Séries

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Les Disparues de la gare

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

A Perpignan, entre 1995 et 2001, une adolescente disparaît et trois jeunes femmes sont assassinées autour de la gare. Elles sont jeunes, belles et animées par un fort désir d’émancipation. Leurs visages s’affichent dans les journaux. Elles deviennent « les Disparues de la Gare« . Flore Robin (Camille Razat), jeune enquêtrice, fait ses premiers pas dans la police le jour même où le premier corps est retrouvé. Elle devra faire équipe avec le capitaine de police Franck Vidal (Hugo Becker) et son mentor Felix Sabueso (Patrick Timsit), longtemps mis au placard mais rappelé spécialement pour cette affaire hors normes. Parallèlement, la mère de la jeune fille portée disparue (Melanie Doutey) , explore chaque piste pour retrouver sa fille. Pendant 20 ans, alors qu’une véritable psychose s’abat peu à peu sur la ville, la traque d’un tueur en série impitoyable mais introuvable fait rage.

Ce qu’on en pense

Si vous avez vu et aimé Sambre, passez votre chemin. Cette nouvelle série sur la traque d’un tueur en série, basée sur une histoire vraie, y ressemble comme deux gouttes d’eau,  mais ne lui arrive pas à la cheville en termes de réalisation, de jeu, de reconstitution d’époque, ni d’émotion. Ne parlons même pas de la dénonciation des violences faites aux femmes… Le personnage principal, joué (paresseusement) par Camille Razat,  est aussi factice que les dialogues et la voix off. Heureusement,  la prise de son, problème récurrent des séries et des films français, est si mauvaise qu’on en rate la moitié !  On se croirait sur TF1,  mais c’est bien une série Disney France.  

House of Guinness

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Par Phil Inout

Le pitch

Au XIXe siècle, l’histoire de la famille irlandaise à l’origine de la marque de bière emblématique, Guinness. À la mort de Benjamin Guinness, son testament confie l’empire brassicole à deux de ses fils, Edward et Arthur, excluant les deux autres héritiers. Cette décision déclenche des rivalités familiales au sein d’une Irlande en pleine agitation sociale. Entre secrets, trahisons et enjeux de pouvoir, l’héritage Guinness devient le cœur d’un affrontement historique…

Ce qu’on en pense

Encore une formidable série historique anglaise ! On la doit à Steven Knight (Peaky Blinders, Rogue Heroes) et elle raconte comment la famille Guinness, productrice de la fameuse bière du même nom, a conquis les Etats-Unis et le reste du monde pour devenir la première multinationale irlandaise. Une success story que le scénario lie avec le mouvement républicain des fenians, sur lequel Guinness se serait appuyé pour percer le marché US. En secret,  car rien ne destinait ces aristocrates capitalistes à financer un mouvement indépendantiste ouvrier. Intrigues, secrets, lutte des classes et amours clandestines font le sel de cette série richement produite et magnifiquement jouée, qui allie les qualités de Peaky Blinders et de The Crown avec une BO de rock irlandais, anachronique mais surpuissante A consommer sans modération.

Indociles

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Par Phil Inout

Le pitch

Les apparences sont trompeuses à Tall Pines (USA). Après avoir intégrées de force dans une « académie pour adolescents perturbés », deux lycéennes se joignent à un agent qui vient d’intégrer la police locale pour déterrer les sombres secrets profondément enfouis de la ville…

Ce qu’on en pense

Une série policière canadienne assez perturbante qui immerge les personnages et le spectateur dans une petite ville a priori paradisiaque,  dont les habitants sont peut être un peu trop sympas. L’intrigue tourne autour d’ un centre de redressement aux méthodes plutôt radicales, dirigé par une gourou inquiétante (Toni Colette, géniale).  Deux des pensionnaires malgré elles (Alyvia Alyn Lind, Sydney Toplife) font alliance avec un(e?) jeune officier de police (Mae Martin)  dont la femme enceinte (Sarah Gadon) a fréquenté le centre dans sa jeunesse et a insisté pour revenir accoucher là. Tous les personnages sont plus ou moins névrosés par un passé traumatique et le montage alterné des séquences, en ville et au centre, ne fait rien pour faciliter la compréhension de ce qui se passe vraiment dans ce patelin forestier à la Twin Peaks. Chaque épisode plonge un peu plus le spectateur dans la perplexité,  mais au final c’est assez jouissif.

