Largo Winch 3
Par J.V
Le pitch
Depuis l’enlèvement brutal de son fils Noom (Narayan David Hecter), Largo Winch (Tomer Sisley) fait l’objet d’une impitoyable machination cherchant à l’anéantir et à détruire le groupe W. Pour faire éclater la vérité et retrouver son fils, Largo se lance dans une traque sans relâche. Des forêts canadiennes, en passant par Bangkok, jusque dans les profondeurs des mines birmanes, il ne sait pas encore qu’il devra faire face aux démons du passé…
Ce qu’on en pense
Troisième aventure filmée pour le héros de BD incarné par Tomer Sisley. Jérome Salle cède la place au Belge Olivier Masset-Depasse (Duelles) pour la réalisation et James Franco joue les méchants de service. Le mano à mano entre les deux hommes tient ses promesses tandis que Clotilde Hesme et Elise Tilloloy jouent avec talent les atouts de charme de l’épisode. Dommage que le scénario, inspiré de la série BD, reste du niveau d’un film pour ados. Malgré les facilités et les invraissemblances, on passe quand même un bon moment.
Full River Red
Par J.V
Le pitch
Chine, XIIe siècle. Dans quelques heures va se tenir une rencontre diplomatique de la plus haute importance entre Qin Hui (Jiayin Lei), chancelier de la dynastie Song, et une délégation Jin de haut niveau. Or voilà que le diplomate Jin dépêché sur place est assassiné et la lettre destinée à l’Empereur dérobée. Le chancelier demande alors au caporal Zhang Da (Teng Shen), escorté par le commandant en second Sun Jun (Jackson Yee), de ramener la précieuse missive avant le lever du soleil. Au fil de leurs recherches, des alliances vont se former et des secrets seront révélés…
Ce qu’on en pense
Inspiré par un poème patriotique attribué à Yue Fei, général de la dynastie Song, le nouveau film de Zhang Yimou, apparaît également très inspiré par la ligne politique nationaliste du gouvernement Chinois. Malgré son titre anglais, Full River Red semble d’ailleurs essentiellement destiné au marché intérieur chinois, avec ses longues plages de dialogues incompréhensibles, son rendu théâtral et ses traits d’humour saugrenus. Pour les fans hardcore du réalisateur d’Epouses & Concubines et de Hero.
Comme le feu
Par J.V
Le pitch
Jeff (Noah Parker), 17 ans, est secrètement amoureux d’Aliocha (Aurélie Arandi-Longpré). Tous deux admirent le mystérieux Blake (Arieh Worthalter), un vieil ami du père de la jeune fille, qui les invite à passer quelques jours dans son chalet de chasse au cœur du grand nord canadien. Là, en pleine nature, les deux adolescents se confrontent à un monde d’adultes puérils, prêt à s’embraser…
Ce qu’on en pense
Récompensé par le Grand Prix du Jury international à Berlin, le nouveau film de Philippe Lesage impose le cinéaste quebecquois parmi les auteurs à suivre de la nouvelle génération . Entièrement tourné en plans séquences, Comme le feu porte bien son nom : brulant, intense il confronte les générations en interrogeant sur le rapport au mentor, avec, dans le rôle de cinéaste adulé mais peu sympathique, Arieh Worthalter, césarisé en début d’année pour sa prestation dans Le Procès Goldman.
Deadpool & Wolverine
Par J.V
Le pitch
Après avoir échoué à rejoindre l’équipe des Avengers, Wade Wilson (Ryan Reynolds) passe d’un petit boulot à un autre sans vraiment trouver sa voie. Jusqu’au jour où un haut gradé du Tribunal des Variations Anachroniques lui propose une mission digne de lui… A condition de voir son monde et tous ceux qu’il aime être anéantis. Refusant catégoriquement, Wade endosse de nouveau le costume de Deadpool et tente de convaincre Wolverine (Hugh Jackman) de l’aider à sauver son univers…
Ce qu’on en pense
Le rachat par Disney des licences de super-héros détenues par la 20th Century Fox ( X-Men, Deadpool, Wolverine) pouvait laisser craindre une certaine aseptisation des scénarios, notamment dans le cas de Deadpool. Il n’en est rien, heureusement, avec ce nouveau volet des aventures du plus irréverencieux des super-héros, associé pour l’occasion au plus féroce, le redoutable Wolverine. Réalisé par Shawn Levy, « Deadpool et Wolverine » manie toujours habilement l’humour potache. Pas de censure, non plus, dans les scènes d’actions, carrément gores. Le film s’amuse même à parodier l’univers Marvel, tournant allègrement en dérision son fameux « multivers ». Aux côtés de Ryan Reynolds et Hugh Jackman, la première Lady Di de la série The Crown, Emma Corrin, incarne idéalement la redoutable Cassandra Nova et donne une touche féminine bienvenue à cet épisode très réussi.
