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MotoGP 2023: Y’a re-bon Bagnaia !

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Par Phil Inout

Extrêmement solide face à l’adversité Franscesco Bagniaia (Ducati) a remporté son deuxième titre de champion du monde consécutif lors de la dernière course de la saison au Grand Prix de valence (Espagne). Il l’a fait sans trembler, en partant de la Pole position (grace au déclassement du poleman Vinales pendant le warm-up) et en menant toute la course de main de maître. Qualifié en P2, le Cannois Johann Zarco avait une nouvelle chance de monter sur la première marche du podium mais il n’a jamais été à même d’inquiéter le leader. Il finit 5e au championnat, mais  Fabio DiGiannatonio (Ducati), auteur d’une fin de championnat éblouissante,  lui a chipé la deuxième place de la course au finish. Qualifié en P15,  le Niçois Fabio Quartararo n’a pas réussi le hat trick espéré après son super départ (mais sa chute) en course sprint. Il termine la course 11e et le championnat dans le top 10. C’était sans doute le mieux qu’il pouvait espérer cette saison. En souhaitant que la nouvelle Yamaha lui permette de revenir aux avant postes l’an prochain. Rien n’est moins sûr… Grosse déception pour Jorge Martin qui , après sa victoire en sprint, pouvait encore espérer emporter le titre. Fébrile tout le week-end, il a fait l’erreur fatale en course en accrochant son compatriote Marc Marquez, avec lequel il s’était déjà bien frotté en sprint. Cette fois,  les deux hommes sont partis au tapis. Sans conséquences, on l’espère,  pour Marquez qui va essayer de relancer sa carrière en abandonnant Honda (après 11 saisons et 6 titres) pour rejoindre une écurie satellite Ducati. Ce sera l’homme à surveiller (voire à battre) en 2024.

 

Une Journée particulière

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Par la rédaction

Tiré du film d’Ettore Scola, Une Journée particulière c’est en premier lieu l’histoire de deux âmes seules : l’épouse et bonne mère Antonietta, interprétée par Laetitia Casta, et le chroniqueur radio Gabriele, homme cultivé et homosexuel, interprété par Roschdy Zem.  Ces deux individus, que tout oppose, vont se rencontrer dans le contexte particulier d’une journée sous le régime fasciste du Duce, marquée par la visite d’Hitler à Rome en 1938. Chacun dans son isolement et soumis aux diktats de la société, ils trouveront en l’autre une forme de liberté et d’écoute pour révéler leurs secrets. À travers cette œuvre facilement comparable à notre époque, Lilo Baur interpelle le spectateur et le pousse à s’interroger face à l’intolérance et au repli sur soi. Présentée à guichet fermé, trois soirs de suite à La Cuisine du TNN,  la pièce laisse un sentiment mitigé. La distribution n’est pas en cause : Laetitia Casta et Roschdy Zem endossent leur rôle avec beaucoup de générosité et de justesse.  Mais comment faire oublier Sophia Loren et Marcello Mastroianni ? Surtout dans une mise en scène aussi fidèle au film ! L’ingénieux décor de théâtre, qui reconstitue ceux du film (la cuisine d’Antonietta, la terrasse où elle étend son linge, l’appartement de Gabriele…) se révèle plus encombrant qu’autre chose pour les acteurs, qui semblent évoluer dans une maison de poupée. Les scènes dans lesquelles Antonietta est censée parler à ses enfants (que l’on entend se chamailler en arrière scène) soulignent encore le côté factice. A trop vouloir coller au film, la pièce y renvoie obligatoirement et la comparaison n’est pas en sa faveur. 

 

Le Pointu, c’est foutu !

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(Photo Gaelle Berri)

