Fargo 5
Par Ph.D
Le Pitch
2019, Minnesota. Une femme au foyer en apparence ordinaire (Juno Temple) est prête au pire, lorsque les fantômes d’un sombre passé qu’elle pensait avoir laissé derrière elle refont surface…
Ce qu’on en pense
Après Netflix et Salto, c’est sur MyCanal qu’il faut désormais aller binger Fargo, la géniale série inspirée du film éponyme des frères Coen. Après une saison 4 qui s’éloignait trop des canons définis par les frères Coen (paysages enneigés, humour noir, flics pépères et citoyens lambdas empêtrés dans des affaires criminelles ahurissantes), la saison 5 revient aux fondamentaux et dans le Minnesota, avec un casting exceptionnel : Juno Temple, Jon Hamm, Jenifer Jason Leight, Joe Kerry, Sam Spruell... Dix épîsodes écrits par Noah Hawley, qui alternent scènes comiques et terrifiantes, offrant vision sans concession d’une Amérique contemporaine déboussolée. Profitez-en pour (re)voir les saisons précédentes, car les intrigues sont totalement indépendantes et la S5 est annoncée comme la dernière.
Succession
Par Phil Inout
Le Pitch
A New York, Logan Roy (Brian Cox) règne d’une main de fer sur Waystar, un des plus gros conglomérats de médias du monde, qu’il a créé de toutes pièces. Alors que leur père, vieillissant, est désormais considéré comme un frein pour la compagnie, ses quatre enfants Connor (Alan Ruck), Kendall (Jeremy Strong), Roman (Kieran Culkin) et Siobhan (Sarah Snook) se disputent sa succession...
Ce qu’on en pense
Game of thrones des temps modernes, sans dragons mais avec beaucoup de serpents plus ou moins venimeux, Succession régale les fans de sagas familiales avec ses luttes de pouvoir pour s’arroger l’empire du patriarche Logan Roy (Brian Cox, aussi séduisant qu’effrayant). Les quatre saisons sont disponibles sur Prime avec le Pass Warner. Si la série créée en 2018 par Jesse Amstrong pour HBO continue de fasciner, c’est grâce à ses personnages plus avides, sans scrupules et détestables les uns que les autres, à l’immersion qu’elle offre dans l’univers des méga-riches (un Dallas/Dynastie puissance 10, où l’on ne se déplace qu’en jet privé, en yacht ou en flotte d’hélicoptères) et aux rebondissements incessants de l’intrigue. Comme au bon vieux temps de Dallas, on adore détester cette famille qui n’aime rien tant que se déchirer pour mieux se rabibocher sur le dos de l’un ou l’autre de ses membres. Sacrée meilleure série au monde aux Golden Globes (avec une kyrielle d’autres prix chaque saison), Succession a aussi le meilleur générique depuis celui d’Amicalement Votre. On ne se lasse pas d’en écouter la partition en regardant les images vintage, décadrées et subliminales qui le composent…
Double piège
Par Phil Inout
Le pitch
Quand Maya (Michelle Keegan), une ancienne soldate, aperçoit soudain sur une caméra espion son mari qu’elle pensait assassiné, elle découvre une conspiration meurtrière ancrée au plus profond du passé…
Ce qu’on en pense
Un mari supposément mort assassiné qui réapparait mystérieusement sur une vidéo de surveillance, une héroïne qui collectionne les traumas (elle a abattu des civils par erreur lorsqu’elle était dans l’armée, sa soeur a été assassinée…), un complot… On est bien dans une adaptation d’Arlan Coben. La série est britannique, ce qui est gage de réalisation sérieuse et de casting sympa (on y retrouve même Joanna Lumley dans un rôle assez éloigné de celui de Patsy dans Absolutely Fabulous). L’originalité de Double piège est d’avoir (aussi) deux enquêteurs antagonistes : Maya, l’héroïne vénère incarnée par Michelle Keegan qui cherche à découvrir pourquoi ont été tués son mari et sa soeur et Samy Kierce (Adeel Akhtar) un flic à la Colombo qui fait des malaises à répétition. C’est de loin le personnage le plus intéressant de cette série policière sans grande envergure mais qui se laisse regarder.
