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Starmania Forever

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Par Philippe Dupuy

Plus de 40 ans après sa création à Paris (en avril 1979), Starmania, l’opéra rock de Michel Berger et Luc Plamondon renaît de ses cendres dans une toute nouvelle et fastueuse production. Le spectacle a été rodé à Nice, Palais Nikaia, les 7 et 8 octobre 2022, après plusieurs semaines de répétitions. L’aboutissement de trois années de travail pour une équipe de 150 personnes formée par Raphaël Hamburger, le fils de France Gall et Michel Berger,  autour du metteur en scène Thomas Jolly (directeur artistique des JO de Paris) et du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui. Raphael Hamburger voulait « retrouver l’intention première de Starmania. Le geste initial à l’oçrigine de la création et de la dramaturgie avec toute sa profondeur tragique. Mais aussi l’intention du son et l’énergie du rock« . C’est réussi ! La première représentation test,  à laquelle nous avons assisté le 7 octobre dans un palais Nikaïa quasi complet,  s’est déroulée sans anicroche,  malgré le gigantisme de la production et ses complications technologiques (la régie son et lumière, derrière laquelle nous étions placés, est une usine à gaz). D’un point de vue artistique, c’est aussi une réussite.  Malgré l’absence de vedettes au casting, on retrouve avec plaisir les différents personnages et les chansons qu’ils interprêtent dans les arrangements originaux, accompagnés par un orchestre dont les musiciens sont répartis des deux côtés de la scène, dans la fosse.

On pouvait craindre que les chanteurs soient perdus sur l’immense scène, dont les décors monumentaux apparaissent et disparaissent comme par magie. Ce n’est pas le cas. Une débauche de lights et de lasers habille l’ensemble et balaie la salle entière sur le « Blues du Businessman« , un des clous du spectacle. Le livret de Luc Plamondon n’a pas pris une ride : la critique de la politique et du show business et l’univers futuriste de Starmania, sont toujours d’actualité. La mise en scène, les costumes et les chorégraphies lui donnent une nouvelle jeunesse, alternant ambiances dark et lumineuses. C’est certainement la production la plus ambitieuse et la plus aboutie de la comédie musicale,  qui a déjà connu trois versions. Le budget du spectacle n’a pas été communiqué, mais on imagine que ça a dû coûter bonbon. A Paris à partir du 4 novembre et en tournée en 2023, il faudra des salles pleines pour rentabiliser un show pareil. Le public sera-t-il au rendez-vous de Starmania 2022? Au vu des réactions du public niçois, qui a fait un triomphe à la troupe, il n’y a pas de raison d’en douter.

The Analogues à Nice

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Par Ph.D

Depuis une dizaine d’années, le groupe hollandais The Analogues rend hommage aux Beatles,  en reprenant l’intégralité des albums que les Fab Four n’ont jamais joués sur scène. Plus qu’un tribute band,  c’est un orchestre qui joue du Beatles comme une formation classique interprêterait Bach ou Beethoven. Ni costumes sans col,  ni perruques,  ni vidéos rétro : juste la musique,  jouée à la note prés dans les arrangements originaux,  avec le son de l’époque. Ca pourrait être lisse, froid et sans âme,  mais non  : on sent, dans leur interprétation, l’amour véritable de ces chansons et le plaisir de les jouer telles qu’elles ont été enregistrées. Pour leur première venue  à Nice Acropolis, le 25 septembre, les Analogues ont joué Abbey Road dans son intégralité et dans l’ordre, d’un « Come Together » retentissant » à un « Her Majesty » de circonstance,  chanté en solo par l’un des musiciens multi instrumentistes qui composent le groupe. Jusqu’à 13 sur scène, quatuor à cordes et section cuivres compris, avec un matériel impressionnant, les musiciens se relaient au chant et produisent des harmonies vocales dignes des Fab Four.  En deuxième partie de concert, place aux tubes qui défilent de « Let it Be » à « Revolution » en passant par « Sgt Pepper’s »,  « Penny Lane » et « While My Guitar Gently Weeps » avec un solo de guitare parfaitement exécuté. Le public d’Acropolis, composé de fans des Beatles, a fait un triomphe mérité aux Analogues. On guêtera les dates de  leurs prochaines tournées en espérant les voir jouer « Revolver », le « White Album » ou  « Sgt Pepper’s ».