Emanation directe des mémorables Voix du Gaou, le Pointu Festival s’est affirmé au cours des ans comme l’un des meilleurs festivals de rock indé de l’hexagone, avec une programmation digne de son nom (pointue, donc) et un public grandissant, malgré le passage au payant en 2022. 18 000 spectateurs s’y sont éclatés les 7, 8 et 9 juillet 2023 avec la plus belle affiche rock de l’été: The Brian Jonestown Massacre, Kurt Vile & the Violators, Frankie & The Witch Fingers , Viagra Boys, Kevin Morby, Meatbodies, Billy Nomates , Idles, Loyle Carner, A Place to Bury Strangers,  The Bobby Lees … Surnommé  « Coachella sur Gaou », le Pointu Festival c’est l’évènement rock de l’été azuréen. Ou plutôt, c’était.  Car, ce festival cher au coeur des rockers pourrait ne plus jamais avoir lieu.  En cause : la protection du site du Gaou et l’organisation des jeux olympiques, qui va mobiliser les forces de l’ordre cet été. « Rien n’est acté » promettait le maire de Six Fours en septembre, alors que la rumeur d’annulation gonflait déjà. Dans la foulée, la Ville a lancé  un sondage « sur l’avenir de l’île » dont les questions biaisées ont abouti au résultat escompté : le Gaou sera désormais réservé à la promenade et au jeu de boules. Le festival pourrait être relocalisé au Rayon de soleil, sur l’esplanade de Bonnegrâce ou au Parc Méditerranée. Ce faisant, il perdrait évidemment beaucoup de ce qui faisait son charme et son ADN. Pour 2024, de toute façon , c’est mort : priorité aux JO, qui ne seront pourtant pas organisés à Six Fours à ce qu’on sâche.  Et si le Pointu renait de ses cendres, on a bien compris que ce ne sera pas par la volonté des élus Six Fournais.

MotoGP : Zarco l’Australien

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Par Phil Inout

Enfin ! Six saisons qu’on attendait la première victoire de Johann Zarco en MotoGP. Elle est enfin arrivée sur le circuit de Phillip  Island où le Cannois a remporté de main de maître le Grand Prix d’Australie. Qualifié en P4 et bien parti (pour une fois), Zarco a tout de même attendu le dernier tour pour porter l’estocade à son camarade d’écurie Jorge Martin, qui menait la course depuis le début, mais avait fait un mauvais choix de pneus. En perdition dans les deux derniers tours,  l’Espagnol a dû céder le lead au Français. Un moindre mal sachant que son ennemi juré, Pecco Bagnaia, était en embuscade pour lui piquer la première place. Ce qu’il a bien failli faire ! L’Italien reste leader du championnat,  mais l’Espagnol, P5 à l’arrivée, est toujours à moins d’un Grand Prix de Bagnaia dans la course au titre. A défaut d’avoir pu faire quoi que ce soit de sa Yamaha ce week-end, Fabio Quartararo (P14 aux qualifs, P15 à l’arrivée) s’est réjoui de la victoire méritée de son compatriote.  La course avait été avancée d’un jour en raison d’un risque de tempête le dimanche.

 

MotoGP : Fabio is Back (2)

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Par Phil Inout

Quartararo, le retour ! Troisième en Inde et rebelote en Indonésie : le pilote Niçois est de nouveau dans la course au podium. A Mandalika, circuit sinueux et trés technique,  l’ex Champion du monde a effectué une course extraordinaire : seul le manque de puissance chronique de sa Yamaha l’a empêché de monter sur la deuxième  marche du podium. Voire sur la première car , en fin de course, il roulait plus vite que Vinales (P2) et Bagnaia (P1). Parti de la 13e place, après avoir raté la Q1,  Bagnaia  a effectué une remontée fantastique pour gagner la course. Il était déjà deuxième quand son plus sérieux rival Jorge Martin, parti comme un boulet de canon et pratiquement assuré de la victoire,  a chuté. Une erreur qui lui a fait perdre le lead provisoire du championnat du monde conquis la veille au sprint. Avec 13 points d’avance, Bagnaia termine donc un week end mal commencé en reprenant avec autorité la tête du championnat. Pour Johann Zarco, par contre, ce fut encore un week-end à oublier. Jamais dans le rythme, qualifié en P14,  le Cannois a été handicapé par un problème technique sur sa moto durant la course et a fini par tomber. Depuis qu’il a annoncé son départ de l’écurie Pramac pour Honda en 2024, ses résultats sont, eux aussi, en chute libre…

 

