Ça vient de sortir

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Neil Young : Hitchhiker

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En août 1976,  Neil Young, au sommet de son inspiration s’enferme aux Indigo Studios de Malibu pour enregistrer dix nouvelles chansons en solo acoustique. Il assure aujourd’hui avoir eu l’intention à l’époque de les sortir telles quelles. Sa maison de disques aurait refusé au motif que cela sonnait trop comme une démo. Des dix chansons enregistrées cette nuit, huit seront reprises, ré-orchestrées et ré-arrangées, sur les albums suivants du Loner: « The Old Country Waltz » sur American Stars’n’Bars, « Human Highway » sur Comes a Time, « Powderfinger », « Ride My Llamas » et « Pocahontas » sur Rust Never Sleeps, « Captain Kennedy » sur Hawks and DovesDeux étaient restées inédites : « Hawaï » et « Give Me Strengh ». Elles sont pourtant magnifiques. Toujours est-il que 41 ans plus tard, Neil Young, qui revisite régulièrement ses archives entre deux nouveaux albums  a décidé de sortir son « disque refusé » sous le titre Hitchhiker (auto stoppeur). On retrouve avec émotion le Neil Young trentenaire à la voix haut perchée qui empilait alors chef d’oeuvre sur chef d’oeuvre. Difficile de dire ce qu’on aurait pensé de l’album s’il était sorti en 1976, entre Zuma et American Stars n’ Bars. Il sonne plus comme une compilation d’inédits, enregistrés lors d’un des nombreux et fantastiques concerts acoustiques que donnait Young à l’époque, que comme un véritable album studio. Avec le recul, on se dit même que la maison de disques a eu raison de le pousser à « finir » ses chansons. Peut-être parce qu’on les connaît par cœur et qu’elles évoquent des souvenirs de jeunesse, on les préfère dans leurs versions finales. Mais les réécouter aujourd’hui dans leur forme primitive est un tel bonheur et une si merveilleuse surprise qu’on remercie doublement Warner et Young du cadeau qu’ils nous font. Achat obligatoire. En vinyle de préférence

The National : Sleep Well Beast

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En six albums et presque 20 ans de carrière, The National s’est imposé comme le plus grand des groupes confidentiels : le secret le mieux gardé du rock US. Après quatre années passées sur des projets solos,  les 5 musiciens de Cincinnati  (Bryce Dessner, Aaron Dessner, Matt Berninger, Bryan Devendorf, Scott Devendorf) livrent 12 nouvelles chansons mélancoliques, d’une beauté assez inouïe. Enregistré entre New York, Los Angeles et Berlin, Sleep Well Beast, album d’une densité et d’une profondeur rares est une nouvelle pierre angulaire portée à l’édifice d’une discographie sans tâche.  Si les foules US n’en veulent toujours pas, on vote pour la nationalisation de The National !

 

Les Insus : L?ve

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(Photo François Vignola/Nice Matin)

Voilà, c’est fini ! Après une centaine de concerts dans toute la France et deux soirées  au Stade de France, les Insus ont raccroché. Restent de beaux souvenirs de concerts à Toulon, Nice  et Monaco et un coffret live qui vient de sortir. En attendant le DVD du stade de France qui ne devrait pas tarder à être annoncé… Paru début septembre, le coffret Insus L?ve contient 2 CD du concert de  Bercy (AccorHotels Arena, octobre 2016) ,  mixé par Bob Clearmountain et un autre du show surprise du Trabendo, le 3 novembre 2016,  mixé par Louis Bertignac. Plus, dans la version collector, un triple vinyle et un CD bonus de 6 titres live. Les deux premiers disques reflètent parfaitement les concerts de la tournée,  avec un gros son et une setlist de tubes imparables. Ce n’est pas pour faire les malins,  mais on a dû voir une dizaine  de concerts  de Téléphone,  au temps où ils étaient en activité. Et on peut dire que Les Insus… C’était mieux !  Musicalement, en tout cas. Question énergie et envie de jouer, Aubert,  Kolinka et Bertignac ont aussi fait honneur durant toute la tournée au souvenir qu’on gardait d’eux en jeunes rockers.  Rien à redire donc : ce live remplacera avantageusement ceux de Téléphone, dont le son paraît riquiqui en comparaison. Celui du Trabendo  y ressemble d’ailleurs un peu. Bertignac a tenu à ce qu’il n’y ait aucun bidouillage, du coup ça sonne comme un pirate, avec  les bruits de la salle devant et la batterie derrière. L’intérêt réside surtout dans la setlist,  composée de titres peu ou pas joués durant la tournée, comme « Anna », « J’suis parti de chez mes parents », « Un peu de ton amour », « Seul » ou « Ploum Ploum ». Et là, autant dire qu’ on reprend un gros tour de nostalgie.  De quoi rêver d’une tournée de petites salles avec ce répertoire… Et Corine à la basse, tant qu’on y est !