 

 

 

 

Crossover 2022 à Nice

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Par Ph.D

Après deux éditions perturbées par le Covid,  Le festival Crossover retrouvait du 8 au 11 septembre 2022 le théâtre de verdure de Nice avec une affiche particulièrement attractive, mélant noms connus (IAM, Laeti,  Suzane, L’Impératrice…) et découvertes (NTO, Josman, Chilla, Ann Blue, Miley Serious, DJ Marcelle, Glitter 55, Fanny Polly , Healing Noises, Sitter, Shahin….) ,  En ouverture, IAM, grand habitué des lieux,  a terrassé l’assistance avec des infrabasses surpuissantes et un rap qui ne vieillit décidement pas. Le lendemain Boris Brejcha a transformé la place en boite de nuit. Puis ce fut au tour de la sensation Laylow de jouer à guichets fermés. En clôture dominicale,  Suzane et L’Impératrice ont tiré le rideau sur une note plus pop. Confirmant le succès des Plages de Cannes et des différents festivals electro du printemps et de l’été, Crossover s’impose comme le rendez-vous de rentrée pour un public avide de découvertes, de dj sets et de techno, avec, autour du théâtre de verdure, un village ou chiller entre deux sets et une ambiance digne des grands festivals. Une nouvelle réussite à mettre au crédit de Panda Events.

 

Juliette Armanet à Nice

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Par Ph.D

Avec le tube « Les derniers jours du Disco« , Juliette Armanet a cassé l’été 2022 :  c’est la reine du live. Après avoir enflammé la scène du théâtre Anthea à Antibes (et toutes celles où elle s’est produite cet été), la chanteuse était de retour sur le Côte d’Azur pour deux concerts exceptionnels : le premier, pour happy fews,  à la Fondation Maeght, le second sur la  plage de l’hôtel Amour,  dont la programmation de lives est décidément incontournable (après Papooz et La Femme, on y verra bientôt Feu! Chatterton). Sur une plage bondée et sous les yeux des passants de la Promenade des Anglais ravis de l’aubaine, Juliette Armanet a mis le feu avec sa générosité et son engagement habituels, en donnant un set complet au lieu d’un simple show case. Mélange (réussi) de Véronique Sanson, de Zazie et de Christine and the Queens, la chanteuse kiffe sa nouvelle poularité et ne ménage pas sa peine pour faire danser un public (très féminin) qui reprend désormais les paroles en choeur. Et pas seulement celles de son tube, qu’elle étire en live sur une bonne dizaine de minutes avec des boucles techno du plus bel effet. Malgré la chaleur et le fait qu’il n’y ait plus un centimètre carré de libre dans la fosse, elle est même descendue dans le public pour danser avec un spectateur,  tout en continuant de chanter ! Résultat : un concert mémorable devant une audience en transes. On retournera  la voir en octobre au Grimaldi Forum de Monaco,  où elle est programmée dans une configuration « grandes salles ».

NJF 2022 : Iggy en clôture

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Par Ph. D

Avec 42 500 spectateurs répartis sur cinq jours, Le Nice Jazz Festival 2022 a retrouvé sa fréquentation d’avant Covid. Après une soirée presque totalement féminine,  d’où émergea la révélation R’n’B H.E.R,   l’affiche de clôture avait attiré la grande foule avec deux grosses pointures sur la scène Massena : Marcus Miller et Iggy Pop. Le premier avait considérablement musclé son jeu pour chauffer l’audience et il a bien fait car l’Iguane n’avait visiblement pas l’intention de mettre un mouchoir sur la partie la plus hard de son répertoire sous prétexte qu’il se produisait dans un festival de Jazz…  La setlist a  tout de même été adaptée par rapport à son concert du mois de mai à Monaco avec plus de titres du dernier album ( le bien nommé Free) et la section cuivres plus en avant. Résultat : un concert énergique mais un peu bancal (Iggy claudique d’ailleurs de plus en plus), où  alternaient déflagrations punk et envolées jazzy.  Trop brouillon pour convaincre pleinement. La vraie audace aurait sans doute été de programmer Iggy sur la scène du théâtre de verdure,  avec un groupe de jazz,  pour explorer son répertoire de crooner. La prochaine fois, peut-être ? Après tout, l’Iguane n’a que 75 ans…

