Antibes : Don Juan
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(Photos Sebastien Botella)
Par Franck Leclerc
À l’orée du Vieil-Antibes, « gastro » et bistrot se font face. Bienvenue au Don Juan. Chez Florent ou chez Julien, tout est question de budget et d’envie. Mais pas d’appétit. Car les plats, généreux, sortent de la même cuisine, celle de Florent Corsini. Cet ancien du Charlot 1er à Cagnes-sur-Mer, y a appris à cuisiner le poisson avec attention et respect. C’est-à-dire sans gâchis, avec un nombre de gestes réduit et une cuisson parfaitement maîtrisée. L’intervention du chef est aussi ténue que possible : ici, la parole est vraiment au produit. L’affluence en dit long sur la pertinence de l’esprit. Renouvelé chaque jour par Jean-Jacques Manzo, le décor est littéralement à croquer : caisses et cagettes de légumes d’exception se bousculent où, pendant le service, la brigade vient piocher. Zéro passage en frigo, presque tout a mûri à point chez le cousin Patrick Massi, à Cagnes-sur-Mer, dans la plaine du Var et sur les collines niçoises. Le reste est sélectionné avec soin sur les bancs du Marché d’intérêt national de Nice, aux premières heures de la journée…
Bandol: Les Oliviers
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(Photo Franz Chavaroche)
En posant son CV aux Oliviers, le restaurant gastronomique de l’hôtel de L’île rousse à Bandol, Jérémy Czaplicki, venu du Château de Berne à Lorgues (auparavant second de Jean-François Rouquette au Park Hyatt-Vendôme à Paris), a apporté une autre inspiration à ce restaurant lumineux, qui a obtenu sa première étoile Michelin en 2019. La gastronomie, méticuleuse et lisible, est à l’image de ce chef à la calme attitude. Le risotto de petit épeautre, bouillon de coquillages, beurre de coques et poutargue est une délicieuse entrée terre-mer. Les gambero rosso en version actualisée d’un « petits pois carottes » au rosé de Bandol et lard croustillant sont de plein sud. Le saint-pierre, ce délicat qui écume toutes les cartes, souvent traité avec mièvrerie, est proposé en vessie de calamar, pistou d’algues, artichauts épineux et miso (de riz « rouge »). Rien de tel que ce condiment pour mettre de l’animation sur une mer calme. Jérémy Czaplicki le réussit, comme le ris de veau de lait et brocolis, aïoli et moelle de brocolis, plat de douceur et palette de couleurs. Enfin, une variation sudiste invite l’olive noire, fuseaux croustillants, confit d’olive aux gousses de vanille, crème au citron et sorbet à l’aneth. La bonne idée : le menu « Au fil de l’eau » avec l’ami saint-pierre en trois services dont un « pot-au-feu » de fenouil et bouillon de tomates vertes au basilic… Servie par un personnel qui en partage l’esprit, cette cuisine méditerranéenne fait les beaux jours de L’Île Rousse en toute saison. Elle a aussi son revers quand le dressage frôle l’art pour l’art et une certaine évanescence.