Louise Attaque à Nice

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Par Ph.D

Il y avait longtemps qu’on n’avait pas vibré autant à un concert : Louise Attaque a mis le feu à Nikaia pour sa tournée anniversaire du premier album. Scène circulaire, light show futuriste, joie de jouer, énergie inépuisable… Gaetan Roussel et ses complices (dont un jeune batteur Niçois) ont tout donné devant un public qui reprenait toutes les paroles en choeur et qui a pogoté toute la soirée. Alternant intime et gigantisme, moments de folies et accalmies,  le show de Louise Attaque est imparable. Le plaisir qu’à le public à les retrouver en live est palpable. On s’imaginait que la deuxième partie du concert, consacrée au dernier album serait moins enlevée : on se trompait. Les nouveaux titres fonctionnent aussi bien que les anciens.  Au rappel, les 3 Louise sont seuls sur la scène vidée de tout son matériel et descendent dans la fosse pour terminer « Je t’emmène au vent » au milieu des spectateurs. Un moment de communion comme on n’en vit que dans les (bons) concerts de rock. A l’heure où le seul festival de rock de la Côte d’Azur, celui du Gaou à Six Fours, est menacé de disparition (lire ici) on s’est souvenu avec émotion y avoir vu Louise Attaque, lors de sa première tournée… Il y a plus de 25 ans ! 

 

MotoGP : Fabio is back !

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Par Phil Inout

Après les cowboys, les indiens ! Déja monté sur la troisième marche à Austin (Texas),  Fabio Quartararo a réalisé son deuxième podium de la saison en Inde,  où le MotoGP Circus faisait escale pour la première fois. Il a fallu pour cela que Marc Marquez et Bagnaia chutent devant lui,  mais on ne va pas faire la fine bouche. D’autant que le pilote Niçois a toujours été aux avant-postes durant ce week end, faisant mentir les Cassandre qui prévoyaient le pire pour sa Yamaha sur ce nouveau tracé extrêmement rapide,  avec de grands lignes droites et une température au sol élevée. L’écurie japonaise aurait-elle enfin trouvé la solution à ses problèmes de grip ? C’est, en tout cas, de bon augure pour la fin de saison. Pour Pecco Bagnaia, par contre, cela risque de ne pas être une promenade de santé. Sa nouvelle chute en course, la victoire de Marco Bezzecchi et la deuxième place de Jorge Martin ont fait fondre son avance au classement général. Le championnat du monde est totalement relancé,  avec un Jorge Martin de plus en plus agressif et un Bezzecchi de plus en plus rapide. Le jeune italien a survolé les essais et la course. Seul un accrochage avec Marini l’a privé de la victoire au sprint.  A moins que Ducati n’impose des consignes de course aux deux prétendants pour laisser le titre à son pilote officiel, la bagarre promet d’être rude. 

 

Batlik à Nice

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Par la rédaction

Invité par AnimaNice à ouvrir la saison 2023-2024 de spectacles à la salle Grappelli, Batlik  y a donné un beau concert, à la fois intimiste et transcendant,  dans le cadre de ce qui pourrait bien être sa dernière tournée.  Le chanteur et compositeur d’Aubervilliers a, en effet annoncé que son nouvel album Numéro 13,  sera le dernier. Avec ce treizième et donc ultime opus, cet artiste singulier et prolifique  signe la fin de deux décennies d’enregistrements et de tournées. Un investissement musical, hélas, assez peu payé de retour. Le succès n’a jamais souri à ce « Peter Falk en chemise à fleurs, une guitare à la main » (comme il aime à se présenter),  malgré un talent poétique évident et une originalité musicale qui en font une exception dans le paysage formaté de la chanson française. « L’échec est mathématique » chante-t-il dans ce qui aurait dû être son tube,  mais qui a défaut reste une de ses meilleures chansons ( « L’Art de la défaite« ).  Pourtant,  c’est sur une victoire qu’on le quitte,  puisqu’il a conquis la salle avec son groupe épatant (batterie, claviers , saxo), ses chansons en accords ouverts et son humour à froid.  Bye-bye Batik, reviens quand tu veux !

