Séries

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Para//èles

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Quatre copains de lycée, Bilal, Romane, Samuel et Victor, voient leurs vies bouleversées lorsqu’un mystérieux événement les sépare et les propulse dans des dimensions parallèles. Ils vont tout mettre en œuvre pour comprendre ce qui s’est passé et tenter de revenir en arrière, dans leur monde « d’avant ».

Ce qu’on en pense

Pour une première série Disney + française, on pouvait trouver pire que cette comédie fantastique qui mélange allègrement les scénarios de Stranger Things, Dark et Retour vers le futur.  La réalisation est soignée, le casting est plutôt bon dans l’ensemble et les dialogues sont assez bien écrits. Comme souvent dans les séries hexagonales, c’est la direction d’acteurs qui pêche. A croire qu’on ne recommence jamais une scène ratée… Les 6 épisodes se regardent sans déplaisir,  même si c’est clairement  destiné au public pré ado.  

Johnny par Johnny

Séries|

Par Phil Inout

Annoncé comme LE documentaire-évènement sur Johnny, 5 ans après sa mort, cette série Netflix ne remplit qu’à moitié son office. Le pari de faire se raconter Johnny par lui-même, au travers des interviews qu’il a données au cours de sa carrière,  n’est pas complètement tenu. Et pour une bonne raison : Johnny ne se livrait pas beaucoup, surtout devant une caméra. Du coup, les réalisateurs ont dû avoir recours aux témoignages en voix off de proches (Pierre Billon, Gille Lhote, Jean Marie Périer, Philippe Labro, Jean Claude Camus, Adeline Blondiau) pour combler les trous dans la narration. Et les vingt dernières années  de  la vie de la star, pourtant particulièrement riches en évènements (ses adieux, sa maladie, son come back, la rupture avec Camus et Universal…), ne sont pas abordées. Laetitia Hallyday,  qui détient les droits des images et des chansons de cette période,  a, en effet,  refusé de participer à cette production, ayant certainement d’autres projets. Cela n’empêche pas la série d’être trés particulièrement dynamique et plaisante à regarder, au contraire. Il s’agit d’un documentaire de montage (sans narration) et le montage est particulièrement réussi. On imagine sans peine le travail de romain que cela a représenté de piocher dans les milliers d’heures d’archives privées et publiques (INA) disponibles.  La vie du chanteur est racontée dans l’ordre chronologique mais sans focaliser sur la carrière. C’est un portrait intime de l’homme et de l’artiste plutôt qu’une biographie qui émerge de ces images triées par thèmes (l’enfance et les débuts, le rapport à la mort, Johhny et ses femmes,  son Amérique…) pour alimenter 5 épisodes de 45 minutes chacun. Les fans n’apprendront rien,  mais seront certainement heureux de revoir leur idole à tous les stades de sa vie et de sa carrière avec des témoignages inédits (celui d’Adeline notamment)

Le Tueur de l’ombre 2

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Par Phil Inout

Le pitch

La profileuse Louise Bernstein (Natalie Madueno) arrive dans une petite ville portuaire à la demande d’Alice (Solbjorg Hojfeldt),  une vieille amie dont le fils a été assassiné. Les jours d’Alice sont comptés et elle demande à Louise d’assister Karina (Helle Fagralid) la policière chargée de l’enquête pour l’aider à retrouver le criminel, qui pourrait être un tueur en série…

Ce qu’on en pense

La Mort est aveugle est la deuxième saison de cette série Danoise dont l’héroïne est une psychologue profileuse, Louise Berstein : une jeune femme sombre et silencieuse, qui refuse de s’attacher sentimentalement,  mais est fidèle  en amitié et surtout terriblement doué pour son job. Natalie Madueno lui prête sa silhouette longiligne. Elle fait équipe, cette fois, avec Karina (Helle Fagralid), une policière pugnace et équilibrée,   pour suivre la trace d’un tueur en série qui torture ses victimes avant de les étrangler et ne laisse jamais de traces. L’originalité de la  série est que le spectateur connaît le meurtrier avant les enquêteurs :  c’est un père de famille bien sous tous rapports qui se venge d’un complexe d’infériorité de classe sur des hommes plus jeunes, plus beaux, plus sportifs et plus riche que lui. Le suspens tient donc à la résolution de l’enquête,  avant qu’il ne commette de nouvelles atrocités. Du « Nordique noir » classique,  qui tient sur les portraits psychologiques des diffeérents protagonistes, sur la qualité de l’interprétation et sur une ambiance anxyogène à souhait. La saison 2 tient ses promesses. 

