Événement

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JL Aubert à l’opéra de Nice

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Bien qu’annoncé tardivement et sans grande publicité, le concert solo de Jean Louis Aubert à l’opéra de Nice n’a eu aucun mal à afficher complet. Les fans de l’ex-chanteur de Téléphone et des Insus l’attendaient pour l’unique escale niçoise de la tournée Prémices. Après la triomphale tournée de reformation de Téléphone sous le nom des Insus, on n’espérait pourtant pas voir Aubert sur scène de sitôt. Mais visiblement ses fans ne sont pas rassasiés… et lui non plus! À 63 ans, l’ex-Téléphone aime toujours autant le contact avec le public et il le prouve avec cette tournée en solo acoustique au cours de laquelle il interprète pendant plus de deux heures les chansons de son répertoire, quelques tubes de Téléphone et une poignée de nouveautés écrites dans l’optique d’un nouvel album. D’où le nom de la tournée, Prémices, qui sonne comme une douce promesse. À Nice, Aubert en a joué deux, sans donner leur titre. On les a donc baptisées «Artiste-autiste» et «Courage, dansons». Deux chouettes chansons «à texte» qui annoncent, peut-être, un album plus «folk» que «rock». Visiblement heureux d’être là et en grande forme physique, «Jean-Louis» comme l’appellent affectueusement ses fans, les a chantées pour sa maman qui occupait une des loges. Toujours aussi généreux et à l’aise sur scène, même seul dans un décor uniquement constitué d’instruments de musique (guitares, piano, percussions), devant un «pedal board» qui ressemble à un tableau de bord de Boeing 747, Aubert a joué pendant près de deux heures trente pour un public transgénérationnel (enfants, parents et même grands-parents !) qui connaît ses chansons par cœur et les chante avec lui. «Voilà, c’est fini», au deuxième rappel, marqua la fin du spectacle. C’était de circonstance, mais on aurait aimé que ça ne se termine jamais.

R.I.P Charles Aznavour (1924-2018)

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Charles Aznavour s’est éteint à l’âge de 94 ans. Véritable monument de la chanson française, il était acclamé comme tel dans le monde entier, où il continuait de se produire. Nous avons eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises, la dernière fois en 2016, chez lui  dans sa propriété des Alpilles,  à Mouriès,  où il est décédé. On avait une fois encore été épaté par sa jeunesse, sa vitalité et sa vivacité d’esprit. Voici l’interview qu’il nous avait accordée…  Salut l’artiste ! 

C’est une grande maison, presqu’une hacienda, remplie de trophées et de souvenirs.On y accède par une allée majestueuse qui traverse un parc à la française, impeccablement tenu. La fraîcheur et la pénombre intérieures contrastent avec la fournaise du dehors.Après avoir traversé le hall et la salle de billard, on retrouve le maître de maison dans une vaste pièce qui sert à la fois de bureau de salle de télévision et de bar, grâce à un comptoir en zinc récupéré d’un vieux bistrot. Partout au mur, des photos, des disques d’or et, sur les étagères, une imposante collection de dvd. Charles Aznavour, 92 printemps, finit de regarder un vieux film de Burt Lancaster sur le grand écran TV, sa chienne Fifi couchée sur les genoux. Il se lève et nous accueille avec la même cordialité que jadis (les années 80), lorsqu’on allait le visiter, chaque été, dans sa maison de Saint-Tropez…

Pourquoi avoir abandonné le Var pour les alpilles?

J’en avais marre de St Tropez.Non pas du village, ni de ses habitants, que j’aime beaucoup.J’y ai gardé beaucoup d’amis… Mais c’est devenu une foire d’empoigne.Du tourisme people de bas étage. Plus moyen de se balader tranquille sur le port… C’est un ami journaliste Jacques Bessis qui m’a amené ici, il y a 20 ans, en me disant qu’il y avait une maison à vendre, à côté de la sienne. L’endroit m’a tellement plu qu’on est allé directement chez le notaire. Pourtant il n’y avait presque rien : une vielle bâtisse à démolir et 4000 m 2 de terrain que j’ai agrandis petit à petit en rachetant des lots mitoyens.Ca m’a permis de planter des oliviers et plein d’autres choses.Aujourd’hui on a de tout, de l’eau, des légumes, des fruits… On peut vivre en autarcie, les quatre mois où j’y suis…

C’est comme ça que vous être devenu producteur d’huile d’olive?
Oui, j’ai planté deux hectares d’oliviers.Ca m’a coûté un bras! Je commence juste à amortir cette année une partie de ce que j’ai investi. On fait de l’huile Aznavour.Elle est très demandée. Les meilleures huiles d’olive du monde viennent d’ici et je peux vous dire que j’en ai goûté! La preuve, c’est que l’Élysée a été un de nos premiers clients et il l’est toujours.