The Girlfriend

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Par Phil Inout

Le pitch

Laura (Robin Wright) ne manque de rien. Elle a une belle carrière, un mari aimant, Howard (Waleed Zuhaiter) , et un fils qu’elle chérit, Daniel (Laurie Davidson). Cette vie en apparence parfaite s’effondre lorsque Daniel ramène à la maison une copine, Cherry (Olivia Cooke), dont Laura est convaincue qu’elle n’est pas celle qu’elle prétend être. Voulant protéger son enfant, Laura fera tout pour prouver qu’elle a raison. A juste titre ? Cherry est-elle réellement mal intentionnée ? Ou est-ce Laura qui est paranoïaque et possessive ? La vérité est une question de point de vue… 

Ce qu’on en pense

Un thriller paranoïaque porté par Robin Wright , dans la rôle de la mère possessive et soupçonneuse à l’excès et Olivia Cooke dans celui de la nouvelle copine du fils chéri, peut-être plus attirée par son argent que par ses autres qualités. Un jeu de rivalité se met en place entre les deux femmes, dont on se doute qu’il finira mal. Le suspens est tenu jusqu’à l’épisode final mais on trouve le temps long.

Empathie

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Par Phil Inout

Le Pitch

Suzanne (Florence Longpré),  ancienne criminologue désormais psychiatre, atterrit à l’Institut psychiatrique Mont-Royal à Montreal, où elle rencontre Mortimer (Thomas Ngijol), un intrigant agent hospitalier, avec qui elle se lie d’amitié. Entre leurs problèmes personnels et ceux de leurs attachants patients, ils n’ont pas le temps de s’ennuyer…  

Ce qu’on en pense

Après En Thérapie, cette nouvelle série « psychiatrique » nous entraine au Quebec,  où l’actrice et scénariste  Florence Longpré a écrit pour elle-même ce personnage de psy alcoolo et gentiment dépressive qui garde quand même le sens de l’humour et la foi en ses capacités de thérapeute. Son charme décalé de Bridget Jones intello et son accent québécois font le sel de cette comédie hospitalière et sentimentale, qui vire aux larmes sans prévenir. Autour d’elle , toutes une galerie de personnages loufoques (les patients) et Thomas Ngijol,  parfait  en infirmier-garde du corps pince sans rire. On rit et on s’émeut dans ce « nid de coucous »  à l’accent canadien.  

Miss Austen

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Par Phil Inout

Le Pitch

Vers 1830, plus de quinze ans après la mort de Jane Austen (Patsy Ferran), sa sœur Cassandra (Synnove Karlsen/Keeley Hawes) recherche sa correspondance. Veut-elle détruire ces lettres ou les préserver ?

Ce qu’on en pense

Produite par la BBC à l’occasion des 250 ans de la naissance de Jane Austen, cette mini série  s’inspire librement de faits authentiques, dont la disparition de centaines de lettres manuscrites de la romancière britannique,  que sa soeur Cassandra aurait brûlées sans qu’on sache pourquoi.  Biopic à l’atmosphère et aux dialogues très « Austeniens », Miss Austen place ce mystère au centre de l’intrigue et propose une explication plausible. Dans une superbe reconstitution d’époque, les quatre épisodes dépeignent les relations complices entre les soeurs Austen et leurs amies, dans un monde dominé par les hommes et par l’obsession, pour les femmes, de maintenir leur fragile statut social. A travers le portrait de l’auteure d’Orgueil et préjugés,  c’est celui d’une époque que trace Miss Austen. Un bel hommage à la romancière,  qui n’a eu de son vivant le succès qu’on lui connaît aujourd’hui.

Young Millionaires

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Par Ph.D

Le Pitch

Vendredi 13 dans le 13, Samia, Léo, David et Jess, amis d’enfance, décrochent le jackpot à la loterie. Mais à 17 ans, impossible d’encaisser le ticket… Premier problème d’une longue série car toucher le gros lot à cet âge, c’est aussi ouvrir la porte à une avalanche de galères. Parce qu’on n’est pas sérieux quand on a 17 ans et 17 millions !

Ce qu’on en pense

Par l’auteur de Family Business, une série « d’jeuns » estivale ensoleillée, drôle et colorée au casting rafraichissant. L’intrigue est amusante, les dialogues sont bien écrits, les jeunes acteurs  (Abraham Wapler, Sara Gançarski, Malou Khebizi, Calixte Broisin Doutaz, Jeanne Boudier, Florian Lesieur…) sont excellents, Marseille est bien filmée, ça ne traine pas en longueur et la BO est 100% locale (contrairement aux accents des protagonistes qui, eux, restent trés parisiens). Une bonne surprise. 