En thérapie 2

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Par Phil Inout

Le pitch

Paris 2015-2020. Philippe DayanFrédéric Pierrot), psychanaliste,  reçoit ses clients chaque semaine dans son cabinet à deux pas de la place de la République. A l’écoute de ces vies bouleversées, le séisme émotionnel qui se déclenche en lui est sans précédent. Pour tenter d’y échapper, il renoue avec son ancienne analyste, Esther (Carole Bouquet), avec qui il avait coupé les ponts depuis près de 12 ans…

Ce qu’on en pense

Confiée à Nakache et Toledano (Hors normes, Intouchables), la version française de cette série israélienne met en scène Frédéric Pierrot dans le rôle du psy et se passe après les attentats de novembre 2015 à Paris. Presqu’intégralement tournés en champs contre champs dans le cabinet du psychiatre et plutôt bavards (forcément !), les 35 épisodes de la première saison ont été LE succès du premier confinement sur Arte.  Réalisation, dialogues, casting, rythme, progression dramatique…  Tout était parfait, rien à redire.  Dans la saison 2 , les stars continuent de défiler sur le divan de l’ami Pierrot (parfait de compassion et d’humanité) :  après Mélanie Thierry, Carole Bouquet, Pio Marmaï , Reda Kateb, Clémence Poesy et Pascal Demolon , voici venir Agnès Jaoui, Charlotte Gainsbourg, Jacques Weber, Suzanne Lindon, Eye Haidara,  Aliocha Delmotte… Au sortir du premier confinement en 2020, la vie de Philippe Dayan  se complique encore. Divorcé, attaqué en justice par la famille de l’un de ses anciens patients, il se tourne vers Claire (Charlotte Gainsbourg), une analyste et essayiste médiatisée dont il espère le soutien pour le procès en cours… Les incertitudes du présent s’ajoutent aux hantises du passé. Disponible en intégralité sur le site d’Arte à partir du 31 mars (avec la saison 1), la saison 2 sera diffusée en avril sur la chaine. C’est une nouvelle réussite.

Drôle

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Par Ph.D

Le Pitch

Après s’être consacrée à sa vie de famille, Aïssatou ( Mariama Gueye) revient sur la scène du « Drôle Comedy Club » pour confronter ses derniers sketchs devant le public. Elle est épaulée par Nezir (Younès Boucif) , lequel peine à joindre les deux bouts. Ex-star du stand-up, Bling (Jean Siuen), quant à lui, traverse une mauvaise passe. Issue d’un milieu bourgeois Appoline (Elsa Guedj) abandonne ses brillantes études pour se lancer dans le stand up.  Confrontés à une concurrence redoutable, tous se posent la question : doivent-ils jeter l’éponge ou persévérer ?

Ce qu’on en pense

Après Dix pour cent, Fanny Herrero (fille de l’ancien rugbyman du RCT) récidive dans l’excellence avec cette nouvelle série. On quitte le milieu du cinéma pour celui du stand-up,  mais la recette reste la même : des personnages attachants,  un casting génial , des dialogues qui fusent, des épisodes bien rythmés et une réalisation soignée. L’univers du stand-up, déjà présent dans Jeune et golri (autre réussite française),  se décline décidément bien en série. Il est particulièrement bien documenté dans celle-ci , dont l’action est située autour d’un Comedy Club parisien. Plusieurs humoristes ont participé à l’écriture des skeches que jouent les jeunes comédiens recrutés au Cours Florent et les scénaristes se sont imprégnés de l’atmosphère de ces clubs pendant plusieurs mois. La série est drôle et émouvante et révèle le talent de Mariana Gueye (Aïssatou), Younès Boucif un rappeur passé à la comédie (il incarne Nezir, le plus timide mais le plus doué des quatre héros) et Elsa Guedj qui joue Appoline. On est moins fan de Jean Siuen (Bling), mais son personnage est celui qui évolue le plus au cours de la première saison. En tout cas, on signe des deux mains pour une deuxième. Enfin, une bonne série française sur Netflix ! 

