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Nice : Sushi K

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Recommandé par Jacques Gantié (Table libre)

Keisuke Matsushima,  qui  a créé à plusieurs adresses depuis 2002 (Kei’s Passion, Poséidon, L’Ecole de Nice),  opère  un audacieux retour aux sources dans la salle de ses débuts, rue de France,  en ouvrant Sushi K,   un atelier de sushis haut de gamme. Décor minimaliste, sept  places – le chiffre du partage – autour d’un comptoir de bois clair, Kei nous fait  découvrir les sushis de sa région natale, Fukuoka  et l’île de Kyushu, au sud du Japon, dont le chef Takao Kobuchi est lui  aussi originaire.  Oubliez  la sushimania et ses grains de riz à la chaîne qui déferle sur la Côte, tel un tsunami depuis quelques années. Ici,  du ragoût de racines de lotus et champignons shiitake sauce soja,  à la soupe miso d’algues wakame, la montée en puissance des saveurs se fait par paliers.  Loup macéré dans les feuilles d’algues, calamar et yuzu, daube de poulpe, chinchard et Saint- Jacques, ou thon cuit puis mariné, on traque la faute en vain. Une cuisine épurée, qui va à l’essentiel. L’addition (50/70 euros) n’effarouchera que ceux qui croient, à tort,  que le cru et le naturel ne sont pas de la cuisine. Les autres se jetteront sur la formule déjeuner  à 35 euros et reviendront le soir pour l’art de la découpe de Takao, le zen et la confidentialité de ce lieu à part dans la gastronomie niçoise.

 

Photos Jacques Gantié

Nice : Caju

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Par Angélique Robin (Nice Lifestyle Mag)

Cali aux fourneaux et Julien à la salle: c’est le duo de choc qui forme Caju, un endroit dont la jolie simplicité se conjugue à la créativité culinaire. Situé à l’entrée du Vieux-Nice, près de la coulée verte et au pied de la Colline du Château, Caju est un must go pour ceux qui aiment la cuisine saine, goutue, vegan, mais aussi les jus aux mille ingrédients et les gâteaux sans gluten. Première surprise, des veggie burger super créatifs. Mais mes yeux se posent sur les plats de Noodles. Le choix est cornélien, on voudrait tout, vraiment tout. Ma voisine de table choisit le burger Beauty and the Beets, dont le steak est fait de betterave, sésame et quinoa. Elle adore, apparemment le steak est bluffant de ressemblance avec la texture de la viande hachée. Et d’apparence, c’est beau. Le plat est sauvage, coloré, comme mis en scène. J’opte pour le Tout Cru, et on me sert une jolie salade, pleine d’ingrédients crus, sains et bios, des spaghettis de courgettes, agrémentés d’un crackers de graines de chia, à tremper dans une crème de cajou à l’aneth. Et pour couronner le tout, des boulettes de champignon miso. Tant de saveurs ! Devant la carte des jus, on ne sait pas où donner de la tête. Cocktails de jus pressés à froid, smoothies ou super smoothies, on a envie de tout goûter ! Je jette mon dévolu sur le Bohemian Green, avec gingembre, coriandre, épinards, kiwis, concombre, banane et dattes.Verdict :un vrai délice ! C’est frais et plein de saveurs qui se mélangent harmonieusement. Plus de place pour les desserts, de toute façon, on reviendra…

Sainte Maxime : La Badiane

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(Photo Franz Chavaroche) 

Par Jacques Gantié 

Geoffrey Poësson a ouvert La Badiane il y a dix ans, à deux pas du marché couvert de Sainte Maxime. Le délai de survie gastronomique étant dépassé, la question n’est plus de savoir si cet étoilé de talent tient bon mais comment il évolue. On vous le dit : bien ! Pas de compromis. à Sainte-Maxime, où les tables se pressent sur le front de mer touristique, c’est courageux, plus encore aujourd’hui où l’on ne passe rien aux créatifs qui défendent style, recherche, produits… et l’addition qui va avec. Ce fan du détail laisse à d’autres le pur terroir. Il n’est pas davantage méditerranéen, ne renie pas cet environnement mais ouvre l’horizon, attentif au sens de l’histoire : sain, naturel, « légumier» pour ne pas dire végétarien, condiments et continents… Extraits d’une carte culottée. Une entrée douce et aiguisée, mousseux de fenouil et gnocchis à l’encre noire, encornets rôtis et jeunes pousses. Puis la raviole de courge butternut, fromage frais aux herbes, émulsion d’amandes à la muscade et graines de choufa torréfiées (qu’on retrouve en Espagne dans la horchata valencienne), au résultat un peu brouillon. Plus loin, tout à fait d’accord avec le pavé de thon frotté aux épices, cannelloni de semoule, citron confit. Subtil, oriental. Savoureux et l’un de ses plats signatures, le pigeon est traité dans tous ses états, suprême poché, cuisses aux abats, cou farci au foie gras, filet en carpacccio. Enfin, un joli dessert, la pomme confite et mousse de polenta, crumble noisettes et caramel d’érable. Avec cela, quelques bons Provence – Château des Sarrins, rosé Clos de l’Ours, cuvée Pierres Précieuses – la complicité avec des chefs passés de la table à l’échoppe – fromages de Julien Ragusa, pâtes de Jean-Michel Belin (L’Atelier des Pâtes) – des plats élaborés avec la nutritionniste Virginie Perez (gruau d’avoine bio cuit comme un risotto, poêlée de girolles et purée de roquette)… À l’écart des restaurants « grand public», il faut encore compter sur Geoffrey Poësson.