 

LCD Soundsystem: American Dream

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2017 restera décidément l’année des come back réussis: après Ride, Peter Perrett et The Jesus & Mary Chain, James Murphy réactive LCD Soundsystem,  avec ce qui est certainement le meilleur album de la formation new yorkaise. Entre Bowie (un peu), Arcade Fire (beaucoup) et Talking Heads (passionnément) : 10 nouveaux titres electro rock rageurs, qu’on n’a pas fini d’écouter en boucle. Nos préférés pour commencer : « Other Voices » ( plage 2) , « I used to » (plage 3) et « Call the Police » (plage 7). Attention,  chef d’oeuvre.

Peter Perrett : How The West Was Won

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Ah, ce phrasé Lou Reedien, ces guitares Velvetiennes, ces chansons à la mélancolie délicate… Les Only Ones sont de retour ? Non,  mais c’est tout comme. A 65 ans, leur chanteur Peter Perrett, enfin débarrassé de son addiction à l’héroïne, a remis le couvert avec un nouvel album à faire fondre les cœurs les plus solidement accrochés. La chanson-titre  sonne comme du Only Ones millésimé en ouverture. Ce sont pourtant les fils de Peter Perrett qui l’accompagnent et non le groupe. Le reste est du même acabit,  avec, en milieu d’album, une longue envolée  velvetienne (« Living in my head« ) qui file des frissons. Mais plus que tout c’est le bonheur de retrouver la voix de Peter Perrett que l’on retient. Une des grandes voix du rock résonne à nouveau, inchangée depuis « Another Girl, Another Planet » et « The Whole of the Law« . Joie !

Arcade Fire : Everything Now

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Pour leur cinquième album, les Montréalais d’Arcade Fire ont fait appel à une team composée de Thomas Bangalter (Daft Punk),  Geoff Barrow (Portishead) et Steve Mackey (Pulp) pour superviser les séances d’enregistrement et , si possible, apporter un sang nouveau. Ça s’entend (un peu) dans l’orientation plus « dance » de certains titres, comme le single « Everything Now« ,  avec son refrain tournant qu’on croirait samplé sur un vieil album d’Abba. Une orientation qui contraste singulièrement avec des textes nettement moins enclins  à la légèreté et à la joie de vivre. Pour le reste, la musique d’Arcade Fire est toujours aussi  cosmopolite et originale, le punk voisinant avec l’easy listening dans un titre double (« Infinite Content/Infinite_Content ») et le reggae (« Chemistry ») avec le funk Princier (« Electric Blue ») ou la new wave (« Good God Damn », notre titre préféré pour l’instant). Encore un excellent disque : l’été 2017 aura décidément été prodigue de ce côté-là.

 

Interview : Phoenix

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Une bulle de fraicheur pop et de joie, dans un océan de tristesse et de peur. C’est l’impression que l’on a à l’écoute de Ti amo ! , le nouvel album de Phœnix . C’est  le disque de l’été 2017 .On l’écoute en boucle depuis sa sortie , le 9 juin, et on l’aime un peu plus à chaque passage. Cerise sur le proverbial gâteau: le quatuor Versaillais était la tête d’affiche du festival Lunallena, le 5 août  à Bandol avec Vitalic, Two Door Cinema Club, Cocoon et The Kitchies. A cette occasion, Thomas Mars, Deck D’Arcy , Branco et Christian Mazzalai nous ont parlé de l’album et de la tournée…

