétiques pour son avatar virtuel. (Disponible sur Nintendo Switch)

Shin Megami Tensei V

Second jeu exclusif à la Switch, Shin Megami Tensei V ravira tous les amoureux de J-RPG. Si ce nom ne vous dit rien, il est bon de savoir que la franchise en plus d’être une référence au pays du soleil levant a donné lieu à un Spin-Off encore plus célèbre avec Persona. Mais pour l’heure ce jeu de rôle prend place dans un monde apocalyptique et fantastique, où l’exploration, en compagnie de son héros lycéen, est assez importante. Sans révolutionner le genre, les combats au tour par tour sont suffisamment techniques pour tenir en haleine. Certains boss surpuissants donnent vraiment du fil à retordre. A réserver aux puristes donc, qui s’immergeront dans cette aventure aux nombreux rebondissements, où les créatures mythologiques foisonnent. Seul bémol : l’aspect technique. On note en effet quelques ralentissements et le rendu graphique, en dépit d’une belle direction artistique, est assez décevant (Jeu disponible sur Nintendo Switch)

 

 

Mon nom est Johnny

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Par la rédaction

En 2014, Johnny Hallyday réalisait enfin son rêve: tourner aux Etats-Unis. Pas un concert pour les fans, comme à Las Vegas dix ans plus tôt. Non, une vraie tournée de plusieurs villes (Los Angeles, Miami, Nouvelle-Orléans, San Francisco, Houston, Toronto…), dans des clubs rock et des House of Blues. Accompagné du meilleur groupe qu’il ait jamais eu, avec Yarol Poupaud et Robin Le Mesurier aux guitares,   Johnny a chanté chaque soir devant des salles de quelques centaines de personnes, comme il ne l’avait plus fait depuis ses débuts.  Pascal Duchêne a filmé les concerts et les coulisses, interviewé les musiciens et l’entourage pour ce live-docu émouvant,  diffusé en avant première sur Canal + et désormais disponible en coffret CD+DVD. Le film est top et le live formidable. C’est Noël pour les fans !

 

Robert Plant & Alison Krauss

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On a failli attendre ! Il aura fallu presque 15 ans à Robert Plant pour se décider à remettre le couvert avec Alison Krauss. Leur duo avait enchanté en 2007, depuis on espérait une suite. La voici et on n’est pas déçu. Toutes les chansons de cet album folk rock à la production intimiste sont superbes. La voix de l’ex-chanteur de Led Zeppelin se marie à merveille avec celle d’Alison Krauss, rappelant au détour d’un titre clin d’oeil (« Go Your Way« ) les plus riches heures de Fleetwood Mac . Achetez ce disque, il vous fera de l’usage.  

Parcels: Day/Night

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Disque de l’été 2020,  leur vrai-faux Live Vol 1 nous avait conquis avec sa funk-pop inspirée de l’album de Daft Punk Random Access Memories. Les cinq australiens au look improbable enfoncent le clou avec Day/Night, un double album à l’ancienne avec un disque pour le jour et un disque pour la nuit. Soit 23 titres de pop sautillante et joyeuse, à écouter à toute heure du jour et de la nuit, avec ses guitares à la Nile Rogers , ses basses slappées et ses mélodies vocales dignes des Beach Boys. De quoi enchanter et réchauffer un nouvel hiver Covidé,  en rêvant des concerts magiques qu’ils pourraient donner cet été en festival.