Meurtre au bout du monde
Par Phil Inout
Le pitch
Jeune écrivaine, Darby Hart (Emma Corrin) est invitée avec plusieurs personnalités prestigieuses à un séminaire organisé par un milliardaire de la Tech (Clive Owen) dans un lieu isolé et magnifique en Islande. Lorsque Bill (Harris Dickinson), l’un des invités qui était aussi l’un de ses ex, est retrouvé mort d’overdose, Darby va tout faire pour pour prouver qu’il s’agit d’un meurtre…
Ce qu’on en pense
Sur la trame classique d’un whodunit (crime mystère) à la Agatha Christie, cette série Disney + innove en mélant deux intrigues et en faisant de la principale protagoniste (Emma Corrin, la première Lady Di de The Crown) une surdouée de la technologie et de l’enquête policière. Hercule Poirot meets Lisbeth Salander ! Alors que l’intrigue principale est du pur Agatha Christie (un lieu clos, des meurtres mystérieux, une profusion de coupables potentiels), la seconde, insérée en flashback, raconte la première enquête de l’héroïne et ses liens avec la première victime. Le tout sur fond de hacking et d’intelligence artificielle avec, dans l’hôtel isolé et futuriste où sont réunis les protagonistes, un majordome virtuel digne de Hal, l’AI de 2001 Odyssée de l’Espace… C’est un poil long (7 épisodes), mais joliment réalisé et la révélation du pot aux roses en surprendra plus d’un.
Tout pour Agnès
Par Phil Inout
Le Pitch
Renée Le Roux (Michèle Laroque) dirige d’une main de fer le casino historique de Nice, objet de toutes les convoitises. En pleine guerre des tapis verts, elle se dresse seule face à la mafia et refuse de céder aux intimidations de son principal concurrent, Jean-Dominique Fratoni (Christophe Favre). Mais au cœur de ce combat, sa fille, Agnès (Marie Zabukovec), poussée par son amant, le sulfureux avocat Maurice Agnelet (Yannick Choirat), vend ses parts du casino familial à Jean-Dominique Fratoni. Quelques mois plus tard, elle disparaît mystérieusement. Un combat de quarante ans s’engage jusqu’à ce qu’éclate la vérité sur sa disparition …
Ce qu’on en pense
Adaptée du livre de Roger-Louis Bianchini (« Agnès Leroux : enquête sur la disparition d’une jeune femme riche« ), cette mini-série sur l’affaire Le Roux vient après le film d’André Téchiné (L’Homme qu’on aimait trop, avec Guillaume Canet, Adèle Haenel et Catherine Deneuve ) et l’excellente série documentaire d’Arte (Tant qu’ils ne retrouvent pas le corps). C’est peu dire qu’on n’en attendait pas grand-chose. La surprise n’en est que meilleure. L’affaire est racontée dans toute sa complexité et son étendue en 4 épisodes de 52 minutes. La réalisation de Vincent Garenq, trés classique, évite la surdramatisation et les clichés. Elle s’appuie sur une reconstitution d’époque scrupuleuse (on s’y croirait!) et sur un casting solide. Yannick Choirat campe un Agnelet séducteur et ambitieux et Michèle Laroque est crédible en Renée Le Roux, malgré le maquillage et la perruque. Mais la série rend surtout vie à Agnès , superbement interprétée par Marie Zabukovec (vue dans Mascarade et dans la série sur l’incendie de Notre Dame). Elle en fait une jeune femme de son temps (les années 70), libre, fonceuse et, hélas, amoureuse du mauvais garçon. Une belle réussite, à voir en streaming sur Paramount + et en diffusion en janvier sur France 2.
La Saison du Verseau
Par Phil Inout
Le pitch
Pour la première fois depuis longtemps, la famille Schwarz se réunit au complet à l’occasion du mariage d’Emily, la benjamine. En dépit de cet heureux événement, des questions autour de l’héritage familial créent des tensions, et la mystérieuse disparition du marié fait ressurgir un traumatisme remontant à plusieurs décennies…
Ce qu’on en pense
Un couple de riches allemands (le mari dirige une usine de fonderie, la femme est plasticienne à ses heures) marie sa plus jeune fille en tout petit comité. Cela étonne vu l’opulence de la maison: on s’attendrait plutôt à de grandes noces. C’est qu’Emily a été kidnappée quand elle était enfant et qu’elle souffre encore de troubles psychologiques qui l’empêchent d’avoir une vie sociale normale. Son futur mari, de son côté, est orphelin. Heureusement, les deux soeurs d’Emily sont là : Leo est divorcée et vit chez ses parents avec son jeune fils Linus . L’ainée, Eva, assiste son père à l’usine et vit en couple avec une autre femme. Leur frère, Felix, vit à Los Angeles et n’est pas pressé d’arriver. En fait, il vient surtout pour réclamer le versement anticipé de sa part d’héritage. Ce qui tombe mal vu que Richard, leur père, doit leur annoncer que l’usine est au bord de la faillite et qu’ils sont quasi ruinés. Et voilà qu’en plus, au lendemain de la noce, le marié disparaît ! Le décor est planté pour une excellente mini série allemande sur la manière dont un évènement traumatique peut impacter en profondeur toute une famille. Réalisation classique, scénario solide, étude psychologique soignée, excellent casting… Du pain béni pour Arte !
