Rencontre: Snoe
Par Ph.D
Son EP instrumental « Dreamland » (disponible sur toutes les plateformes) est notre coup de coeur de ce début d’année. Guitariste virtuose et mélodiste élégant, Noe Sebban, alias Snoe, nous parle de sa formation à Nice, de ses influences et de ses projets. En bonus, il nous a même offert un playthrough de Dreamland, à voir en vidéo sous l’interview…
Comment as-tu commencé la musique ?
Je suis un peu tombé dedans quand j’étais petit. Mon père jouait de la guitare et mon oncle avait un groupe parodique Les Squatteurs qui se produisait dans la région de Nice. Vers 10 ans, je suis monté sur scène avec eux au Théâtre de Verdure devant 2000 personnes. Ca a scellé ma vocation, je pense.
Quelle a été ta formation musicale ?
J’ai commencé la guitare en autodidacte puis pris des cours à Music 3000 avec Cyro Torres qui m’a fait découvrir la fusion, le metal, Satriani et Steve Vaï. Vers 13 ans, j’ai intégré la classe de musiques actuelles et de jazz du conservatoire de Nice. Jy suis resté jusqu’au bac et j’ai commencé la fac de droit pour faire plaisir à mes parents. Mais au bout d’un mois et demi, j’ai décroché pour revenir à la musique. Mes parents étaient d’accord, à condition que je fasse ça sérieusement. Jai postulé pour l’American School of Music à Paris et j’ai été pris. Le niveau était trés élevé et j’ai bossé comme un dingue pour progresser. En même temps, l’été je jouais sur les plages et dans les restos pour faire un peu de thunes et j’ai même fini par donner des cours de guitare à l’école.
Comment est né le projet Snoe ?
Au départ, c’est mon projet d’études de 3e année à L’American School of Music. On a fait les maquettes avec deux autres élèves de l’école. Après ça, je devais partir au Berklee College of Music de Boston, où j’avais postulé et où j’étais admis. Mais le Covid et le confinement ont un peu chamboulé l’agenda. Faute de pouvoir partir, j’ai pris les maquettes et je suis rentré en studio pour en faire un EP. C’est comme ça que Dreamland est né. Ma copine m’a envoyé cette photo d’un manège dans la forêt à Belgrade et ça a matché tout de suite pour le visuel.
Sur quel matériel joues-tu?
Une Music Man John Petrucci 7 cordes et un pédalier numérique Kemper.
Comment qualifierais-tu ta musique ?
Pour moi, c’est un mélange de metal progressif et de fusion jazz, avec une touche pop. Mon modèle absolu, c’est Steve Lukather de Toto.
Tes projets ?
Faire du live pour montrer qu’on est fiables et signer sur un label. On a 4 titres finalisés sur l’EP et 7 nouveaux instrus dans l’ordi. Ca commence à faire une bonne base pour les concerts. On se produira en formation basse-guitare-batterie-synthés. Ca devait le faire.
Empire of Light
Par J.V
Le Pitch
Hilary (Olivia Colman) travaille dans un cinéma d’une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen (Micheal Ward) est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…
Ce qu’on en pense
Après Tarantino (Il était une fois… à Hollywood), James Gray (Armaggedon Time) et Steven Spielberg (The Fabelmanns), Sam Mendes rend à son tour hommage aux salles obscures et au cinéma de sa jeunesse, avec ce film très éloigné de ses précédentes réalisations (Skyfall, 1917). Une romance intimiste, située dans les années 1980, dans laquelle une femme dépressive (Olivia Colman) tombe amoureuse d’un jeune black (Micheal Ward). Un duo d’acteurs impeccable pour un film qui touche par sa justesse et sa simplicité autant que par ses résonnances très actuelles. Colin Firth, dans le rôle du patron abusif, y trouve un rôle plus sombre que de coutume.
Everything, Everywhere….
