Libre échange
Par J.V
Le pitch
Alors que sa femme vient de demander le divorce, Carey (Kyle Marvin) court chercher du soutien auprès de ses amis, Julie et Paul (Dakota Johnson, Michael Angelo Covino). Il découvre alors que le secret de leur bonheur est qu’ils sont en couple libre.
Ce qu’on en pense
Découvert avec The Climb, dans lequel deux copains réglaient leur rivalité amoureuse lors d’une tordante ballade à vélo, Michael Angelo Covino signe une nouvelle comédie de moeurs moderne, mordante à souhait. Libre échange met en scène Dakota Johnson et un casting irréprochable dans des situations inattendues, osées et d’une grande drôlerie liées à la notion de « couple libre ». L’oeuvre d’une des valeurs montantes du cinéma indépendant US.
Downton Abbey III
Par J.V
Le pitch
A l’aube des années 1930, chacun tente de faire évoluer Downton Abbey avec son temps. Une nouvelle ère s’annonce, pleine de défis, de remises en question et d’espoirs…
Ce qu’on en pense
Après un détour inattendu par la Côte d’Azur (Une nouvelle ère), la saga Downtown Abbey revient pour un « Grand Final » qui sonne comme un retour aux sources. Entre mélo historique et comédie de moeurs, Julian Fellowes offre aux héros de Downtown Abbey une fin plus digne de leur rang que celle de la série, qui s’était conclue en 2015 par une avalanche de bons sentiments. Wonderful !
Connemara
Par J.V
Le pitch
Issue d’un milieu modeste, Hélène (Mélanie Thierry) a quitté depuis longtemps les Vosges. Aujourd’hui, elle a la quarantaine. Un burn-out brutal l’oblige a quitter Paris, revenir là où elle a grandi, entre Nancy et Epinal. Elle s’installe avec sa famille, retrouve un bon travail, la qualité de vie en somme… Un soir, sur le parking d’un restaurant franchisé, elle aperçoit un visage connu, Christophe Marchal (Bastien Bouillon), le bel Hockeyeur des années lycées. Christophe, ce lointain objet de désir, une liaison qu’Hélène n’avait pas vue venir… Dans leurs étreintes, ce sont deux France, deux mondes désormais étrangers qui rêvent de s’aimer. Cette idylle, cette île leur sera-t-elle possible ?
Ce qu’on en pense
Ce n’est pas la même chanson, mais un peu la même histoire ! D’un titre à l’autre, les mêmes thèmes parcourent Partir un jour, présenté en ouverture de Cannes 2025, et Connemara sélectionné à Cannes Première: le retour aux sources d’une transfuge de classe. Amélie Bonnin en tirait une comédie musicale légère et enlevée. Alex Lutz vise plutôt le mélo social avec cette adaptation réussie du roman de Nicolas Mathieu. Mélanie Thierry remplace Juliette Armanet, tandis que Bastien Bouillon tient à peu près le même rôle dans les deux films.
Conjuring 4
Par J.V
Le pitch
Alors qu’ils espéraient une nouvelle vie, Ed et Lorraine Warren (Patrick Wilson, Vera Farmiga) se voient impliqués dans une dernière enquête…qu’ils n’auraient jamais dû accepter ! Dans la maison de la famille Smurl, un mal ancien les attend. Un ennemi qu’ils croyaient à jamais enfoui…
Ce qu’on en pense
Dans ce 4e volet de la saga Conjuring, entamée en 2013, les deux héros vont affronter le cas le plus maléfique de leur carrière et passer le relais des enquêtes surnaturelles à leur fille (Mia Tomlinson) . Un programme que le réalisateur Michael Chaves s’applique à mettre en oeuvre avec des scènes d’ouverture et de clôture marquantes mais un gros ventre mou au milieu du film. D’où une conclusion en demi teinte qui laisse le spectateur sur sa faim.
Sirât
Par Ph.D
Le pitch
Au cœur des montagnes du sud du Maroc, Luis (Sergi Lopez), accompagné de son fils Estéban (Bruno Nunez Arjona), recherche sa fille aînée qui a disparu. Ils se joignent à un groupe de teufeurs éclopés, en route vers une énième rave dans les profondeurs du désert. Peu à peu leur convoi s’enfonce dans l’immensité brûlante d’un miroir de sable qui les confronte à leurs propres limites…
Ce qu’on en pense
A défaut de véritable claque, on a pris une grosse baff(l)e à Cannes, en mai dernier, avec le 4e film d’Oliver Laxe. Sirât y était présenté en compétition et est reparti avec un Prix du jury. Certains y ont vu une parabole sur l’occident déboussolé face à la montée des périls dans le monde. C’est surtout un prodige de mise en scène. Entre Zabriskie Point, Sorcerer, Easy Rider et Mad Max Fury Road, le film (dont on ne peut, hélas, rien raconter ) prend aux tripes, avec une B.O de hard techno tribale (signée Kangding Ray), une incroyable scène de bascule et une punchline qui restera dans les annales (« Viens, on va s’éclater !« ). Road-trip halluciné et imprévisible, Sirât (chemin difficile et parfois périlleux que les croyants doivent parcourir dans leur quête de la foi) est un film éprouvant, mais mémorable.
