Despentes : Cher Connard
Par MAB
Ils sont trois personnages principaux à correspondre via les réseaux sociaux: Oscar, 43 ans, écrivain féru de rap, longtemps ignoré et désormais célèbre. Rebecca, actrice flamboyante qui eut son heure de gloire avant d’être rattrapée par l’âge et Zoé jeune attachée de presse de trente ans, surfant sur la vague #metoo. Les liens peu amènes qui les unissent sont complexes. Or, leurs échanges au départ très agressifs deviennent de plus en plus pacifiés et argumentés. Ils permettent d’aborder avec une relative humanité, tout ce qui a bouleversé la société contemporaine. A travers les lignes de Zoé, blogueuse féministe radicale, il sera question de harcèlement. Avec celles de Rebecca seront développés les thèmes de la célébrité et du vieillissement. Quant à Oscar, dépendant de la drogue et inscrit aux narcotiques anonymes, il s’interrogera sur le sens à donner à sa vie, tentera de définir ce qu’est la masculinité et cette séduction trop pressante, dont l’accuse Zoé. Mais dès lors que ces blessés de la vie, passent de l’injure à la bienveillance, ils se sauveront les uns, les autres. Despentes prouvant ainsi que les interactions sociales, fussent elles toxiques, permettent d’éviter l’enfermement et la rumination.. Cher Connard est donc le nouvel ouvrage de la romancière très attendue de Baise moi et de la trilogie des Vernon Subutex. Dans ce roman épistolaire ultra contemporain, l’écriture est nerveuse, radicale, dopée à l’air du temps et à l’expérience de l’auteure. Exceptées quelques longueurs – notamment quand Despentes s’attarde sur la dépendance de ses personnages à la drogue – le récit est fort . A l’instar de ceux de Houellebecq , il permet de faire le point sur la France d’aujourd hui et pousse à la réflexion voire au débat. Un des livres importants de cette rentrée littéraire.
Capcom Fighting Collection
Par Cédric Coppola
Fidèle à sa politique de recycler ses anciens jeux sur les nouvelles consoles, Capcom sort cet été une compilation consacrée à certains de ses jeux de combats… mais pas seulement ! Puisque l’on retrouve certains hits comme Super Puzzle Fighter II Turbo. Un jeu qui à lui seul justifie de (re)passer à la caisse.
Quand Ryu, Ken et Chun Li s’affrontent en s’envoyant des blocs façon Tetris, ça déménage, et il suffit de relancer quelques minutes cette proposition colorée pour se rendre compte du caractère addictif de cette proposition qui a marqué l’année 1996… Bien entendu, une flopée d’autres titres sont inclus… Et surprise cinq d’entre eux sont consacrés à la saga Darkstalkers / Vampire. Des beat’em all techniques à la direction artistique hors pair. Moins connus, Red Earth met à l’honneur des fights dans le style héroïc-fantasy, Super Gem Fighters réunit les héros de Street Fighter en version Super deformed, Cyberbots et l’incontournable Hyper Street Fighter II : The Anniversary Edition , jeu culte par excellence. En découle une sélection cohérente qui saura ravir les amateurs du genre… Surtout que l’ensemble est accompagné de divers bonus, comme la sauvegarde rapide, un musée pour découvrir différents documents et des médailles à collectionner. Sans oublier le jeu en ligne, cela va de soi. (Capcom, jeu PS4, testé sur PS5 avec la rétrocompatibilité)
Visual novels en JV
Par Cédric Coppola
Démocratisés avec des hits comme Danganronpa, les visual novels sont de plus en plus nombreux à sortir sur nos consoles. Le principe : suivre une aventure narrative où l’on interagit avec parcimonie peut laisser pantois… sauf si l’histoire racontée est accrocheuse et que les développeurs prennent soin d’impliquer à minima les gamers… Ce qui est précisément le cas des deux derniers candidats en lice.
