Séries

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Culte

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

Paris, 2001. M6 lance sa nouvelle émission Loft Story. Isabelle, Raphaël, Karim et leurs équipes ont moins de 4 mois pour mettre le show à l’antenne. Un pari fou pour ces jeunes producteurs prêts à tout pour se faire une place dans la cour des grands. Ils sont les premiers sur le terrain de la « real tv » et doivent tout inventer….

Ce qu’on en pense

Les coulisses de Loft Story, programme fondateur de la téléréalité à la française qui déchaîna les passions en 2001. Certains noms ont été changés,  mais on reconnaît les patrons de M6 et de TF1 à l’époque et les producteurs de l’émission Alexia Laroche-Joubert  (Isabelle) et  Stéphane Courbit (Raphaël). La première est présentée comme une arriviste sans scrupules, le second comme un petit génie.  Loana et les autres candidats ont gardé leur prénom,  mais on ne voit quasiment que Loana, magnifiquement incarnée par Marie Colomb. Ce fut la star de l’émission et c’est celle de la série,  avec Isabelle/Alexia que joue (très bien aussi) Anaïde Rozam. Culte raconte comment le programme a été monté, comment les candidats ont été recrutés et va jusqu’à la sortie du Loft, en passant par la fameuse scène de la piscine (qui fit exploser l’audience) et celle de la découverte de l’enfant caché de Loana. La réalisation est trés dynamique et la reconstitution trés réaliste. On ne s’ennuie pas et on en apprend de belles

Rematch

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Par Phil Inout

Le pitch

En 1997, la société IBM convainc le champion du monde d’échecs Garry Kasparov (Christian Cooke), vainqueur du super ordinateur Deep Blue, de jouer un match retour . Cette fois, des moyens beaucoup plus importants sont mis en œuvre pour améliorer les performances de la machine, et les capacités du génie de l’échiquier vont être mises à rude épreuve…

Ce qu’on en pense

Le jeu d’échecs – qui n’est à priori pas le sport le plus cinégénique du monde –  continue  d’inspirer réalisateurs et créateurs de série. Après Le Jeu de la dame, Rematch revient sur le match qui a opposé, en 1997,  le champion du monde Russe Garry Kasparov à un super calculateur d’IBM baptisé Deep Blue. Les créateurs de la série en font l’acte de naissance de l’Intelligence Artificielle et mettent l’évènement en perspective avec ses récents développements. Belle idée,  qui donne au scénario une profondeur et une actualité étonnantes. Couronné d’un Grand Prix au festival Série Mania de Lille, Rematch passionne même si on ne connaît rien aux échecs. Mise en scène comme un thriller paranoïaque,  la série est portée par un excellent casting. Un coup de maître !

Paris Has Fallen

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’agent de protection Vincent Taleb (Tewfik Jallab) et l’agent du MI6 Zara Taylor (Ritu Arya) unissent leurs forces pour contrecarrer une attaque visant le ministre de la Défense lors d’une réception à l’ambassade britannique à Paris. Mais très vite, Vincent et Zara réalisent que le plan du terroriste Jacob Pearce (Sean Harris) est bien plus vaste et vise les plus hautes sphères de l’État. Vincent et Zara pourront-ils empêcher Paris de tomber aux mains de cet homme assoiffé de vengeance ?

Ce qu’on en pense

Nouvel opus de la saga  » X Ha sFallen« , cette coproduction américano-anglo-française débarque en force sur Canal + pour y livrer son lot de bastons, de poursuites,  d’explosions et de trahisons. Rien d’original dans le scénario et pas de grosse star à l’affiche,  mais la mise en scène est efficace, surtout pour les scènes d’action, et la production ne lésine pas sur les effets spéciaux. Les scènes de romance, par contre, sonnent faux  et s’avèrent assez inutiles. Tewfik Jallab et Ritu Arya font le job,  sans plus. Le méchant joué par Sean Harris est assez réussi,  mais ses motivations sont un peu trop basiques pour que l’ensemble soit crédible.  On sent assez vite qu’on aura du mal à aller au bout des 8 épisodes…

Monstres

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Par Phil Inout

Le Pitch

L’histoire troublante de Lyle (Nicholas Alexander Chavez) et Erik Menendez (Cooper Koch), deux frères qui ont été condamnés en 1996 pour le meurtre de leurs parents (Javier Bardem, Chloe Sevigny) … 