The Golden Hour
Par Phil Inout
Le pitch
Après une série d’attaques terroristes à Amsterdam, un policier néerlandais d’origine afghane (Mardik Sardagh) suit la trace d’une veille connaissance qui pourrait bien être impliquée. Mais il se retrouve à son tour soupçonné et traqué par ses anciens collègues…
Ce qu’on en pense
Succès surprise de la fin d’année sur Netflix, cette série hollandaise se distingue par le réalisme des scènes d’attentat autant que par les invraissemblances du scénario qui met en scène un jeune flic soupçonné d’être complice de terroristes. Obligé de fuir, il enquête en solo pour retrouver le chef des terroristes (qui est, évidemment, son ami d’enfance) pendant que deux agents des services spéciaux enlèvent et torturent sa femme et sa fille pour l’obliger à se rendre… Heureusement, la réalisation est efficace et le casting est bon.
Top Séries 2023
Par Phil Inout
La série la plus attendue de l’année n’a pas déçu : adaptée du jeu vidéo éponyme, The Last of Us permet Amazon de monter sur la première marche du podium annuel. Mais les séries françaises n’ont pas démérité et se taillent même la part du lion dans le classement, avec un gros coup de coeur pour Tout va bien, formidable série dramatique de Disney +. Voici nos dix séries préférées de 2023 (cliquez sur le titre pour lire la critique). NB : classement ne prend en compte que les nouvelles séries de fiction, à l’exclusion des suites (The Bear, Slow Horses, The Crown…) et des documentaires comme L’affaire Bettencourt qui auraient mérité d’y figurer.
1) The Last of Us (Prime)
2) Tout va bien (Disney+)
3) Silo (Apple TV+)
4) Les Fleurs sauvages (Prime)
5) D’Argent et de sang (MyCanal)
6) The English (MyCanal)
7) Sambre (France.tv)
8) Sous contrôle (Arte)
9) Icon of French Cinema (Arte)
10) 1985 (MyCanal)
Culprits
Par Phil Inout
Le pitch
Après un braquage spectaculaire qui leur a rapporté plusieurs millions chacun, les braqueurs sont pourvuivis par un tueur à gages impitoyable…
Ce qu’on en pense
Ca commence comme une énième ressucée de Casa de Papel et on se dit qu’on ne tiendra pas les huits épisodes. Et puis le charme opère, avec des héros attachants incarnés par de très bons acteurs (Nathan Stewart Jarrett, Kirby Howell Baptiste, Tara Abboud, Niamh Algar…), un méchant bien effrayant (Ned Dennehy), un scénario à tiroirs plus intéressant que prévu et une réalisation trés rythmée, avec un découpage avant/pendant/maintenant particulièrement efficace. Mais surtout, cette série Disney + ose se démarquer vraiment avec un héros gay (l’excellent Nathan Stewart Jarrett) en couple avec enfants. On salue l’audace !
Icon of French Cinema
Par Phil Inout
Le pitch
De retour à Paris après un exil hollywoodien de plusieurs années, Judith Godreche, ancienne égérie du cinéma d’auteur, compte bien relancer sa carrière avec un nouveau film. Mais pour l’actrice, la mère et la femme enthousiaste et romantique, pas si simple de démarrer une nouvelle vie. Surtout quand sa fille de 16 ans Zoé (Tess Barthelemy) tombe amoureuse d’un prof de danse bien plus âgé qu’elle. Dans un monde qui change, entre humour et désillusion, Judith va devoir jongler entre ambition personnelle, angoisses maternelles et faire face aux démons de son passé…
Ce qu’on en pense
Révélée à l’âge de 14 ans dans le film de Jacques Doillon La Fille de 15 ans, puis accaparée par Benoit Jacquot (Les Mendiants, La Désenchantée), avec lequel elle finira par se mettre en couple encore mineure, Judith Godrèche, qui a été l’une des accusatrices d’Harvey Weinstein et une des fondatrices du mouvement #Metoo, revient sur son vécu d’adolescente trop tôt sexualisée par le regard de pygmalions douteux et son parcours d’actrice, de femme et de mère, avec cette formidable mini-série autobiographique en 6 épisodes, dans laquelle elle se met en scène dans son propre rôle et dirige sa fille Tess. Une mise en abime à la fois drôle et piquante, qui permet à l’actrice-réalisatrice de régler ses comptes avec le petit monde du cinéma français et de mettre en garde sur les dangers de l’émancipation précoce. Une réussite.