Grand Prix de France au Castellet

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Par la rédaction

Après deux années perturbées par le Covid,  le  Grand Prix de France de Formule 1 s’est déroulé dans sa configuration normale du 22 au 24 juillet sur  le Circuit Paul Ricard au Castellet (Var).   200 000 spectateurs étaient présents pour cet évènement national,  dont la tenue en 2023 est, à nouveau, remise en cause. Max Verstappen (Redbull Honda)  l’a emporté pour la deuxième année consécutive devant les Mercedes d’Hamilton et George Russel. Favorites de cette édition, les Ferrari ont joué de malchance. Pénalisé pour avoir changé de moteur, Carlos Sainz a dû partir de la dernière ligne et a effectué une superbe remontée jusqu’à la 5e place.  Son coéquipier Charles Leclerc, auteur de la pole position a mené la course pendant une vingtaine de tours avant de partir à la faute dans le virage du Beausset et d’être éliminé. Un résultat qui risque de coûter cher au pilote monégasque, auquel le titre mondial semblait promis cette saison.

NJF 2022 : Day 3

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Par Ph. D

Après le gros show de Clara Luciani,  dont on n’attendait pas tant en day 2 sur la scène Massena, la troisième soirée du NJF 2022 devait être celle de Parcels,  groupe australien en vogue qui semble avoir bloqué sur l’album RAM (Random Access Memory) des Daft Punk. Le duo français a d’ailleurs produit leur premier single « Overnight« , sorti en 2017. Depuis,  le quintet a sorti trois albums d’excellente facture qui ont séduit le public français et européen. N’empêche, au NJF,   c’est Deluxe  qui a cassé la baraque avec son show hyper festif qui se prête mieux, il est vrai, aux grandes scènes de festival que celui de Parcels. Un bon tiers du public avait quitté la place (et une autre partie faisait la queue devant le stand de merchandizng où le groupe français signait ses albums et T-shirts) quand les Australiens ont pris la scène. Malgré les balances faites dans l’après-midi, le son était trop fort,  trop brouillon et la température trop caniculaire,  même à cette heure tardive (23h00) pour qu’on apprécie à leur juste mérite les chouettes mélodies electro pop et les splendides harmonies vocales de Parcels. On les reverra avec plaisir dans une salle mieux adaptée à leur style de musique. A suivre… 

NJF 2022 : Day 1

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Par Ph. D

On attendait Curtis Harding, petit prince soul auquel il ne manque rien…sauf des chansons !  Et c’est Ibrahim Maalouf qui a enflammé le premier soir du NJF 2022 avec son nouveau projet Capacity to Love. Un groupe surpuissant avec lequel le trompettiste libanais a enregistré un nouvel album à paraitre en novembre,  dans lequel il pousse encore ses expérimentations musicales vers le hip hop. Maalouf et ses musiciens en ont donné un large aperçu à Nice,  dernière date d’une tournée qui a tout défoncé sur son passage. Déjà festifs, les concerts d’Ibrahim Maalouf sont devenus apocalyptiques avec ce nouvel ensemble au centre duquel trône un DJ et qui repose presqu’autant sur la guitare de François Delporte que sur sa trompette.  Capacity to Love, c’est Rage Against the Maalouf ! Des riffs de guitare en plomb, des beats qui défoncent, des feats hip hop en pagaille et toujours cette capacité à glisser des sonorités orientales jusque dans un remix de Sugarhill Gang. Son à onze et public en transes : l’Ibrahim Maalouf Project a tué le game. Même Iggy Pop, en clôture, aura du mal à faire oublier la claque phénoménale qu’il a mise au Nice Jazz Festival.