 

 

 

Beaulieu : L’eSCentiel

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Une adresse bistronomique de village ?  Allons à L’eSCentiel, à Beaulieu, où Charles Séméria officie loin des hordes urbaines pour vingt couverts,  terrasse plein sud, a deux pas de La Réserve de Beaulieu  et de la Villa Kérylos. A la carte :   pissaladière aux anchois marinés, salade de sanguins et citrons confits, tripes maison, aïoli de cabillaud, tourte de blettes, gigot d’agneau à la purée d’ail et frites de panisses, risotto au potiron, osso bucco d’agneau au citron confit, tagliatelles aux morilles et pointes d’asperges, salade tiède harengs-pomme de terre, langue de bœuf sauce gribiche, poire pochée au vin rouge… On en passe et des meilleurs. Accueil chaleureux et assiettes bien garnies,  prix modérés garantis . Après avoir officié dans les étoiles,   à La Chèvre d’Or, au Grand Hôtel du Cap Ferrat, à La Réserve, au Negresco, au Moulin de Mougins et au Vista Palace (excusez du peu !) , Charles Séméria, enfant du pays,  est revenu cuisiner local et pour tous. Merci pour nous  !

 

 

Monaco : Boco

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Nouveau venu dans le paysage gastronomique de la Principauté, Boco est un établissement de restauration rapide premium. Imaginé par le chroniqueur culinaire de France 2 Vincent Ferniot, le premier « Boco » a ouvert il y a six ans à Paris. Depuis, une dizaine d’enseignes ont poussé en France, Suisse, Belgique et Luxembourg. Monaco est la douzième adresse de la franchise. Partout, le concept est le même. Une carte d’entrées, de plats et de desserts,  conditionnés en  bocaux en verre, que le client choisi dans les étagères réfrigérées avant de s’installer en terrasse ou dans la salle du restaurant, voisin de l’Automobile Club. Les formules à 16 euros (entrée+plat ou plat+dessert) sont attractives et chaque plat est signé d’un chef étoiléGilles Goujon, Emmanuel Renaut, Jean-Michel Lorain, Régis Marcon, Stéphane Décotterd, Oliver Bellin, Philippe Urraca, les pâtissiers Philippe Conticini, Damien Moutarlier, Paul Wittamer et Frédéric Bau font parti de la « bande à Boco ». Vincent Ferniot propose aussi quelques recettes personnelle et des chefs locaux  amis comme Christophe Cussac, Philippe Joannès ou Paolo Sari pourraient bientôt rejoindre la bande pour proposer des plats à leur façon…

 

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Nice : Mamma Roma

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Il est des mayonnaises qui prennent instantanément. Exemple : Mamma Roma, 47, rue Gioffredo. Du snacking version pizza, remplaçant l’ex-restaurant japonais Jun. Incroyable succès, immédiat. Les raisons ? L’ambiance sympathique et volubile, orchestrée par Kevin Marteaux et son papa, Bruno. Un système de tables où « tout le monde peut se mélanger et lier connaissance ». Une décoration coquette qui met en appétit. Des pizzas légères et de qualité : « Elles sont préparées à Rome. On récupère la pâte 72 heures après et on jette tout le soir. Pour les ingrédients, on va en Italie tous les 2/3 jours. » Le plus qui compte : la boisson est offerte. Le concept fait recette dans le quartier. Cette franchise familiale créée voici quelques années à Paris, est ouverte midi et soir.

