Etoile
Le pitch
Deux compagnies de ballet de renommée mondiale, basées l’une à New York et l’autre à Paris, tentent un pari audacieux : pour sauver leurs institutions historiques, elles décident d’échanger leurs recrues les plus talentueuses.
Ce qu’on en pense
Belle idée que cette série qui nous transporte dans les coulisses de Opéra de Paris et du NY City Ballet. C’est drôle et enlevé, bien écrit, avec un chouette casting (Charlotte Gainsbourg, Lou de Laâge, Luke Kirby, John Lam…), des dialogues savoureux, une image trés lêchée et des scènes de danse et de répétitions bien filmées. Dommage que les personnages soient tous aussi caricaturaux et que les comédiens aient tendance à surjouer…
Upright
Par Ph.D
Le pitch
Deux marginaux, dont les chemins se sont croisés au milieu du désert australien, tissent des liens en essayant de transporter un précieux piano d’un bout du pays à l’autre.
Ce qu’on en pense
Prêts pour un road trip à travers l’Australie avec deux (anti)héros cabossés et attachants ? C’est ce que propose cette série australienne réjouissante avec une Milly Alcock (House of the Dragon) atomique en ado survoltée et Tim Minchin en rocker quadragénaire dépressif. C’est burlesque, tendre, émouvant et totalement imprévisible, avec le bush australien et ses personnages sortis de nulle part en toile de fond. Encore une pépite à binger gratos sur Arte.
Dept Q
Le pitch
L’inspecteur Carl Morck (Matthew Goode) est un policier brillant, mais pas facile à vivre selon ses collègues. Ses sarcasmes incessants lui ont valu de nombreux ennuis au sein de la police d’Édimbourg. Après une fusillade qui a coûté la vie à un jeune agent et paralysé son partenaire, il se retrouve exilé au sous-sol et seul membre du Département Q, une unité nouvellement créée pour résoudre les affaires non résolues. Ce département est un coup de pub, destiné à détourner l’attention des échecs d’une police défaillante et sous-équipée, heureuse de le voir partir. Plus par hasard que par choix, Carl commence à constituer une équipe de jeunes qui ont tout à prouver. Ses méthodes peu orthodoxes lui permettront-elles d’élucider son premier Cold Case : la disparition inexpliquée d’une juge, quatre ans plus tôt…
Ce qu’on en pense
Cette adaptation écossaise de la saga danoise Département V est une réussite et son succès sur Netflix est parfaitement justifié. Matthew Goode en flic mal embouché (sur)joue une sorte de « Dr House de la criminelle » et son équipe ressemble un peu aux Slow Horses, mais l’intrigue est captivante, les personnages sont attachants et le casting est excellent . Edimbourg et ses environs fournissent un cadre idéalement gothique à leurs enquêtes. On a hâte de les retrouver en saison 2 avec de nouveaux « Dossiers oubliés« .
The Gilded Age
Par Ph.D
Le Pitch
New York, 1880. L’arrivée dans l’avenue la plus huppée de la ville de la famille de George Russel (Morgan Spector), un nouveau riche qui a fait fortune dans les chemins de fer, fait jaser l’aristocratie locale qui refuse de se mélanger à ceux qu’elle considère avec mépris comme des parvenus. Plus ouverts et curieux, leurs enfants vont pourtant se fréquenter et, pour certains, s’aimer. De nouvelles dynasties naîtront de ce melting pot d’ultra riches quand d’autres, plus anciennes, seront ruinées…
Ce qu’on en pense
Les créateurs de Downtown Abbey délaissent la noblesse anglaise, ses fastes et ses intrigues, pour s’intéresser à celles des dynasties fortunées du nouveau monde. Sur le même principe, qui consiste à faire cohabiter différentes classes sociales sous le même toît (ici la sublime maison des Russel et celle des Brook/Van Rhijn qui lui fait face) et à raconter les destins croisés de leurs occupants pour faire revivre toute une époque (ici les débuts de l’ère industrielle en Amérique) , The Gilded Age s’avère presqu’aussi addictif que son aînée. La reconstitution d’époque est fastueuse, les intrigues réalistes, les personnages intéressants (mention spéciale à la redoutable Agnès Van Rhijn jouée par Christine Baranski) et le casting très homogène. La troisième saison est disponible sur Max.