Invasion

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Par Phil Inout

Le Pitch

Des aliens envahissent la Terre. A  New York, Manchester, au Japon et en Afghanistan, les survivants sidérés par la violence de cette attaque essaient de s’organiser pour survivre

Ce qu’on en pense

La Guerre des mondes continue d’inspirer les créateurs de séries. Après l’excellente adaptation franco Belge réalisée pour Canal + , voici celle d’Apple TV+ qui lui ressemble un peu pour son parti-pris réaliste et anti-spectaculaire,  mais bénéficie quand même d’un budget de blockbuster. Cela permet de suivre des groupes de survivants sur plusieurs continents et de débaucher quelques stars pour les incarner, dont Golshifteh Farahani et Sam Neil.  Après les premières attaques extra-terrestres qui ont paralysé le monde,  on suit donc les efforts de survie  d’une famille aux Etats-Unis, d’un soldat américain en Afghanistan, d’un groupe de collégiens en Angleterre et d’une japonaise employée à la JASA, équivalent local de la NASA. Les communications ayant été coupées d’un coup, personne ne sait réellement ce qui se passe et on découvre en même temps qu’eux l’étendue des dégâts. La réalisation prend tout son temps pour installer les personnages et faire monter le suspens. Il faut attendre cinq épisodes pour savoir à quoi ressemblent les asssaillants ! C’est long,  mais cela vaut la peine de s’accrocher car la série se bonifie d’épisodes en épisodes. La saison 3 est disponible sur Apple TV+

Surface

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Par Phil Inout

Le pitch

Affectée dans un commissariat d’une petite ville d’Aveyron après une intervention qui a défiguré la moitié de son visage, la capitaine de police parisienne Noémie Chastain (Laura Smet) voit sa mission de convalescence forcée prendre une sombre tournure. Alors qu’elle devait faire un rapport sur l’activité du commissariat et son éventuelle fermeture, elle se retrouve soudainement plongée dans une affaire de disparition datant d’il y a vingt ans. Un fût contenant le squelette d’un enfant remonte à la surface du lac artificiel, au fond duquel repose l’ancien village englouti… En dépit de sa hiérarchie qui la considère fragile, la capitaine saisit à bras le corps cette affaire. Mais au travers de cette étrange enquête, elle verra tout un pan enfoui de sa propre vie, refaire surface lui aussi.

Ce qu’on en pense

Amateurs de séries policière françaises mal écrites, mal jouées et bourrées d’invraissemblances, c’est la rentrée sur France 2 ! Pas grand-chose à sauver dans cette enquête policière au rythme Derrickien , à part la beauté des paysages aveyronnais et le couple vedette Laura Smet/Tomer Sisley qui est censé lui donner un peu de peps. Paresseusement adaptée du roman éponyme d’Olivier Norek, Surface tutoie les abysses.

Alien : Earth

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

En 2120, la Terre est gouvernée par cinq corporations : Prodigy, Weyland-Yutani, Lynch, Dynamic et Threshold. À cette époque, les cyborgs (humains dotés de parties biologiques et artificielles) et les synthétiques (robots humanoïdes dotés d’intelligence artificielle) cohabitent avec les humains. Mais la donne change lorsque le jeune prodige, fondateur et PDG de Prodigy Corporation, dévoile une nouvelle avancée technologique : les hybrides (robots humanoïdes dotés d’une conscience humaine). Le premier prototype hybride, baptisé Wendy (Sidney Chandler), marque une nouvelle ère dans la course à l’immortalité. Après le crash d’un vaisseau spatial de Weyland-Yutani revenant de mission à Prodigy City, Wendy et les autres hybrides partent à la recherche de formes de vie mystérieuses et terrifiantes…

Ce qu’on en pense

Très attendue,  la série Alien de Disney + ne déçoit pas: l’univers visuel de la saga est parfaitement respecté,  ses codes aussi, avec une touche de Blade Runner et de Cronenberg. Le scénario est bien meilleur que ceux des derniers films et le cast est parfait. Côté réalisation, l’accent est mis sur le suspens et l’épouvante : les fans vont adorer. Les autres peuvent aussi y jeter un oeil pour les thématiques très actuelles d’Intelligence Artificielle et de transhumanité (Bonjour Elon Musk !). Même la BO metal est top. Bref, c’est une belle réussite.  

Opération Sabre

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Belgrade, 2003. Dès l’assassinat du Premier ministre de Serbie Zoran Đinđić, le pays tombe dans le chaos et le gouvernement déclare l’état d’urgence. Une journaliste et deux  inspecteurs de police mènent l’enquête sur un complot qui a marqué  l’histoire contemporaine serbe.