Van Morrison à Jazz à Juan

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Par Ph.D

Pas de photos, pas d’interview, pas question de passer après Stacey Kent (qui devait ouvrir la soirée), pas de bonjour, pas d’au revoir, pas de rappel et un seul « Thank you » pour toute adresse au public…  Van Morrison, 76 ans,  a fait honneur à sa réputation de mauvais coucheur (et de couche tôt) le 13 juillet à Jazz à Juan. Monté sur scène à 20h30 pétantes, complet bleu pétrole, panama assorti et Ray Ban miroirs vissées sur le nez, le crooner irlandais a égréné sa formidable discographie, riche d’une cinquantaine d’albums, alternant chant, harmonica et sax, planté raide devant son micro,  sans risquer de mouiller outre mesure la chemise. On gardera pourtant un excellent souvenir de ce concert,  grâce à la magie du lieu (vue des tribunes , la Pinède Gould est décidément la plus belle scène du monde), à celle des chansons immortelles de l’ex-leader des Them, à sa voix sur laquelle les ans ne semblent pas avoir de prise et au talent des 8 musiicens de jazz qui l’accompagnent. Mais on comprend mieux pourquoi Van Morrison n’a pas, dans le panthéon musical du 20e siècle, la place qu’il devrait avoir, aux côtés de Bob Dylan et de Leonard Cohen : pour cela il aurait fallu plus de générosité et de don de soi que n’en a prodigués l’Irlandais dans toute sa longue carrière.

J.Depp +J.Beck à Monaco

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Par Ph.D 

C’était le golden ticket de l’été : Jeff Bek et Johnny Depp réunis sur scène, à l’opéra de Monte Carlo,  pour une date unique autour de leur premier album commun à venir.  On ne présente plus Jeff Beck, légende de la guitare électrique qui a fait ses débuts avec les Yardbirds avant de former avec Rod Stewart et Ron Wood le Jeff Beck Group, puis le trio hard rock BBA (Beck Bogert et Appice) et  de se convertir au jazz rock à la fin des années 70 pour deux albums légendaires (Blow by Blow et Wired). Capable de jouer dans tous les styles, du rockabilly au jazz et à l’electro en passant par le hard et la pop, Beck est aujourd’hui le plus capé des guitar-héros issus du blues boom anglais.  Johnny Depp qui,  depuis ses déboires cinématographico-conjugaux,  a entamé une carrière de chanteur-guitariste avec le super groupe Hollywood Vampires,  l’a rejoint cet été en « special guest » pour quelques dates de sa tournée européènne, dont celle de Monaco. Et pas juste pour faire jde la figuration : les deux hommes ont , en effet, enregistré ensemble un album de reprises (+ 1 inédit), dont les premiers extraits,  disponibles sur les plateformes de streaming  (« Isolation », « This is a song for Miss Hedy Lamarr« , « Venus in Furs » « The Death and Resurrection Show »),  confirment la viabilité artistique du duo.  Le public monégasque aura donc eu la primeur des versions live,  le 9 juillet salle Garnier.

Entouré de ses musicien(ne)s (2 femmes à la basse et à la batterie), Ray Ban sur le nez et cheveux corbeau, Jeff Beck  ouvre le show sans sommations,  avec plusieurs titres de ses deux albums les plus célèbres (Blow by Blow et Wired),  multipliant les solos de haute voltige et les riffs ravageurs. Le guitariste, que l’on a déjà vu jouer plusieurs fois,  à Jazz à Juan et au Sporting, est en grande forme malgré ses 78 printemps  et le public, composé de connaisseurs,  apprécie. Sa technique, son inventivité et son toucher sont toujours époustouflants. A mi-concert, Johnny Depp débarque, tatoué comme un rockeur et looké comme un pistolero. C’est le moment pour les spectatrices de dégainer leurs smartphones et de pousser quelques cris d’excitation. Le duo joue les 4 titres de son futur album et une poignée d’autres  reprises du répertoire Beckien  (« Little Wing »,  « A Day in the Life »). L’acteur de Pirates des Caraïbes chante en s’accompagnant à la guitare, sans faire d’étincelles : voix sans relief, jeu de guitare basique et charisme minimal. Les reprises sont plutôt bonnes (notamment  « Venus in Furs » du Velvet),  mais si  ce n’était pas Johnny Depp au micro, cette partie du show n’aurait pas grand intérêt. On pourrait même considérer qu’elle prive les fans de Beck de quelques acrobaties guitaristiques. Surtout que le concert, conclu par un unique rappel, est assez court. Mais l’acteur est l’attraction de la tournée, le piment qui en fait la nouveauté… et le prix !   On pourra dire qu’on l’a vu jouer et chanter avec Jeff Beck. Et qu’on a passé une excellente soirée.