Monet en lumière à Monaco

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Par la rédaction

La grande exposition d’été du Grimaldi Forum Monaco était consacrée cette année à l’œuvre de Claude Monet.  Intitulée « Monet en pleine lumière« , elle s’inscrivaitt dans le cadre de la célébration du 140ème anniversaire de la première escale de Claude Monet à Monaco et sur la Riviera, où le chef de file de l’impressionnisme a découvert, alors qu’il était à mi-chemin de sa longue vie, des paysages et une lumière qui constitueront un point tournant dans son œuvre et dans sa carrière. Identifiée par le bleu azur des murs, toute une section de l’exposition était consacrée aux peintures créées pendant ses séjours sur la Riviera, au travers de vingt et un prêts d’œuvres exceptionnelles exposées pour la première fois à proximité même des sites encore préservés où elles ont été peintes. Dans les deux autres salles, l’œuvre du maître se parcourait, de sa jeunesse havraise aux derniers tableaux de GivernyL’accrochage a réuni au total une centaine de toiles, dont près de la moitié accordées grace au soutien du musée Marmottan Monet. Les autres,  célèbres, moins connues ou rares (l’une d’elle n’a jamais été exposée auparavant) étaient issues de collections particulières,  incluant le Palais Princier de Monaco et de grandes institutions internationales. La scénographie de l’exposition fut une nouvelle réussite à mettre au crédit du Grimaldi Forum. Jamais on n’avait vu les toiles de Monet d’aussi près, dans des volumes aussi vastes et lumineux. La déambulation dans les trois espaces d’exposition était un vrai régal, avec dans la dernière partie, une évocation très contemporaine du fameux jardin de Giverny,  où les oiseaux chantent en boucle et où l’on croirait entendre l’eau des étangs s’écouler des toiles… L’exposition a attiré au Grimaldi Forum 120 000 visiteurs. Un record ! 

Mylène Farmer à Nice

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Par Philippe Dupuy

Fidèle à Nice,  où elle était venue rôder un de ses derniers spectacles, Mylène Farmer a donné le dernier concert de la tournée  Nevermore, le 29 juillet 2023 sur la scène du stade Allianz Riviera 30 000 spectateurs se pressaient. Certains arrivés une dizaine de jours à l’avance et campant devant le stade pour être sûrs d’avoir les meilleures places. Le spectacle valait le déplacement ! Pour sa huitième et peut-être dernière grande tournée, Mylène a fait les choses en grand, voire en gigantesque. Une scène de 60 mètres de long, barrant toute la largeur de la pelouse, une avancée en croix  allant jusqu’à la moitié du stade prolongée d’un bras articulé avec une nacelle lui permettant de chanter au dessus de la foule, des décors monumentaux (d’inspiration religieuse ou morbide, on ne se refait pas), des écrans leds d’une hauteur et d’une définition jamais vues et un lightshow qui couvrait tout le stade. Sur scène, la chanteuse rousse danse un peu moins,  mais met à profit les parties instrumentales pour changer régulièrement de tenues. Sa voix est toujours aussi haut perchée et fiable, sa silhouette irréprochable et elle pleure toujours au bon moment. La musique est trés forte,  à dominante techno avec une partie unplugged assurée au centre du catwalk,  en duo piano-voix avec Yvan Cassar. En dehors d’un autre duo avec le chanteur d’Aaron, les temps forts du spectacle sont toujours les mêmes : « Libertine » en début de show, « Une belle journée« , « Rêver » repris en choeur par le public, « Sans contrefaçon » (hystérie générale), « XXL » avec un duo de guitaristes hard rock et « Désenchantée » que les spectateurs chantaient encore en choeur à la sortie du stade. Dans cette configuration XXL,  on a évidemment  l’impression d’assister à un grand spectacle géant,  type ouverture des Jeux Olympiques,  plutôt qu’à un concert. Mais les moments d’émotion et la complicité de Mylène avec son public contrebalancent l’effet barnum. En plus d’être fidèle, mélangé et sympa, le public de Mylène Farmer est formidable. Il fait partie intégrante du show et contribue à lui donner une dimension humaine qui lui manquerait autrement. Le concert de Nice était le dernier de la tournée 2023 et l’émotion était palpable. Même s’il y aura encore 3 dates au stade de France l’an prochain (deux reportées et une supplémentaire),  la question se pose évidemment de savoir si Nevermore sera ou non la dernière ? C’est ce que suggère son  titre (Jamais plus), mais avec Mylène allez savoir ?  Elle seule en France peut se permettre de tels spectacles et la tournée a fait le plein partout. La chanteuse ne donne, elle-même, aucun signe de lassitude ou de fatigue. Le Nevermore Show est encore plus phénoménal et grandiose que ses prédécesseurs. Les fans en veulent encore et Mylène ne sait rien leur refuser. Alors stop ou encore? C’était en tout cas, « Une belle tournée« .