Dave Gahan : Imposter

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Par Ph.D

En attendant de reprendre (peut-être un jour) le chemin des stades avec Depeche Mode, Dave Gahan livre pour Noël un chouette disque de reprises pop, folk, rock, soul,  dans lesquelles sa voix de crooner synthétique s’épanouit et charme au delà de ce qu’on pouvait en attendre. Pour son quatrième effort solo, le frontman de Depeche Mode s’est encore fait assister des Soulsavers, Rich Machin et Ian Glover, producteurs de ses deux précédents albums, The Light The Dead See en 2012, et Angels & Ghosts, en 2015. Et c’est dans les mythiques studios de Rick Rubin, à Malibu, que le trio a enregistré ces 12 pistes,  où se cotoient des chansons originellement signées Bob Dylan, Jeff Buckley , PJ Harvey, Cat Power, Neil Young , Mark Lanegan, Elvis Presley  ou … Charlie Chaplin (« Smile »)  ! Les orchestrations sont superbes  et la voix de Dave Gahan s’adapte à tous les styles avec une déconcertante facilité, sans copier celle des interprêtes originaux. En témoignent une version sépulcrale de  » A Man Needs A Maid » de Neil Young que Nick Cave ne renierait pas, ou de « Not Dark Yet » de Bob Dylan avec des guitares saturées à la Sonic Youth. Contrairement à nombre d’albums de reprises superfetatoires (la liste est longue), ici chaque version apporte réellement quelque chose à la chanson. Mieux: l »ensemble sonne comme un disque de Dave Gahan et non comme une compile de covers plus ou moins bien choisies. Une magnifique réussite.

 

Damon Albarn : The Nearer…

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Par Ph.D

Si, un jour, Damon Albarn arrive à se concentrer suffisamment longtemps sur un seul projet,  au lieu d’éparpiller les miettes de son génie mélodique aux quatre coins de l’univers pop (Blur, Gorillaz, The Good, the Bad… )  on ne doute pas qu’il produira un disque digne des classiques de David Bowie, d’Elton John (auquel il commence à ressembler dangereusement), de Bryan Ferry  ou de Lou Reed. En attendant, il faut se contenter d’ébauches d’albums, parsemés de bribes de chansons géniales. C’est encore le cas dans ce deuxième effort solo, composé de titres atmosphériques qui forment la BO d’un film intimiste, plutôt qu’un recueil de chansons pop. The Nearer the Foutain plaira à ses fans lecteurs des Inrocks,  mais n’en attirera sans doute pas beaucoup d’autres. Et c’est bien dommage !

 

Sound of Metal

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Par Ph.D

Le pitch

Duo de Heavy Metal, Ruben (Rez Ahmed) et Lou (Olivia Cooke), ensemble à la ville comme à la scène, sillonnent les Etats-Unis pour y donner des concerts. Un soir, Ruben est gêné par des acouphènes, et un médecin lui annonce qu’il sera bientôt sourd. Désemparé, et face à ses vieux démons, Ruben va devoir prendre une décision qui changera sa vie à jamais…

Ce qu’on  en pense

Oscarisé pour les effets sonores (effectivement bluffants) , The Sound of Metal est le portrait d’un  homme jeune (Rez Ahmed, intense) confronté au pire des handicaps pour un musicien (à part Beethoven) : la surdité. Refusant rageusement ce mauvais tour du destin, Ruben manque de replonger dans ses addictions et doit son salut à une association qui s’occupe des gens qui, comme lui, cumulent addictions et handicap. Un premier film du scénariste de The Place Beyond The Pines de Derek Cianfrance avec Ryan Gosling,  Darius Marder, qui a bien fait de réaliser lui-même cette fois. Sa mise en scène aurait pu être primée au même titre que les effets sonores ( qui donnent au spectateur à ressentir les effets de la surdité )  et la direction d’acteurs est parfaite, notamment dans les scènes en langue des signes. Tous sont excellents,  y compris Mathieu Amalric qui fait une apparition en père de la fiancée de Ruben. Démarré comme un petit film musical indé, avec une concert qu’aurait pu tourner Damien Chazelle (Whiplash),   The Sound of Metal  prend son temps pour se hisser à un niveau supérieur et il y réussit. Retenez le nom du réalisateur : Darius Marder. Ses débuts derrière la caméra sont plus que prometteurs.

Annette

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Par Philippe DUPUY

Le pitch

Los Angeles, de nos jours. Henry (Adam Driver) est un comédien de stand-up à l’humour féroce et  Ann (Marion Cotillard), une cantatrice de renommée internationale. Ensemble, sous le feu des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie.