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Nice : Café Léa

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Par Jacques Gantié

Nice est bien outillée en jeunes adresses mais connaissez-vous celle-ci ? Nicolas Vernier, ancien de Dominique Le Stanc au Negresco et d’Alain Ducasse, puis chef étoilé d’Il Cortile et du Caffè Minotti à Paris, a posé son bagage dans ce discret restaurant à la vingtaine de couverts. C’est expert, savoureux, rythmé à l’ardoise en trois entrées, quatre plats et trois desserts : filets de maquereau marinés, quartiers d’orange et fenouil, travers de porc fermier caramélisés au balsamique – craquant ! – fine tarte à l’orange ou parfait glacé pistache- framboises du meilleur semifreddo… Parfums, textures, vrai retour du marché (cours Saleya), tout y est. Faites un tour par le risotto du jour – aux courgettes-trompettes, au gorgonzola, poires rôties et riquette, aux asperges vertes… – onctueux, servi en plat principal, non en primo piatto. Le décor, à ses débuts, faillit être austère mais s’est ressaisi, clair et sans chiqué, plus tamisé le soir, salle à manger confidentielle en retrait. Et le bonjour de Nadia, l’épouse du chef ? Rayonnant. Donc, on y va, mais avec qui ? Un averti du quartier, une tante gourmande, un notable en rupture de bombance, un copain-touriste… Et comme Nadia a toujours un roman sous la main, pourquoi pas un écrivain amoureux de Nice… Enfin avec qui a envie d’une table sympa et bien dans sa peau.

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Nice : Try Burger

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Try Burger est la nouvelle adresse « craquante et musicale »  du centre ville. Créé par des associés Russes en collaboration avec le chef Sylvestre Wahid (2 étoiles Michelin) Try Burger se positionne sur le créneau du burger haut de gamme, dans un  décor soigné (parquet de chêne centenaire, éclairages Tom Dixon & Mooi ) pour clientèle branchée et sexy. L’essayer c’est l’adopter?

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(Photo Jacques Gantié)

Vence: La Onda

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Par Jacques Gantié

En France, quand le mot «tapas» s’invite sur une carte, mieux vaut parfois prendre la route du Grand Nord et fuir la débandade dans l’assiette. Seule solution, chez nous : gagner le cœur du Vieux Vence, au charme intact, et fondre dans les bras d’une cuisine espagnole authentique et cultivée, aux produits triés sur le volet, grandes et simples recettes et flamme ibérique. Bon, d’accord, on vient aussi pour Maribel, à la séduction pétillante. Elle illumine la salle de son restaurant au décor tout en couleurs, fresque et jeux de miroirs créé par Paco Sagasta, son père, sculpteur, et comme son épouse Agnès, fin connaisseur du patrimoine culinaire des régions d’Espagne. L’esprit de famille, la quête du produit, les recettes, nouvelles, souvent… olà, bonnes vibrations ! Entrez ici jambons “Bellota”, fromage Manchego «Dehesa de los Llanos» (Albacete), anchois de Cantabrie, piments verts «del Padron» (Navarre), riz valencien «bomba» de la Albufera, miel de canne à sucre de l’Alpujarra, vins triés sur le terroir (Rioja, Toro, Priorat…). Le haut de l’ibérique ! On craque aussi pour l’Axoa basque (épaule de veau mijotée), la morue effilochée, poivrons et amandes grillées (Valence), l’andalou tocino (lard) del cielo, yaourt bio au lait entier et brochette d’ananas cuite ou «L’Ondalouse», flan à l’orange, coulis de pralin, sorbet mandarine créé par Christophe Dufau, l’excellent chef étoilé de «Bacchanales» et fan de la première heure. Si on était footballeur, on ajouterait «que du bonheur !»… Plus food que foot, on dit plaisir et vérité, tant cette table atypique est bien plus que paella et tapas… Et puis, io soy Onda ! Comme d’autres, en futbol, sont Barça, Atletico ou Galactico. Testez-la à midi, quand le soleil s’invite en terrasse, ou le soir en salle, carrément plus festif. Mais attention, ce n’est pas une arène ! Une vingtaine de couverts, multipliés par l’effet miroir, accueil et convivialité signés Maribel… pour aficionados !