Par Ph.D
Le pitch
Gérante d’une blanchisserie à New York, Evelyn Wang (Michelle Yeoh) est au bout du rouleau : elle n’aime plus son mari, ni son travail, ne supporte plus son ado de fille, ni son père aux idées rétrogrades et elle croule sous les taxes… Alors qu’elle est, une fois de plus, convoquée par son inspectrice des impôts (Jamie Lee Curtis), elle se retrouve soudain plongée dans le multivers,. Il va lui falloir explorer toutes les vies qu’elle aurait pu mener dans ces univers parallèles, pour sauver le monde de forces obscures et préserver son bien la plus précieux : sa famille…
Ce qu’on en pense
Produit par les frères Russo (Avengers) , Everything everywhere all at once est un vrai-faux film indépendant déguisé en film de super héros (ou l’inverse ?). Enorme succès aux USA, avec plus de 100 millions de dollars de recettes, le film explore à sa manière, totalement déjantée, la théorie des univers parallèles chère à Marvel pour parler… du couple, de la famille et des rapports mère-fille ! Appuyée sur un scénario jubilatoire, dans lequel le spectateur va de surprises en surprises ballotté comme dans un train fantôme, la réalisation des Daniels (Scheinert et Kwan), est un véritable feu d’artifice d’inventivité. Michele Yeoh (Tigre et Dragon, James Bond…) est aussi à l’aise en mère de famille au bord du burn-out qu’en action-woman déchaînée du metavers. Ses duels avec Jamie Lee Curtis, dans le rôle de la méchante, ou avec sa propre fille transformée en mega boss de jeu vidéo, comptent parmi les meilleurs moments du film. Malgré un humour un peu bourrin et un jeu d’acteurs trop démonstratif (à la Jackie Chan), On s’amuse bien. Il faudra plusieurs visionnages (ou une concentration maximale) pour repérer toutes les références cinématographiques. Quelle dinguerie ! Grand vainqueur des Oscars 2023 (meilleur film, meilleure réalisation, meilleur scénario, meilleurs acteurs…), le film a fait l’objet d’une re-sortie en salles.
Vengeful Guardian : Moonrider
Par Cédric Coppola
Les auteurs de Blazing Chrome reviennent avec un nouveau titre qui à n’en pas douter fera le bonheur des gamers nostalgiques de l’ère 16 bits, où la narration n’était qu’un prétexte pour livrer des jeux nerveux, au plaisir immédiat et plutôt difficile à boucler. Sans être trop corsé, ce Vengeful Guardian : Moonrider demande de sacrés réflexes pour venir à bout des huit niveaux traversés par notre soldat robotique. Dans un concept qui rappelle Shinobi voire Strider, on se retrouve face à un jeu de plateforme action en 2D peuplé d’ennemis et de boss. Heureusement, notre héros dispose d’un armement à la hauteur, peut tirer dans toutes les directions et améliorer sa puissance en récoltant des puces. Moins labyrinthique que Metroid et principalement axé sur l’action, ce titre indé à la direction artistique impeccable, bien qu’un peu court, est un véritable défouloir. A essayer ! (Jeu testé sur PS5)
Season : une lettre pour l’avenir
Par Cédric Coppola
Un mystérieux changement de saison pousse Estelle à quitter son village natal pour vivre une aventure dépaysante. Mais que l’on ne s’y trompe pas, si le point de départ de Season : une lettre pour l’avenir laisse planer le mystère, l’heure n’est pas au combat, mais à la relaxation et à la contemplation. Assurément poétique, le voyage invite à explorer l’environnement. Entre deux promenades à vélo Estelle prend des photos et récolte des témoignages sur ce monde qui se transforme autour d’elle. Les développeurs de Scavengers Studios laissent une grande liberté d’approche en ne rendant pas les missions forcément obligatoires. En découle un jeu à l’écart de toute mode, qui à coup sûr ne laissera personne indifférent. (Scavengers Studios, jeu testé sur PS5)
Astérix : Dictionnaire Insolite
Par la rédaction
Après son impressionnant Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs Philippe Durant livre une nouvelle somme. Riche d’un millier d’illustrations, d’archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce Dictionnaire insolite d’Asterix ne laisse rien de côté : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est. L’ouvrage s’appuie sur des dizaines d’interviews inédites, avec Albert et Sylvie Uderzo, Anne Goscinny, mais aussi avec des auteurs, voix et acteurs qui ont marqué la série sur petit et grand écran : Pierre Tchernia, Alain Chabat, Édouard Baer, Roger Carel… sans oublier Alain Delon et Gérard Depardieu. Avec humour, l’auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d’attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères… L’ouvrage explore également l’écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu’un pavé : un menhir ! Indispensable.