Son vrai visage

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Par Ph.D

Le Pitch

Dans une petite ville tranquille de Géorgie, un acte de violence fortuit déclenche une suite d’événements inattendus pour Andy Oliver (Bella Heathcote) et sa mère Laura (Toni Collette). Déterminée à trouver des réponses à ses questions, la jeune femme se lance dans un dangereux voyage à travers les États-Unis, qui va la conduire au cœur des secrets les plus sombres de sa famille… 

Ce qu’on en pense

Scénariste et productrice de Homeland, Charlotte Stoudt est à l’origine de cette adaptation de la romancière Karin Staughter dans laquelle Toni Colette joue une orthophoniste apparemment sans histoire qui sauve sa fille et les clients d’un restaurant en tranchant la gorge d’un homme parti pour faire une tuerie. Un fait divers qui attire sur elle une attention qu’elle cherchait à éviter depuis 30 ans et qui va bouleverser sa vie et celle de sa fille Andrea (Bella Heathcote). Celle ci va en effet découvrir que sa mère n’était pas celle qu’elle croyait et que toute sa vie a été batie sur un mensonge. Rapports mère-fille,  poids du secret et de la culpabilité, chasse à l’homme (et à la femme), romance, vengeance… En huit épisodes d’une heure, Son vrai visage entraine le spectateur dans un thriller psychologique plein de rebondissements et de surprises, servi par un casting  impeccable (Omari Hardwick, Gil Birmingham, Jessica Bardem, David Wenham…). Comme souvent, ça tire un peu à la ligne sur la fin (qui ouvre la voie à une possible deuxième saison), mais ça vaut mieux dans le genre que toutes les adaptations Netflix d’Harlan Corben.

L’île aux 30 cercueils

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Par Phil Inout

Le pitch

Christine (Virginie Ledoyen) vit une vie tranquille avec son mari, Raphaël  (Charles Berling) jusqu’au jour où elle reçoit une mystérieuse vidéo sur son portable. On y voit des images de son accouchement à Sarek, l’île où elle a grandi. Christine découvre avec horreur que son enfant annoncé mort-né a été assassiné. Elle est désormais hantée par ces questions : qui a tué son fils, et pourquoi ?

Ce qu’on en pense

En 1979, l’adaptation en téléfilm d’un des romans les plus noirs de Maurice Leblanc (facile),  avec la belle Claude Jade, pouvait encore impressionner le téléspectateur, au point de faire faire des cauchemars aux plus sensibles. En 2022, ce remake remis au goût du jour par Elsa Marpeau (Capitaine Marleau) et Florent Meyer et réalisé par Frédéric Mermoud est aussi un cauchemar… Mais pour les malheureux acteurs (Virginie Ledoyen, Charles Berling, Dominique Pinon et le regretté Jean François Stevenin) embarqués dans un ersatz de polar nordique au scénario abracandabrantesque.  Rien ne fonctionne dans cette série horriblement longue (près de 6 heures !) , mal écrite, mal dialoguée  et filmée comme un clip de l’office du tourisme d’Ouessant. Un conseil : passez au large ! 

MotoGP Unlimited

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Par Phil Inout

La réussite de Formula 1 : Pilotes de leur destin (Drive to Survive en VO), dont la 4e saison vient d’être mise en ligne sur Netflix,  laissait espérer beaucoup de cette première série sur le championnat du monde MotoGP,  qui est à la moto ce que la F1 est à la course automobile. Détenteur des droits commerciaux de la MotoGP, Dorna Sports s’est associé à la société espagnole Mediapro pour produire la première saison de cette série documentaire que diffuse Amazon Prime. Ce qui explique, sans doute, que les pilotes espagnols squattent un peu l’image,  alors que c’est un français, Fabio Quartararo qui a remporté le titre. Idem, l’excellent début de saison de l’autre pilote français Johann Zarco est totalement occulté. Contrairement à son homologue pour la F1, MotoGP Unlimited a choisi la narration chronologique du championnat, sans forcer sur la dramatisation. Un choix qui privilégie le réalisme documentaire et l’immersion dans les paddocks, mais ne rend pas la série particulièrement attractive pour le spectateur novice. Ceux qui se sont passionné pour le retour de Marc Marquez, les exploits de Quartararo, le psychodrame Vinales, les adieux de Valentino Rossi et la montée en puissance des Ducati n’apprendront pas non plus grand chose et risquent de trouver la série un peu longue (8 X 45 min). Mais on a trop espéré que ce sport ultra spectaculaire et compétitif soit mieux médiatisé pour faire la fine bouche. On souhaite juste que ces défauts soient corrigés en saison 2.

