Périphériques
Par Phil Inout
Le pitch
Dans les années 2030, Flynne Fisher (Chloé Grace Moretz) vit avec sa mère aveugle et malade et son frère ainé Burton (Jack Reynor), ex-GI au chômage, dans un village reculé des Etats-Unis, où elle tient une boutique d’informatique. Surdoué des jeux vidéo, elle accepte de tester, contre rémunération, un nouveau programme de réalité virtuelle hyper réaliste situé dans un monde futuriste et post-apocalyptique. Elle va ainsi se retrouver, malgré elle, impliquée dans un complot mortel pour son avatar, mais aussi pour elle-même et ses proches…
Ce qu’on en pense
A l’origine de la série futuriste Westworld, Lisa Joy et Jonathan Nolan sont producteurs de cette adaptation du roman cyberpunk de William Gibson. Une série blockbuster de plus pour la plateforme Amazon Prime, qui lorgne autant sur l’héritage de Westworld que sur les films de Christopher Nolan. Il faut s’accrocher, car l’action se passe à la fois dans la réalité virtuelle et dans la vie réelle, dans un futur proche (2020 ) et dans un futur plus lointain (2099). Le mélange de SF, d’espionnage et de western moderne fonctionne parfaitement et les personnages sont attachants. A commencer par celui de l’héroïne badass, joliment incarnée par Chloe Grace Moretz. Rien de trés original dans le scénario, qui mixe allègrement nombre d’éléments déjà vu ailleurs, mais une réalisation léchée, rythmée et efficace. Une fois accroché, difficile d’appuyer sur stop.
Top Séries 2022
Par Phil Inout
Difficile d’établir un classement dans une offre de séries toujours aussi pléthorique et qualitative. En 2022, les plateformes ont rivalisé dans la production de fictions toujours plus ambitieuses. Certaines directement dérivées du cinéma, comme Andor (Star Wars) ou Les anneaux du pouvoir (Le Seigneur des anneaux), deux énormes blockbusters qui on ravi les fans. L’arrivée de la cinquième saison de Yellowstone sur Salto nous a incité à couronner cette formidable saga western dans laquelle Kevin Costner trouve un de ses meilleurs rôles. Pour les autres, on a privilégié la nouveauté avec deux belles réussites françaises : Infiniti et Irma Vep. Voici donc notre Top Séries 2022 (cliquez sur le titre pour lire la critique)
1) Yellowstone (Salto)
3) The Bear (Disney +)
4) The Old Man (Disney+)
5) Infiniti (Canal +)
6) Slow Horses (Apple TV+)
7) Irma Vep (OCS)
8) 1899 (Netflix)
9) Outer Range (Prime)
10) Wednesday (Netflix)
This England
Par Phil Inout
Le pitch
Mars 2020, alors qu’il vient d’imposer le Brexit, le Premier Ministre britannique Boris Johnson est confronté à l’épidémie de Covid-19. La série retrace les actions (et les inactions) de son gouvernement face à la première vague de la pandémie mondiale.
Ce qu’on en pense
Cinéaste versatile mais surdoué, Michael Winterbottom (24 Hour Party People, The Road to Guantanamo, The Promised Land…) n’a laissé à personne le soin de chroniquer l’impact de la pandémie de Covid sur son pays et sur le gouvernement de Boris Johnson. Il le fait avec une précision de détails chronologiques qui impressionne, avec moults allers retours vers la Chine et les autres pays européens touchés par la pandémie, via des images d’actualités insérées dans la narration. On s’attendait à un pamphlet sur la gestion de la crise par Boris Johnson (incarné à la limite de la caricature par un Kenneth Branagh méconnaissable sous la moumoute péroxydée de Bojo), mais c’est plus une chronique de l’année 1 du Covid que filme le cinéaste. La série montre à la fois la mobilisation du gouvernement et son indécision/inefficacité face à un virus inconnu et à une épidémie mondiale incontrôlable. On rêve du même traitement de la crise, vue de l’autre côté de la Manche. Mais qui oserait s’y coller ?