Entièrement traduit en français, Yurukill The Calimniation games est une enquête totalement barrée, où notre prisonnier participe à une série de jeux. Dans sa quête, il devra fouiller de fond en comble chaque pièce pour faire avancer l’intrigue et lever le voile sur les raisons de son enfermement. Des interrogatoires qui nécessitent de regrouper les indices pour trouver les bonnes réponses sont aussi à l’honneur. En plus d’être servi par des graphismes styles manga accrocheurs, le titre de Nis America se démarque de la concurrence grâce à une partie shoot’em up à défilement vertical ! A bord d’un vaisseau, il faut donc régulièrement faire parler la poudre et vaincre des boss. Original. (Testé sur PS5)
Le cas de The Centenial Case : A shijima Story est différent, puisque cette fois l’histoire est racontée via des vidéos en live-action. Une sorte de film interactif, correctement interprété et mis en scène par Koichiro Ito (connu pour avoir travaillé sur Metal Gear Solid V) qui prend la forme d’un thriller où l’héroïne est une auteure de polar que l’on dit maudite… Pour savoir le fin mot de l’histoire de cette production Square Enix, il est nécessaire d’être attentif à chaque scène, avant de résoudre des puzzles et de livrer ses déductions. Prenant, même s’il faut composer avec certains événements alambiqués, ce qui compliquera forcément la tâche de tous les Sherlock Holmes en herbe. (Testé sur Nintendo Switch)
Beck+Depp : 18
Par Ph.D
En attendant de retrouver, un jour peut-être, son aura ternie de star hollywoodienne, Johnny Depp renoue avec sa première passion : la musique. Après les bien nommés Hollywood Vampires (Alice Cooper, Joe Perry, Tommy Henriksen), Jeff Beck a , semble-t-il succombé, aux charmes troubles de l’ex-Pirate des Caraïbes et lui a offert une wild card sur sa tournée européenne (voir ici) et quelques heures de studio pour un album de reprises assorti de quelques originaux. Très honnêtement, un single (« Isolation »/ »This is a song for Miss Hedy Lamarr« ) aurait largement suffi à faire un peu de buzz et à contenter les fans des deux hommes. L’album n’apportera rien à la discographie en dents de scie du guitariste génial mais pas toujours inspiré sur ses choix musicaux, et confirme que Johnny Depp a bien fait de faire du cinéma plutôt que de se lancer dans une carrière de chanteur. En dehors des deux titres précités et d’une reprise du Velvet Underground (Venus in Furs) rehaussée d’un solo de guitare bien trituré, rien ne vaut la peine d’être écouté plus d’une fois. Certains titres virant au prog-rock, au disco ou à la techno sont même à oublier de toute urgence.
Jane par Charlotte
Par Ph.D
Le pitch
Charlotte Gainsbourg a commencé à filmer sa mère, Jane Birkin, pour la regarder comme elle ne l’avait jamais fait. La pudeur de l’une face à l’autre n’avait jamais permis un tel rapprochement. Mais par l’entremise de la caméra, la glace se brise pour faire émerger un échange inédit, sur plusieurs années, qui efface peu à peu les deux artistes et les met à nu dans une conversation intime et universelle pour laisser apparaître une mère face à une fille…
Ce qu’on en pense
Découvert en juillet dernier à Cannes, un portrait intime de Jane Birkin par sa fille Charlotte. A moins que ce ne soit l’inverse ? Derrière la caméra, Charlotte parle presqu’autant d’elle que de sa mère. Dans un cas comme dans l’autre, c’est fait avec tellement de pudeur et de délicatesse qu’on ne tombe jamais dans le voyeurisme ni dans le nombrilisme. On suit les deux femmes dans leurs tournées, leur quotidien, à la ville et à la campagne, sur plusieurs années, chacune parlant de l’autre avec retenue et intelligence. Jane avoue à sa fille qu’elle l’a toujours impressionnée et Charlotte confie avoir fait le film pour passer plus de temps avec elle. Le moment fort du documentaire est sans doute leur visite à l’appartement de Serge Gainsbourg, rue de Verneuil, que Charlotte a racheté et dont elle a pour projet de faire un musée à la mémoire de son père. Jane n’y était pas retourné depuis la mort du chanteur et elle constate avec émotion que tout y est resté comme il l’a laissé en partant.