On a peine à croire que cet album, si léger et joyeux, a été enregistré à Paris pendant les tragiques évènements de 2015. Comment avez vous fait pour ne pas vous faire contaminer par l’atmosphère mortifère qui y régnait alors?
Thomas : Un peu égoïstement , on s’est enfermés dans notre bulle de la Gaieté Lyrique, où nous étions installés pour l’enregistrement.
Deck : On était lancés dans une direction, on n’en a pas changé

C’était une volonté délibérée ?
Thomas : On ne s’est pas dit ça sur le moment.Mais c’est ce qui s’est passé
Deck : On ne rentre plus en studio avec un concept d’album.C’est ce qu’on faisait avant, mais ça ne marchait jamais .on finissait toujours par faire autre chose ! (rires)
Christian : maintenant, on attend que le concept vienne à nous.L’idée, c’est surtout de ne pas refaire le même disque que le précédent. Bankrupt ! était alambiqué et cynique.Celui là devait être simple et candide.

D’où est venue l’influence italienne ?
Christian: mon frère et moi sommes à moitié italien.On y a passé beaucoup de temps lorsqu’on était enfants
Deck: lors de la dernière tournée on écoutait beaucoup de chanteurs italiens comme Lucio Battisti. On regardait aussi des films des années 60-70 .Ça évoquait un paradis perdu.C’était ce qu’on cherchait à retrouver sans le savoir…

C’est votre sixième album et la formation du groupe remonte à 20 ans déjà.Comment jugez vous votre parcours?
Deck: quand on a commencé, notre groupe favori, les Pixies, venait de publier son 4e album.Nous, on espérait juste en faire un. Quand je pense qu’on a déjà fait 50% de chemin de plus qu’eux à l’époque !

Comment expliquez-vous que vous avez presque plus de succès à l’étranger qu’en France?
Deck : On ne cherche pas trop à savoir.On préfère que ça reste un peu mystérieux.C’est peut -être un malentendu ? (rires)
Christian : aux Etats Unis ou en Amérique du sud, on est un peu des animaux exotiques.Il faut dire qu’on a beaucoup tourné là-bas avant de percer.On a dû y donner 300 ou 400 concerts.C’est ça le secret, si vous voulez mon avis.

Comment envisagez-vous la tournée ?
Deck: on vient de faire les premiers concerts en Californie.La nouvelle scène est géniale
Christian : on a un miroir incliné à 45 degrés au dessus de la scène sur lequel on fait des projections. Ça donne des effets d’optique extras.
Deck : le seul problème, c’est le vent.On ne peut pas le monter si ça souffle trop. J’espère que ce ne sera pas le cas à Bandol. Mais on a un plan B, ne vous inquiétez pas.
Thomas: on va faire plus de festivals que d’habitude et on espère bien revenir cet hiver faire les zéniths si l’album marche. On aimerait bien tourner plus en France…
Christian : Les gens connaissent déjà les paroles des nouvelles chansons, c’est bon signe !

Thomas, vous serez un peu le régional de l’étape, non ?
Le régional tardif, mais oui. Ça fait 20 ans que mes parents sont installés dans le Var et ils viendront au concert. J’habite New York maintenant, mais je viens encore au moins trois fois par an. J’adore la région. Avant, je venais tout le temps. Toutes les occasions étaient bonnes. Avec Christian, on venait au Nice Jazz festival. Mais on n’y a jamais joué. J’aimerais bien pourtant…

Lana Del Rey: Lust for Life

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Lust For Life, le quatrième album de la princesse Prozac,  est  enfin là. D’une incroyable richesse ( 16 titres !),  il faudra du temps pour en faire le tour, bien que cinq chansons (« Love », « Lust For Life », « Summer Bummer », « Groupie Love » et « Coachella » ) aient déjà été mises en ligne en teaser  ces dernières semaines et sont déjà familières aux fans.  Parmi les nouveaux titres, quelques-uns se détachent immédiatement du lot comme « God Bless America » , « Beautiful People » (formidable duo avec Stevie Nicks  de Fleetwood Mac) , « Tomorrow Never Came » (avec Sean Lennon)  et « 13 Beaches« . L’ensemble sonne comme un mash up des trois premiers disques,  avec autant de ballades dépressives que de chansons folk-rock californiennes,  que d’échappées hip hop. Les featurings abondent (The Weeknd, A$AP Rocky, Sean Lennon, Stevie Nicks),  mais ne nuisent pas à l’équilibre général de l’album,  qui sonne très exactement comme du…  Lana Del Rey.  Un disque qui confirme, s’il en était besoin,  la longévité créative  de celle que beaucoup croyaient n’être qu’un « one hit wonder » à l’époque,  déjà lointaine,  de Born to Die.