1899
Par Phil Inout
Le pitch
En route pour New York en 1899, un paquebot sur lequel ont embarqué des migrants de toute nationalités et de toutes conditions se détourne pour porter secours à un autre bateau porté disparu depuis plusieurs mois mais dont le télégraphe continue à émettre sa position. Le voyage vers un monde meilleur se transforme en une véritable énigme cauchemardesque, révélant des liens entre chacun des passagers, entremêlés dans une toile de secrets…
Ce qu’on en pense
Les créateurs de la formidable série allemande Dark ont encore frappé. Rendez-vous cette fois à la fin du 19e siècle sur un paquebot de croisière dont les passagers, le capitaine et une partie de l’équipage portent de lourds secrets et vont être confrontés à pire encore. Le succès de Dark a permis à Jantje Friese et Baran bo Odar de bénéficier d’un budget visiblement colossal pour faire revivre le temps des traversées transatlantiques et réunir un casting international, dont Emily Beecham dans le rôle d’une passagère et Andreas Pietschmann dans celui du capitaine sont les têtes de proue. Ambiance Titanic gothique et frissons garantis. L’intrigue va vous retourner le cerveau. Bon voyage !
Marie-Antoinette
Par Phil Inout
Le pitch
Marie-Antoinette est âgée d’à peine 14 ans quand elle quitte l’Autriche et sa mère pour épouser le dauphin en France. C’est encore une jeune enfant têtue et dissipée qui doit se plier aux règles françaises, nombreuses et compliquées. La jeune princesse souffre rapidement de ne pouvoir vivre sa vie comme elle l’entend. Elle est constamment sous pression pour perpétuer la lignée des Bourbons. Une mission plus compliquée que prévue : même si la relation entre Marie-Antoinette et Louis XVI s’améliore au fil du temps, sept années leur seront nécessaires pour consommer leur mariage. De la jeune dauphine à la reine du style, véritable icône de la mode, Marie-Antoinette impressionne rapidement par son charisme et son naturel. Elle va progressivement comprendre les codes et les secrets de la cour française et recréer totalement Versailles à son image : libre, indépendant et féministe. Mais ses succès attisent jalousie et rivalité. Des pamphlets diffamatoires et des rumeurs persistantes sur sa vie privée viennent mettre à mal sa réputation. Il lui faudra beaucoup de courage et de dignité pour vaincre ses nombreux ennemis de la cour versaillaise.
Ce qu’on en pense
Une Marie-Antoinette pop et girlie : Sofia Coppola en avait fait un film acceptable. La série en reprend les codes visuels et les thématiques en les poussant à l’extrême. Entre Emily in Versailles et Sex and the Sissi, le résultat est tout simplement consternant. D’un point de vue historique, c’est une hérésie totale, mais on pouvait s’y attendre. Le pire, c’est que ce n’est même pas drôle, ni un tant soit peu intéressant. Il n’y a rien à sauver dans cette superproduction internationale qui vire à l’accident industriel. On a jeté l’éponge à l’épisode 3, ne voyant aucune de raison de s’en infliger davantage.
The Staircase
Par Phil Inout
Le pitch
En décembre 2001, l’écrivain Michael Peterson (Colin Firth) appelle les secours pour signaler la chute accidentelle de sa femme Kathleen (Toni Colette) dans les escaliers de leur villa de Caroline du Nord. Sauf que la scène que découvrent les secours ressemble à tout sauf à un accident. S’engage alors à l’encontre de l’écrivain une enquête criminelle et judiciaire qui va durer plusieurs décennies…
Ce qu’on en pense
Ceux qui ont vu la formidable série documentaire de Jean-Xavier Lestrade Soupçons connaissent déjà l’histoire de Michael Peterson et savent que les circonstances de la mort de son épouse n’ont jamais été élucidées, bien que l’écrivain ait fini par plaider coupable à son procès pour clore l’affaire, alors que son séjour en prison couvrait déjà la peine qu’il aurait pu encourir. The Staircase s’inspire largement du documentaire français, en mettant même en scène l’équipe de tournage dans une mise en abime troublante, mais en prenant toutefois pas mal de libertés sur l’interprétation des faits. D’une réalisation trés classique mais efficace, la série HBO que diffuse Canal + vaut surtout pour son casting avec Colin Firth et Toni Colette pour les personnages principaux et l’inattendue Juliette Binoche dans le rôle de l’assistante du metteur en scène français du documentaire tiré de l’affaire.