Sonic Origins
Par Cédric Coppola
Plus de trente ans après sa première apparition, Sonic continue à faire parler de lui. Et si ses dernières sorties vidéoludiques, à l’exception de Sonic Mania, n’ont guère marqué les esprits, le hérisson performe au Box-Office cinéma grâce à ses deux films et reste donc extrêmement populaire. Pour surfer sur ce succès, Sega nous propose de revivre les premières aventures de sa mascotte lors d’un Sonic Origins qui fait inévitablement vibrer la corde nostalgique. Au menu : quatre Jeux. A savoir Sonic 1, 2, 3 et l’opus moins connu sorti sur Mega CD. Dans tous les cas, on se retrouve devant de la plateforme 2D pure et dure typique des années 1990. En compagnie du petit être bleu mais aussi de ses amis Tails et Knuckles on fonce à toute allure, affronte les sbires de Robotnik, récolte des anneaux ou des gemmes et résout quelques énigmes. Efficace. L’intérêt de cette compilation consiste à pouvoir jouer l’ensemble des jeux en mode classique au format 4/3 ou… Anniversaire ! Dans ce cas, les titres ont été légèrement revus pour s’afficher en 16/9 tout en conservant le côté pixel d’origine. On découvre aussi la quadrilogie, dans l’ordre, comme une seule aventure, en profitant des sauvegardes. Bien vu ! Au niveau des ajouts, en sus du musée où l’on débloque des illustrations, on note la possibilité d’effectuer des petites missions ou l’enchaînement de boss. Cependant, c’est surtout la présence de petits dessins animés qui viennent égayer le périple qui renforcent l’immersion. A défaut d’être indispensable et en dépit de quelques manques (aucune fonction flashback) cette compilation assure l’essentiel… Dommage donc qu’elle soit vendue au prix fort (40 euros en version de base). Vivement une ristourne ! (Jeu testé sur PS5)
Notre Dame brûle
Par J.V
Le Pitch
Heure par heure, l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale Notre Dame subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque…
Ce qu’on en pense
A la manière d’Oliver Stone avec la tragédie du 11 septembre (World Trade Center) et avec des moyens hollywoodiens, Jean-Jacques Annaud raconte, heure par heure, l’incendie de Notre Dame et comment les pompiers ont réussi a sauver in extremis la cathédrale. Un film catastrophe à grand spectacle, qui immerge le spectateur dans le brasier, avec les hommes qui l’ont combattu. Pas de révélation à attendre sur l’origine, toujours mystérieuse du sinistre, mais une reconstitution minutieuse et spectaculaire des heures les plus chaudes qu’ait connu Notre Dame dans sa longue histoire.
Wildcat Gun Machine
Par Cédric Coppola
Wildcat Gun Machine s’inscrit dans la grande tradition des Twin gun shooter, à savoir ces jeux de tirs où l’on dirige le personnage avec le pad de gauche et oriente son tir avec celui de droite. Dans un monde futuriste labyrinthique et grisâtre, notre héroïne doit donc se frayer un chemin parmi des hordes de monstres, libérer quelques robots et résoudre des petites énigmes. Mais que l’on ne s’y trompe pas, l’histoire passe au second voire au troisième plan et l’objectif de Chunkybox games est de proposer un titre d’action frénétique qui met les réflexes à rude épreuve. Heureusement, au fil de sa progression, on récolte de l’armement de plus en plus puissant… Chose indispensable pour venir à bout du bestiaire et des nombreux boss. Réservée au hardcore gamers par sa difficulté et assez redondante dans sa mécanique – il est nécessaire de refaire plusieurs fois certains niveaux et le côté die & retry pourra en frustrer plus d’un – la proposition ne se classe donc pas parmi les classiques du genre mais a le mérite de dégager une réelle personnalité notamment dans son lore, dystopique à souhait (Sur Nintendo Switch).
The Police : Around the World
Par Ph.D
En 1979, The Police (Sting, Stewart Copeland, Andy Summers) entament leur première tournée mondiale dans la foulée du succès de « Roxane » sur leur premier album, sorti en pleine frénésie punk. Bien qu’assimilés au mouvement, les Police ne sont pas des punks , loin de là. Ce sont d’excellents musiciens qui ont flairé le filon en tordant un reggae blanc qui allait les propulser au firmament avec la sortie de leur deuxième album et de l’imparable « Walking on the Moon« . Le digipack Around the World restored and expanded comprend, comme son titre l’indique, la version restaurée du DVD qui documentait cette première tournée mondiale ( un collage de clips potaches réalisés par le groupe lui même sur la route et de séquences de concerts, dont 4 performances captées au Japon et à Hong Kong qui ne figuraient pas sur le DVD original) et un CD live dans lequel le trio joue les hits de ses deux premiers albums avec la frénésie euphorique de ceux qui voient leur public doubler de date en date et qui n’en reviennent encore pas. Les fans du premier album retrouveront avec nostalgie le trio dans sa première incarnation punk, juste avant que The Police ne devienne un groupe FM et n’implose sous le poids de son phénomènal succès.