MAGAZINE WEEK END - MARIBEL SAGASTA - RESTAURANT LA ONDA

(Photo Franz Chavaroche)

Beausoleil: La Véranda

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Par Jacques Gantié

Comment dit-on, en portugais, convivialité, terroir, cuisine de famille ? On trouve les mots, bien sûr, ils ont le même sens que chez nous, mais on les prononce peut-être avec plus de cœur. Le pays a la côte et sa capitale, qui déborde de vitalité et de tables nouvelles, sert d’antidote à notre blues chronique. Dites « Lisbonne, Porto, Coimbra… » et les visages s’éclairent. En attendant l’embarquement, allons à Beausoleil, ce bairro alto de Monaco où une colonie chaleureuse se retrouve dans quelques restaurants. Entre culture populaire, identité et gastronomie, voici le meilleur. Ouvert il y a trois ans, La Véranda de Filipe Fernandes, également propriétaire de O Lusitano, se veut chic mais sans ostentation : salle blanche et claire, quelques toiles d’artiste aux murs, terrasse accrochée à une rue aussi escarpée que la colline de l’Alfama, sans son tramway cahotant. J’y ai entrevu et aimé l’indéfinissable saudade, nostalgie strictement portugaise, et goûté des plats valeureux, fidèles à leurs régions d’origine. Coiffé d’un bandana de corsaire, tout à sa cuisine dont il sort rarement, Jorge Morais, natif de Guimaraes, au nord de Porto, est aussi discret que certains de ses clients sont expansifs,  mais ses recettes parlent pour lui. Délicieuse morue en croûte de pain et julienne de poivrons braisés à la mode de Braga (le nord, encore), cataplana aux fruits de mer, récipient et plat typique de l’Algarve, poulpe grillé et pommes de terre – un régal – et puis le cochon de lait rôti « à Bairrada », croustillant et doré, emblématique de cette région du centre aux rouges puissants. Quant au gâteau aux œufs d’Ovar et glace au citron ou au pieux pudding Abade de Priscos avec lard de porc, doigt de porto, zeste de citron et cannelle, ils vous feront oublier les fameux pasteis de nata, ces petits flans de Belem ou des pastelarias du centre de Lisbonne. Enfin, la carte des vins est à la hauteur de cette cuisine d’identité : vinho verde (la cuvée Secreto de la Quinta do Regueiro, maison Alvarinho), crus du Douro (blanc Quinta do Carmo, rouge « Duas Quintas » de Ramos Pinto) ou encore les cuvées d’Esporao, fameuse maison de l’Alentejo. Accueil sans fioritures, service sympa de Sergio, assiette généreuse, épatants prix de midi, carte qui sait se renouveler… La Véranda est bien le meilleur portugais de la Côte. Alors, « tudo bem e bom apetite ! ».

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Nice : Big Fernand

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(Photo Sebastien Botella)

Chez Big Fernand, « les gens viennent pour manger un bon morceau et passer un moment inoubliable », affirme le gérant. Le secret de Martin Waille ? Des ingrédients de qualité et un accueil personnalisé.  Sur ce point, c’est un sans-faute pour la fabrique de hamburgers. La viande est saignante à souhait, et l’accueil très agréable. Le client est chouchouté : on s’installe, on passe la commande, et, cinq minutes après, on déguste dans un décor où les jeux de mots sont rois. Avec les conseils du patron, j’ai choisi le favori : le Bartolomé. Un sacré gaillard. Un montagnard à dompter. Les saveurs changent avec la tome de Savoie. Vous goûtez des produits du terroir, et vous en appréciez la singularité. Petit bémol pour les frites aux herbes de Provence qui ne m’ont pas convaincue. La prochaine fois je tenterai celles au paprika.  Niveau prix, le menu est un peu cher. Le premier prix est à 15 euros, et se justifie par le produit et le service à table. Une expérience qui va modifier vos préjugés.

 

 

 

 

 

 

Nice : le Blue Whales

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(Photo Sébastien Botella)

Le pub-restaurant le Blue Whales est l’adresse incontournable des noctambules. Au cœur du Vieux-Nice, il sert des burgers jusqu’à 3 h 45.  Pour les fêtards, c’est une aubaine. Le Breakfast est l’icône de la carte. Avec son steack haché, son œuf, son bacon et son fromage fondu : on a un petit-déjeuner dans un sandwich ! Petit bémol pour le pain boulanger que nous n’avons pas trouvé exceptionnel. Le plat était tout de même bien garni, puisque les produits sont servis avec des frites – surgelées mais très bonnes (surtout lorsque vous prenez le supplément cheddar fondu). Spécialiste des formules et tarifs attractifs, le Blue Whales est le bon plan à adopter. Les prix varient entre 8 et 10 euros, et défient toute concurrence. Sur place ou à emporter, en solo ou en groupe, les burgers sont de qualité et compris dans des formules spéciales.