Cimetière indien
Par Phil Inout
Le Pitch
1995. Lidia (Mouna Soualem), jeune recrue ambitieuse de l’anti-terrorisme, est envoyée à Peranne, pour enquêter sur le scalp d’un imam, aux côtés de Jean (Olivier Rabourdin), gendarme désabusé, hanté par ses souvenirs de la guerre d’Algérie. 25 ans plus tard, l’ancien maire de Peranne est assassiné. Et alors que Lidia est au faîte d’une carrière en apparence irréprochable, Jean disparaît du jour au lendemain. Le passé que tous croyaient définitivement enterré refait surface…
Ce qu’on en pense
Une bonne série policière made in Canal, scénariste par Thomas Bidegain et réalisée par Stéphane Demoustier, avec un excellent casting (Mouna Soualem, Olivier Rabourdin, Hafsia Herzi…) et une intrigue en deux temporalités sur fond de trauma algérien. Dommage que le boss final (Philippe Ambrosini) soit archi-caricatural et que l’intrigue finisse en eau de boudin. Mouna Soualem est parfaite en transfuge de classe navigant entre deux mondes, Idir Azougli est effrayant à souhait en tueur psychopathe et la métamorphose d’Olivier Rabourdin est étonnante. A voir, malgré un final décevant.
Coeurs noirs
Par Phil Inout
Le Pitch
Les Forces Spéciales françaises sont déployées en Irak, à la veille de la bataille de Mossoul, en octobre 2016. Les membres de ce commando ont pour mission de retrouver et exfiltrer la fille et le petit-fils d’un important Emir français de Daech qu’ils ont capturé et qui ne coopérera avec eux qu’à cette condition…
Ce qu’on en pense
Les bonnes séries françaises qui échappent à Canal + sont rares. Surtout si elles sont signées par des anciens du Bureau des légendes et de Baron Noir ! Preuve de la montée en puissance de la plateforme d’Amazon, c’est pourtant sur Prime que l’on a découvert Coeurs Noirs, bonne série de guerre et d’espionnage, dont Nicolas Duvauchelle, dans le rôle d’un membre des forces speciales en Irak, est l’une des têtes de gondole. Si le scénario et le traitement ne se démarquent guère de la plupart des séries guerrières se passant au Moyen Orient, Coeurs Noirs séduit tout de même par la qualité de la réalisation- trés immersive-, un grand réalisme dans la description des opérations militaires (la série a reçu le soutien du ministère des armées) et par un casting homogène. On espère juste que les personnages gagneront en épaisseur dans la saison 2 enfin disponible sur Prime.
