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Eze : La Chèvre d’or

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Le Château de la Chèvre d’Or, son panorama, son altitude, son luxe comme un refuge. Au fil du temps, cette grande adresse de Méditerranée façon hameau médiéval a su faire valoir sa gastronomie et changer de chefs sans réels dommages : Élie Mazot en 1977, Jean-Marc Delacourt, Philippe Labbé, Fabrice Vulin, enfin Ronan Kervarrec, parti pour Saint-Émilion (Hostellerie de Plaisance). Thierry Naidu, directeur général, a trouvé la pièce manquante pour continuer l’histoire. Arnaud Faye, 37 ans, au cursus doré : le Moulin de la Gorce, dans le Limousin, La Pyramide à Vienne, Buerehiesel à Strasbourg, Relais Bernard Loiseau à Saulieu, le Ritz, le Mandarin Oriental à Paris, enfin ses 2 étoiles conquises à l’Auberge du Jeu de Paume à Chantilly, propriété du prince Karim Aga Khan. Un dîner en éclaireur, fin juillet, le chef vient de poser ses bagages et sa carte est à l’ébauche. Première copie à l’écriture ferme, maîtrise évidente et la Riviera encore à réviser. Le melon rôti, sans cuisson, homard et hysope, est une entrée parfumée, excitante, fun et classe à la fois. Puis ce détour par les sous-bois avec des girolles miniatures nées au cœur de l’Auvergne, étuvées au Noilly Prat et un riz mousseux au parmesan. Une pouponnière. Sans doute nostalgique de poêlées moins nobles, goûtées jadis dans on ne sait quelle auberge, on passe à côté du délicat microcosme bercé au vermouth.  On chicane, c’est l’altitude, mais la suite est droite, aux superbes cuissons, turbot laqué au miel, raviole au fromage italien (scamorza) et concombre, tendre pigeon, cuisse façon barbajuan monégasque, fine blette italienne, jus au myrte. Julien Dugourd, chef pâtissier, sort l’un de ses classiques – vision d’un citron de pays, saveur basilic, sans excès de sucre – l’énoncé en salle est, à la virgule près, de Guillaume Mantis. Sans oublier les vins suggérés par Philippe Magne, sommelier « à l’ancienne », vingt-sept ans d’écoute et de bon sens. Une gastronomie nouvelle s’installe, calée sur le produit, attentive au lieu, mythique et un  peu rival. Mais conserver deux étoiles, sans être programmé, est plus qu’à la portée d’Arnaud Faye, qui cherche le lisible, non l’homérique et prépare avec calme son objectif Sud et sa lecture du terroir. La meilleure façon de voler, un jour, plus haut.

 

 

Beaulieu : Ambrosia

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Par Ph.D

Le nouveau restaurant  du groupe Niçois Gusto Family (Le Galet, La Voglia, La favola, Carmela, Boccaccio, Uvita) n’a pas mis longtemps à trouver sa clientèle…  ni sa formule ! L’italien chic cher à la Family se décline ici à la sauce amalfitaine,  avec une carte qui déborde de pizzas et de pastas. Mais le chef travaille aussi joliment la viande et le poisson. La salle est sobre et  lumineuse, la terrasse est  vaste et accueillante,  avec des canapés d’un blanc immaculé. Lors d’une première visite incognito, quelques jours après l’ouverture,  nous nous sommes régalés d’un carpaccio de poulpe suivi de pâtes aux fruits de mer et d’un éclair XXL. Les plats sont généreux, mais les pâtisseries carrément pantagruéliques !  Service sans faute, tout sourire et efficacité. L’addition (compter 50-70 € par tête avec le vin), ne gâche pas la bonne impression générale. On ne vient pas  à Ambrosia chercher l’économie, ni l’originalité,  mais le cadre, la convivialité, les bons produits et le professionnalisme en cuisine comme en salle. Une recette qui a fait ses preuves dans les autres resturants de Philippe Cannatella. 