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Nice : Chez Palmyre

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(Photo Franz Chavaroche)

Par Jacques Gantié 

Vous voilà dans le Vieux-Nice poussant la porte d’un bistrot dont l’enseigne évoque un Proche-Orient aujourd’hui martyrisé. Palmyre ! Non, Chez Palmyre ! Murs de briquettes, vieux miroirs, nappes à carreaux rouge et blanc, comptoir au « coin épicerie », plaques vintage à la gloire de Suze, Picon, Ricard, Casanis, Noilly Prat, Bouillon Kub… autant de signes d’un bouchon des familles. Créé en 1926, paroles, cuisine et décor, par Palmyre Moni, mamma d’origine toscane qui fit du Vieux-Nice sa deuxième patrie, repris par Vincent Verneveaux – ancien de Guy Savoy et Jacques Maximin -, Samira, son épouse et Philippe Terranova, ce lieu de collection fête ses 90 ans. Et défie les lois de la rentabilité restauratrice. Le menu quotidien inscrit sur les grands miroirs culmine à 18 €, quatre entrées, plats et desserts au choix ! Rien d’extravagant, mais le produit est sûrement choisi, la fraîcheur est quotidienne et l’assiette, au rapport prix-plaisir, est imbattable. Oeuf en meurette, harengs marinés, joue de bœuf confite au vin rouge, blanquette de veau, vol-au-vent de confiance, tripes à la niçoise, dos de cabillaud en pissaladière, petit pot choco, clafoutis aux pommes cannelle, exquise terrine de poires… Interdit aux effrayés du gluten ! D’obédience légumière et du parti des cocottes, installé rue Droite – c’est tout dire – Palmyre cuisine simple et bon. Vous diriez « comme à la maison »… Sur la planète où les bistrots sont des anges et si Michelin avait le cœur tendre, il vaudrait trois étoiles. Fine mouche et fan de longue date de la Riviera, la clientèle anglo-saxonne pointait à l’ouverture de cette table « so frenchie » et « si populaire », abordée par des bobos qui ont pourtant d’autres adresses à fouetter. Depuis, le cercle s’est élargi et il faut insister pour réserver son coin de nappe et mériter ses rillettes de sardines ou ses paupiettes de veau. À Nice, où les restaurants poussent comme champignons sous la rosée et dessinent un changeant paysage, Chez Palmyre trace son chemin à l’écart de la bistronomie d’évangile. Tendre et gourmand. Une table d’enfance !

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Nice : Les Burgers de Papa

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(Photo Sébastien Botella)

Nouveaux venus sur le créneau déjà bien encombré du « Hamburger Maison », Les Burgers de Papa viennent d’inaugurer la première franchise de la région à Nice (après Strasbourg, Lyon et une demi douzaine d’autres villes de  France),  rue Hôtel des Postes. Aux commandes, trois Niçois : Sébastien Ludenia, Thomas Tarditi et Arnaud Albin. Ces amis de longue date se sont associés pour relever le défi : proposer une cuisine rapide mais goûteuse,  sans faire flamber les prix. Le service est en self, vous devez prendre votre plateau au comptoir une fois que votre boîtier de commande clignote. Nous avons goûté le Daron et la Poulette,  accompagnés de frites maison. Verdict : « C’est bon ! » Sauces curry ou ciboulette, toutes se marient parfaitement aux ingrédients. La viande est fraîche et tendre, le pain est bien cuit. Un petit format qui tient dans la main, mais qui remplit bien !

 

Mouans Sartoux : Bleu Lavande

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(Photo Patrice Lapoirie)

Par Laurence Lucchesi

C’est à la prestigieuse pâtisserie Guinon, à Versailles, puis chez Lenôtre, que Bernard Leclerc, à la tête, avec son épouse Corinne, du restaurant Bleu Lavande, à Mouans-Sartoux, s’est formé. Puis il a fait son apprentissage chez Lucien Ogier, président des maîtres ouvriers de France et chef pâtissier d’Auguste Escoffier. Et a dirigé La Poêle d’or (une étoile au Michelin) à Cannes. Fort de ce parcours d’excellence, ce chef épris de qualité propose des plats tombés en désuétude, tels que L’oreiller de la belle Aurore, le plat imaginé par Brillat-Savarin pour sa mère Claudine Aurore Récamier, un pâté à base de différentes viandes et de truffes, avec une pâte semi-feuilletée. Mais ce sont aussi les gibiers, en provenance de la Maison Masse, à Lyon, les soufflés au grand Marnier et un accueil des plus soignés qui ont fait la réputation de cette table, lovée dans un écrin d’essences méditerranéennes.

 

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