Comment sont vos relations avec le pouvoir?
Elles sont très bonnes. On sait où me trouver quand on a besoin de moi pour représenter la France à l’étranger.Je l’ai encore fait au Brésil et au Japon.Je m’entends bien avec François Hollande même si je n’ai pas voté pour lui et que je lui ai dit (il m’a répondu en riant : « Je m’en doutais un peu »). J’aime bien Valls aussi.J’apprécie les gens qui savent taper du poing sur la table quand il le faut.Malgré nos différents fiscaux, j’ai toujours eu de bonnes relations avec les socialistes.J’ai versé une larme à la mort de Michel Rocard, que j’aimais beaucoup.

Vous savez déjà pour qui vous voterez l’an prochain?
Oui, mais ne comptez pas sur moi pour vous le dire. D’abord parce que je ne voudrais pas que la communauté arménienne se croie obligée de faire pareil.ensuite parce que j’ai horreur de perdre… (rires).Vous n’aurez pas de confidences politico-aznavouriennes!

Parlons boulot alors.Vous êtes demandé partout : comment choisissez-vous vos galas?
Au plus offrant! (rires) Je privilégie l’étranger, Pas seulement pour des raisons fiscales, mais parce qu’on n’est plus beaucoup à y aller, Je croise encore un peu Nana Mouskouri, mais plus grand monde d’autre.Patricia Kaas marche moins qu’avant j’ai l’impression.Heureusement, il y a Zaz qui cartonne.Je vois ses affiches partout où je vais.Elle a tout ce qui faut pour faire une très belle carrière, si elle gère bien.

Vous ne vous êtes jamais lassé des tournées?

Non, jamais.Je fais moins de concerts mais je continue à aller partout où on me demande. Il n’y aura qu’en Turquie que je n’aurais pas chanté.Je le regrette, car c’est le pays de ma mère.Mais tant qu’ ils ne feront aucun effort vers la reconnaissance du génocide arménien, je n’irai pas.

On ne vous voit plus au cinéma, par contre et c’est bien dommage…

J’ai arrêté parce que ça devenait trop difficile de mémoriser les textes. Sur scène, ce n’est pas pareil, j’ai un prompteur…Et je ne suis pas le seul! (rires) Mais au cinéma, je ne me vois pas coller des bouts de papiers partout sur le plateau ou utiliser une oreillette comme le font certains.

Lequel de vos films préférez-vous?
Celui qui m’a le plus servi c’est Tirez sur le pianiste (Truffaut 1960 N.D.L.R).Il m’a ouvert les portes de l’Amérique. La première fois que j’ai fait le Carnegie Hall, il y avait plein de musiciens de jazz dans la salle.Tout le monde s’attendait à ce que je joue du piano! (rires)

À quoi occupez-vous vos journées lorsque vous ne chantez pas?

J’écris tout le temps. J’ai toujours trois chansons en route, comme ça quand je bloque sur une je finis l’autre. J’ai déjà la matière pour faire deux albums : un normal, l’autre de chansons inédites comme celle que j’ai écrit pour la comédie musicale Cléopâtre et qu’ils n’ont pas retenu. Je fais pas mal de classement aussi : 83 ans de carrière, ça fait pas mal de trucs à ranger! (rires).Je lis beaucoup aussi.J’ai tous les livres religieux mais je ne suis toujours pas croyant.Comme je n’ai rien fait de mal dans ma vie, si Dieu existe, il ne m’en voudra pas.Et s’il n’existe pas, je ne lui en voudrai pas non plus ! (rires).Sinon, regarde des films et quand je suis ici je m’occupe de ma propriété.Il y a de quoi faire ! (Ce disant, il se lève nous raccompagne à la porte et grimpe dans une voiturette de golf avec son régisseur pour faire le tour du propriétaire)

MC Solaar à Monaco

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(Photos Philip Ducap)

Aussi improbable que cela ait pu paraître sur le papier,  MC Solaar avait toute sa place dans la magnifique salle Garnier de l’opéra de Monte Carlo, où il était programmé dans le cadre du Sporting Summer Festival 2018. Pour son grand retour à la scène, après plus de dix ans d’absence, Claude MC s’est entouré d’un rappeur, d’un batteur, d’un DJ et de deux super choristes, l’une à la voix soul, l’autre pop. Cinq écrans en fond de scène et un chouette light show complètent le dispositif scénique  du Géopoétique Tour. La setlist équilibre les titres du  nouvel album,  les tubes ( « Qui sème le vent récolte le tempo », « Bouge de là », « Victime de la mode », « Caroline », « Prose combat », « Obsolète », « Nouveau western » ) et quelques chansons  moins connues du répertoire. Toujours aussi peu à l’aise sur scène, avec son look de chanteur de zouk timide (casquette blanche, chemise à fleurs, pantalon bouffant),   MC Solaar est heureusement bien épaulé par ses acolytes qui le poussent dans ses retranchements et rajeunissent un spectacle qui, sans eux, paraîtrait sans doute un peu trop pépère . Le show est cool, coloré et dansant et  pourra plaire aussi bien aux fans de rap français qu’aux amateurs de variétés et de chansons. Il est à nouveau programmé  le 11 août aux Aoutiennes de Bandol et le 7 décembre à  Nice (Nikaia) où on le reverra avec grand plaisir.