 

Villeneuve Loubet : La Flibuste

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Adresse historique de Marina Baie des Anges, au pied du Commodore, La Flibuste poursuit son ascension sous la houlette de son propriétaire Roger Martins et de son nouveau chef Xavier Burelle. Venu du Mas Candille après un parcours constellé de noms étoilés dans toute la région et à Paris (Le Petit Nice, L’Eden Roc, Le Plaza Athénée, Le Negresco, Le Metropole,  Le Colombus… ),  Xavier Burelle aura pour mission de conserver l’étoile Michelin décrochée par sa prédecesseure Eugénie Béziat, partie pour le Ritz à ParisDans la salle à manger,  élégante et contemporaine (grandes baies, terrasse, salon et cave à vins murale),  la gastronomie garde donc toute sa place, mais les prix, surtout à midi, restent raisonnables. Cap sur la marina et à l’abordage ! 

 

Toulon: L’O Beach

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Par la rédaction

Sur  le sable du Mourillon à Toulon, les pieds dans l’eau,  dans un décor de bois brut et raffiné, vue imprenable sur la rade le jeune et talentueux chef de cuisine, Jérémy Boiteux prépare ses poissons du jour. La pêche est locale, les légumes cueillis du matin et la carte varie suivant les saisons. Gambas, calamars, daurades sont accompagnées par les produits du jour. Cuisinés avec simplicité et authenticité, les plats proposés ont le parfum de la mer et du terroir. Le sens du détail et de la présentation fait plaisir à voir. Les desserts sont « maison« , l’accueil est chaleureux  et le service est impeccable. L’O’Beach ? Une adresse sûre, qui le demeure au fil des ans.  

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St Laurent du Var : Le Leedy’s

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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)

(Photos J.G)

Nice : Le Galet

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Après avoir investi le  centre ville  avec  Le Boccaccio puis La Villa d’Este, dans la zone piétonne, La Voglia, La Favola, près du Cours Saleya et le Di Più, quai des États-Unis, Philippe et Serge Cannatella ont logiquement fini par prendre pied  sur les galets de la Prom. Le Gallion  y voguait pépère jusqu’à ce que ces aimables pirates  le prennent  d’abordage. Devenu Le Galet, le restaurant a fait peau neuve et la plage s’est mise au goût du jour. La déco, persiennes de bois,  pare vents  et voiles blancs,  est trés réussie. La partie lounge  avec ses « double beds »  et ses fauteuils profonds , invite au farniente et à l’apéro.  Les matelas bleus s’alignent en rangs serrés (mais pas trop) sur les galets. La restauration duplique le savoir-faire familial : cuisine italienne (belle carte de pizzas et de pâtes)assiettes copieuses, produits sélectionnés… Les clients  fidèles depuis plus de 30 ans ne sont pas dépaysés, les nouveaux sont séduits. L’endroit est chic, pas donné, voire un peu snob. Mais, c’est « the plage to be ».

 

 

Nice: Le Plongeoir

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(Photo OBW-leplongeoir.com)

Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)

En 1941, un plongeoir Art déco voit le jour au port de Nice,  avec trois plateformes, pergola et escalier en spirale. Ce lieu unique, comme un décor de cinéma, devenu un fantôme promis à la pioche, le Niçois Marc Dussoulier rêvait, enfant, de le ressusciter. Escaliers, coursive, cuisines au creux du rocher, espace lounge à fleur de vague, quai pour accoster, bar et deux  restaurants  aux structures légères, côté plongeoir à la proue… L’ex-dirigeant de Lenôtre et de Pavillon Hédiard, gérant heureux de La Tonnelle sur l’île Saint-Honorat à Cannes, a réussi son pari. Frédéric Maillard, ancien d’Alain Llorca, en connaît le b.a.-ba et met cap au sud. C’est frais, généreux, bien servi, comme les artichauts crus et cuits, pistou de roquette et viande séchée, entrée opulente mais un peu fourre-tout. Le poulpe à la niçoise, tomate cœur de bœuf et burrata, salade tous légumes, est de la même eau. L’assiette à l’italienne ne chipote pas : trofie (pâte fine et enroulée), pesto et parmesan, pomme de terre et tomates séchées. Le loup à la plancha régale, cuisson parfaite, risotto au vert, légumes mijotés au basilic. Le tiramisu à l’amaretti est gourmand et dispos, le baba au rhum tombe dans l’oubli…  On aime l’esprit, le service sans lenteur malgré près de 80 couverts. Certains plats perdraient leur embonpoint sans dommage et les prix sont vite iodés hors menus. Mais l’insouciance vient avec un séduisant rosé du château de Miraval ou la cuvée Saint-Pierre de l’abbaye de Lérins, le Château d’Yquem 1990 et un Latour 2001, eux, semblent tombés du ciel. Si romantique le soir, complet, souvent, Le Plongeoir fait aimer Nice et invite au voyage.