The Watcher
Par Phil Inout
Le Pitch
Nora et Dean Brannock (Naomi Watts, John Cannavale) emménagent avec leurs deux enfants dans la maison de leurs rêves près de New York où ils travaillent. Peu de temps après, le couple commence à recevoir des lettres de menace terrifiantes signées « The Watcher » et le rêve tourne au cauchemar…
Ce qu’on en pense
Ryan Murphy frappe encore avec cette série horrifique dont le personnage principal est une splendide villa historique de l’Etat de New-York. Est-elle hantée ou quelqu’un cherche-t-il à forcer les nouveaux propriétaires (Naomi Watts et John Cannavale, parfaits) à la revendre ? Le mystère rode, l’ambiance devient irrespirable, la paranoïa s’empare de toute la famille, les voisins (Mia Farrow, Margo Martindale, Richard Kind…) sont tout sauf rassurants, l’agent immobilier (Jennifer Coolidge) se frotte les mains et la police locale se roule les pouces. Le scénario surmultiplie les fausses pistes avec une bonne dose d’humour noir et la réalisation ne laisse aucun répit. Tout ce qu’on attend de ce genre de série, en somme !
La Crue
Par Ph.D
Le Pitch
En 1997, une inondation menace la ville polonaise de Wrocław. Contre l’avis de leurs experts, qui minimisent le risque, les officiels locaux font appel à une spécialiste indépendante (Agneszka Zulewska) pour les aider à prendre des décisions aux lourdes implications…
Ce qu’on en pense
Une trés bonne mini-série polonaise, qui mise moins sur le spectaculaire (même si la reconstitution est impressionnante de réalisme) que sur les personnages pour raconter comment les autorités locales ont échoué à prévenir une inondation dévastatrice en 1997 dans la région de Wroclaw, encerclée par plusieurs fleuves en crue. La dénonciation de la bureaucratie et du chacun pour soi n’en a que plus de portée.
Notre Dame
Par Ph.D
Le Pitch
Dans la nuit du 15 avril 2019 alors que la cathédrale Notre-Dame de Paris brûle, des destins se croisent sur le parvis…
Ce qu’on en pense
Après le film, la série. Contrairement à JJ Annaud, Hervé Hadmar (Pigalle la nuit, Les Témoins) a choisi de ne pas raconter l’incendie de Notre Dame heure par heure, mais plutôt de l’utiliser comme une métaphore de notre société en faisant se croiser divers personnages dans le quartier et sur le parvis de la cathédrale en flammes : des pompiers (commandés par l’incontournable Roschdy Zem), une journaliste de BFM (Alice Isaaz), un patron de bar en délicatesse avec des créanciers violents (Simon Abkarian), sa fille à la dérive (Marie Zabukovec), un enfant perdu… Pendant que l’incendie fait rage, chacun essaie à sa manière de s’en sortir. Malgré quelques facilités scénaristiques, la reconstitution de l’incendie (impressionnante de réalisme), une réalisation nerveuse et une interprétation sans défaut font de Notre Dame, la part du feu une des meilleures séries françaises de l’année. A voir.
Les Amateurs
Par Phil Inout
Le pitch
La trentaine entamée, Vincent (Vincent Dedienne) est fonctionnaire au département de la Meurthe-et-Moselle et vient de se faire larguer par sa petite amie Louise (Fanny Sidney), qui se trouve être aussi sa patronne. Alban (François Damiens), 45 ans, vit toujours chez sa mère et travaille comme factotum dans le bureau de Vincent. Après avoir répondu à un téléphone portable égaré sur le site d’un accident de voiture, Vincent se retrouve avec Alban empêtrés dans un dangereux complot criminel…
Ce qu’on en pense
Dés les premières minutes, malgré le casting, on se dit que cette série ne peut pas être française. De fait, c’est le remake d’une série anglaise, The Wrong Mans, créée par James Corden et Mathew Baynton. Une pure comédie noire à l’anglaise, dans la veine de Landscapers. Vincent Dedienne et François Damiens y jouent une paire de crétins mêlés malgré eux à une affaire d’enlèvement avec rançon qui dégénère. Drôle et rythmée, la série serait totalement jubilatoire si les deux compères n’éprouvaient pas le besoin d’en faire des tonnes (surtout Damiens). Mais le scénario est si bon qu’on passe quand même un bon moment.