MotoGP 22
Par C.C
Un an jour pour jour après la mise à jour Next-Gen de MotoGP21, les italiens de Milestone remettent le couvert pour une nouvelle saison de Grand Prix moto, et ajoutent, cela va de soi, quelques améliorations à leur simulation. En tête de liste on voit l’arrivée d’une histoire scénarisée articulée autour d’une des luttes les plus acharnées qui a vu la victoire de Valentino Rossi en 2009. Images d’archives, défis sur les 17 tracés à disposition et suspense sont au programme de ce mode rafraichissant. Autre bonne nouvelle, la possibilité réclamée par tant de gamers, de pouvoir jouer à deux, en écran splitté sur la même console. De quoi renforcer la convivialité. Pour le reste, Moto GP 22 reprend les bases de son prédécesseur, avec une jouabilité qui demande un certain temps d’adaptation pour maîtriser l’inertie des bolides, une carrière qui permet de commencer dans les divisions inférieures avant de pouvoir batailler pour le titre de champion du monde, en gérant au préalable ses contrats et l’aspect gestion & développement. Quant au rendu en piste, il est convaincant, avec un affichage en 60fps qui ne faiblit pas et une intelligence artificielle remaniée de façon à corriger les comportements étranges des adversaires constatés par le passé. Efficace. (Jeu testé sur Ps5)
Card Shark
Par Cédric Coppola
Attention pépite ! Nouveau titre indépendant édité par Devolver Digital, Card Shark table sur l’innovation puisqu’il convie le joueur à… tricher aux cartes pour remporter la mise. Une mécanique plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord, propice à nous plonger dans la France du 18e siècle, où se déroule l’histoire. Dans la peau d’un serveur d’auberge, la mission est d’aider le Comte de Saint-Germain à assouvir une vengeance en traversant l’hexagone pour affronter différents joueurs… dont certains sont très connus ! On est tout d’abord séduit par le style BD, parfait pour s’immerger dans cette époque pré-révolution, avant d’être happé par la jouabilité redoutable. L’objectif est simple : pour remporter la partie tous les coups (ou presque) sont permis et notre personnage doit user de ruse, et plus précisément maîtriser une petite trentaine de techniques pour aider son employeur. Au cours de ces phases, qui s’apparentent à des mini-jeux, il faut alors détourner l’attention, s’arranger pour obtenir une meilleure main que l’adversaire, indiquer le jeu qu’il a en sa possession… Les entourloupes sont variées mais attention, il faut toujours agir dans le bon tempo et avoir de bons réflexes si l’on souhaite berner la concurrence. Une manipulation faisant monter une jauge de soupçon qui une fois pleine, conduit à l’échec. Amusant, pertinent et bien écrit, Card Shark est donc une véritable surprise, hautement recommandable (Nintendo Switch).
Eiyuden Chronicle Rising
Par Cédric Coppola
Développé par des anciens membres de l’équipe du mythique Suikoden, Eiyuden Chronicle Rising s’inscrit non pas dans la veine des J-RPG au tour par tour mais des jeux d’aventures en 2D avec des combats en temps réel. En compagnie de CJ, une adolescente aventurière, rapidement rejointe par une poignée d’alliés, l’objectif est de traverser différentes contrées comme des forêts ou un volcan pour débusquer des trésors… avant d’être impliquée dans une histoire de plus grande ampleur. Classique… mais efficace, à l’instar de la direction artistique colorée qui dégage un véritable cachet. Il en va de même pour le gameplay, nerveux, avec un système de dash qui dynamise les joutes. Un joli tableau donc, entaché toutefois par quelques bémols. Ainsi la difficulté en dent de scie n’est pas très bien réglée et le farm est un peu trop poussé, ce qui a pour conséquence de casser le rythme. Il n’en demeure pas moins que le titre de Natsume Atari reste plaisant à parcourir et pose certaines bases, avant que les créateurs s’attaquent à un projet plus ambitieux (Sur Nintendo Switch).