The Weeknd à Nice

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Par Ph.D

On croyait avoir tout vu en matière de mega shows, mais avec le After Hours Till Dawn Tour d’Abel Tesfaye, alias The Weekend, un pallier de plus a été passé dans le gigantisme et la pyrotechnie. La scène n’occupe pas seulement un côté de l’enceinte, mais TOUTE la longueur de la pelouse de l’Allianz Riviera. D’un côté, une représentation quasi grandeur nature de New York/Metropolis. De l’autre,  la Lune (ou Mars ou Jupiter?). Entre les deux,  une immense passerelle sur laquelle gravitent une trentaine de danseurs déguisés en pénitents blancs et  le chanteur masqué (puis démasqué) qui fait de constants allers-retours d’un bout à l’autre. Les défenseurs du Gym font moins de kilomètres dans un match de championnat !  Au milieu,  une statue géante qu’on a d’abord pris pour celle du Silver Surfer,  mais qui est, en fait, une sorte de plongeuse olympique. La symbolique de ce modeste décor (et des costumes de scène d’inspiration religieuse qui vont avec) nous échappe. Et c’est peut-être aussi bien… Le public (34 000 spectateurs le premier soir), de toute façon, n’en a cure : jeune et majoritairement féminin, équipé de bracelets lumineux télécommandés, il est là pour en prendre plein les yeux et les oreilles. Et il est servi ! Le son est atroce (bouchons d’oreilles conseillés),  mais on reconnaît quand même les tubes, qui défilent sous des salves de feux d’artifice et de lasers. Côté musiciens, c’est le minimum syndical : un DJ-guitariste et un batteur sont seuls visibles sous les buildings du décor.  Le falsetto du chanteur, par contre,  n’est pas un mythe : Michael Jackson peut reposer en paix,  la succession est assurée.  Au final,  on a l’impression d’avoir assisté à un show de mi-temps de Superbowl, étiré sur deux heures. Il y a des amateurs : les deux dates de Nice ont été complètes en quelques heures et à la sortie,  le public était en extase.

Nice Jazz Festival 2023

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Par Ph. D

Le Nice Jazz Festival 2023 s’est déroulé du 18 au 21 juillet avec ses deux scènes (Massena et Théâtre de Verdure) en simultané et une programmation digne de son rang . A l’affiche de cette édition : -M- Juliette Armanet, Herbie Hancock, Hyphen Hyphen, Tom Jones, Tower of Power  et beaucoup de découvertes. A raison de 6 sets par soirées, il y en avait pour tous les goûts. Résultat :  37 000 spectateurs en cumulé sur les 4 soirées.

Mardi 18 juillet : En ouverture, difficile de faire plus fun, généreux, sympa et tubesque que Juliette Armanet dont le show est devenu XXL. On l’a vue fendre la foule et passer de bras en bras pour rejoindre à la régie son un petit piano électrique, sur lequel elle a joué 2 titres avant de retrouver la grande scène pour un final grandiose. Avant cela les soulmen de Gabriels avaient fait un bel hommage à Tina Turner pendant que la Japonaise Hiromi martyrisait son piano au théâtre de verdure. Les vrais jazzeux sont restés pour le set de Dave Holland.

Mercredi 19 juillet : Retour des enfants prodiges d’Hyphen Hyphen qui sont passés du lycée Massena à la scène Massena. Soutien du NJF au parcours sans faute des trois jeunes Niçois  Santa, Line et Adam qui ont enflammé la place déjà bien surchauffée par la canicule. Leur show s’est étoffé avec un chouette décor de vieux téléviseurs. Ils ont trouvé un bon batteur, espérons qu’ils le garderont !  Au Théâtre de Verdure, Yuri Buenaventura et Roberto Fonseca avaient fait le plein. C’était tellement bien qu’on espère les revoir très vite dans des conditions moins caniculaires. L’inoxydable Tom Jones a clôt la soirée avec ses tubes et sa grosse voix. Séquence nostalgie pour les plus anciens, découverte pour les jeunes fans d’Hyphen Hyphen qui sont restés. Spectacle impeccable d’un grand showman dont les années n’altèrent ni le talent, ni la générosité.

Jeudi 20 juillet :  au programme du jour : Génération Django, Kurt Elling & Charlie Hunter,Gogo Penguin, Jalen Ngonda, Ezra Collective et Herbie Hancock,  pour lequel un spectateur de qualité s’est déplacé : Elton John. A peine sa tournée d’adieux terminée, Sir Elton a rejoint ses pénates du Mont Boron pour l’été. Sa première sortie officielle (mais néanmoins discrète) aura été pour le Nice Jazz Festival !