Le Monde de demain
Par Ph.D
Le Pitch
Au début des années 1980, en banlieue parisienne, les destins croisés de Bruno Lopez (Anthony Bajon) et Didier Morville (Melvin Boomer), fondateurs du groupe de rap NTM, de la danseuse et graffeuse Lady V (Laïka Blanc-Francard) , du DJ pionnier Dee Nasty (Andranic Manet) et de sa compagne Béatrice (Léo Chalié) illustrent la naissance du mouvement hip Hop en France .
Ce qu’on en pense
A la différence du film Suprêmes, le film d’Audrey Estrougo auquel on songe immédiatement, Le Monde de demain n’est pas seulement la déclinaison en série du biopic de NTM. L’ambition de la série écrite et réalisée par Katell Quillévéré et Hélier Cistern est, en effet, de raconter la naissance du mouvement hip hop en France, à travers quelques-uns des personnages qui l’ont importé des Etats-Unis. A commencer par le DJ Dee Nasty, que l’ouverture du premier épisode trouve en Californie découvrant cette nouvelle musique et la danse qui y est associée. Incarné par Andranic Manet, c’est l’un des héros de la série avec Bruno Lopez (joué par un Anthony Bajon à l’air étonnament juvénile) et Didier Morville (Melvin Boomer), les futurs Kool Shen et JoeyStarr. Un casting de choix pour une reconstitution trés crédible des années 80 avec la B.O qui va bien. Une des meilleures séries françaises de l’année, diffusée à partir du 20 octobre sur Arte et déjà disponible en intégralité sur le site de la chaine.
Montre jamais ça à personne
Par Phil Inout
Le Pitch
Clément Cotentin a commencé à filmer son grand frère Aurélien, alias Orelsan, en 2005, alors qu’il cherchait encore sa voie/voix à Caen avec ses potes Gringe, Ablaye et Skread. Il a suivi son ascension jusqu’à Bercy…
Ce qu’on en pense
Comment devient on le numéro 1 du rap en France lorsqu’on est issu de la classe moyenne (parents dans l’enseignement), un peu glandeur, un peu zonard, qu’on vient de Caen, qu’on ne connaît personne dans le milieu de la musique et qu’on n’est pas spécialement dévoré d’ambition ? C’est à cette question que la série documentaire de Clément Cotentin, journaliste sportif et petit frère d’Orelsan, s’attache à répondre. Fan inconditionnel de son grand frère (« C’est le Eminem français« ), Clément à commencé à le filmer en 2005 dans l’appart de Caen où il zonait avec ses potes, en essayant sans trop y croire de faire du rap, entre petits boulots (gardien de nuit dans un hôtel) et grosses déconnades d’ados attardés. Il l’ a suivi depuis premières des battles rap jusqu’aux concerts de Bercy pour la triomphale tournée de La Fête est finie. Présenté en avant-première à CanneSéries, Montre jamais ça à personne (excellent titre) mélange les images tournées dans l’intimité d’Orel et ses potes pendant 15 ans et des interviews récentes des différents protagonistes et de personnalités extérieures au groupe comme Gims, Soprano, Olivia Ruiz, Stromae, le tourneur ou le responsable de la maison de disques d’Orelsan. La série ne cache rien des accidents de parcours (humiliation des premières battles, annulation de la première tournée après l’ affaire « Sale pute« , doutes permanents…) et montre comment s’est construit, pierre par pierre, le succès d’Orel : un MySpace original (les réseaux sociaux n’existaient pas encore ), un trés bon premier album suivi d’un bad buzz qui lui assure une notoriété nationale, un deuxième album encore meilleur, avec une nouvelle identité (Rael San) et des clips pop, des tournées qui imposent l’artiste comme une vraie bête de scène, un clan soudé, l’attachement à la famille et aux racines provinciales… Rien n’assurait que ça marcherait, mais l’essentiel était là : le talent d’écriture, le charisme, la volonté de progresser sans cesse… Lorsqu’à la fin, Clément demande à Orel et Skread ce qu’ils pensent du parcours, les deux font la même réponse : « Ce n’est que le début« . Edifiante, rythmée et drôle, la série se regarde avec intérêt. La saison 2 est entièrement consacrée au making of de l’album Civilisation et est tout aussi passionnante. Enregistré pendant le premier confinement Covid, le disque a connu une gestation pour le moins laborieuse, mais a fait un carton absolu, comme la tournée qui a suivi et dont le documentaire montre le début. La série donne très envie de le réécouter.