 

Hyères : Pradeau Plage

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Par la rédaction

On dira qu’on est quelque part en Méditerranée et que cette table pieds dans l’eau est notre coin « secret »… C’est presque ça, à deux pas de la Tour Fondue et de l’embarcadère pour Porquerolles. Ça brinquebale un peu sur le chemin entre serres et villas, et il faut décliner sa réservation au parlophone du portail. « Pradeau » aime la compagnie mais ce n’est pas Pradeau-les-Bains ! C’est nature gentiment désordre, parking de terre battue, restaurant-pergola tourné vers la mer. Pierre Fabre l’a ouvert en 1989 sur un terrain de famille. Ce fut le cabanon de pêcheur de Victorin, l’arrière-grand-père, puis une guinguette. Alors, vite, le rosé, une daurade grillée… Minute, c’est Didier qui place ! Didier Laurantin, onze ans de maison, faconde de Toulonnais, chuchote votre numéro de table, cale l’ardoise, prend la commande et vogue l’appétit ! Le duo thon et espadon mi-cuit alla putanesca (ail, piment, olives) et pommes grenailles est ardent et copieux. La salade Maldives accueille tataki de thon, gambas, saumon mariné, saint-jacques, melon, mangue et avocat.  Passé par l’Auberge du Port à Bandol et le Crillon, Christian Tomei pratique un bel œcuménisme en cuisine. Ça marche aux grandes assiettes-repas, carpaccios et tapas. Parfois à l’exotique : salade vietnamienne avec poitrine de porc laquée, wok de seiche et crevettes sautées à la thaï. D’abord à la méditerranéenne : pâtes aux fruits de mer caserache de la Jaume-Garde – phare à Porquerolles – avec concassé de tomates, seiches et purée basilic, gambas à la provençale, fricassée de supions, daube de poulpe, langoustes sur commande… Voilà un lieu pur Var, pour habitués mais bras ouverts, service tonique et sympa même au cœur de saison. Farniente au déjeuner, romantique en tenue de soirée (cherchez la table des amoureux), convivial plus que confidentiel. Tonnelle, on t’aime!

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Villefranche : Les bains

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Par la rédaction

C’est l’unique plage privée de Villefranche-sur-Mer, ouverte par Jérémy Barge, ancien du Déli Bo. Au cœur de la rade, le lieu, blanc et linéaire, qui répond à un cahier des charges draconien, se fond dans l’environnement, invisible depuis les quais de Villefranche ou le Cap Ferrat. Eco-responsable, c’est aussi une plage conviviale et gourmande. On y  aime particulièrement cet été le BBQ de la mer (préparé sur un mini barbecue devant vous) et le tartare de thon sur son lit de pastèque. Au dessert, ne zappez pas  les remarquables pâtisseries fines qui sont, un peu,  la signature de la maison. Attention, il est prudent de réserver même en semaine :  l’endroit est régulièrement pris d’assaut par la clientèle locale comme par celle de passage.