Le Combat des chefs
Par Phil Inout
Le pitch
Le dernier village indépendant de la Gaule, patrie d’Astérix et Obélix, doit sa supériorité face aux Romains à une potion magique. Mais lorsque le Druide qui fabrique leur potion perd la mémoire, les villageois sont livrés à eux-mêmes face à la puissance de Rome…
Ce qu’on en pense
Alexandre Astier n’avait pas démérité avec son adaptation animée du Domaine des Dieux. Mais à la fin, il n’en restera qu’un : Alain Chabat. Sorti il y a plus de 20 ans (2002), son Astérix : Mission Cléopatre est resté culte. Et pour cause : le film réussissait à transposer l’univers d’Astérix au cinéma, sans rien renier du génie de ses créateurs, Goscinny et Uderzo, en y ajoutant un supplément d’humour « Nuls ». La « Chabat touch » est encore à l’oeuvre dans cette adaptation animée du Combat des chefs (un des meilleurs Astérix, soit dit en passant). Cinq fois 30 minutes de pur bonheur pour les fans du héros Gaulois et des Nuls. Techniquement, l’animation n’a rien de renversant, mais elle fait le job sachant que les trouvailles visuelles (onomatopées à l’écran, changements de style, split screens…) qui émaillent la narration font oublier un graphisme lambda. L’histoire est restituée quasi à l’identique, avec des ajouts qui puisent dans l’univers élargi de la BD (l’enfance d’Astérix et Obelix). Au doublage, Gilles Lellouche est le seul rescapé des films en Obélix, Chabat se charge d’Astérix , Thierry Lhermitte fait Panoramix et on vous laisse le plaisir découvrir les autres doubleurs (le casting vocal est à tomber). Ajoutons seulement qu’Anais Demoustiers double la jeune héroïne féminine, nommée Metadata, qui modernise la saga et inscrit la série bien dans son époque. Et on ne vous parle même pas de la BO (excellente). Bref, ce Combat des chefs, version Chabat, n’a qu’un défaut : il est trop court !
Parlement
Par Phil Inout
Le pitch
Samy (Xavier Lacaille), jeune assistant parlementaire, débarque à Bruxelles au lendemain du vote du Brexit. Il n’est pas armé pour le poste. En fait, il ne connaît pas grand-chose aux institutions européennes et espère s’en tirer au bagout…
Ce qu’on en pense
Excellente surprise que cette série satirique de France TV signée Noé Debré. Scénariste de Jacques Audiard (Dheepan) et camarade d’écriture de Thomas Bidegain (Les Cowboys), on lui doit plusieurs comédies qui sortent de l’ordinaire (Problèmos, Le Brio, Selfie, Le Prince Oublié). Parlement est à la fois sa première réalisation et sa première série. Une réussite épatante, qu’on s’étonnait d’être obligé d’aller chercher sur le site de France TV avant que France 5, puis France 2, se décident enfin à la diffuser. On y découvre les coulisses du parlement européen à travers les yeux d’un jeune assistant parlementaire néophyte (Xavier Lacaille, une révélation) attaché à un député centriste totalement dilettante (Philippe Duquesne, toujours parfait dans les rôles lunaires). C’est drôle, décapant, rythmé et impeccablement interprété avec une galerie de personnages irrésistibles et des situations loufoques, qu’on soupçonne d’être, hélas, inspirées de la réalité. Pas sûr que la série permette d’améliorer l’image du parlement européen, mais elle redore le blason des séries françaises. Parlement est du niveau des meilleures comédies anglo-saxonnes, comme The Office. La quatrième et dernière saison sera mise en ligne le 7 mai sur la plateforme france.tv
CanneSéries : Saison 8
Par Ph.D
Programmée du 24 au 29 avril, saison 8 de CanneSéries s’est ouverte avec la projection trés attendue de The Agency, adaptation US du Bureau des Légendes coproduite par George Clooney, avec Michael Fassbender et Richard Gere. Du bon boulot : on aura plaisir à se replonger « in english » dans l’univers de la série phare de Canal+ On attendait aussi avec impatience de voir, en clôture, les premiers épisodes de la série Le Comte de Monte-Cristo de Bille August avec Ana Girardot, Jeremy Irons et Sam Claflin. Là encore : une belle adaptation. Même sans Pierre Niney l’histoire tient en haleine. Le jury de la compétition a fait le bon choix en récompensant doublement la série norvégienne A Better Man (meilleure série , meilleure interprétation). Une comédie satyrique qu’on verrait bien sur Arte. Le prix du meilleur scénario et un prix spécial d’interprétation sont allés à Nepobaby, qui est également une série norvégienne. Meilleure série documentaire The Agent, meilleure série courte Oh, Otto ! Enfin, les « Awards » de l’édition ont été remis à Marie Colomb (Culte) et Nicola Coughlan (La Chronique des Bridgerton). Pour ne rien gâcher, le beau temps était au rendez-vous faisant de cette saison 8 un excellent cru.