 

Ce que Pauline ne vous dit pas

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Par Phil Inout

Le pitch

Son ex-mari vient de mourir, tombé dans son jardin du haut d’un échafaudage de fortune. Pauline (Ophelia Kolb) était sur place. C’est elle qui a prévenu les secours, mais juste un peu trop tard et tellement maladroitement … Tout l’accuse. Et chaque fois qu’elle tente de se justifier, elle s’enfonce un peu plus… Même son fils de huit ans est persuadé qu’elle est coupable. La machinerie judiciaire se met en place, les services sociaux s’en mêlent. Elle fait face à l’hypocrisie puis à la rage et l’acharnement de sa belle-famille, elle n’a pas les mots pour se défendre, elle est fragile, imprévisible. C’est une femme brisée par des années de mépris et de petites humiliations quotidiennes. La juge d’instruction (Grace Seri) – presque aussi fragile qu’elle au sein de l’institution -, y voit rapidement un mobile. Elle n’en démordra pas…

Ce qu’on en pense

Portée par la troublante Ophelia Kolb (10 pour cent), cette mini-série policière et judiciaire de France 2 est la bonne surprise de ce début d’année. Bien écrite, bien jouée, bien réalisée, elle suit le parcours judiciaire d’une jeune mère  qui se retrouve accusée du meutre de son mari,  avec lequel elle était en instance de divorce. Une policière ambitieuse (Sylvie testud) et une juge d’instruction débutante (Grace Seri) vont en faire une coupable idéale aux yeux du tribunal qui sera chargé de la juger. Seuls son nouveau compagnon et le frère de son mari chercheront à la disculper…  Ce que Pauline ne vous dit pas  fait le portrait d’une femme brisée par l’emprise d’un mari autoritaire, compléxée, mal dans sa peau de jeune mère, incapable de se défendre,  ni d’expliquer sa confuite erratique le jour du drame. Toute en fragilité et colère rentrée,Ophelia Kolb est  parfaite dans le rôle.  

Totems

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Par Phil Inout

Le pitch

En 1965, en pleine Guerre froide, Francis Mareuil (Niels Schneider) , un scientifique français, s’apprête à devenir espion. Tandis qu’il travaille pour les services secrets français et la CIA, il rencontre Lyudmila Goloubeva (Vera Kolesnikova), une pianiste contrainte de collaborer avec le KGB. C’est le début d’une histoire d’amour… Mais comment savoir si les sentiments qui semblent les animer sont sincères ou guidés par des intérêts politiques ?

Ce qu’on en pense

Ambitieuse production Amazon, Totems nous replonge dans la Guerre Froide avec une intrigue batie autour de la menace d’un bombe nucléaire orbitale,  dont le KGB, la CIA et le SDECE se disputent les codes dans une course effrenée à travers l’Europe . Jouets des différents services, un jeune scientifique français, incarné fiévreusement par Niels Schneider et une pianiste  (Vera Kolesnikova), fille du scientifique Russe qui a conçu le module orbital, vont vivre une histoire d’amour compliquée. Sur le papier,  Totems a tout pour être une grande série d’espionnage : excellent  casting (Lambert Wilson dans un rôle ambiguë, José Garcia à contre emploi, Anna Girardot… ) , réalisation léchée (Jérome Salle), reconstitution d’époque fastueuse, intrigue atomique… Comment se fait-il alors qu’on n’accroche jamais vraiment ? Que l’action ne passionne pas ? Que l’histoire d’amour soit tiède ?  Qu’on a l’impression d’avoir déjà vu ça mille fois ? Trop stylisée, trop respecteuse des codes du genre, la mise en scène loupe le coche. Dommage pour les acteurs,  tous très bons,  et pour les décorateurs qui ont fait un boulot formidable. On s’accroche malgré tout, en misant sur la saison 2 qu’annonce un dernier rebondissement spectaculaire.