Vendredi 21 juillet : La billetterie affichait complet pour la dernière soirée grâce à la locomotive -M- qui a rempli à ras bord l’espace Massena avec son show Revalité. Toujours généreux sur scène, le chanteur a rendu hommage à Jane Birkin et à David Bowie via une chouette reprise de « Life on Mars » chantée par la bassiste qui a accompagné la star anglaise pendant 20 ans, Gail Ann Dorsey. Avant cela les Tower of Power avaient mis le feu avec leur funk élégant et Diane Reeves avait charmé le théâtre de verdure avec sa voix soul et ses chansons jazzy.

Hopman Cup à Nice

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Par la rédaction

De retour après plusieurs années d’absence, la Hopman Cup s’est jouée à Nice, du 19 au 23 juillet 2023. Une compétition mixte, où chaque binôme défends les couleurs de son pays. De la régionale de l’étape, Alizé Cornet (associée à  Richard Gasquet pour la France) , en passant par le numéro 1 mondial et récent vainqueur de Wimbledon, l’espagnol Carlos Alcaraz (associé à Rebeka Masarova pour l’Espagne), 6 équipes  (France, Suisse, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne) ont foulé la terre battue du Nice Lawn Tennis Club. Pour chaque nation engagée le programme comprenait  un match de simple masculin, un match de simple féminin et un match de double mixte, joué au meilleur des trois sets. Après des matches très disputés malgré la chaleur caniculaire, c’est la Croatie qui l’a emporté face à la Suisse en finale. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.

Joe Bonamassa à Juan

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Par Philippe Dupuy

« On m’a demandé pourquoi je n’avais encore jamais joué à Jazz à Juan depuis 62 ans que le festival existe ? J’ai répondu qu’on m’avait encore jamais invité ! Et je vous jure que je reviendrai s’ils me réinvitent !«   Joe Bonamassa était visiblement ravi de jouer Pinède Gould  en ce 11 juillet caniculaire. Il a même fait monter la température de plusieurs degrés avec son jeu incisif, puissant et généreux, ses guitares vintage (il en change à chaque morceau, quelle collection ! ) et son blues électrique joué comme il doit l’être : fort, vite et bien. Entouré de quatre musiciens (dont un clavier de feu Stevie Ray Vaughan) et deux excellentes choristes,  le guitariste américain au faux air de Quentin Tarantino (costard noir, cheveux gominés, petites lunettes noires et menton en galoche), dont le jeu ne nous avait pas totalement convaincu lorsqu’il était passé à Nikaia il y a quelques années, a donné un set généreux et, cette fois, tout à fait enthousiasmant. Son écriture s’est affirmée pour les chansons, sa voix a murie et son toucher de guitare est désormais digne des plus grands. Ce n’est sans doute pas le successeur de Clapton (au jeu plus raffiné),  mais peut-être bien celui de Gary Moore. En tout cas, Bonamassa a laissé sa marque à Jazz à Juan, comme Jeff Beck et quelques autres guitar heroes l’ont fait en leur temps. Espérons que le festival n’attendra pas 62 autres années pour le ré-inviter !

Chris Isaak à Monaco

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Par Ph.D

Quelle meilleure ouverture rêver pour le Monte Carlo Summer Festival qu’un concert de Chris Isaak à la salle Garnier ? Le Californien représente tout ce que le festival d’été monégasque cherche à défendre en termes de spectacles : glamour, tradition et modernité. Crooner rock comme on n’en fait plus, Chris Isaak a enchanté l’auditoire avec ses tubes (« Blue Hotel », « Wicked Games », « Dancing » « Baby Did a Bad Bad Thing » … ) et ses reprises de Roy Orbison et d’Elvis. Qui d’autre pourrait aussi bien chanter « Can’t Help falling in love » ou « Only the Lonely »  ? Personne. Etonné de se retrouver à l’opéra devant un public aussi chic (« Merci d’être descendus de vos yachts pour venir nous voir, mais on est juste un groupe de honky tonk vous savez ?« ), le chanteur a adapté son show à l’intimisme de la salle, privilégiant les ballades aux « rocks les plus terribles » et descendant donner l’aubade dans les travées. Trés en voix et plein d’humour, il a donné à Garnier un sublime tour de chant. Les images qu’on en garde ressemblent à un clip de David Lynch.