Napoléon
Par Ph.D
Le Pitch
La conquête acharnée du pouvoir par Bonaparte (Joaquin Phoenix), à travers le prisme de ses rapports passionnels et tourmentés avec Joséphine (Vanessa Kirby), le grand amour de sa vie…
Ce qu’on en pense
Très attendu, le Napoléon de Ridley Scott avec Joaquin Phoenix en donne pour son argent côté reconstitution historique et batailles, mais échoue à percer le mystère de l’homme derrière le conquérant et à provoquer la moindre émotion. Le réalisateur s’y emploie pourtant, via nombre de scènes d’amour avec Joséphine, incarnée par la délicieuse Vanessa Kirby (The Crown). Mais rien n’en sort vraiment. La différence d’âge inversée entre les acteurs et les personnages historiques et leurs accents anglais empêchent d’y croire. Même Joaquin Phoenix, monolithique, semble avoir renoncé à une quelconque incarnation. On peut quand même aller voir le film en salles pour la dimension épique des batailles, dans lesquelles le réalisateur de Gladiator ou de La Chute du Faucon Noir excelle, mais il ne faut pas en attendre plus. Aucune perspective historique, aucune analyse psychologique, aucun point de vue politique : c’est du cinéma de pure illustration. Le degré zéro du biopic historique.
Twisters
Par J.V
Le pitch
Ancienne chasseuse de tornades, Kate (Daisy Edgar-Jones) est encore traumatisée par la mort de ses amis et de son compagnon de l’époque lors d’une mission. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi (Anthony Ramos) lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens (Glen Powell), célèbre pour ses vidéos postées sur les réseaux sociaux. Lorsque la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril…
Ce qu’on en pense
Après le poignant et trés personnel Minari , six fois nommés aux Oscars, Lee Isaac Chung commet pour Hollywood ce reboot dispensable du Twister de Jan de Bont, dont le seul véritable intérêt est de faire émerger des tornades – toujours spectaculairement filmées- une nouvelle génération de comédiens (Glen Powell, Daisy Edgar-Jones, Anthony Ramos). L’occasion d’instaurer un soupçon de romance entre deux scènes d’actions, au sein d’un scénario de film catastrophe sans la moindre originalité.
Axel F
Par Ph.D
Le pitch
Lorsque la vie de sa fille Jane (Taylour Page) est menacée par des trafiquants de drogue, l’inspecteur Axel Foley (Eddie Murphy) accourt, fait équipe avec un nouveau partenaire (Joseph Gordon-Levitt) et retrouve ses vieux potes Billy Rosewood (Judge Reinhold) et John Taggart (John Ashton). La température va monter d’un cran à Beverly Hills…
Ce qu’on en pense
Trente ans après ses derniers exploits dans le rôle, Eddie Murphy réendosse le bombers d’Axel Foley pour une quatrième aventure du Flic de Beverly Hills. Le film de Marc Molloy rend hommage à la franchise avec ce qu’il faut d’action, de poursuites, de vannes et de clins d’oeil aux trois épisodes précédents. Même épaissi de qulques dizaines de kilos, Eddie Murphy est encore capable de dynamiter le rôle et le voir retrouver ses anciens acolytes est un pur plaisir de mangeur de pop-corns. Les nouveaux venus (Kevin Bacon en méchant, Joseph Gordon-Levitt en comparse et Taylour Page dans le rôle de la fille rebelle) s’intègrent parfaitement à l’équipe originale et les deux heures de film défilent sans temps mort. Bien sûr, si l’on ne fait plus ce genre de comédies d’action estampillées 80’s, c’est qu’il y a de bonnes raisons (c’est vieillot et lourdingue), mais un petit shoot de nostalgie de temps en temps ne fait de mal à personne. Blockbuster de l’été sur Netflix !