Red Light

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Par Phil Inout

Le pitch

A Anvers, une prostituée est retrouvée morte dans une chambre d’hôtel. Evi (Maaike Neuville), une jeune policière est chargée de l’enquête.  Elle conduit au réseau de prostitution que gère Sylvia (Carice van Houten)  avec son souteneur. Pendant ce temps, le  mari d’Esther (Halina Reijn), cantatrice réputée,  disparaît mystérieusement.  Il faisait partie des clients de l’hôtel où le cadavre a été découvert…  Venues de milieux complètement différents, ces trois  femmes vont avoir besoin les unes des autres pour se sortir du piège dans lequel elles sont tombées…

Ce qu’on en pense

Un peu longue à démarrer, cette série hollandaise découverte à CanneSeries 2020, ne devient réellement addictive qu’après le troisième épisode. A partir de là, par contre, on est tellement attaché aux trois héroïnes qu’on ne peut plus s’arrêter avant le dixième et dernier épisode. L’intrigue navigue entre le milieu de la prostitution dont Sylvia (Candice van Houten, co-créatrice de la série) rêve de s’échapper, le commissariat de police où travaille  Evi ( Maaike Neuville), une jeune femme alcoolique qui n’assume pas son rôle d’épouse ni de mère et les quartiers chics où vit Esther (Halina Reijn). cantatrice réputée mais femme trompée. Les trois actrices n’ont pas volé leur prix spécial d’interprétation à CanneSéries ! Réaliste et joliment mis en scène Red Light évite les écueils du voyeurisme, du moralisme et du misérabilisme souvent attachés à la représentation de la prostitution pour s’intéresser plutôt à la psychologie des personnages principaux… sans sacrifier les secondaires. Tout sonne juste et l’intrigue se bonifie d’épisode en épisode. L’indice d’une excellente série policière.

Normal People

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

La relation compliquée entre Marianne (Daisy Edgar-Jones) et Connell  (Paul Mescal), depuis leurs années lycée dans une petite ville de l’ouest de l’Irlande jusqu’à leurs études universitaires au Trinity College, à Dublin. Intelligent, athlétique et populaire, Connell est troublé par Marianne, une camarade intimidante, solitaire et non moins intelligente. Les premiers émois nés à l’abri du regard des autres survivront-ils à la lumière ?

Ce qu’on en pense

Et vous votre premier amour, c’était comment ? Celui de Marianne et Connell est si touchant qu’il renvoie inévitablement la question à celui qui découvre cette merveilleuse série romantique, adaptée d’un best seller irlandais, enfin programmée sur une chaine publique (France 5 ) et disponible en intégralité sur le site de France.Tv. Une production de la  BBC dont le charme tient autant à la réalisation, d’une douceur trés féminine, qu’à celui des deux acteurs principauxDaisy Edgar Jones et Paul Mescal. On tombe immédiatement amoureux des personnages et les scènes d’amour sont d’une délicatesse rarement vue sur petit ou grand écran. Un pur enchantement. 

Inventing Anna

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Vivian (Anna Chlumsky) , une journaliste qui doit faire ses preuves enquête sur l’affaire Anna Delvey (Julia Garner), l’héritière allemande légendaire sur Instagram, qui ne s’est pas contentée de voler les cœurs du gratin new-yorkais mais qui l’a aussi littéralement dévalisé.  Anna est-elle juste la reine de l’arnaque… ou carrément la nouvelle héroïne du rêve américain ?