Ce qu’on en pense

Aprés Dahmer qui retraçait en 2022 le parcours criminel du tueur en série Jeffrey Dahmer, Ryan Murphy et Ian Brennan s’attaquent à l’affaire Menendez : l’histoire de deux frères issus d’une famille riche qui ont massacré leurs parents au fusil de chasse pour s’accaparer leur fortune (selon l’accusation) ou pour se venger des abus sexuels subis durant leur enfance et leur adolescence (selon la défense). La série s’attache à retracer la génèse du massacre et le procès qui s’en est suivi. Une docu-fiction solide mais très longue (9 épisodes d’une heure) et éprouvante,  dans la mesure où tous les protagonistes sont presqu’également monstrueux (d’où le titre) . La qualité du casting et de la réalisation incitent à aller au bout, mais la tentation est grande de décrocher après le 5e épisode...

Nightsleeper

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Par Phil Inout

Le Pitch

Lorsque le train de nuit Glasgow-Londres est piraté à l’aide d’un mystérieux dispositif, douze passagers se retrouvent piégés à bord… Alors que le train est hors de contrôle et que toutes les communications ont été coupées, un ancien policier, Joe Roag (Joe Cole), finit par prendre contact avec la directrice de la cybersécurité Abby Aysgarth (Alexandra Loach), via un téléphone satellite. Abby et son équipe découvrent bientôt que non seulement le train, mais aussi tout le réseau ferroviaire, ont été piratés, le rendant impossible à contrôler. Joe et Abby, ces deux étrangers uniquement reliés par un téléphone, doivent désormais faire équipe et trouver un moyen d’arrêter ce train et sauver ses passagers…

Ce qu’on en pense

Un classique suspense de piratage informatique et de train fou à la Speed/Money Train,  mais bien conduit, avec des acteurs convaincants et un rythme de TGV. Six  épisodes d’une heure pour arriver à destination, c’est un peu  beaucoup, vue la minceur de l’intrigue, mais on ne s’ennuie pas à bord. Vous pouvez prendre votre ticket:  ce train-là ne vous laissera pas en voie de garage et vous ne vous endormirez pas,  contrairement à ce que semble suggérer le titre…

Tom et Lola

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Par Phil Inout

Le pitch

Un ami, on aime ses défauts. Un coloc, on le supporte. Un collègue, on le subit. Mais quand on est les trois à la fois, et qu’en plus on est flics, l’équation devient explosive. Amis de longue date, Tom (Pierre-Yves Bon) et Lola (Dounia Coesens), deux flics avec des méthodes très opposées, se retrouvent à devoir à la fois cohabiter (avec leurs ados respectifs) et travailler ensemble au sein de la même brigade à la PJ.

Ce qu’on en pense

Un mix improbable de Sous le soleil, Friends et Clair de lune  pour les télespectateurs de France 3. Soit une série-sitcom qui mélange enquêtes policières vite torchées et scènes de la vie quotidienne dans une coloc entre collègues qui sont aussi meilleurs amis, probablement anciens amants et parents d’ados…  Seul interêt : la série est tournée dans l’ouest Var (le commissariat où travaillent les deux héros est censé être celui de La Seyne sur Mer) et offre de belles images de la Côte ensoleillée. Pour le reste,  c’est comme on peut s’y attendre en visionnant la bande annonce : mal joué, pas réaliste pour un rond, avec des personnages stéréotypés et des intrigues qui frisent le ridicules. On aime bien le personnage de la légiste chaudasse jouée par Elodie Varlet. Mais pas au point de s’infliger 12 X 52 minutes de cette niaiserie…

Le monde n’existe pas

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Par Phil Inout

Le pitch

Adam Vollmann (Niels Schneider) a 40 ans. Timide et introverti, il végète comme rédacteur à la rédaction web d’un grand quotidien national. Un matin, s’affiche sur l’écran de télévision en face de lui le portrait d’Axel Challe (Thomas Debaene), désigné comme le principal suspect dans l’affaire du meurtre d’une jeune fille, à Guerches-sur-Isoire. Adam insiste auprès de son rédacteur en chef pour partir sur le champ en reportage là-bas en  expliquant qu’il a grandi dans le village et qu’il y connaît tout le monde. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il connait surtout Axel Challe : c’était son seul ami. Le demi-dieu de son enfance…

Ce qu’on en pense

Adapté du roman éponyme de Fabrice Humbert, Le monde n’existe pas est une sorte de  Twin Peaks ch’timi, avec Niels Schneider dans le rôle de l’enquêteur-journaliste limite autiste et Erwan Le Duc (Perdrix, Sous contrôle) aux manettes,  dans un exercice de style à la Bruno Dumont. C’est bizarre, décalé, plutôt lent  (4 épisodes de 45 minutes) et, au final, assez épatant pour une série française. Dans la lignée de l’excellent Polar Park , la série est disponible en streaming gratuit sur la plateforme d’Arte avant diffusion sur la chaîne franco-allemande en septembre/octobre