Love & Death
Par Phil Inout
Le Pitch
Malgré une famille aimante, une maison parfaite et une implication active à l’église, Candy Montgomery (Elizabeth Olsen) n’arrive pas à se débarrasser de son sentiment d’ennui. Après un échange chargé en émotion inattendu avec un autre membre de l’église, Allan Gore (Jesse Plemons), Candy trouve le frisson lié au risque qui manquait à sa vie. Leur liaison savamment préparée se déroule presque comme ils l’avaient planifiée… jusqu’à ce que quelqu’un s’empare d’une hache !
Ce qu’on en pense
Après Big Little Lies, David E Kelley remet le couvert avec une nouvelle histoire de ménagère désoeuvrée dans une banlieue résidentielle. Echappée des Avengers, Elizabeth Olsen campe l’héroïne de ce fait divers réel qui a scandalisé l’Amérique et qui captivera le spectateur. La série débute comme un épisode de Desperate Housewives situé dans les années 70, avant de basculer dans le drame horrifique à la Fargo pour se terminer en série judiciaire. La ressemblance avec Fargo est accentuée par la présence de Jesse Plemons (vu dans la saison 2 de la série inspirée du film des frères Coen), étonnant objet de la convoitise, puis du ressentiment de la belle (et sulfureuse sous ses dehors de parfaite maîtresse de maison) Candy Montgomery. Mieux vaut ne pas chercher à en savoir plus sur le drame qui a inspiré la série puisque celle ci s’ouvre sur une scène de crime sanglante, mais préserve soigneusement le suspens sur la nature du crime et son coupable. Un petit bijou de comédie noire, à binger sur Canal+
The Crown
Par Ph.D
Le Pitch
L’histoire d’amour entre la princesse Diana et Dodi Al Fayed est brutalement interrompue par un accident de voiture à l’issue fatale. Le prince William tente de reprendre le cours de sa vie à Eton après le décès de sa mère, tandis que la monarchie subit les foudres de l’opinion publique. Alors qu’elle s’apprête à célébrer son jubilé d’or, la reine réfléchit à l’avenir de la monarchie face au mariage à venir de Charles et Camilla et à la romance royale de William et Kate…
Ce qu’on en pense
Fidèle à l’automne, période propice à binger, The Crown revient pour sa sixième et dernière saison. Depuis 2016, on vit dans l’intimité du règne d’Elisabeth II et la série est si réaliste qu’on en oublierait parfois qu’il s’agit d’une fiction et non d’un documentaire. Aucune saison ne nous a déçu, mais la programmation des deux dernières saisons a été compliquée par l’actualité. Dans la vraie vie, la Reine Elisabeth II est morte et son fils Charles lui a succédé. Or, la fin de la série traite des années « horribilis » de la couronne britannique, lorsque le peuple lui reprochait son arrogance et les humiliations infligées à la princesse Diana. Le traitement ouvertement « people » de cette décennie et le changement de casting n’arrangent rien: Imelda Staunton dans le rôle de la reine et Dominic West dans celui du Prince Charles n’ont rien d’aimable. A contrario, Elisabeth Debicki (découverte dans Tenet) incarne une Lady Di formidablement fragile et séduisante (et ressemblante !). Pas de quoi aider Charles III à gagner le coeur de ses sujets. Pour le prince William (Ed McVey), figure centrale de la saison 6, par contre, c’est visiblement déjà fait…
Pax Massilia
Par Phil Inout
Le pitch
La brigade des stups de Marseille, dirigée par Lyès Benamar (Tewfik Jallab), un flic aux méthodes controversées, doit faire face à une nouvelle guerre des gangs avec l’arrivée d’un nouveau parrain (Moussa Maaskri) venu d’Espagne et le retour d’un caïd (Nicolas Duvauchelle) qu’on croyait mort en cavale. Alors que la police des polices est déjà sur leur dos et cherche le moindre pétexte pour les faire tomber, « les cramés » comme ils se surnomment, vont devoir jouer serré pour sauver leur job et leur vie…
Ce qu’on en pense
On y est entré à reculons, de peur de se prendre encore une rafale de clichés policiers et de mauvais accents marseillais « made in Olivier Marchal » (Overdose, Bronx, Carbone…) . Et là : surprise ! L’histoire de double vengeance et de paternité douloureuse tient la route, les acteurs sont bons et bien dirigés, les personnages existent en dehors de leur pure utilité narrative (à part celui de la blonde canon de service et celui de la commissaire jouée par Florence Thomassin), les méchants font peur (surtout Moussa Maaskri dans le rôle de l’Indien), Marseille et ses environs sont remarquablement filmés dans une lumière hivernale adéquatement blafarde et la mise en scène assure sans en faire trop. L’histoire n’est pas d’une folle originalité, le traitement ne nous épargne pas quelques scènes de tortures gratuites et les dialogues ne font pas dans la dentelle, mais l’un dans l’autre on a trouvé ça plus digeste que Braquo ou B.R.I.