Grasse: La Bastide Saint Antoine
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Par Laurence Lucchesi
D’abord le cadre, digne d’un film en technicolor, où le bleu azuréen le disputerait au vert éclatant et au pourpre. Somptueux édifice rehaussé de bougainvilliers, La Bastide Saint-Antoine, (Relais & Châteaux) est un concentré de beauté sur les hauteurs de Grasse. Niché dans un écrin bucolique à souhait, où il fait bon s’attarder, par un bel après-midi d’été, dans la douceur de la terrasse ombragée. Et puis la jubilation du palais, avec cette cuisine d’exception qui vaut au restaurant de Jacques Chibois d’être à la fois toqué, étoilé et d’appartenir aux grandes tables du monde… C’est dans ce lieu idyllique que Valérie Rousselle, la propriétaire de Château Roubine, dans le Var, a tout naturellement choisi de lancer La Vie en rose, le petit dernier de sa collection d’été, un brut rosé fleurant bon le soleil provençal, présenté dans une ravissante bouteille sérigraphiée. Un cru féminin et exquis, autour duquel le chef a imaginé tout un menu à nous faire rosir de plaisir. Dont ce sublime crémeux, conçu par le chef pâtissier Stéphane Manguin. Un vrai rêve de légèreté…
Nice : Miamici
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Par la rédaction
Ouvert en juillet sur le boulevard Victor Hugo, à l’emplacement de l’ancien Panisse , jouxtant l’ hôtel Holiday Inn, pile entre les arrêts de tram Jean Médecin et Alsace Lorraine, Miamici joue sur deux tableaux : bar à cocktail au look délicieusement 50’s d’un côté et trattoria contemporaine de l’autre. Vaste salle lumineuse, cuisine ouverte, déco atelier et tables en bois clair : l’espace restauration est aussi accueillant que le jeune manager Alexis Roy, parisien vite acclimaté qui assure, avec sourire et efficacité, la fluidité du service en salle (70 couverts). La carte est résolument méditerranéenne avec pour principe l’abondance des produits frais et naturels de saison : copieuse focacia à partager (en 4 ! ) à l’apéro, savoureuse Burratina ( burrata di bufala des Pouilles confiture de tomates et tomates cerises) en entrée, délicat carpaccio de Daurade fenouil pistache et grenade ou Baracuda (bar, fleur de courgettes farcies à la ricotta di bufala & sauce vierge) pour suivre et Semifreddo (dessert presque glacé au caramel de pistache et framboises) ou Mousse au chocolat à partager (en 4 aussi !) pour finir, car la vie est courte et les plaisirs sont rares. Jolie carte de vins italiens et de provence pour accompagner le tout, avec une addition qui flirte avec les 50 euros tête, sans qu’on les regrette. Avec sa large terrasse ouverte sur le boulevard pour déjeuner au soleil et un vaste choix de cocktails maison pour l’afterwork, « Mes Amis » devraient rapidement devenir les vôtres. Pour les non italophones, l’enseigne peut aussi se lire « Miam, ici« . Et elle tient ses promesses !
Nice : Le HRC c’est fini
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Par Ph.D
16 Octobre 2013: le Hard rock Café Nice ouvre ses portes sur la Promenade des Anglais, devenant ainsi le deuxième HRC en France après Paris. Un bar-restaurant à la rencontre entre le rock, le blues et le jazz, dans lequel Ringo Starr est venu fêter son anniversaire, entouré d’une brochette de stars et où Dick Rivers a fait une de ses dernières apparitions publiques à l’occasion de son concert de retour à Nice. Mais alors que l’établissement s’apprêtait à fêter son dixième anniversaire, on a appris sa fermeture à la mi septembre 2023. Aucune explication n’a été donnée ni par la maison mère, ni par la direction locale, mais on se doute qu’elle est d’ordre économique. Après les confinements dus au Covid, le HRC Nice a eu du mal à retrouver son niveau d’activité, notamment pour les privatisations qui assuraient une partie non négligeable de son chiffre d’affaires. Les loyers sur la Promenade étant ce qu’ils sont, la direction internationale a tranché dans le vif. Une cinquantaine d’emplois sont concernés, ainsi que l’avenir du bâtiment art déco emblématique de la Promenade.