 

 

Hyères: Carte Blanche

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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre)

C’est une adresse qui se mérite, rue des Porches dans le vieux Hyères. Ancien salon de thé , reconverti en restaurant pimpant (salle cosy, tables nappées, déco florale) Carte Blanche est le domaine d’Erwan Miziane, jeune chef ont la valeur n’a pas attendu le nombre des années: il a tout juste 25 ans ! Parcours sans faute : Hôtel du Castellet, Louis XV à Monaco, Vistamar, Robuchon… Il y a acquis le goût d’une cuisine de terroir et des bons produits. Celui de l’accueil et du bien être du client, aussi. En salle, Cécile y veille. Rien de révolutionnaire à la carte, mais rien à jeter non plus: assiette de tomates (issues du potager grand-parental comme la plupart des légumes) et burrata. Pièce de boeuf, pommes de terre fondantes et oignons confits. Carpaccio de thon rouge, avocat et agrumes. Filet de loup, cade et ratatouille au basilic. Au dessert, clafoutis aux pêches, glace yaourt… Le pain vient de chez Blonna, la carte des vins est orientée Provence. On se sent bien, on reviendra.

Nice : L’ Alchimie

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Recommandé par Jacques Gantié (Table Libre) 

Ouvert sans tambours ni trompettes, en juin 2022, à l’emplacement de l’ancien Café Brindille, L’Alchimie porte bien son nom. Salle lumineuse, accueil chaleureux, petite terrasse protégée sur la rue Macarani et en cuisine Arnaud Collin. Seul aux fourneaux, celui qui fut pendant sept ans second de Marcel Ravin au Blue Bay de Monaco  a mis en place des menus touchants de justesse et humbles de prix. Entrée de courgettes aux agrumes et yaourt acidulé; mozzarella, tomates cerises, pêches et gelée verveine; pavé de maigre, écrasée de pommes de terre, haricots verts et jus de tête; fregola sarda, chorizo, courgettes pays et jus de viande; verrine façon Bounty, chocolat-noix de coco; abricot rôti, yaourt granola et pistaches… L’Alchimie ne concourt pas dans la catégorie start-up de la bistronomie, plutôt dans celle des adresses de confiance : cuisine en place et sans effets de manche, accueil chaleureux de Romain Gabard en salle, atmosphère d’une «table de quartier» qui  n’a pas fini de séduire. Au cœur du « carré d’or », la table  idéale pour un déjeuner d’affaires ou un dîner gourmand en tête à tête. 

(photos JG)

 

 

 

Cannes : UVA

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Par la rédaction

Nouveau venu à Cannes dans la catégorie encombrée des bistrots-caves à vins, UVA se démarque par sa déco chaleureuse, son service soigné ( les  trois associés  viennent de la gastronomie)  et sa cuisine plutôt haut de gamme pour le creneau.  Christian Castel, le cuisinier a fait ses classes à  La Palme d’Or et au Louis XV à Monaco, mais rien de trop sophistiqué ici (poêlée de seiches et artichauts, cochon en laque d’agrumes, cèpes et panisses, risotto aux truffes d’été,  lotte et blettes à la plancha, jus verveine, tarte aux abricots, millefeuille caramélisé aux fraises, tarte aux pommes…) avec un  plat du jour qui s’affiche à 13  € . L’idée est de serrer les marges pour privilégier la cave. Les bonnes affaires y sont légion, avec une prédilection pour le bourgogne.  Pour un repas sur le pouce (et plus si affinités), on va à Uva.

 

Antibes : La Cour des Thés

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Recommandé par Riviera City Guide

Adresse encore un peu secrête, à l’orée du vieil Antibes, La Cour des Thés, ne manque pas de charme. On y vient en semaine pour l’appétissante carte du déjeuner (Tartare d’artichauts doucement confits, , Tartines de chèvre chaud au miel, L’oeuf cocotte aux senteurs de truffes et sa cuisson spectaculaire, Duo de gravlax et tartare de cabillaud, Dos de Cabillaud cuit en papillotte sauce vierge, Salade tiède de petits calamars aux légumes confits, Hamburger à l’effiloché de porc, Tartare de boeuf thaï…) et le samedi pour le brunch. Ici, c’est une explosion de goût autant qu’un plaisir des yeux, grace à une spécialité originale : l’oeuf cocotte. Flambé sur la table dans un récipient en verre contenant un alcool parfumé et servi sur un lit de salade verte, de mouillettes et de pommes de terre, avec du saumon fumé ou du bacon grillé, il rend l’expérience inoubliable. Un véritable must pour les amateurs de brunch...