Mickey 3D : Nous étions…
Par Ph.D
Sept ans se sont écoulés depuis Sebolavy, le dernier Mickey 3D. Entre temps, Mickaël Furnon a fait deux enfants mais pas beaucoup de musique. Il revient pourtant à son meilleur avec Nous étions humains, nouvel album de 12 titres, entre nostalgie de l’enfance (« Je me souviens », « Lettre à Louison », « Emilie dansait » ) et critique de la société (« N’achetez pas mon disque », « La danse des éléphants », « Mon pays est tombé », « Les réseaux social », « Nous étions des humains » ). Des sujets abordés avec, toujours, ce mélange de fausse naïveté et d’humour noir qui sont la marque de l’auteur. Musicalement, la formule est inchangée, avec une partie de titres acoustiques en forme de contines folk faussement naïves et d’autres plus pop, enrichis de sonorités électro et d’un contrechant féminin. Par deux fois (« Je me souviens », « Lettre à Louison »), Mickaël évoque les vacances dans le golfe de Saint-Tropez, qui ont marqué son enfance. On espère que ça lui donnera envie de revenir les chanter dans la région !
Iggy: Every Loser
Par Ph.D
Iggy Pop a désormais trois types de répertoires à sa disposition : celui du punk rocker sauvage des années 70, celui de la pop-rock star des années 80-90 et celui du neo-crooner des années 2000. Sur scène, il mélange les trois sans problème, comme on l’a vu encore l’an dernier à Monaco et à Nice. C’est le jeu : chaque spectateur a droit à un peu de l’Iggy qu’il préfère. Sur disque, c’est moins judicieux, voire imprudent, comme le prouve ce nouvel album, tout sauf homogène enregistré avec un groupe composé de vieilles connaissances reconvertis en requins de studio. Trois titres punk à fond la caisse (l’excellent « Frenzy » qui ouvre l’album, « Modern Day Ripoff » avec son riff emprunté à « TV Eye » et la rythmique d « I Wanna Be Your Dog« , l’ironique « Neo Punk« ), 4 titres pop bien torchés (« Stung Out Johnny« , « Comments« , « The Regency« , « All the Way Down« ), une poignée de ballades jazzy dispensables (« The News for Andy », « Morning Show« , « Atlantis« …), ça ne fait pas un disque mémorable. Celui-ci n’apportera rien à la discographie de l’Iguane. Dommage, car la voix d’Iggy est au top et, prises séparément, les chansons sont plutôt bonnes. Les meilleures sonnent trés « années 80 », avec gros son de batterie et synthés. Elles auraient pu former un chouette EP 4 titres pour les nostagiques de l’époque Zombies Birdhouse/Blah Blah Blah/Brick by Brick.
Moonage Daydream
Par Ph.D
Avec Kurt Cobain: montage of heck, l’Américain Brett Morgen a inauguré en 2015 la vogue des biopics de rockstars faits à partir de montage d’images d’archives. Il récidive avec Moonage Daydream, consacré à David Bowie mais avec, cette fois, l’ambition d’en faire un spectacle total pour les salles Imax. Plus de deux heures de son et lumières, où s’entrechoquent des images souvent inédites provenant de sources trés différentes (concerts, clips, theatre, films, actualités, interviews…) et les chansons de Bowie remixées pour le cinéma. Les images sont mélangées sans souci de chronologie, ni de provenance et le film s’organise autour de thématiques propres à l’oeuvre Bowienne (La science fiction, la bisexualité, les travestissements, le star system, Berlin, l’art contemporain…) avec pour seule voix off celle de Bowie en interview. La B.O respecte, par contre, une certaine logique pour remonter la carrière du Thin White Duke, de Ziggy Stardust à son dernier album Black Star. On en sort avec le tournis et les oreilles en feu, mais aussi une furieuse envie de réécouter tout Bowie.