Eze : La Chèvre d’or
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Le Château de la Chèvre d’Or, son panorama, son altitude, son luxe comme un refuge. Au fil du temps, cette grande adresse de Méditerranée façon hameau médiéval a su faire valoir sa gastronomie et changer de chefs sans réels dommages : Élie Mazot en 1977, Jean-Marc Delacourt, Philippe Labbé, Fabrice Vulin, enfin Ronan Kervarrec, parti pour Saint-Émilion (Hostellerie de Plaisance). Thierry Naidu, directeur général, a trouvé la pièce manquante pour continuer l’histoire. Arnaud Faye, 37 ans, au cursus doré : le Moulin de la Gorce, dans le Limousin, La Pyramide à Vienne, Buerehiesel à Strasbourg, Relais Bernard Loiseau à Saulieu, le Ritz, le Mandarin Oriental à Paris, enfin ses 2 étoiles conquises à l’Auberge du Jeu de Paume à Chantilly, propriété du prince Karim Aga Khan. Un dîner en éclaireur, fin juillet, le chef vient de poser ses bagages et sa carte est à l’ébauche. Première copie à l’écriture ferme, maîtrise évidente et la Riviera encore à réviser. Le melon rôti, sans cuisson, homard et hysope, est une entrée parfumée, excitante, fun et classe à la fois. Puis ce détour par les sous-bois avec des girolles miniatures nées au cœur de l’Auvergne, étuvées au Noilly Prat et un riz mousseux au parmesan. Une pouponnière. Sans doute nostalgique de poêlées moins nobles, goûtées jadis dans on ne sait quelle auberge, on passe à côté du délicat microcosme bercé au vermouth. On chicane, c’est l’altitude, mais la suite est droite, aux superbes cuissons, turbot laqué au miel, raviole au fromage italien (scamorza) et concombre, tendre pigeon, cuisse façon barbajuan monégasque, fine blette italienne, jus au myrte. Julien Dugourd, chef pâtissier, sort l’un de ses classiques – vision d’un citron de pays, saveur basilic, sans excès de sucre – l’énoncé en salle est, à la virgule près, de Guillaume Mantis. Sans oublier les vins suggérés par Philippe Magne, sommelier « à l’ancienne », vingt-sept ans d’écoute et de bon sens. Une gastronomie nouvelle s’installe, calée sur le produit, attentive au lieu, mythique et un peu rival. Mais conserver deux étoiles, sans être programmé, est plus qu’à la portée d’Arnaud Faye, qui cherche le lisible, non l’homérique et prépare avec calme son objectif Sud et sa lecture du terroir. La meilleure façon de voler, un jour, plus haut.
Beaulieu : Ambrosia
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Par Ph.D
Le nouveau restaurant du groupe Niçois Gusto Family (Le Galet, La Voglia, La favola, Carmela, Boccaccio, Uvita) n’a pas mis longtemps à trouver sa clientèle… ni sa formule ! L’italien chic cher à la Family se décline ici à la sauce amalfitaine, avec une carte qui déborde de pizzas et de pastas. Mais le chef travaille aussi joliment la viande et le poisson. La salle est sobre et lumineuse, la terrasse est vaste et accueillante, avec des canapés d’un blanc immaculé. Lors d’une première visite incognito, quelques jours après l’ouverture, nous nous sommes régalés d’un carpaccio de poulpe suivi de pâtes aux fruits de mer et d’un éclair XXL. Les plats sont généreux, mais les pâtisseries carrément pantagruéliques ! Service sans faute, tout sourire et efficacité. L’addition (compter 50-70 € par tête avec le vin), ne gâche pas la bonne impression générale. On ne vient pas à Ambrosia chercher l’économie, ni l’originalité, mais le cadre, la convivialité, les bons produits et le professionnalisme en cuisine comme en salle. Une recette qui a fait ses preuves dans les autres resturants de Philippe Cannatella.
Villeneuve Loubet : La Flibuste
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Adresse historique de Marina Baie des Anges, au pied du Commodore, La Flibuste poursuit son ascension sous la houlette de son propriétaire Roger Martins et de son nouveau chef Xavier Burelle. Venu du Mas Candille après un parcours constellé de noms étoilés dans toute la région et à Paris (Le Petit Nice, L’Eden Roc, Le Plaza Athénée, Le Negresco, Le Metropole, Le Colombus… ), Xavier Burelle aura pour mission de conserver l’étoile Michelin décrochée par sa prédecesseure Eugénie Béziat, partie pour le Ritz à Paris. Dans la salle à manger, élégante et contemporaine (grandes baies, terrasse, salon et cave à vins murale), la gastronomie garde donc toute sa place, mais les prix, surtout à midi, restent raisonnables. Cap sur la marina et à l’abordage !