Ce qu’on en pense

Primée à Cannes Séries, un excellente série policière, politique et historique dans la Serbie de l’après Milosevic. La construction en allers-retours entre plusieurs époques et le nombre de personnages ne rendent pas la compréhension toujours facile pour qui ne connaît pas l’histoire cède l’assassinant du premier ministre Dindic, mais cela vaut la peine de s’accrocher.  8 épisodes à streamer gratuitement  sur Arte.tv 

Les Survivants

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Dans une station balnéaire de Tasmanie (Australie), le meurtre d’une jeune femme remet en lumière des événements survenus 15 ans plus tôt et ravive des souvenirs que tous souhaitaient oublier… 

Ce qu’on en pense

Une série australienne à la réalisation très classique mais qui bénéficie d’un excellent scénario, de trés bons acteurs et des paysages spectaculaires de la Tasmanie. Une histoire de deuil impossible, de culpabilité et de secrets inavouables qui poursuit plusieurs familles sur une quinzaine d’années. L’enquête policière ne sert que de prétexte aux portraits psychologiques des différents personnages, tous parfaitement écrits et incarnés. Sans recours au fantastique, la meilleure saga de l’été.

Sirens

Séries|

Par Phil Inout

Le Pitch

Devon (Meghann Fahy) pense que sa sœur Simone (Milly Alcock) entretient une relation toxique avec sa nouvelle patronne, l’énigmatique et mondaine Michaela Kell (Julianne Moore) . La vie luxueuse de cette dernière est comme une drogue pour Simone, et Devon décide qu’il est temps d’intervenir. Lorsqu’elle retrouve sa sœur pour lui dire le fond de sa pensée, elle n’a aucune idée de la résistance que va lui opposer Michaela…

Ce qu’on en pense

Encore un drame chez les ultra-riches ? Oui, sauf que les deux héroïnes n’appartiennent pas à ce monde-là. L’une (Milly Alcock, découverte dans Upright)  y a fait son  trou  en tant qu’assistante personnelle ultra dévouée d’une milliardaire de la Côte Est, versée dans l’humanitaire et la protection animale (Julianne Moore toujours parfaite). Mais sa position reste précaire et soumise aux caprices de ses employeurs.   L’autre, sa soeur ainée (Meghann Fahy, géniale),   galère  entre petits boulots, bitures,  amant marié et père Alzheimer. Lorsque la seconde débarque dans le nouvel univers de la première pour la prier de prendre le relais avec leur père, les traumas familiaux remontent à la surface au risque d’éclabousser les riches invités du gala de charité qui se prépare  dans la propriété… En plus,  la patronne semble exercer sur la petite soeur une emprise qui va au-delà de l’argent… A l’arrivée:  une mini série en 5 épisodes en forme de thriller et de satyre sociale sur la résilience et les rapports de classe,  au ton original et au casting parfait dans le décor de rêve d’une vaste propriété de la Côte Est des Etats Unis en été. L’influence de White Lotus  est évidente mais Sirens ne souffre pas de la comparaison. Au contraire !

Mercredi

Séries|

Par Phil Inout

Le pitch

A présent étudiante à la singulière Nevermore Academy, Wednesday Addams (Jenna Ortega) tente de s’adapter auprès des autres élèves tout en enquêtant à la suite d’une série de meurtres qui terrorise la ville...

Ce qu’on en pense

Tim Burton reprend la franchise de la Famille Addams pour une série spin of qui ressemble furieusement… à du Harry Potter. Ambiance Poudlar à Nevermore, où Wednesday Addams se frite avec ses condisciples et enquête sur une série de meurtres. Outre les décors gothiques de bon aloi, le charme de la série tient pour beaucoup à son casting, trés réussi. A commencer par Jenna Ortega dans le rôle convoité de Wednesday. Une teen-serie macabre et drôle qui réussit le mash-up Famille Addams/Harry Potter. La saison 2 est en ligne sur Netflix.

Nature sauvage

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Par Phil Inout

Le Pitch

Kyle Turner (Eric Bana), un agent spécial du Service des parcs nationaux, s’attache à faire respecter la loi dans les vastes étendues sauvages américaines. L’enquête autour d’une mort brutale l’embarque dans une course effrénée entre de sombres secrets liés au parc et son propre passé…

Ce qu’on en pense 

Une série policière ultra formatée (flic traumatisé, nouvelle recrue pleine de bons sentiments, meurtres et disparitions en série…),  mais qui bénéficie d’un excellent casting (Eric Bana, Sam Neill…) et des paysages grandioses du Parc Yosemite en Californie,  où se situe l’action. On s’y laisse prendre sans difficulté et si Donald Trump n’existait pas, on pourrait même envisager de louer un lodge à Yosemite pour les prochaines vacances. La fin est bâclée, mais heureusement la série n’est pas très longue.