Ce qu’on  en pense

En écoutant la BO des Sparks, on s’était dit que si le film était à moitié aussi original/gonflé/puissant/tordu/baroque/époustouflant/génial  (rayer les mentions inutiles), ce serait le chef d’oeuvre longtemps attendu de Leos Carax. Il l’est, et pas à moitié ! Annette est un opéra pop noir et baroque, doublé d’un conte fantastique sur le couple, la célébrité, les enfants stars et la vie sous les projecteurs, dans la lignée de Phantom of Paradise et de All That Jazz. Un film d’une ambition et d’une virtuosité époustouflantes,  dont il faudrait disséquer chaque plan et chaque image  pour tenter d’en percer la formule magique. Comme son maitre JLG, Leos Carax pourrait filmer l’annuaire des postes et en tirer des images immortelles.  Mais de Boy Meets Girl à Holy Motors en passant par Mauvais Sang, les séquences musicales sont, de loin, celles que l’on préfère dans ses films. Lui faire tourner une dramédie musicale avait donc plus que du sens. Lui adjoindre les Sparks, pour la musique et le livret, est un vrai coup de génie. Les longues scènes de chant lyrique de Marion Cotillard (qui meurt sur scène tous les soirs mieux que dans Batman)  et de Baby Annette (une poupée de bois  dont on aurait coupé les fils,  qui rappelle Pinocchio ou Chucky) sont magnifiques. Celles de stand-up d’Adam Driver sont incroyables : on voudrait vraiment voir en entier le spectacle du « Gorille de Dieu »  !  Glaçant malgré son romantisme échevelé-livide, le film a fourni une ouverture opératronique idéale au Festival de Cannes 2021 et figure en bonne place dans notre Top 10 de l’année. 

Santana : Blessings & Miracles

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Par Ph.D

Est-ce l’effet d’un nouveau traitement survitaminé ou l’acquisition d’une nouvelle pédale de distorsion ? Le nouvel album de Carlos Santana, pourtant enregistré en  confinement,  est un vrai feu d’artifice. Ca commence dès le prologue (« Ghost of Future Pull/New Light« ),  dans lequel le guitariste Mexicain s’amuse à jouer de nouveaux solos sur un medley de ses anciens hits (« Soul Sacrifice » , « Black Magic Woman« ). Une fois parti, on ne l’arrête plus. Chaque titre est prétexte à dévaler le manche comme jamais, avec un son particulièrement rock’n’roll. Du coup, les guests invités au micro  (Rob Thomas, Kirk Hammett, Steve Winwood…) sont réduits à faire de la figuration. L’album aurait pu être instrumental tant la guitare prédomine et fait office de deuxième voix. Parfois, cela peut même être gênant,  comme dans la reprise samba de Procol Harun (« Whiter Stade of Pale« ),  alourdie par les interventions incessantes de l’envahissant Carlos. Mais on ne va pas se plaindre : Mais on ne va pas se plaindre : à 74 ans, Santana semble avoir retrouvé une seconde jeunesse et Blessings & Miracles figure parmi ses plus grandes réussites.

 

Kaamelott

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Par Ph.D

Le pitch

Le tyrannique Lancelot-du-Lac (Thomas Cousseau) et ses mercenaires saxons font régner la terreur sur le royaume de Logres. Les Dieux, insultés par cette cruelle dictature, provoquent le retour d’Arthur Pendragon (Alexandre Astier) et l’avènement de la résistance. Arthur parviendra-t-il à fédérer les clans rebelles, renverser son rival, reprendre Kaamelott et restaurer la paix sur l’île de Bretagne ?