The Lost City of Z

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Par Ph.D

Le pitch

L’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett, un des plus grands explorateurs du XXe siècle. Percy Fawcett (Charlie Hunnam) est un colonel britannique reconnu et un mari aimant. En 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, la Société géographique royale d’Angleterre lui propose de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie. Sur place, l’homme se prend de passion pour l’exploration et découvre des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne. De retour en Angleterre, Fawcett n’a de cesse de penser à cette mystérieuse civilisation, tiraillé entre son amour pour sa famille et sa soif d’exploration et de gloire…

Notre avis

Délaissant le New York scorsesien de ses polars  (The Yards, La Nuit nous appartient) et de ses drames (Two Lovers, The Immigrant), James Gray nous entraîne en Amazonie pour cette fresque historique qui déroule ses charmes à la manière d’un grand roman d’aventures. Dans le rôle de l’explorateur Percy Fawcett, Charlie Hunman confirme le talent que seuls jusqu’ici  les fans de la série  Sons of Anarchy  lui connaissaient. Avec un sens de l’ellipse rare, Gray passe de l’Amazonie aux tranchées de la première Guerre Mondiale et à l’Irlande corsetée du début du XXe siècle,  sans jamais perdre le spectateur qui se laisse emporter avec bonheur par le souffle épique de ce film, digne  d’un John Boorman ou d’un Michael Cimino.

 

 

Rolling Stones : Olé Olé Olé !

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Les fans des Stones qui avaient pu être légitimement déçus par Havana Moon, simple captation du concert historique de Cuba,  sans le moindre bonus, ni makin of, vont pouvoir se rattraper avec Olé Olé Olé ! Le documentaire de Paul Dugdale suit , en effet, toute la tournée sud américaine vue des coulisses, avec le concert de Cuba en ligne de mire. Rencontres avec des fans, interviewes du groupe, images des backstages, tractations de l’organisation avec le gouvernement cubain (même le Pape s’en est mêlé!), extraits de concerts… Cette fois tout y est !  Et l’ambiance particulière des tournées sud américaines (le public le plus chaud du monde) donne à l’ensemble une urgence et une énergie qui manquaient cruellement aux dernières captations live du groupe. Pour s’en convaincre, voir, dans les bonus, les 7 titres filmés à Buenos Aires, Sao Paulo et Lima. On y redécouvre même « Out of Control« ,  une des rares bonnes chansons des derniers albums, transfigurée par le live…

 

Il faut sauver John Lennon

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Ex-membre d’un groupe de rock à succès, Karl Bender mène une vie tranquille dans le bar qu’il a ouvert avec ce qui lui restait de ses cachets non dépensés en groupies et drogues diverses. Jusqu’au jour où,  en cherchant ses vieilles rangers dans son placard,  il découvre un « trou de ver » cosmique qui le propulse dans le temps. Avec son pote Wayne, informaticien, ils entreprennent d’en faire un vrai portail temporel, grâce auquel ils remontent le temps pour assister aux concerts de légende des sixties et des seventies. Mais Wayne refuse d’en rester là et se met dans la tête d’empêcher l’assassinat de John Lennon. Hélas, une erreur de programmation l’envoie à Manhattan en 980 au lieu de 1980. Sans électricité à cette époque, impossible de le ramener dans le présent. Karl demande alors l’aide de Lena une astrophysicienne gothique pas commode,  dont il tombe rapidement amoureux. A force de bidouiller le passé ils vont réécrire le futurUn premier roman délirant, suréaliste, rock’n’roll et drôle signé Mo Daviau, qui pourrait être la Nick Hornby californienne. Recommandé !