Toulon: L’O Beach
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Par la rédaction
Sur le sable du Mourillon à Toulon, les pieds dans l’eau, dans un décor de bois brut et raffiné, vue imprenable sur la rade, le jeune et talentueux chef de cuisine, Jérémy Boiteux prépare ses poissons du jour. La pêche est locale, les légumes cueillis du matin et la carte varie suivant les saisons. Gambas, calamars, daurades sont accompagnées par les produits du jour. Cuisinés avec simplicité et authenticité, les plats proposés ont le parfum de la mer et du terroir. Le sens du détail et de la présentation fait plaisir à voir. Les desserts sont « maison« , l’accueil est chaleureux et le service est impeccable. L’O’Beach ? Une adresse sûre, qui le demeure au fil des ans.
St Laurent du Var : Le Leedy’s
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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)
(Photos J.G)
Nice : Le Galet
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Après avoir investi le centre ville avec Le Boccaccio puis La Villa d’Este, dans la zone piétonne, La Voglia, La Favola, près du Cours Saleya et le Di Più, quai des États-Unis, Philippe et Serge Cannatella ont logiquement fini par prendre pied sur les galets de la Prom. Le Gallion y voguait pépère jusqu’à ce que ces aimables pirates le prennent d’abordage. Devenu Le Galet, le restaurant a fait peau neuve et la plage s’est mise au goût du jour. La déco, persiennes de bois, pare vents et voiles blancs, est trés réussie. La partie lounge avec ses « double beds » et ses fauteuils profonds , invite au farniente et à l’apéro. Les matelas bleus s’alignent en rangs serrés (mais pas trop) sur les galets. La restauration duplique le savoir-faire familial : cuisine italienne (belle carte de pizzas et de pâtes) , assiettes copieuses, produits sélectionnés… Les clients fidèles depuis plus de 30 ans ne sont pas dépaysés, les nouveaux sont séduits. L’endroit est chic, pas donné, voire un peu snob. Mais, c’est « the plage to be ».
Nice: Le Plongeoir
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(Photo OBW-leplongeoir.com)
Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)
En 1941, un plongeoir Art déco voit le jour au port de Nice, avec trois plateformes, pergola et escalier en spirale. Ce lieu unique, comme un décor de cinéma, devenu un fantôme promis à la pioche, le Niçois Marc Dussoulier rêvait, enfant, de le ressusciter. Escaliers, coursive, cuisines au creux du rocher, espace lounge à fleur de vague, quai pour accoster, bar et deux restaurants aux structures légères, côté plongeoir à la proue… L’ex-dirigeant de Lenôtre et de Pavillon Hédiard, gérant heureux de La Tonnelle sur l’île Saint-Honorat à Cannes, a réussi son pari. Frédéric Maillard, ancien d’Alain Llorca, en connaît le b.a.-ba et met cap au sud. C’est frais, généreux, bien servi, comme les artichauts crus et cuits, pistou de roquette et viande séchée, entrée opulente mais un peu fourre-tout. Le poulpe à la niçoise, tomate cœur de bœuf et burrata, salade tous légumes, est de la même eau. L’assiette à l’italienne ne chipote pas : trofie (pâte fine et enroulée), pesto et parmesan, pomme de terre et tomates séchées. Le loup à la plancha régale, cuisson parfaite, risotto au vert, légumes mijotés au basilic. Le tiramisu à l’amaretti est gourmand et dispos, le baba au rhum tombe dans l’oubli… On aime l’esprit, le service sans lenteur malgré près de 80 couverts. Certains plats perdraient leur embonpoint sans dommage et les prix sont vite iodés hors menus. Mais l’insouciance vient avec un séduisant rosé du château de Miraval ou la cuvée Saint-Pierre de l’abbaye de Lérins, le Château d’Yquem 1990 et un Latour 2001, eux, semblent tombés du ciel. Si romantique le soir, complet, souvent, Le Plongeoir fait aimer Nice et invite au voyage.