Alt-J à Nice

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Par Ph.D

On n’avait plus connu pareille « hype » autour d’un concert au théâtre de Verdure depuis la venue des Strokes à Nice. Résultat : les spectateurs continuaient à faire la queue à l’entrée,  alors qu’Ait-J avait déjà entamé son concert dans une enceinte bondée. Un set intense,  mais assez court assorti d’un seul rappel.  Fondé en 2007, le groupe de Leeds qui a publié en février dernier son quatrième album (The Dream) pratique un étonnant  mélange d’electro-rock et de psyché qui, en live, se révèle plus tonique et puissant que sur les albums. Les tubes du premier (« Fitzpleasure », « Breezeblocks », « Something Good », « Dissolve Me ») , repris en choeur par la foule,  sont encore ceux qui fonctionnent le mieux dans un show dépouillé (quelques projections, peu de lumières),  mais solide. Gus Unger-Hamilton, aux claviers et à la basse, est le seul des trois musiciens à s’adresser à la foule, mais il le fait en français, alors que Joe Newman se concentre sur le chant et les parties de guitare et que Thom Green pilonne sa batterie de frappes sèches et puissantes. Au rappel, le public, trés international,  est en transes. Compte tenu de la rareté du trio en live et de l’engouement que suscite sa musique (chez les nostalgiques de Radiohead première époque, notamment), le concert a de bonnes chances d’enrer dans la légende du Théâtre de verdure. Il y aura ceux qui pourront dire « J’y étais »… Et les autres !

Scorpions à Nice

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Par Ph.D

Dernier grand concert de la saison à Nikaïa, celui de Scorpions a fait le plein,  le 28 juin 2022, malgré le violent orage qui a rendu l’accès à la salle difficile en fin d’après midi. Nanti d’un  nouvel album studio ( le bien nommé Rock Believer) sorti au printemps  le groupe Allemand a entamé une  tournée française  de 7 dates qui passait par le Hellfest et par Nice le 28 juin. Après trois ans d’absence forcée, pour cause de pandémie de Covid, les Scorpions, qui ne s’étaient plus produits en France depuis 2019, n’ont pas paru rouillés le moins du monde. Taillé pour les arènes, le show est superbe (avec lights, projections , lasers, fumigènes et  écrans géants)  et met en valeur tous les membres du groupe sur une setlist qui remonte toute leur carrière ou presque. Les extraits du nouvel album ont été bien accueillis,  mais les moments forts restent « Wind of Change » (repris en choeur par le public niçois en hommage à la résistance ukrainienne), « Big City Lights » ,  « Still Loving You » et « Rock You Like a Hurricane », joué en rappel. Relativement court, le concert est surtout animé par les joutes de guitare de Rudolph Shenker et Mathias Jabs,  alors que Klauss Meine (74 ans) nous a paru un peu en retrait et peu en voix, faisant visiblement des efforts pour ménager ses cordes vocales. Le public n’a néanmoins pas boudé son plaisir et a fait un triomphe au groupe de Hanovre qui célèbre cette année ses 53 ans d’existence sous sa forme classique .   