Dope Girls
Par Phil Inout
Le Pitch
Londres, 1918. Alors que les hommes reviennent du front, les femmes qui ont gagné leur indépendance et tenu le pays seules en leur absence, ne sont pas prêtes a s’effacer. Parmi elles, Kate Galloway (Julianne Nicholson) doit subvenir aux besoins de sa fille après le suicide de son mari. Dans le Londres en effervescence de l’après-guerre, les clubs clandestins de Soho sont en pleine expansion. Kate décide de se lancer sur ce nouveau terrain de jeu et ouvre une boîte de nuit illicite où circulent drogue et alcool de contrebande. Décidée a devenir l’une des premières femmes policières, Violet Davies (Eliza Scanlen), est, quant a elle, chargée d’infiltrer ces boîtes de nuit clandestines…
Ce qu’on en pense
Un Peaky Blinders féminin ? On aurait bien aimé ! Hélas, la réalisation se traine et malgré la qualité des interprètes on a du mal à s’attacher aux personnages principaux. Dommage, car la production est ambitieuse et la reconstitution d’époque est très réussie. Du coup, on s’accroche au cas où ça finirait par décoller. En saison 2, peut-être ?
Meurtres à Are
Par Phil Inout
Le Pitch
Visée par une enquête interne, Hanna Ahlander (Carla Sehn), une inspectrice de la police de Stockholm part en congé dans une station de ski, mais la disparition d’une jeune fille l’oblige à reprendre du service.
Ce qu’on en pense
Une petite série suédoise dans la veine de nos « Meurtre à… » (d’où le titre français), mais en plus intéressant et mieux réalisé. Le paysages d’Are donnent envie d’y aller faire du ski de fond, les personnages principaux sont très attachants et le rythme tranquille de l’enquête change des polars énervés habituels. Dommage que les intrigues (on en a 2 pour le prix d’une en saison 1) ne soient pas plus travaillées, cela aurait pu donner un nouveau Deadwind. Peut-être en saison 2 ?
No Man’s Land
Par Phil Inout
Le Pitch
2014. La vie rangée d’Antoine (Félix Moati) bascule le jour où il croit reconnaître sa sœur (Mélanie Thierry) , qu’il pensait morte, sur une vidéo de combattantes kurdes en Syrie. En partant à sa recherche, il rejoint cette unité de femmes et va voyager avec elles à travers le territoire syrien pour tenter de découvrir la vérité…
Ce qu’on en pense
Après deux mauvais films sur les combattantes kurdes (Les Filles du soleil et Sœurs d’armes), on pouvait craindre le pire d’une série. La première saison de No Man’s Land, en 2020, fut une éclatante réussite. Du calibre du Bureau des Légendes, ou presque… Il aura tout de même fallu attendre 5 ans pour voir enfin arriver la saison 2 ! Contrairement aux deux films précités, No Man’s Land se garde de glamoriser la guerre, évite les clichés et les analyses géopolitiques à deux balles. La série adopte même par moments le point de vue des jihadistes, en s’attachant à un trio de jeunes prolos anglais qui ont rejoint Daesh. Superbement écrites (par un trio de scénaristes israéliens), bien interprêtées (Félix Moati et Mélanie Thierry, parfaits) et réalisées avec un grand souci de réalisme, les deux saisons de No Man’s Land sont à binger sur le site d’Arte. Diffusion de la saison 2 sur la chaine franco-allemande à partir du 17 avril.