Hyères : Pradeau Plage
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Par la rédaction
On dira qu’on est quelque part en Méditerranée et que cette table pieds dans l’eau est notre coin « secret »… C’est presque ça, à deux pas de la Tour Fondue et de l’embarcadère pour Porquerolles. Ça brinquebale un peu sur le chemin entre serres et villas, et il faut décliner sa réservation au parlophone du portail. « Pradeau » aime la compagnie mais ce n’est pas Pradeau-les-Bains ! C’est nature gentiment désordre, parking de terre battue, restaurant-pergola tourné vers la mer. Pierre Fabre l’a ouvert en 1989 sur un terrain de famille. Ce fut le cabanon de pêcheur de Victorin, l’arrière-grand-père, puis une guinguette. Alors, vite, le rosé, une daurade grillée… Minute, c’est Didier qui place ! Didier Laurantin, onze ans de maison, faconde de Toulonnais, chuchote votre numéro de table, cale l’ardoise, prend la commande et vogue l’appétit ! Le duo thon et espadon mi-cuit alla putanesca (ail, piment, olives) et pommes grenailles est ardent et copieux. La salade Maldives accueille tataki de thon, gambas, saumon mariné, saint-jacques, melon, mangue et avocat. Passé par l’Auberge du Port à Bandol et le Crillon, Christian Tomei pratique un bel œcuménisme en cuisine. Ça marche aux grandes assiettes-repas, carpaccios et tapas. Parfois à l’exotique : salade vietnamienne avec poitrine de porc laquée, wok de seiche et crevettes sautées à la thaï. D’abord à la méditerranéenne : pâtes aux fruits de mer caserache de la Jaume-Garde – phare à Porquerolles – avec concassé de tomates, seiches et purée basilic, gambas à la provençale, fricassée de supions, daube de poulpe, langoustes sur commande… Voilà un lieu pur Var, pour habitués mais bras ouverts, service tonique et sympa même au cœur de saison. Farniente au déjeuner, romantique en tenue de soirée (cherchez la table des amoureux), convivial plus que confidentiel. Tonnelle, on t’aime!
Hyères: Carte Blanche
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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)
C’est une adresse qui se mérite, rue des Porches dans le vieux Hyères. Ancien salon de thé , reconverti en restaurant pimpant (salle cosy, tables nappées, déco florale) Carte Blanche est le domaine d’Erwan Miziane, jeune chef ont la valeur n’a pas attendu le nombre des années: il a tout juste 25 ans ! Parcours sans faute : Hôtel du Castellet, Louis XV à Monaco, Vistamar, Robuchon… Il y a acquis le goût d’une cuisine de terroir et des bons produits. Celui de l’accueil et du bien être du client, aussi. En salle, Cécile y veille. Rien de révolutionnaire à la carte, mais rien à jeter non plus: assiette de tomates (issues du potager grand-parental comme la plupart des légumes) et burrata. Pièce de boeuf, pommes de terre fondantes et oignons confits. Carpaccio de thon rouge, avocat et agrumes. Filet de loup, cade et ratatouille au basilic. Au dessert, clafoutis aux pêches, glace yaourt… Le pain vient de chez Blonna, la carte des vins est orientée Provence. On se sent bien, on reviendra.
Nice : L’ Alchimie
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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)
Ouvert sans tambours ni trompettes, en juin 2022, à l’emplacement de l’ancien Café Brindille, L’Alchimie porte bien son nom. Salle lumineuse, accueil chaleureux, petite terrasse protégée sur la rue Macarani et en cuisine Arnaud Collin. Seul aux fourneaux, celui qui fut pendant sept ans second de Marcel Ravin au Blue Bay de Monaco a mis en place des menus touchants de justesse et humbles de prix. Entrée de courgettes aux agrumes et yaourt acidulé; mozzarella, tomates cerises, pêches et gelée verveine; pavé de maigre, écrasée de pommes de terre, haricots verts et jus de tête; fregola sarda, chorizo, courgettes pays et jus de viande; verrine façon Bounty, chocolat-noix de coco; abricot rôti, yaourt granola et pistaches… L’Alchimie ne concourt pas dans la catégorie start-up de la bistronomie, plutôt dans celle des adresses de confiance : cuisine en place et sans effets de manche, accueil chaleureux de Romain Gabard en salle, atmosphère d’une «table de quartier» qui n’a pas fini de séduire. Au cœur du « carré d’or », la table idéale pour un déjeuner d’affaires ou un dîner gourmand en tête à tête.
(photos JG)