 

Follow

Séries|

Par Ph.D

Le Pitch

Léna (Marie Colomb) , 28 ans, community manager, vient d’intégrer le département communication de la Préfecture de police de Paris qui cherche à moderniser son image. Au même moment, un tueur en série sévit dans la capitale. La commissaire Agathe Ruffin (Maryline Canto)  est en charge de l’enquête. Le tueur utilise les réseaux sociaux pour déstabiliser la police, attirant ainsi l’attention de Léna. Grisée par l’adréaline, elle s’embarque alors dans un jeu dangereux en acceptant de communiquer avec lui. Léna saura-t-elle se libérer de l’emprise de ce tueur énigmatique avant que la toile qu’il tisse ne se referme sur elle ?

Ce qu’on en pense

Une petite série policière qui n’a pas dû coûter lourd (tournage à Paris intra muros, casting no stars),   mais qui impressionne par sa mise en scène, par son image de film d’horreur, par sa BO de musique électronique immervise et par l’excellence de son casting. Découverte dans La Voie Royale,  Marie Colomb est formidable en instagrameuse-policière, Marilyne Canto trés convaincante en commissaire empathique et leurs partenaires masculins (Vincent Heneine, Oscar  Copp, Athur Mazet, Jean Michel Lahmi…)  sont au diapason.  Les premiers épisodes sont plutôt légers,  avec une description assez narquoise des efforts de modernisation de la PJ, puis ça se tend sérieusement avec une enquête à rebondissements, jusqu’à un final, hélas, un peu décevant. Compte tenu de ce qui précède, on pouvait s’attendre à un méchant plus costaud et à un couplet sur les méfaits des réseaux sociaux moins…  Téléphoné ! A voir en streaming gratuit sur la plateforme de France.tv

The Fortress

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Par Phil Inout

Le pitch

Dans un avenir proche, dans un contexte de pandémies, de guerres et de catastrophes climatiques, la Norvège décide de fermer ses frontières et de devenir totalement autosuffisante. Pendant dix ans, les Norvégiens vont vivre derrière un mur dans le pays devenu le plus sûr du monde. Quand le poisson d’élevage, principale source d’alimentation du pays, est atteint par une terrible maladie, la responsable de l’approvisionnement alimentaire, Esther Vinter (Selome Emnetu), doit empêcher la famine. Mais la situation s’aggrave quand la population de la ville de Bergen commence à être touchée par une variante de la peste noire. Esther doit trouver une solution, avant que cette maladie mortelle ne gagne tout le pays.

Ce qu’on en pense

Primée à Série Mania, cette série norvégienne peine à passionner,  malgré son actualité et un bon casting. L’intrigue est inutilement embrouillée,  avec une multitude de personnages et de sous intrigues sans grand intérêt. La réalisation échoue à maintenir la tension autour d’une épidémie qui devrait pourtant faire froid dans le dos. Idem pour le  contexte politique isolationniste qui ne fournit pas de développements vraiment intéressants. Difficile d’aller au bout des 7 épisodes. 

Fortune de France

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Par Phil Inout

Le pitch

Périgord noir, 1557. Les guerres de Religion menacent la France. Derrière les remparts du Château de Mespech, cerné par un monde dangereux, hostile et intolérant, la famille Siorac se bat pour sa survie et ses convictions. Il y a la vie d’une communauté, les maîtres et les serviteurs, les parents et les enfants, les épidémies, les adversaires, les batailles et les deuils, la science et les superstitions et les histoires d’amour.

Ce qu’on en pense

Signée Christopher Thompson, cette nouvelle série historique de France 2 se distingue par un casting haut de gamme (Nicolas Duvauchelle, Guillaume Gouix, Lucie Debay, Gregory Fitoussi…), de superbes décors et une volonté didactique sur l’histoire de France et des guerres de religion. Le feuilletonnage du roman de Robert Merle lui donne un petit côté rétro, entre Thierry La Fronde et Les Rois Maudits, qui plaira aux nostalgiques de l’ORTF. Pas sûr, toutefois, que cela passionne les plus jeunes spectateurs, auxquels cette Fortune de France semble pourtant prioritairement destinée…

