Le coup des reprises jazzy, en français ou en anglais, on nous l’a déjà beaucoup fait. Ce n’est pas forcément signe de bonne santé créative et généralement, on regrette plutôt les originaux. Le nouvel album de Thomas Dutronc est l’exception qui confirme la règle. Cela tient au talent personnel de l’artiste, à sa manière , à la fois pro et détachée, d’envisager l’exercice, au choix des chansons (mélange de classiques anglais et français) et à celui des musiciens et des guests . Le casting des duos est assez fabuleux : Iggy Pop et Diana Krall sur « C’est si bon » , le ZZ Top Billy Gibbons sur « La Vie en rose », Youn Sun Nah sur « Playground Love », Stacey Kent sur « Un homme et une femme », Jeff Goldblum sur « La Belle vie », Haley Reinhart sur une sublime relecture en duo anglophone de « Ne me quitte pas »… Classe ! Les orchestrations restent dans l’esprit des originaux avec une touche manouche pour les guitares et un côté easy listening pas désagréable du tout. Le timing de sortie, bien que bousculé par le Covid, n’est pas mal non plus: Frenchy a tout pour devenir un must des longues soirées d’été. En attendant la tournée dont le fils Dutronc a donné un avant goût lors d’un superbe live stream depuis l’Observatoire de Nice.
Thomas Dutronc
Frenchy
Sortie 18 juin 2020
(14 titres Universal)
Nice: Festival In & Out
Cinéma|
Par la rédaction
In&Out Nice revient pour sa 16e édition du 18 au 29 avril. Le « festival de cinéma queer pas comme les autres » proposera cette année une trentaine de séances, de nombreux invités, un panorama d’une dizaine de films inédits, une nuit du « queer métrage » et deux grands axes thématiques qui structurent le reste de sa programmation. D’une part, la place de la radicalité dans les luttes LGBTQIA+ avec, notamment, le philosophe Geoffroy de Lagasnerie et le cinéaste Léolo Victor-Pujebet qui viendront présenter Le Corps du délit, film documentaire posant des questions aussi essentielles que nécessaires sur l’articulation difficile entre l’art et la politique, l’expression et l’action, la justice et la violence. D’autre part, l’histoire des communautés militantes, intellectuelles et artistiques LGBTQIA+ californiennes, dans le cadre d’une grande exposition « Queer California » qui se tiendra au 109. Le Panorama propose de nombreux films en avant-première avec en séance d’ouverture Les Tortues du Bruxellois David Lambert, en présence du cinéaste et Langue étrangère que viendra présenter Claire Burger.
LaRoy
Cinéma|
Par J.V
Le pitch
Quand Ray (John Magaro) découvre que sa femme (Megan Stevenson) le trompe, il décide de mettre fin à ses jours. Il se gare sur le parking d’un motel. Mais au moment de passer à l’acte, un inconnu fait irruption dans sa voiture, pensant avoir affaire au tueur qu’il a engagé…
Grand Prix du Jury, prix du public, prix de la critique… LaRoy a tout raflé au dernier festival du film Américain de Deauville. Une unanimité plutôt rare, pour un film qui en rappelle un autre : Blood Simple avec lequel les frères Coen avaient fait des débuts fracassants. Le réalisateur Sean Atkinson s’en est, semble-t-il, largement inspiré pour ce polar matiné de comédie noire, servi par un excellent casting et aux dialogues percutants. On lui souhaite la même carrière qu’à ses ainés.
Civil War
Cinéma|
Par J.V
Le pitch
Dans une Amérique livrée à la guerre civile, un petit groupe de journalistes tente de rejoindre Washington…
Ce qu’on en pense
Bienvenue dans l’Amérique du deuxième mandat de Donald Trump… Ou d’un de ses successeurs. Ancien scénariste de Danny Boyle, Alex Garland ( Ex Machina , Annihilation , Men) filme un pays en guerre… contre lui même. Avec un réalisme cru qui fait peur. Les scènes d’affrontements armés sont spectaculaires et glaçantes. Témoins du carnage Kristen Dunst et Cailee Spaeny (Priscilla) tracent la route sous les tirs des ennemis de la liberté d’expression. Anticipation ou dystopie ? On prie pour que ce ne soit qu’un simple cauchemar.
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