Ce qu’on  en pense

Attendu comme le blockbuster français de l’été, Kaamelott d’Alexandre Astier risque de décevoir les fans, avides de retrouver de nouvelles aventures du Roi Arthur et de ses piteux chevaliers, douze ans après l’arrêt de la série. Malgré de  bonnes intentions, des dialogues audiardesques, des guest-stars à foison (Alain Chabat, Christian Clavier, Clovis Cornillac, Guillaume Gallienne, Antoine de Caunes…) et un  budget pharaonique,  ce premier volet (sur trois de prévus) ne  tient pas toutes ses promesses. Pourtant, le passage au cinéma offre des décors somptueux et il y a un vrai scénario (le résistible retour d’Arthur à Kaamelott).  Hélas,  passé un démarrage prometteur,  le film peine à retrouver la force comique des pastilles de la série et s’englue dans des développements qui auraient largement pu attendre le deuxième volet (toutes les séquences de flash-back sur la jeunesse d’Arthur tombent à plat). La mise en scène et le découpage laissent grandement à désirer et les multiples personnages ont du mal à exister (on en perd beaucoup en cours de route). Il manque clairement un grain de folie Monthy Pythonienne à l’entreprise.  Espérons que les prochains épisodes seront plus délirants puisqu’une trilogie est annoncée. 

Orelsan : Civilisation

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Par Ph.D

Honnêtement, on s’attendait à plus kiffer le nouvel album d’Orelsan. Le titre (Civilisation) et le premier single, « L’Odeur de l’essence« ,  laissaient présager un disque bien énervé. Il ne l’est, hélas,  que trop sporadiquement. Le plus souvent,  le rappeur Bas Normand  reste dans sa zone de confort: une chanson sur l’enfance, quelques commentaires sur sa condition de rappeur à succès plus que trentenaire tenté par la paternité, deux-trois  titres un peu déconnants (dont un excellent avec Gringe, meilleur rap de l’album) , deux chansons rageuses dans la lignée de « Suicide Social »  (sans la fièvre incendiaire)… Civilisation applique scrupuleusement les recettes de ses prédécesseurs.   Les textes sont toujours aussi bien écrits et les instrus de Scread toujours inventifs,  mais sur l’ensemble Orelsan donne l’impression de se répéter. Comme si ce disque annonçait la fin de quelque chose plutôt que le début d’une nouvelle aventure. Peut-être faut-il le croire lorsqu’il annonce en préambule (« Shonen« ) :   » Désolé, mais j’vais devoir vous quiiter/ Bientôt vous m’aurez tous oublié » ?

 

COD : Vanguard

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Par Cédric Coppola

Fidèle au rendez-vous, le nouveau Call Of Duty déboule en plein automne, histoire de satisfaire tous les amoureux de guerre virtuelle. Comme d’habitude, Activision procède à un Turn over entre ses trois différents studios. Cette année c’est donc Sledgehammer games qui s’y colle. Soit les développeurs qui avaient notamment signés les volets Advanced Warfare et WWII. On pourrait donc presque parler de continuité avec ce dernier – publié en 2017 – dans la mesure où Vanguard a pour contexte la seconde guerre mondiale. De quoi promettre des joutes « réalistes » et se différencier de certains opus axés sur la technologie. Bonne nouvelle, contrairement au concurrent Battlefield 2042 d’Electronic Arts, une aventure solo est présente sur la galette. Cette histoire commence dans la foulée de la mort d’Hitler et met successivement le gamer aux commandes de plusieurs membres d’une troupe de choc, dans différents endroits du globe. A défaut de surprendre, ce périple scripté mise sur son côté spectaculaire ainsi que sur la diversité des situations rencontrées. Elle se montre, par contre,  un peu trop générique dans son écriture pour véritablement marquer les esprits. Elle n’a pas non plus l’audace de Cold War, avec ses multiples embranchements. Le multijoueur se découpe en plusieurs parties. Dans le plébiscité mode zombies, axé sur la coopération, il est question de combattre dans le cimetière de Stalingrad. Bien entendu, le surnaturel s’invite au sein de chaque partie. Dans la nouvelle Warzone, dont la première saison sera mise en ligne début décembre, le concept de battle-royale sera étendu à de nouvelles cartes. Quant aux affrontements classiques, en solo ou en équipe, ils gagnent en aspect tactique lors de certaines variantes. Le retour du système d’armurerie, où l’on s’équipe de différents accessoires avant de partir au front permet une personnalisation assez poussée. Complet, solide à défaut d’être original, agréable à l’œil et parfaitement fluide sur PS5 – même si le moteur du jeu n’a pas changé – Call Of Duty Vanguard s’appuie sur les forces de la franchise mais marque aussi une certaine stagnation. Espérons donc, davantage de prises de risques l’an prochain avec pourquoi pas, une véritable révolution à la clé. (Jeu testé sur PS5)