Iggy Pop à Monaco

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Par la rédaction

Il aura fallu attendre deux ans mais cela valait la peine. Iggy Pop a donné un concert tellurique,  le 19 mai au Grimaldi Forum de Monaco. Petite déception : l’Iguane n’interprète aucun des titres de son dernier et excellent album Free. Le Covid a trop retardé la tournée et le groupe de jazz qu’Iggy avait formé pour le jouer s’est dispersé. A la place, la tournée européenne 2022 est consacrée au répertoire des années 70-80, avec des titres incontournables des trois premiers albums des Stooges  (« I Wanna Be Your Dog », « TV Eye », « Sick of You », »Gimme Danger », »Search & Destroy » en rappel) , ses tubes des 80’s (« Funtime », « Sister Midnight », « Lust for Life »,  « The Passenger ») et des chansons peu jouées jusqu’ici comme « Endless Sea » , « Run Like a Villain » ou une étonnante reprise de Neu! (« Hero« ). Entouré de 6 musiciens français et américains  (2 guitares, basse, clavier, batterie et 2 cuivres-choristes), l’Ig est apparu en bonne forme vocale et physique, même s’il se ménage désormais des pauses où il chante assis et parle au public. Fini le temps des stage divings et des exhibs. Mais le show met quand même toujours le feu,  avec un final démentiel sur « Search & Destroy«  dont les murs du Grimaldi Forum se souviendront : ils en tremblent encore.

 

Bérénice à La Cuisine

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Par Ph.D

Titus (Frédéric de Goldfiem)  et Bérénice (Carole Bouquet) sont amoureux de longue date. Titus a même promis le mariage à sa reine de Palestine. Mais dès qu’il monte sur le trône, à la mort de son père Vespasien, Titus comprend que Rome n’acceptera jamais une reine étrangère pour régner à ses côtés. Il doit donc choisir entre amour et pouvoir et renonce à Bérénice. Antiochus, l’ami de Titus et amoureux en secret de Bérénice depuis longtemps, avoue son amour à la reine et décide de quitter Rome. Mais Titus lui demande de la soutenir et de l’accompagner, ce qui redonne un espoir vain à Antiochus. Bérénice est une histoire d’amour sans issue:  « Mettre en scène la pièce signifie chercher dans l’indicible et ne pas se perdre en musique, tout en étant mélodieux, note Murielle Mazette Holtz, c’est du son que surgissent les vrais sens ». La bande son a effectivement été soignée… au détriment, peut-être, du son de scène, un peu faible pour la première. Dans un décor de chambre à coucher à la Edward Hopper, les comédiens évoluent en costumes de ville pour cette adaptation moderne de Racine, Carole Bouquet incarne Bérénice en accrochant un peu le texte,  face à  l’excellent Fréderic de Goldfiem (Titus) et à Jacky Ido en Antiochus.  La pièce inaugurait officiellement La Cuisine, la nouvelle salle éphémère du TNN située près du Palais Nikaia à Nice. Une structure de 600 places plutôt réussie esthétiquement, bien située (parking du Cadam et autoroute proches)  et d’un confort tout à fait correct,  mais dont l’acoustique reste à améliorer.

On tombe le masque

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Les  mesures sanitaires anti-Covid sont progressivement levées depuis le 24 janvier 2022Le 2 février, les  jauges à 2000 personnes dans les établissements accueillant du public assis (stades, salles de concerts, théâtres…) ont été supprimées. Le 16 février, les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, ont pu  rouvrir dans le respect du protocole sanitaire (masque obligatoire), les concerts debout ont repris sans limitation de jauge et la consommation est  à nouveau possible dans les stades, cinémas et transports. Idem pour  la consommation debout dans les bars. Le 28 février a marqué la fin de l’obligation du port du masque dans les cinémas, théâtres, musées et salles de spectacle. A partir du  14 mars, le passe vaccinal ne sera plus exigé que dans les établissements de santé et les maisons de retraiteLe port du masque n’était plus requis que dans les transports collectifs.  Cette dernière restriction est levée en date du 16 mai 2022. Retour donc à la vie normale, même si l’épidémie n’est pas terminée.