L’Eclipse

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Par Phil Inout

Le pitch

Haut plateau de l’Aubrac, pays âpre et battu par les vents. Un soir d’éclipse, Luca (Aymeric Fougeron) , 17 ans, tire accidentellement, avec l’arme de service de sa mère gendarme, Manue, sur sa petite amie, Nour (Emma Jugi). Alors qu’il part chercher des secours, la jeune fille disparaît. Manue (Anne Charrier) et Johanna (Claire Keim), toutes deux gendarmes du pays et mères des enfants impliqués dans le drame, mènent l’enquête dans une communauté de paysans en pleine mutation. Et alors qu’elles déterrent des conflits d’intérêts et des secrets de famille, les enjeux de l’enquête viennent peu à peu percuter leurs propres familles.

Ce qu’on en pense

Dans le paysage sinistré des séries françaises grand public,  L’Eclipse est comme un rayon de soleil.   On pouvait craindre le pire d’une intrigue située en pleine cambrousse,  avec deux gendarmettes comme héroïnes. Mais, contre toute attente,  le scénario et la réalisation déjouent les mauvais présages. Pour une fois, rien n’y est caricatural, les personnages ont une vraie épaisseur, les dialogues sonnent juste et le casting est excellent, y compris parmi les ados. Les deux héroïnes, incarnées par Claire Keim et Anne Charrier doivent plus à Mare of Easttown qu’a Capitaine Marleau et les hauts plateaux de l’Aubrac, superbement filmés, donnent une ambiance presqu’Irlandaise à leur enquête.  Une belle surprise à voir sur France 2 ou en streaming sur la plateforme de FranceTV.

Zorro

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Par Phil Inout

Le pitch

20 ans après s’être illustré dans le costume de Zorro , Don Diego de la Vega (Jean Dujardin) devient maire de sa bien-aimée ville de Los Angeles qu’il compte bien faire prospérer. Cependant, la municipalité est confrontée à des problèmes sociaux du fait de l’avidité d’un homme d’affaires local, Don Emmanuel (Eric Elmosnino) qui a mis la ville en coupe réglée. Face au pouvoir de l’argent,  ceux du maire s’avèrent insuffisants. Au nom de l’intérêt général, Don Diego  n’a plus d’autre choix que de ressortir son masque et son épée. Très vite, cependant, il va rencontrer des difficultés à concilier sa double identité de Zorro et de maire, ce qui met à rude épreuve son mariage avec Gabriella (Audrey Dana), qui ignore son secret. Diego pourra-t-il sauver son mariage et sa santé mentale au milieu du chaos ?

Ce qu’on en pense

« Ni fouet, ni à faire« . Il serait injuste de réduire cette série à 20 millions d’euros, coproduite par Paramount et France 2, à l’une de ses bonnes punchlines. La tentation est grande pourtant, car la déception cueille le spectateur dès le premier épisode. Les décors et les costumes,  calqués sur la série Disney,  sont pourtant très nostalgiquement corrects , le casting est excellent (Dujardin en Diego-Zorro « OSS style », Audrey Dana toujours piquante, Gregory Gadebois en sergent Garcia, Eric Elmosnino en méchant esclavagiste, André Dussolier en père défunt envahissant …  ) et le scénario est parsemé de trés bonnes idées : Don Diego vieillissant est confronté à l’amour de sa femme pour son double masqué qui, lui-même, n’est plus ce qu’il était. En charge de la ville reçue en héritage de son père,  il est confronté aux problèmes d’un élu local et à ceux de la succession d’un père charismatique et populaire. Zorro en héros de la lutte des classes, défenseur du lumpen prolétariat contre l’avidité capitaliste… Le problème vient de la réalisation : la série manque de rythme, de drôlerie et de parti pris fort. Une saison 2, confiée à un réalisateur plus audacieux,  pourrait nous faire réviser ce jugement. Car tous les ingrédients sont là pour faire de ce Zorro frenchie un OSS 117 de cape et d’épée. Il manque juste le fouet ! Disponible sur MyCanal, via Paramount +,  la série sera diffusée en décembre sur France 2.

