Le coup des reprises jazzy, en français ou en anglais, on nous l’a déjà beaucoup fait. Ce n’est pas forcément signe de bonne santé créative et généralement, on regrette plutôt les originaux. Le nouvel album de Thomas Dutronc est l’exception qui confirme la règle. Cela tient au talent personnel de l’artiste, à sa manière , à la fois pro et détachée, d’envisager l’exercice, au choix des chansons (mélange de classiques anglais et français) et à celui des musiciens et des guests . Le casting des duos est assez fabuleux : Iggy Pop et Diana Krall sur « C’est si bon » , le ZZ Top Billy Gibbons sur « La Vie en rose », Youn Sun Nah sur « Playground Love », Stacey Kent sur « Un homme et une femme », Jeff Goldblum sur « La Belle vie », Haley Reinhart sur une sublime relecture en duo anglophone de « Ne me quitte pas »… Classe ! Les orchestrations restent dans l’esprit des originaux avec une touche manouche pour les guitares et un côté easy listening pas désagréable du tout. Le timing de sortie, bien que bousculé par le Covid, n’est pas mal non plus: Frenchy a tout pour devenir un must des longues soirées d’été. En attendant la tournée dont le fils Dutronc a donné un avant goût lors d’un superbe live stream depuis l’Observatoire de Nice.
Thomas Dutronc
Frenchy
Sortie 18 juin 2020
(14 titres Universal)
L’âme idéale
Cinéma|
Par Ph.D
Le pitch
Elsa (Magalie Lépine Blondeau), 40 ans, célibataire, a renoncé aux histoires d’amour. Un don un peu spécial la garde à distance des autres : elle peut voir et parler aux morts. Pourtant un soir elle rencontre Oscar (Jonathan Cohen) un homme drôle et charmant, qui lui fait espérer à nouveau que tout est possible. Mais au moment où elle commence enfin à tomber amoureuse, Elsa réalise que leur histoire n’est pas aussi réelle que ce qu’elle pensait…
Notre avis
Une romance surnaturelle à la Ghost qui vaut surtout pour son couple d’acteurs vedettes : Jonathan Cohen presqu’à contre emploi dans un rôle de séducteur romantique et la Québécoise Magalie Lépine Blondeau que l’on avait découvert dans Simple comme Sylvain. Le scénario est original et tient assez bien la distance, avec une réflexion sur la vie après la mort. Dommage que la réalisatrice n’attache pas autant de soin à ses seconds rôles qu’à son couple vedette…
Mango
Cinéma|
Par Ph.D
Le Pitch
Sous prétexte de vacances ensemble, une directrice d’hôtel ambitieuse (Josephine Park) entraîne sa fille adolescente à Malaga où elle doit racheter, pour le compte de son groupe hôtelier, un magnifique verger de manguiers et y bâtir un nouvel hôtel…
Ce qu’on en pense
Heureuse trouvaille du catalogue de films récents de Netflix, cette romance Danoise vaut pour la lumière dorée de l’Espagne au printemps, pour son casting attachant, son humour décalé et son rythme « nordique ». Le scénario a beau être sans surprise, la réalisation évite les clichés trop voyants et le film se regarde avec beaucoup de plaisir. Que ce soit pour la relation mère-fille, la romance adulte ou le couplet écolo sur la nécessité de conjuguer tourisme et préservation des sites, tout sonne juste et bien amené. Un film qui donne envie de partir au soleil manger des mangues.
L’Agent Secret
Cinéma|
Par Ph.D
Le pitch
Brésil, 1977. Marcelo (Wagner Moura), un homme d’une quarantaine d’années fuyant un passé trouble, arrive dans la ville de Recife où le carnaval bat son plein. Il vient retrouver son jeune fils et espère y construire une nouvelle vie. C’est sans compter sur les menaces de mort qui rôdent et planent au-dessus de sa tête…
Ce qu’on en pense
Très bien accueilli à Cannes 2025, où il a raflé le prix de la mise en scène et le prix d’interprétation masculine, le nouveau film du brésilien Kleber Mendonça Filho (Aquarius, Bacurau) ressuscite le Recife des années 70 dans un thriller politique paranoïaque à la manière de l’époque. Au delà de l’exercice de style et de la reconstitution, une belle réflexion sur le passé qui ne passe pas, la dictature et la violence. Brillantissime.






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