Tout va bien
Par Phil Inout
Le pitch
Le quotidien d’une famille ordinaire, donc forcément névrosée et conflictuelle, confrontée à la maladie grave de l’un de ses enfants. Rose (Angèle Romeo), fille cadette de Marion (Sara Giraudeau) a contracté une leucémie rare qui met ses jours en dangers. Anne (Nicole Garcia), la matriarche de la tribu Vasseur, auteure à succès de livres de développement personnel, est confrontée à un #metoo qui touche son éditeur et amant. Son mari Pascal (Bernard Le Coq) cherche sa place auprès de cette femme qui en prend beaucoup. Claire (Virginie Efira), très impliquée et perturbée par la maladie de sa nièce, doit aussi tisser des liens avec la fille de son compagnon Antonio (Eduardo Noriega), dont l’ex-femme ne leur fait pas de cadeaux. Marion essaie de maintenir à flot sa vie de famille avec Stéphane et de supporter la maladie de sa fille Rose en s’échappant dans une relation avec Louis. Quant à Vincent (Aliocha Schneider), le frère de Claire , steward d’apparence détaché de tout, va se prendre la réalité de la vie de plein fouet.
Ce qu’on en pense
Faire rire, penser et émouvoir autour de la maladie d’une enfant. Valérie Donzelli s’y était essayé avec un certain succès dans La Guerre est déclarée. Scénariste sur Dix pour cent et Le Bureau des Légendes, sa consoeur Camille de Castelnau lui emboite le pas avec cette série chorale au casting féminin avantageux : Virgine Efira, Sara Giraudeau, Nicole Garcia… Et c’est une réussite ! Disponible sur Disney + Tout va bien est une des meilleures séries française du moment. Scénario, réalisation, personnages, dialogues… Tout est bon. Et même excellent ! Virigine Efira est, comme d’habitude, parfaite en tatie dévouée, mais Sara Giraudeau réussit à lui voler la vedette dans le rôle de la jeune maman dont la vie bascule avec la maladie de sa petite fille. Par ses qualités d’écriture, de jeu et de réalisation, Tout va bien s’apparente plus à un film long qu’à une simple série. Du Desplechin aimable. Vous n’oublierez pas cette famille formidable.
Pamela Rose
Par Phil Inout
Le pitch
Pour échapper à une sanction de la commission de discipline du FBI, les agents Richard Bullit (Kad Merad) et Douglas Riper (Olivier Baroux) retournent sur le terrain. Ils doivent arrêter un mystérieux tueur en série qui s’attaque à des youtubeurs stars d’internet. Une enquête d’autant plus compliquée que les deux agents cachent la bavure qu’ils ont commise en provoquant, malgré eux, la mort accidentelle de leur premier suspect. Ce qui ne manque pas d’éveiller les soupçons de Jessica Carson (Shirine Boutella), leur jeune rivale au FBI…
Ce qu’on en pense
Devenu culte, la saga Pamela Rose qui a révélé Kad Merad et Olivier Baroux revient en série et c’est… Une excellente surprise ! L’univers familier des films, parodie de séries US, est parfaitement transposé, la réalisation de Julien Rappeneau est rythmée et efficace, les nouveaux personnages sont réussis (notamment celui interprété par Panayotis Pascot) et les dialogues décalés font mouche. L’enquête dans le milieu des influenceurs/Youtubeurs amène un zeste de modernité bienvenue et le format d’épisodes de 30 minutes est idéal. Les fans seront ravis, les nouveaux convertis voudront voir les films. Mission réussie pour les agents Bullit et Riper.