Sons
Par J.V
Le pitch
Eva (Sidse Babett Knudsen), gardienne de prison exemplaire, fait face à un véritable dilemme lorsque Mikkel (Bull Sarning), le jeune homme responsable de la mort de son fils, est transféré dans l’établissement pénitentiaire où elle travaille. Sans dévoiler son secret, Eva sollicite sa mutation dans l’unité du jeune homme, réputée comme la plus violente de la prison…
Ce qu’on en pense
Révélé par The Guilty, le Danois Gustav Möller confirme son talent pour les drames sous haute tension avec ce nouvel effort, dans lequel il met en scène l’actrice césarisée de L’Hermine, sa compatriote Sidse Babett Knudsen. Le face à face avec son partenaire, l’épatant Sebastian Bull Sarning, tient ses promesses dans une mise en scène au scalpel pour une réflexion sur la vengeance, le pardon et la rédemption.
To the Moon
Par J.V
Le pitch
Chargée de redorer l’image de la NASA auprès du public, l’étincelante Kelly Jones (Scarlett Johansson), experte en marketing, va perturber la tâche déjà complexe du directeur de la mission, Cole Davis (Channing Tatum). Lorsque la Maison-Blanche estime que le projet est trop important pour échouer, Kelly Jones se voit confier la réalisation d’un faux alunissage, en guise de plan B, et le compte à rebours est alors vraiment lancé…
Ce qu’on en pense
Inspirée de la théorie complotiste selon laquelle Stanley Kubrick aurait filmé en studio les premiers pas de Neil Armstrong sur la lune, cette comédie romantique signée Greg Berlanti offre au duo Scarlett Johansson / Channing Tatum de jolies scènes de comédie dans des décors vintage soignés. Le fameux tournage du faux alunissage est tordant et la romance entre les deux stars fait de To the Moon un excellent feelgood movie pour l’été.
Moi, Moche et Méchant 4
Par J.V
Le pitch
Gru, Lucy et leurs filles, Margo, Edith et Agnès, accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi, Maxime Le Mal, qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir…
Ce qu’on en pense
Ce quatrième volet des aventures de Gru, le méchant préféré des enfants, le trouve réduit à vivre incognito en banlieue pour à la vengeance d’un ancien camarade de classe. L’occasion pour l’équipe du studio Illumination de multiplier les saynettes pour faire évoluer les nombreux personnages de la franchise et en introduire de nouveaux. Le film souffre d’une intrigue faiblarde mais reste drôle et distrayant. Suffisamment, en tout cas, pour divertir petits et grands le temps d’une séance de cinéma d’été.
Les Gens d’à côté
Par J.V
Le Pitch
Lucie (Isabelle Huppert), une agente de la police scientifique menant une vie solitaire, voit son quotidien bouleversé par l’arrivée d’une jeune famille dans son paisible quartier pavillonnaire. Alors qu’elle développe une affection sincère pour ses nouveaux voisins, elle découvre que Yann (Nahuel Perez Biscayart), le père, est un activiste anti-police au passé judiciaire chargé. Ce conflit moral entre son devoir professionnel et son amitié naissante ébranlera profondément les certitudes de Lucie…
Ce qu’on en pense
Un « petit » (1h25) Téchiné plutôt plan-plan, heureusement sauvé par son casting : Isabelle Huppert dans un rôle de flic à la Mare of Easttown, Hafsia Herzi toujours attachante et surtout Nahuel Perez Biscayart, découverte de 120 battements par minute, qui parvient à rendre crédible un personnage de blackbloc mal servi par un scénario minimaliste et des dialogues lourdement explicatifs.