Ce qu’on en pense

Par la scénariste-réalisatrice de Grey’s Anatomy et de Scandal, la légendaire Shonda Rhimes, le vrai-faux biopic (tout est vrai, sauf ce qui a été inventé) d’une arnaqueuse en série à côté de laquelle Christophe Rocancourt était un enfant de choeur. Avec,  dans le rôle de l’ahurissante Anna Delvey, Julia Garner qui a échangé les frusques pouilleuse de Ruth dans Ozark pour un dressing haute couture à faire crever de jalousie Emily in Paris. La série prend son temps pour raconter l’histoire d’Anna, on n’en apprend que des bribes à chaque épisode,  mais l’immersion dans le New York des ultra riches auxquels Anna a fait les poches en grand (des banquiers pourtant réputés pour leur rapacité lui ont prêté jusqu’a 40 millions de dollars sans exiger la couleur d’une garantie,  ni, évidemment,  en revoir le moindre cent ) faut son pesant de dollars-or. Julia Garner est formidable dans tous les rôles que joue Anna pour parvenir à ses fins et les fans d’Ozark peuvent même considérer Inventing Anna comme un spin off de leur série favorite  : la vie de Ruth après qu’elle ait quitté les Ozarks sans le rond.

Pam & Tommy

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Pour se venger de n’avoir pas été payé pour les travaux effectués dans la maison du couple Pamela Anderson/Tommy Lee, un menuisier (Seth Rogen) fait fuiter une sex tape  montrant la star d’Alerte à Malibu et le batteur de Mötley Crüe en train de copuler sur un yacht pendant leur voyage de noces…

Ce qu’on en pense

Disney + n’a visiblement  pas l’intention de se contenter d’être la plateforme de streaming des familles. Il faut donc s’attendre à y trouver autre chose que des dessins animés et des films de super héros. Comme ce biopic très rock’n’roll du couple jadis formé par Pamela Anderson  et le batteur du groupe de glam rock Mötley Crüe, traité à la manière de Tarantino ou d’Harmùony Korine (Spring Breakers). Une comédie sex, drugs and rock’n’roll,  boostée par une BO pop rock tonitruante et servie par une brochette d’acteurs en folie. Pam & Tommy revient, sur un mode ironique et parodique,  sur la première affaire de sex tape à avoir défrayé la chronique mondiale aux débuts d’internet. Découverte dans Downtown Abbey (où elle jouait Lady Rose MacClare), Lily James est épatante en sosie de Pamela Anderson et Sebastien Stan (l’ex meilleur ami de Captain America,  Bucky Barnes) fait une composition géniale dans les slips en cuir de  Tommy Lee. Les pieds nickelés à l’origine de la fuite de la fameuse sex tape ne sont pas mal non plus dans le genre plouc à la Fargo. Une sacrée bonne surprise ! 

La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Pour Anna (Kristen Bell), qui a le cœur brisé, les jours se suivent et se ressemblent. Dans son pavillon de banlieue résidentielle, elle s’assoit avec un verre de vin, regarde par la fenêtre et voit la vie se dérouler sans elle. Mais quand un charmant voisin s’installe de l’autre côté de la rue avec sa fille, Anna commence à voir le bout du tunnel. Jusqu’au jour où elle est témoin d’un meurtre horrible… A moins que son imagination débordante lui joue des tours  ?

Ce qu’on en pense

L’épatante Kristen Bell (Veronica Mars, Bad Mois, Gossip Girl) est l’héroïne de ce pastiche de série à la Desperate Housewives/Big Little Lies, dans lequel elle incarne une divorcée oisive qui noie son chagrin dans la picole, fantasme sur le nnouveau soicin  et s’imagine avoir vu par la fenêtre la voisine se faire trucider. Tous les codes hitchcockien de la série policière et du soap de banlieue résidentielle sont détournés de manière assez subtile pour qu’on ne se  rende pas immédiatement compte qu’il s’agit d’une parodie. Seuls quelques détails, comme la façon qu’a l’héroïne d’écluser son pinard en vidant une bouteille de vin entière dans un grand verre de dégustation,  ou la manière dont elle a perdu son enfant (on vous laisse découvrir, c’est gratiné),  sans parler du titre à rallonge, rappellent régulièrement qu’on baigne dans le grand n’importe quoi.  Ce qui n’empêche pas de se passionner pour l’intrigue (a-t-elle rêvé ou pas?)… A déguster sans modération !