Sifu
Paru en début d’année sur PS5, Sifu déboule sur Switch. Fondé en 2015 par des anciens membres d’Ubisoft, le studio Sloclap s’était illustré avec Asbolver, un jeu de combat original. Cette fois, les artistes parisiens changent d’atmosphère et rendent hommage au Kung-Fu dans un jeu hardcore où la maîtrise de soi est indispensable pour espérer voir défiler le générique de fin. Sous l’apparence d’un beat’em all en 3D très référencé aux films d’action made in Hong Kong, notre disciple, bien décidé à venger son maître mort sous ses yeux, fait parler sa technique face à des hordes d’ennemis au cours de cinq niveaux variés, comme un repère de dealers ou un musée. Le gameplay, articulé sur un système d’esquives et de contres ne laisse aucune place à l’erreur et les échecs à répétition font partie intégrante de l’expérience. Chose peu banale, chaque mort fait vieillir le personnage et lorsqu’il dépasse les 70 balais, retour à la case départ. Seule une partie de la progression est conservée comme les indices, certains coups spéciaux et les raccourcis débloqués. Venir à bout d’un niveau est gratifiant… Seul hic, l’âge acquis est conservé, ce qui pousse à recommencer une partie pour ne pas partir avec un malus lors de la suite des évènements. Par cette approche radicale, qui n’est pas sans rappeler les productions From Software, Sloclap ne laissera donc personne indifférent… Y compris dans sa direction artistique assez picturale. Une très bonne pioche donc, même si cette version Switch accuse plusieurs problèmes techniques (graphismes et fluidité) comparée à son homologue PS5 (Jeu testé sur Nintendo Switch)
The Sadness
Par J.V
Le Pitch
Après un an de lutte contre une pandémie aux symptômes relativement bénins, une nation frustrée finit par baisser sa garde. C’est alors que le virus mute spontanément, donnant naissance à un fléau qui altère l’esprit. Les rues se déchaînent dans la violence et la dépravation, les personnes infectées étant poussées à commettre les actes les plus cruels et les plus horribles qu’elles n’auraient jamais pu imaginer…
Notre avis
Au secours ! Heureusement interdit aux moins de 16 ans avec avertissement, The Sadness est le film le plus gore qu’on ait vu depuis… On ne se souvient pas de l’équivalent, en fait. Sur un scénario de pandémie totalement opportuniste, le Taiwannais Robert Jabbaz signe un film de zombies dans lequel l’hémoglobine coule à flot continu et où les massacres se déchainent dans des scènes de pure boucherie. S’il y avait un questionnement quelconque des limites de ce que l’on peut montrer à l’écran, ça passerait peut-être, mais ici la violence est totalement gratuite… Beurk !
Rifkin’s festival
Par Ph.D
Le pitch
Un couple d’Américains se rend au Festival du Film de San-Sebastian et tombe sous le charme de l’événement, de l’Espagne et de la magie qui émane des films. L’épouse (Gina Gershon) a une liaison avec un brillant réalisateur français (Louis Garrel) tandis que son mari (Wallace Shawn) tombe amoureux d’une belle Espagnole (Elena Anaya) au mari volage (Sergi Lopez)
Ce qu’on en pense
Il aura fallu attendre presque deux ans après sa présentation au festival de San Sebastian (où il a été tourné), pour voir enfin arriver – quasi en catimini- le nouveau film de Woody Allen sur les écrans français. Plutôt étonnant pour un auteur dont le long métrage annuel constituait toujours, dans notre pays, un temps fort de l’année cinématographique… #MeToo et des accusations d’attouchements sont passés par là. Banni d’Hollywood et contraint de tourner à l’étranger, le vieux maitre New Yorkais (86 ans) s’est installé au pays basque espagnol pour tourner ce nouveau « film de vacances » (forcées), peut-être testamentaire. Convoquant à son chevet Truffaut, Godard, Welles, Bergman et même Claude Lelouch, Allen rend hommage aux grands auteurs européens qui ont formé son goût du cinéma, dans des séquences oniriques qui font tout le sel de ce nouvel opus, ponctué de punchlines bien senties et d’images touristiques qui donnent envie d’aller passer ses vacances à San Sebastian. Lookée Sophia Loren, Gina Gershon est épatante en épouse volage, Louis Garrel est parfait en réalisateur français intello-dandy à la mode et le couple Elena Anaya/Sergi Lopez remplace avantageusement Penelope Cruz/Javier Bardem, pas disponibles ou trop chers. Seul bémol : Wallace Shawn, habituel second rôle des films de Woody Allen (Mélinda et Mélinda, Le Sortilège du Scorpion de Jade, Radio Days, Ombres et brouillard). se glisse difficilement dans la peau du double cinématographique du cinéaste New Yorkais et gâche un peu le plaisir de ce 49e film vaudevillesque et jazz, léger comme un solo de clarinette.