Switch Sports
Par C.C
Souvenez-vous, c’était il y a plus de quinze ans, en novembre 2006, Nintendo avait la judicieuse idée de proposer comme titre de lancement de la Wii un certain Wii Sports. Un véritable carton qui a permis de démocratiser le jeu vidéo grâce au motion control, qui consiste à reproduire les gestes de l’utilisateur. Par la suite deux autres volets plus dispensables sont sortis en 2009 et 2013… C’est dire l’attente suscitée par ce quatrième opus qui a pour mission de renouer avec un glorieux passé en profitant de la capacité de la Switch et des manettes joy-cons pour parfaire la reconnaissance des mouvements. Seul ou à plusieurs, le résultat est concluant tant il arrive à allier le fun et le fitness en nous permettant de faire un peu d’exercice à domicile. Au menu de cette version, six sports, pour autant de variantes de gameplay. Ainsi au Bowling et au Tennis déjà bien connus des fans de la licence se greffent notamment le Chambara / combat de sabre, assez technique, le football où l’on peut même faire des penaltys en plaçant sa manette dans une sangle (fournie avec la cartouche) placée sur sa jambe, du badminton où on enchaîne les smashs à vive allure et du volley qui nécessite une bonne coordination avec son partenaire pour venir à bout de l’équipe adverse. A signaler que le golf viendra cet automne compléter cette belle sélection. Avec ses différents niveaux de difficultés, ce qui permet de doser la courbe d’apprentissage et son atmosphère bon enfant, Nintendo Switch Sports s’impose comme une valeur sûre du genre, plus accessible qu’un Fitness Boxing et moins encombrant qu’un Ring Fit Adventure pour ne citer qu’eux. De quoi séduire donc, un public familial.
Bad Luck Banging…
Par J.V
Le pitch
Emi (Katia Pascariu), une enseignante, voit sa carrière et sa réputation menacées après la diffusion sur Internet d’une sextape tournée avec son mari. Forcée de rencontrer les parents d’élèves qui exigent son renvoi, Emi refuse de céder à leur pression, et questionne alors la place de l’obscénité dans nos sociétés…
Ce qu’on en pense
Qui est le plus coupable : celle qui tourne une sextape avec son mari et la laisse fuiter sur internet ? Ceux qui la regardent ? Ou ceux qui donnent à leurs enfants les outils pour le faire ? Telle est la pertinente question que pose ce film roumain signé Radu Jude et récompensé d’un Ours d’or au festival de Berlin. A travers l’histoire de cette enseignante accusée par les parents d’élèves de pervertir leurs enfants, c’est toute la société actuelle que caricature le réalisateur roumain. Et, même si c’est un des premiers films à avoir été tournés avec des personnages portant des masques chirurgicaux, il ne s’embarrasse pas de précautions pour en dénoncer les outrances. Attention, c’est du frontal !
Evil Dead: The Game
Par Cédric Coppola
Au moment où le réalisateur Sam Raimi fait un caméo à son cultissime Evil Dead dans Doctor Strange 2, Saber Interactive transpose cette œuvre horrifique en jeu vidéo. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas, en dépit de cinq missions aux allures de tutoriel, d’une aventure solo à la Resident Evil mais d’un jeu multijoueur asymétrique comme l’ont été deux autres adaptations de films : Vendredi 13 et Prédator. Selon les parties, on campe donc soit le Démon de Kandar, qui doit éliminer les quatre survivants, soit ces derniers, qui doivent unir leur force pour vaincre la créature diabolique. Communiquer et rester en groupe tout en trouvant de l’équipement et des armes est la clé de la réussite. En cas de coopération efficace, les gentils partent, en effet, avec une bonne longueur d’avance. Ce déséquilibre, accompagné d’un manque de contenu – les joutes ne se déroulent que sur deux cartes – sont les principaux défauts de cette adaptation. Pour peu qu’on passe outre et qu’on accepte le côté répétitif, force est de constater que les développeurs rendent un bel hommage aux films dont on retrouve l’ambiance et l’esprit gore. Les différents personnages jouables proviennent du casting du film original et de ses suites et l’action est vraiment bien retranscrite. Le choix d’opter pour du TPS (vue à la troisième personne) est payant, puisqu’il participe véritablement à la tension, palpable. Avis aux fans ! (Jeu testé sur PS5)