Les Fantômes
Par Ph.D
Le Pitch
Hamid (Adam Bessa) est membre d’une organisation secrète qui traque les criminels de guerre syriens cachés en Europe. Sa quête le mène à Strasbourg sur la piste de son ancien bourreau…
Ce qu’on en pense
Découvert à Cannes 2024, en ouverture de la Semaine de la critique, ce premier long métrage de fiction signé Jonathan Millet, a été un de nos rares coups de coeur de l’édition. Un thriller d’espionnage très réaliste sur la traque de bourreaux syriens par leurs victimes à travers l’Europe, avec le Grassois Adam Bessa dans le rôle de l’infitré. Tenu de bout en bout, intelligent, réalisé au cordeau, le film confirme le talent prometteur de son réalisateur.
Elyas
Par J.V
Le pitch
Elyas (Roschdy Zem), ancien soldat des Forces spéciales, solitaire et paranoïaque, devient garde du corps pour Nour (Jeanne Michel), 13 ans, et sa mère Amina (Laëtitia Eido), venues du Moyen-Orient. Tandis que l’ex-guerrier et la jeune fille s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. Elyas ne reculera devant rien pour la sauver…
Ce qu’on en pense
En voie de « liamneesonisation« , Roschdy Zem incarne le héros taciturne et dur au mal de ce thriller sans âme signé Florent-Emilio Siri, réalisateur de la décriée série Marseille qui cherche à se refaire une crédibilité en revenant à ses premières amours (Nid de guèpes, Otage…). Rythme poussif, scènes d’action sans éclat , scénario photocopié sur ceux des franchises Taken ou Equalizer… Pour fans d’action-movies (et de Roshdy Zem) pas trop regardants.
Horizon 1
Par J.V
Le pitch
A l’époque de la Guerre de Sécession, la colonisation de l’Ouest américain est semée d’embûches. Qu’il s’agisse des éléments naturels, des interactions avec les peuples indigènes qui vivaient sur ces terres et de la détermination impitoyable de ceux qui cherchaient à les coloniser, tout se conjugue pour rendre l’avancée des colons périlleuse…
Trente trois ans après le succès de Danse avec les loups, encore auréolé de celui de la série Yellostone, Kevin Costner partage sa passion pour le western avec cette ambitieuse saga de trois (ou quatre?) films sur la conquête de l’ouest. Devant et derrière la caméra, l’acteur-réalisateur est omniprésent, multipliant les fils narratifs dans un premier volet de trois heures qui n’a, hélas, pas convaincu lors de sa présentation à Cannes 2024. Reconstitution factice, image proprette, intrigue filandreuse, cette épopée manque de souffle et ressemble plus à une série pour plateforme de streaming qu’au grand oeuvre cinématographique espéré. Témoin de sa construction feuilletonnesque, le final de cette première partie laisse le spectateur en plan jusqu’au 11 septembre, date de sortie prévue du chapitre 2. Avec le risque d’avoir tout oublié d’ici là.
Pourquoi tu souris ?
Par J.V
Le pitch
Wisi (Jean-Pascal Zadi) est en galère. Il débarque à Bordeaux dans l’espoir de trouver un boulot et croise la route de Marina (Emmanuelle Devos), une humanitaire au grand cœur. Pour se faire héberger chez elle, il prétend être un sans-papier. Un soir, il rencontre Jérôme (Raphaël Quenard), lui-même à la rue après le décès de sa mère. Malgré ses propos racistes et son étrange phobie de l’effort, Wisi accepte de le cacher pour une nuit chez Marina. Mais flairant le bon plan, Jérôme est bien décidé à s’incruster. Surtout depuis qu’il a découvert la combine de Wisi pour amadouer Marina…
Ce qu’on en pense
Après Une Années difficile du duo Nakache et Toledano et Quelques Jours pas plus de Julie Navarro, une troisième comédie sociale dans laquelle des lascars (ici Jean Pascal Zadi et Raphael Quenard) s’immergent dans le milieu de l’ humanitaire pour les beaux yeux d’une militante (cette fois jouée par Emmanuelle Devos). Signé Chad Chenouga et Christine Paillard (Le Principal), Pourquoi tu souris ? reprend les mêmes ressorts comiques et sentimentaux, sans y ajouter grand-chose d’original, dans une mise en scène sans relief. Le duo Zadi-Quenard est le meilleur atout du film, face à une Emmanuelle Devos toujours impliquée et convainquante.