Murder Club du jeudi
Par Ph.D
Le Pitch
Dans un manoir de la campagne anglaise, une bande de retraités passionnés de cold cases se retrouvent plongés au cœur d’une véritable enquête criminelle dont le succès ou l’échec pourraient affecter l’avenir de leur maison de retraite…
Ce qu’on en pense
On y va pour le casting étoilé (Pierce Brosnan, Helen Mirren, Ben Kingsley…) et le savoir faire du réalisateur (Chris Colombus), et on reste pour l’atmosphère délicieusement british de cette maison de retraite huppée, dont les pensionnaires jouent les Sherlock Holmes pour occuper leurs jeudis après midi. La photo est soignée et les acteurs cabotinent à qui mieux mieux, mais le scénario n’est guère passionnant et la réalisation est loin d’être trépidante. A garder en favori pour un dimanche après-midi pluvieux…
Adieu Jean Pat
Par J.V
Le pitch
A 35 ans, Etienne (Hakim Jemili) n’a toujours pas pardonné à son « copain » Jean-Pat, qui lui a mené la vie dure pendant toute son enfance. Quand il apprend le décès de ce dernier, on ne peut pas dire qu’Etienne soit vraiment dévasté. Et pourtant, Jean-Pat n’a pas fini de lui pourrir la vie…
Ce qu’on en pense
Ecrit par Fabcaro et le regretté Laurent Tirard, le nouveau film de Cécilia Rouaud (Photo de famille, Les Complices) laissait espérer plus de noirceur et d’originalité. La réalisatrice reste, hélas, dans la trop grande retenue qui caractérise son cinéma et ne permet pas à Hakim Jemili de pousser son personnage de trentenaire en (re)construction vers un humour plus décapant. On reste sur sa faim.
La Voie du Serpent
Par J.V
Le pitch
Albert Bacheret (Damien Bonnard) est un père dévasté par la disparition inexplicable de sa fille de huit ans. Alors que la police semble incapable de résoudre l’affaire, il décide de mener sa propre enquête et reçoit l’aide inattendue de Sayoko (Ko Shibasaki), une énigmatique psychiatre japonaise. Ensemble, ils kidnappent des responsables du « Cercle », une société secrète. Mais chaque nouvel indice mène à un nouveau suspect qui présente toujours une version différente des faits… Obsédé par la vérité, Albert va devoir naviguer entre sa soif aveugle de vengeance et une infinie spirale de mensonges.
Ce qu’on en pense
Etrange proposition que ce remake transposé en France du Chemin du Serpent par son réalisateur, le japonais Kiyoshi Kurosawa. Hormis la présence de Damien Bonnard dans un rôle à fleur de peau comme il les affectionne, on voit mal l’intérêt de la chose, d’autant que la direction des acteurs français s’avère approximative et que la production fait cheap. Mieux vaut essayer de voir le film original ou Cloud, du même réalisateur, sorti en juin dernier.
Exit 8
Par J.V
Le Pitch
Un homme piégé (Kazunari Ninomiya) dans un couloir de métro cherche la sortie numéro 8. Pour la trouver, il faut traquer les anomalies. S’il en voit une, il fait demi-tour. S’il n’en voit aucune, il continue. S’il se trompe, il est renvoyé à son point de départ. Parviendra-t-il à sortir de ce couloir sans fin ?
Ce qu’on en pense
Adapté du jeu vidéo éponyme, Exit 8 peine à s’émanciper de la forme vidéoludique pour faire cinéma. Certes, le spectateur est impliqué dans la quête du héros, auquel aucun détail ne doit échapper s’il veut sortir de la boucle temporelle dans laquelle il est enfermé, mais le procédé devient vite répétitif. L’ajout de personnages, caractérisés à gros traits, ne suffit pas pour développer autour du concept un véritable scénario.
Fils de
Par J.V
Le pitch
Une semaine après la présidentielle, la France cherche toujours son Premier Ministre. Nino (Jean Chevalier), jeune attaché parlementaire ambitieux, est missionné pour convaincre son père, Lionel Perrin (François Cluzet) d’accepter le poste. Mais cet éternel perdant a coupé les ponts avec la politique…et son fils. Nino se retrouve embarqué dans une course effrénée où tous les coups sont permis. Il a 24h00 pour sauver sa carrière, son couple et si possible l’avenir de la France…
Ce qu’on en pense
En avance d’une dissolution, Fils de est une satire politique osée qui offre à Karin Viard et François Cluzet un quatrième duo après France Boutique (2003), Je suis un assassin (2004) et La Vérité ou presque (2007). Les deux co-stars s’en donnent à coeur joie, rejoints par Jean Chevalier, sociétaire de la Comédie-Française, qui dans le rôle de l’attaché parlementaire est la véritable révélation du film.