Emily in Paris

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Par Phil Inout

Le Pitch

Emily (Lily Collins), une Américaine d’une vingtaine d’années originaire du Midwest, part s’installer à Paris après avoir reçu une proposition d’emploi des plus inattendues. Son nouveau challenge : apporter un point de vue américain à une agence de marketing française en difficulté…

Ce qu’on en pense 

Nouveau projet de Darren Star (Beverly Hills, Sex and the City), Emily in Paris est la bouffée d’air frais qu’il fallait à Paris après les attentats, les gilets jaunes, les blackblocks et le Covid. Une comédie romantique  légère comme une bulle de savon sur la butte Montmartre,  avec comme héroïne une pétulante Audrey Hepburn 2.0 qui aurait dévalisé le dressing de Paris Hilton. La délicieuse Lily Collins promène son joli minois et ses tenues flashy dans les beaux quartiers parisiens, à la recherche de l’amour et de la réussite dans son nouveau job. Elle y croise un trés craquant voisin cuisinier, hélas fiancé à un adorable mannequin, se fait une copine chinoise expatriée pleine de ressources, louvoie entre les propositions malhonnêtes de plein de quadras affolés par son look de bonbon acidulé et guerroie avec sa chef, snob comme seules savent l’être les self made women parisiennes (Philippine Leroy Beaulieu, hélas mal dirigée). En saison 2 Emily fait même un crochet par la Côte d’Azur, confondant Saint Tropez et Villefranche sur Mer,  mais on ne lui en veut pas.  C’est vif, drôle, enlevé, certes très caricatural et superficiel, mais pop et fun comme un défilé de la fashion-week. Quatre saisons sont disponibles sur Netflix. 

Mum

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Par Phil Inout

Le pitch

Cathy (Lesley Manville) tente de tourner la page après le décès de son mari. À travers une année entière où elle s’offre de nouveaux départs, elle va reconstruire sa vie entourée de sa famille et ses amis,  parfois encombrants…

Ce qu’on en pense

Habituée des films de Mike Leigh (Another Year, Mr Turner… ), la délicieuse Lesley Manvill, également vue en princesse Margaret dans The Crown,  est l’héroïne de cette série anglaise,  qui fait curieusement écho à celle de Ricky Gervais, After Life. Une autre histoire de veuvage, vu cette fois du côté féminin. Cathy, son personnage est aussi douce et aimante que celui de Ricky Gervais est acide et misanthrope. Bien qu’affublée d’un entourage encombrant (un grand fils égoïste, une future belle fille quasi débile, des beaux parents acariâtres et vulgaires, un amoureux transi maladroit, un frère marié à une harpie…), jamais la brave Cathy ne se départit de son doux sourire, ni de sa bonne humeur. Elle n’est pas simplette, loin de là, mais elle a choisi d’aimer sa famille et ses amis,  malgré leurs défauts, leurs gaffes et leurs réflexions désobligeantes et de continuer à vivre sa vie sans se soucier de ce qu’ils peuvent dire ou penser. Une leçon de vie qui s’administre en épisodes tragicomiques et attendrissants d’une vingtaine de minutes, si bien dialogués et joués qu’ils sont comme la quintessence de la comédie familiale anglaise. Trois saisons sont disponibles depuis 2021 sur la plateforme d’Arte. La S1 est diffusée sur Arte à partir du 5 septembre 2024. 

En Place

Séries|

Par Ph.D

Le Pitch

Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), un éducateur de banlieue parisienne,  clashe publiquement le maire de sa ville (Benoit Poelvoorde),  candidat de centre gauche aux élections présidentielles. La vidéo fait le buzz et Stéphane se retrouve propulsé candidat du peuple au second tour. Mais la France est-elle vraiment prête à élire son premier président noir ?

Ce qu’on en pense

Le succès de son premier film, Tout simplement noir, a boosté la carrière d’humoriste de Jean-Pascal Zadi qui reprend plus ou moins son personnage de tchatcheur faussement candide  pour cette série de politique fiction dans laquelle la possibilité de victoire aux élections présidentielles d’un candidat noir issu des banlieues est trés sérieusement envisagée. Et le fait est qu’on y croit. Du moins à cette candidature, imaginée par un communiquant politique félon (Eric Judor) pour détourner les voix de gauche au profit d’un candidat de droite moyennant une place en ministère. Les premiers épisodes sont trés réussis et installent bien les différents personnages dans le contexte d’une campagne électorale de banlieue. Le casting est parfait (Benoît Poelvoorde en candidat de gauche « mais pas trop », Marina Foïs en passionaria écolo, Panayotis Pascot en chef de cabinet ambitieux , Fary en cousin dealer…), la réalisation ne fait pas trop téléfilm et les dialogues sonnent juste, avec ce qu’il faut de punchlines pour dynamiser le tout. La saison 2, disponible sur Netflix en septembre 2024, résonne encore plus avec la situation politique du pays puisque le héros s’installe à l’Elysée et recherche une majorité politique en vue des législatives.