Chuck Berry: Chuck

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Il ne faut quand même pas s’attendre à un miracle:  Chuck Berry  avait 90 ans, il a connu son pic créatif  il y a soixante ans et n’avait plus rien enregistré depuis 40 ans. En plus il est mort ! On se doute que pour sortir ces dix chansons posthumes, il a fallu faire les fonds de fonds de tiroir et bidouiller à tout va sur les guitares et les voix. Les dernières fois qu’on l’a vu jouer en concert, Papy Chuck avait le plus grand mal à faire les deux à la fois… Malgré tout, qu’on se le dise,  ce disque est bon. Et même excellent ! Toutes les chansons tiennent la route. Les rocks (« Wonderful Woman », « Big Boys » , « Lady B Goode »…) emballent comme au bon vieux temps , les blues (« You go to my head », « Eyes of a man », « Darlin » ) sont chantés avec sérieux et les ballades (« 3/4 Times (Enchilladas) »,  « Jamaica Moon ») chaloupent gentiment. Les guitares sonnent (on s’en fout si c’est pas lui qui joue:  ça y ressemble) , le piano bastringue est là en soutien et les prises de voix sont plus que correctes. Ca fait déjà un skeud sympa à s’offrir (en vinyle, évidemment). Mais,  en plus,  il y a une vraie pépite : « Dutchman » , un talkin blues dans lequel Chuck convoque Dylan et John Lee Hooker pour raconter l’histoire du vrai Johnny B Goode. Carrément ! Finalement, il faut toujours croire aux miracles.

Low Budget Men: Mirror Games

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Ce qui n’était, au départ, qu’une entreprise à but humanitaire (pour aider l’association 20 000 Vies à financer des défibrillateurs), s’est transformé en véritable aventure artistique. À force de jouer les standards du rock anglais qui ont marqué sa jeunesse et forgé son goût pour le rock,  le cardiologue Niçois Claude Mariottini, fondateur des Low Budget Men,  s’est découvert un vrai talent pour l’écriture de chansons d’inspiration Britt Pop.  Après un premier essai remarqué (Crossin Lives) le groupe azuréen,  composé de Claude Mariottini (guitare, chant), Stéphane Mirc (basse), Marc Piola Caselli (guitare) et  Eric Chabaud (batterie), publie un deuxième album  encore meilleur. Intitulé Mirror Games ,  il mixe  influences Britt Pop  (Kinks , Stones) et rock US (Elliott Murphy, Big Star, Tom Petty),  avec un son très 80’s, des parties de guitare héroïques et dix chansons qui témoignent  des progrès accomplis par le groupe grâce aux dizaines de concerts qu’il a donnés depuis sa formation. L’ami Paul Casey (ex guitariste de Chris Rea )  a enregistré les voix et mixé l’album en Irlande,  faisant intervenir sur quelques titres le clavier des Waterboys John Mc Cullough. Achetez-le,  c’est de la bonne musique et c’est pour une bonne cause.

Garland Jeffreys

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En plein regain créatif depuis quelques années, Garland Jeffreys,  livre un de ses meilleurs disques avec 14 Steps to Harlem.  On y retrouve avec bonheur la voix  douce et chaude du Matador  et  son talent pour trousser des chansons mid tempo qui vous collent aux oreilles. Comme on aurait pu le craindre, les deux reprises ne sont pas là juste pour faire du remplissage. Avec une version bien rock de « Waiting For the Man« , Garland,  que l’on avait pu rencontrer il y a deux ans aux Nuits du sud de Vence,  rend hommage à son vieil ami Lou Reed, avec lequel il était en fac à New York.  « Help » , des Beatles , dans un arrangement très  cool,  se fond parfaitement dans l’ensemble, signe de l’excellent niveau des compositions originales. Le disque s’écoute en boucle comme à la belle époque de One Eyed Jack (1978) ou d’American Boy & Girl  (1979).

Depeche Mode : Spirit

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Par Ph.D

Quatre ans après Delta Machine , Depeche Mode revient avec un nouvel album, pile à temps pour un nouveau concert Niçois (le 12 mai). Et le disque est bon !  Meilleur même que son prédécesseur. Les deux premiers titres , « Going Backwards » et « Where’s the Revolution » placent la barre assez haut, musicalement comme au niveau des textes. Leur noirceur renvoie à l’époque de Violator et de Songs Of Faith And Devotion (notre préférée, de loin). La suite est moins cruciale,  avec un gros tunnel de chansons down tempo, jusqu’à l’excellent « So Much Love », dernière réussite du disque