 

 

Nevermind: 30th Edition

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Par Ph.D

30 ans déjà que Nirvana cassait la baraque avec Nevermind. Un hold-up planétaire comme on n’en connaitra sans doute plus jamais –  les ventes de disques étant ce qu’elles sont-, pour un groupe à la musique aussi radicale. Le charisme destroy de Kurt Cobain, ses hurlements de chat écorché , le riff et le clip de « Smells Like Teen Spirit »  ont propulsé ce trio trés loin de ses bases underground, avec les dégâts que l’on sait sur le chanteur. Trente ans après, une luxuriante édition anniversaire en 5 CDs, Vinyles et Blu Ray, vient raviver la mémoire des fans de grunge et de rock alternatif. A la réécoute, la musique de Nirvana s’avère toujours aussi puissante et addictive.  Une déflagration de rage adolescente qui a peu d’équivalents dans l’histoire du rock : MC5, Stooges, Sex Pistols… La remastérisation de l’album original n’apporte pas grand chose à la géniale production de Butch Vig. Par contre,  les 4 CD de lives, enregistrés en 91/92 à Tokyo, Melbourne, Del Mar et Amsterdam et le Blu Ray du show d’Amsterdam , justifient pleinement l’achat de l’édition Super Deluxe. Le son est énorme et donne une bonne idée du rouleau compresseur infernal qu’était Nirvana sur scène.

 

Eric Clapton: Lockdown Sessions

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Par Ph.D

Presque 30 ans après son fameux Unplugged vendu à 20 millions d’exemplaires, Eric Clapton a profité de l’annulation de ses concerts (cause Covid)  pour enregistrer un nouvel album acoustique en condition de live avec un trio de musiciens composé de Chris Stainton (claviers), Nathan East (basse) et Steve Gadd (Batterie).  Au programme:  18 titres, dont une étonnante reprise de « Black Magic Woman » de Santana. Le reste de la setlist est plus classiquement blues avec des incontournables du répertoire claptonien (« After Midnight », « Bell Bottom Blues », « Key to the Highway », « Rock Me Baby« ) et  trois doublons par rapport à l’album de 1992  ( « Nobody Knows You », « Layla » et « Tears in Heaven« ) mais dans des arrangements sensiblement différents. Du blues de salon, chic, confortable et sans surprise.  Un peu l’équivalent des Coffee Table Books pour l’édition… L’album peut s’envisager comme un prolongement  du Unplugged et pourra être joué à la file sans problème. Par contre, seuls les guitaristes auront intérêt à regarder le DVD (pour piquer des plans de guitare). Malgré la beauté du lieu d’enregistrement (Cowdray House, Sussex),  les images renforcent un peu trop l’impression d’écouter du blues de grands-pères en pantoufles,  jouant pour l’auditoire d’un Ehpad…

 

Titane

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Par L.V

Le pitch

Après une série de crimes inexpliqués, un père (Vincent Lindon) retrouve son fils disparu depuis 10 ans…

Ce qu’on  en pense

Choc de Cannes 2021, Titane a divisé la Croisette pour sa présentation en compétition. Le deuxième film de Julia DucournauGrave ) devrait faire de même en salles, avec un Vincent Lindon transfiguré en pompier piqué aux stéroïdes, face à l’inconnue Agathe Rousselle bien dirigée dans un rôle quasi mutique mais magnétique.  Quatre ans après Grave, la cinéaste réaffirme son goût pour le fantastique avec ce film d’un l’esthétisme à la fois envoutant et perturbant, pour public averti.