Top Albums 2022
Par Ph.D
Beaucoup (trop?) d’anciens et de revenants pour cette cuvée 2022 sans grand éclat. Zéro découverte et une confirmation : celle de Fontaines DC comme meilleur groupe de rock (anglais) de la décennie… Voici notre Top 10 des albums de l’année (cliquez sur le titre de l’album pour lire la critique).
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- Fontaines DC Skinty Fia
- Dropkick Murphys This Machine Still Kills Fascists
- Stephan Eicher Ode
- Arcade Fire WE
- Elvis Costello The Boy Named If
- John Mellencamp Strictly A One Eyed Jack
- Eels Extreme Witchcraft
- Spoon Lucifer on the Sofa
- Bruce Springsteen Only The Strong Survive
- Pete Doherty The Fantasy Life of Poetry and Crime
Sonic Frontiers
Par Cédric Coppola
Frileux vis-à-vis de leurs actionnaires, les éditeurs hésitent souvent à remettre les choses à plat pour proposer des expériences inédites. Cela est d’autant plus véridique lorsque cela concerne une franchise connue de tous, à l’image du Hérisson Sonic. Revenue sur le devant de la scène grâce à ses sorties cinématographiques, la mascotte de Sega déboule sur PS5 dans un titre qui fait parfois penser dans sa conception au mythique Zelda : Breath of the wild. A défaut d’évoluer dans un véritable open world, le gamer se déplace à grande vitesse dans de grandes zones ouvertes et doit donc se fier à son instinct pour débloquer des points d’intérêts et sauver ses amis. L’occasion de résoudre différentes énigmes, de s’amuser à divers mini jeux ou de se plonger dans des niveaux plus classiques en scrolling 2D ou en vue de dos. Dans son exploration, Sonic est régulièrement amené à combattre différents vilains… Affrontements parfois confus qui sont l’un des points faibles du jeu. L’autre bémol venant de la direction artistique, un poil trop austère. Pas de quoi toutefois entacher le plaisir de la découverte de ce volet Frontiers qui sort des sentiers battus et respecte l’âme de la série. (Sega, jeu testé sur PS5)
Bruce Springsteen : Only the Strong
Par Ph.D
Alors ok, on ne va pas vous dire qu’on aurait pas préféré un album avec le E Street Band, histoire d’avoir de nouvelles chansons à découvrir en live pendant la tournée qui passera par la France en mai 2023. Mais d’un autre côté, on ne crache pas sur un album de Noël du boss. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : un disque-cadeau pour se mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année. Quinze reprises soul rutilantes, pleines de violons, de choeurs féminins et de doo-waps. Des classiques (« Night Shift » , « Do I Love You », « My Girl » , « Don’t Play that Song ») à des choses plus obscures (« Hey, Western Union Man « ), interprêtées avec amour, dans le respect des arrangements originaux. N’ayant à se préoccuper que de son chant, Springsteen donne tout ce qu’il a et sa voix n’a jamais été autant mise en valeur. L’ensemble est superbe et s’inscrit mieux dans la discographie « Jersey sound » du boss qu’un véritable album de Noël. Bref, on recommande chaudement.
