Sleeping Dogs
Par J.V
Le pitch
Un ancien inspecteur de la police criminelle (Russel Crowe), atteint d’Alzheimer, se repanche sur une vieille affaire de meurtre pour laquelle un innocent a peut-être été condamné à mort. Il va découvrir des secrets effrayants de son passé oublié…
Ce qu’on en pense
La prestation massive de Russel Crowe , en vieux flic atteinte de troubles de la mémoire, est le meilleur argument de cette honnête série B policière au scénario prévisible et à la réalisation scolaire. Le roman Jeux de miroirs d’Eugen Ovidiu Chirovici dont elle est adaptée laissait espérer un traitement plus original. Le film se regarde néanmoins avec plaisir.
Miroirs n°3
Par J.V
Le pitch
Lors d’un week-end à la campagne, Laura (Paula Beer), étudiante à Berlin, survit miraculeusement à un accident de voiture. Physiquement épargnée mais profondément secouée, elle est recueillie chez Betty (Barbara Auer), qui a été témoin de l’accident et s’occupe d’elle avec affection. Peu à peu, le mari (Matthias Brandt) et le fils (Enno Trebbs) de Betty surmontent leur réticence, et une quiétude quasi familiale s’installe. Mais bientôt, ils ne peuvent plus ignorer leur passé, et Laura doit affronter sa propre vie.
Ce qu’on en pense
Paula Beer, collabore pour la 4e fois avec Christian Petzold pour un nouveau drame intimiste sur la famille, la solitude et le deuil, au titre emprunté à l’œuvre de Maurice Ravel. Le réalisateur allemand compose avec ses acteurs une petite musique de chambre toute en nuances et contrepoints, sans jamais juger ses personnages souvent à la limite de la folie, à l’instar de la mère dérangée incarnée par Paula Beer. Le résultat est passionnant, bien qu’un cran en dessous de sa précédente réalisation, le trés beau Ciel rouge.
En Première ligne
Par Ph.D
Le pitch
Floria (Leonie Benesch) est une infirmière dévouée qui fait face au rythme implacable d’un service hospitalier en sous-effectif. En dépit du manque de moyens, elle tente d’apporter humanité et chaleur à chacun de ses patients. Mais au fil des heures, les demandes se font de plus en plus pressantes, et malgré son professionnalisme, la situation commence dangereusement à lui échapper…
Ce qu’on en pense
L’hôpital filmé comme un théâtre de guerre. A la manière de Stéphane Brizé (La Loi du marché ) ou de Thomas Lilti (Hippocrate), Petra Biondina Volpe joue le réalisme à fond pour pointer les dérives du système sanitaire. La réalisation ne laisse respirer ni les personnages, ni le spectateur. Un film coup de poing, porté par la performance intense de Léonie Benesch (Le Ruban blanc , La Salle des profs, 5 septembre).
Le Roi Soleil
Par J.V
Le Pitch
Un homme est mort au Roi Soleil, un bar-pmu à Versailles. Il laisse un ticket de loto gagnant de plusieurs millions d’euros. En s’arrangeant un peu avec la réalité et leur conscience, les témoins du drame pourraient repartir avec l’argent… Et si la vérité n’était qu’un scénario bien ficelé ?
Ce qu’on en pense
Après la belle réussite des Magnétiques (César du meilleur premier long-métrage en 2022), Joël Vincent Cardonna livre un film noir à l’inspiration Coen-Tarantino porté par Pio Marmaï et Lucie Zhang, révélation des Olympiades de Jacques Audiard. Un projet ambitieux, pas tout à fait aussi maîtrisé que nécessaire, mais néanmoins original, à l’instar de ce titre décalé de faux film historique. Avec aussi Sofiane Zetmani, Maria de Medeiros et Panayotis Pascot.
Pris au piège
Par J.V
Le pitch
Hank Thompson (Austin Butler) a été un joueur de baseball prodige au lycée, mais désormais il ne peut plus jouer. À part ça, tout va bien. Il sort avec une fille géniale (Zoe Kravitz), il est barman la nuit dans un bar miteux à New York, et son équipe préférée, donnée perdante, est en train de réaliser une improbable remontée vers le titre. Quand Russ (Matt Smith), son voisin punk lui demande de s’occuper de son chat pendant quelques jours, Hank ignore qu’il va se retrouver pris au milieu d’une bande hétéroclite de redoutables gangsters…
Ce qu’on en pense
Cinéaste pompeux, Darren Aronofsky (The Wrestler, Black Swan, The Fountain, The Whale…) aurait-il pris des cours de modestie ? Son nouveau film ressemble à une variation de l’épatant After Hours de Martin Scorsese, référence imposée par la présence de Griffin Dunne au générique. Un petit polar nerveux et drôle, porté par le surdoué Austin Butler, au centre d’une galerie de personnages hauts en couleur. Recommandé !
