Désordres
Par Phil Inout
Le pitch
Quand elle n’est pas sur scène, Florence Foresti est une femme comme les autres. En pire ! Personnalité publique, elle est aussi une mère en garde alternée, une célibataire à la dérive, une artiste en quête d’inspiration, et une angoissée chronique. DÉSORDRES vous invite à entrer dans le quotidien de Florence Foresti, une semaine sur deux, quand elle n’a pas sa fille à charge, pendant la création de son spectacle « Épilogue », en 2017. À l’image de sa vie duelle, où le routinier côtoie le glamour, le rire flirte avec le grave, et la parodie s’invite dans le réel. Un beau bordel…
Ce qu’on en pense
Après Blanche Gardin, c’est au tour de Florence Foresti d’avoir sa propre série autofictionnelle sur Canal + L’humoriste s’y met en scène après son divorce, alors qu’elle prépare son retour sur scène, entre garde alternée, soirées copines, procrastination forcenée, crises de panique, problèmes de célébrité et angoisse de vieillir. C’est drôle et punchy, comme un spectacle de Florence Foresti. On y retrouve d’ailleurs pas mal de thématiques, de gags et de punchlines déjà utilisés, dans une forme qui rappelle celle des séries féminines US à la Sex and the City. La série aurait pu être tournée il y a dix ans. Seule prise de risque : la mise en scène de ses crises d’angoisse, qui tire certains épisodes vers le noir. Mais, même là, on reste en terrain « Forestier » connu : la série est destinée à ses fans et elle leur plaira certainement.
Andor
Par Phil Inout
Le Pitch
Cinq ans avant les évènements racontés dans Rogue One : A Star Wars Story, sur la planète Moriana One, le jeune Cassian Andor (Diego Luna) vit de petits trafics et se retrouve impliqué dans le meurtre de deux agents de l’Empire. Traqué par la police impériale, il est recruté par des résistants, dans ce qui deviendra l’Alliance Rebelle…
Ce qu’on en pense
C’est le bordel dans la galaxie « très très lointaine« . Entre première, deuxième et troisième trilogie, prequels, sequels, séries et spin offs, George Lucas lui-même n’y retrouverait pas ses jedis. Rien que sur Disney+ les fans de Star Wars ont déjà le choix entre trois séries : Obi Wan, Bobba Fett et The Mandalorian. Andor est la quatrième et, bonne nouvelle, elle est assez différente des trois premières. Un univers plus sombre (à la Blade Runner), moins d’action de poursuites, d’explosions et de combats de sabres laser, plus de profondeur. Confiée à Tony Gilroy (le papa de Jason Bourne), la série s’inscrit dans la droite lignée de Rogue One , qui reste un des rares bons films dérivés de Star Wars. Peut-être ira-t-on cette fois au bout des 8 épisodes que comte la première saison ? Le seul vrai reproche qu’on a à lui faire, à mi-parcours, c’est d’avoir repris Diego Luna pour incarner ce petit cousin de Han Solo. Pour un bad boy interstellaire, il manque singulièrement de charisme…
Les Papillons noirs
Par Ph.D
Le Pitch
Faute d’inspiration, Adrien (Nicolas Duvauchelle), 40 ans, romancier tourmenté, se résoud à écrire à la demande la biographie d’illustres inconnus. Un vieil homme (Niels Arestrup) l’embauche pour lui raconter sa plus grande histoire d’amour : Solange, l’histoire d’une vie… de crimes !
Ce qu’on en pense
On attendait beaucoup, peut-être un peu trop, de la nouvelle série de prestige d’Arte, signée Olivier Abbou (Maroni) et Bruno Merle. Les confessions d’un serial killer joué par Niels Arestrup recueillies par un écrivain tourmenté incarné par Nicolas Duvauchelle, cela donnait trés envie. Les premiers épisodes tiennent leur promesse : réalisation soignée, jeu d’acteurs au cordeau, ambiance flippante… quelque chose entre Mindhunter, giallo et nordique noir. Et puis patatras ! La série s’epuise dans la représentation de la violence, le traitement des personnages féminins, les tunnels de dialogues, un scénario de plus en plus tiré par les cheveux et des twists invraisemblables. Tous les péchés mignons du feuilleton policier à la française. Dommage …
