Nice : Les Agitateurs

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Recommandé par Jacques Gantié (Table libre)

Ouverts au printemps 2018, Les Agitateurs ne craignent pas de s’autoproclamer tels dans un quartier qui pond des tables nouvelles à la chaîne. Mais ici, au moins, l’ardent désir d’exister repose sur du solide. Formés  à l’Institut Paul Bocuse Juliette, Emilie, Samuel et Pierre-Jean ont réuni leurs talents après avoir testés, chacun de leur coté,  la haute gastronomie   (Troisgros, Le Bristol, La Résidence de la Pinède…) et l’expatriation (Shangaï). Comptoir carrelé, décor blanc, fresque bleue, tables et chaises en bois le décor est immédiatement  familier et le service efficaceOn aime, à midi  l’ houmous coeur de Méditerranée, à la douceur relevée de grenade, carmine et fleur de sésame, le  pain-toast gorgonzola, mascarpone et confiture de figues, les poireaux vinaigrette, le  râble de lapin gourmand, gratin de courge et emmental français et le tiramisuLe soir, c’est Byzance avec un  menu cinq plats,  où cohabitent joue de boeuf confite, parmesan, châtaigne et coing, risotto betterave, gorgonzola, carmines acidulées et un rouget et poivrons rôtis, ail noir et curry rouge. Ça joue collectif,  avec un talent certain à concilier tradition et créativité qui a conquis le Michelin : le restaurant a décroché sa première étoile en 2020.

Grimaud: Apopino

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Recommandé par Jacques Gantié 

D’abord il y a l’enseigne mystère. Apopino ! C’est inspiré et romanesque, la sonorité italienne fait penser à Moravia (Agostino) ou Umberto Ecco (Baudolino),  mais l’explication, qu’on garde pour la fin, n’a rien de littéraire. On est dans le haut de Grimaud, sur la place des Pénitents et sa petite chapelle. Le restaurant – ce fut La Bretonnière puis Les 4 Saisons – est à cette image, confidentiel. Terrasse, porte vitrée, deux salles aux tables de bois clair, fauteuils de cuir bordeaux, banquettes, cuisine sous l’escalier à double révolution, modernité, légèreté… Créé par la précédente propriétaire, le décor semblait n’attendre que Victoire Silvant, Jacopo Brunero et Dominique Calcerano. De leur coup de foudre est né Apopino, ouvert fin décembre et qui met déjà en alerte les chercheurs de bonnes tables. En cuisine, deux chefs à la complicité évidente dont les chemins se sont croisés à l’hôtel Terre Blanche, en pays de Fayence. Jacopo le piémontais (prononcez « Iacopo »), ex-mathématicien de la finance à Milan, « repenti » passionné, formé à l’Ecole Ritz-Escoffier et à l’Institut Paul Bocuse, et Dominique, le discret nordiste (Roubaix), au parcours éloquent : Maximin, Gagnaire, Jouteux, Petrossian, Ferigutti… Une carte, c’est comme la première page d’un roman, on accroche ou pas. Celle-ci « donne envie » au premier regard et chaque plat exprime accord des produits, simplicité et cohérence. Dans sa coupe de porcelaine, le risotto citron-poutargue a déjà l’étoffe d’une entrée signature. La truite en gravlax, oranges confites, crème frappée acidulée, les salsifis rôtis et carpaccio de poires, la poêlée de saint jacques aux poireaux confits et céleri façon risotto, le baba à l’amaretto, un croustillant au citron, fromage blanc et citron vert dont vous nous direz des nouvelles… Quelle justesse ! Respect de la saison, esprit « légumier », sourire et délicatesse de Victoire, aucune obsession étoilée en vue,  mais une créativité prometteuse. Mais pourquoi Apopino ? Dans le village piémontais de Cassano Spinola, la grand-mère de Jacopo, fin cordon-bleu, lui avait donné ce petit nom quand il entrait dans sa cuisine. Une histoire d’enfance et de gourmandise…

 

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