La Rebelle
Par Phil Inout
Le Pitch
1830. Afin d’échapper à son mari violent, Aurore Dupin (Nine D’Urso) fuit son château de Nohant pour Paris, en pleine effervescente romantique. Dans la capitale du début du 19e siècle, Aurore mène une vie de bohème et publie son premier roman, sous pseudonyme : George Sand est née. Première femme écrivaine à vivre de sa plume, elle enchaîne les succès littéraires et déchaîne les passions amoureuses. Féministe avant l’heure, portant le pantalon et fumant la pipe, elle collectionne les amants, dont les plus célèbres sont Alfred de Musset (Oscar Lesage) et la comédienne Marie Dorval (Barbara Pravi), et va venir bousculer la société des hommes.
Ce qu’on en pense
La vie trépidante de George Sand méritait bien une série-biopic. On la doit à George-Marc Benamou, biographe de Mitterrand, qui en fait une séduisante amazone presque cousine de Monte Cristo. La fille d’Ines de la Fressange, Nine D’Urso lui prête sa silhouette longiligne et son port altier, dans une reconstitution d’époque trés « qualité France » et une mise en scène virevoltante. Les 4 épisodes se regardent avec curiosité, malgré une direction d’acteurs plutôt flottante et des dialogues assez peu naturels. Au casting, belles prestations de la chanteuse Barbara Pravi en actrice et du Niçois Mickael Lumière en… Alexandre Dumas !
The Last of Us
Par Phil Inout
Le Pitch
20 ans après le déclenchement d’une pandémie mortelle, l’humanité survit dans des villes fortifiées défendues par l’armée fédérale contre les infectés transformés en zombies et des groupuscules dissidents – les Lucioles- qui mènent des actions terroristes. Pour Joel (Pedro Pascal), qui a perdu sa fille, plus rien ne compte que retrouver Tommy (Gabriel Luna), son jeune frère disparu. Avec sa compagne Tess (Anna Torv) et Ellie (Bella Ramsey), une adolescente qui leur a été confiée par les Lucioles, ils quittent Boston pour retrouver Tommy. Leur voyage à travers ce qui reste des États-Unis va mettre à rude épreuve leur humanité et leur volonté de survivre.
Ce qu’on en pense
Vendu à 37 millions d’exemplaires depuis son lancement en 2013, le jeu vidéo The Last of Us a établi de nouvelles normes en termes de réalisme graphique et de scénario. L’enjeu était donc de taille pour HBO, qui produit la série adaptée du jeu. Pari gagné : la première saison, découverte en janvier 2023 sur Prime, a été un immense succès. L’univers du jeu est très fidèlement transposé et les personnages sont parfaitement caractérisés. Notamment ceux du héros Joël, incarné par Pedro Pascal (Narcos, The Mandalorian) et d’Ellie, l’adolescente « spéciale » que joue l’une des révélations de Games of Thrones, Bella Ramsey. La série mélange survival, zombies, horreur et drame dans un dosage particulièrement réussi. Le créateur du jeu, Neil Druckmann, est encore aux manettes de la deuxième saison qui débarque sur Max et ne déçoit pas. La suite des aventures des deux héros dans l’univers post apocalyptique du jeu est toujours aussi palpitante et esthétiquement réussie.
Mr Bates vs Post Office
Par Phil Inout
Le Pitch
Le combat véridique de 555 postiers britanniques accusés à tort de vol par une direction abusive. Un scandale national pour lequel ils réclament toujours justice.
Ce qu’on en pense
Cette nouvelle et formidable série anglaise d’Arte retrace quatre petits épisodes l’énorme scandale de l’informatisation de la poste britannique qui, dans les années 90-2000 a entraîné la ruine, la prison et même le suicide pour certains des 3500 petits responsables de bureaux de petites villes de province, tenus pour responsables de pertes fictives et sommés de les rembourser par une administration aussi dépourvue d’humanité et de bonne foi qu’elle sait l’être. Un combat judiciaire de plus de 20 ans, façon tasse de porcelaine contre pot de fer, raconté avec précision, humanité et fibre sociale. Ken Loach n’aurait pas fait mieux.