Lunallena 2 à Juan-les-Pins

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Un grand festival pop-rock-reggae-electro,  façon Eurockéennes ou Vieilles Charrues,  pour la Côte d’Azur: c’est avec cette ambition qu’est né en 2017 Lunallena. Avec, pour sa première édition, à Bandol, une affiche assez mirifique ( Phoenix ,  Cocoon, 2 Door Cinéma Club, Vitalic ,  The Kitchies  Alpha Blondy , Kalash, Horace Andy, Bongo White,  Meta & the Cornerstones et Soom T Feat DJ Kunta…). En 2018, Lunallena 2 s’est donc installé dans la pinède de Juan les Pins pour deux soirées mémorables les 26 et 27 juilletA l’affiche, du méga lourd : les Chemical Brothers , Her ,  Bagarre  et Luneapache le jeudi 26 juillet. Suprême NTM, Soja Lucky Chops  et  Kaotik 747  vendredi 27 juillet. Les deux soirées ont fait le plein avec un show tellurique des Chemical Brothers qui a laissé l’assistance les tympans en feu et le retour fracassant de NTM qui a mis le feu à la pinède. On y a aussi eu confirmation du talent de Victor Solf, alias Her,  dont la musique electro soul, la gestuelle habitée (Ian Curtis sort de ce corps !) et la voix profonde ont  été une découverte pour beaucoup de spectateurs (mais pas pour nous).

Etienne Daho à Monaco

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(Photos Philip Ducap)

Ohé, vous étiez où les Daho Fans ce 1er août ? Pas à Monaco en tout cas. Etienne y a pourtant donné un superbe concert dans l’écrin parfait de l’opéra de Monte Carlo : 500 places à peine et des fauteuils vides… On avait l’impression qu’il jouait dans notre salon, pour la famille et les amis !  La scénographie du Blitz Tour est minimale ( les musiciens jouent devant leurs amplis entourés d’un simple cadre de néons),  mais le light show est magnifique. Le répertoire  se compose des titres des deux derniers albums (Les chansons de l’innocence retrouvée et Blitz) et des tubes incontournables dans des arrangements electro rock, modernes et puissants. Affuté dans son gilet cintré, trés souriant et visiblement ravi d’être là, Daho n’a pas fait cas du peu de monde venu pour l’applaudir et s’est au contraire donné sans compter, testant même un inédit aux sonorités très rock’n’roll.  Dans le Top 3 de nos concerts préférés de l’été !  On  retournera voir Daho  en live le 8 décembre au Palais des Festivals de Cannes.

Catherine Ringer à Beaulieu

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(Photo Julien Ripert) 

Catherine Ringer a donné un sublime concert  aux Nuits Guitares de Beaulieu.  Entourée d’un groupe de super musiciens, dont un jeune guitariste spectaculaire en lieu et place du regretté Fred Chichin, la Grande Catherine y a joué les tubes des Rita et les chansons de son dernier album, « Chroniques & Fantaisies » qui motive cette nouvelle tournée.  Pour en parler, la chanteuse nous avait reçu dans le salon d’un hôtel parisien,  en bleu de chauffe et godillots. Comme si elle sortait tout juste du garage où elle aurait procédé aux derniers réglages moteurs de la tournée. Pas de cambouis sur les doigts, mais la poignée de main est aussi franche que ses réponses

On vous croyait embarquée dans une aventure au long cours avec Plaza Francia. Qu’est-ce qui nous vaut ce retour en solo?
En fait, la tournée qu’on a faite ensemble m’a redonné envie de chanter mes propres chansons. J’ai continué à en écrire sur la route en puisant dans mes sensations du moment.Et quand on n’avait pas de concerts, j’allais en studio faire des maquettes. On refera peut-être des concerts avec Plaza Francia mais là, j’ai vraiment envie de retrouver mon propre public.

Comment travaillez-vous?
Je compose à la guitare ou au piano. Ça part généralement d’un son ou d’un rythme, je construis dessus, je trouve la mélodie… Après seulement j’écris dessus. J’ai beaucoup appris en travaillant avec Fred pendant toutes ces années.J’ai acquis une bonne technique. Sauf que maintenant, il faut que je fasse tout toute seule.Avant c’est plutôt lui qui s’occupait du son, des arrangements et de la production… J’ai gardé notre manière de faire.

C’est pour cela que l’album sonne très Rita?
Je ne me rends pas compte. C’est ce que j’ai toujours fait, il me semble. Il n’y a rien de prémédité là-dedans. Je travaille à l’instinct, sans objectif particulier. En puisant dans mes impressions personnelles, mais en essayant que ça parle aussi aux autres. Il faut que ça serve à quelque chose, sinon c’est pas la peine.

On sent effectivement dans plusieurs chansons une volonté de partager votre expérience…
Avec «Senior», j’avais envie d’exprimer quelque chose que je sentais sur l’avancée dans la vie.Vieillir ce n’est pas que du malheur même si forcément on perd des êtres chers.Il y a aussi de la beauté là-dedans.En tout cas, c’est un thème que j’avais envie de traiter et je suis très contente de l’avoir fait. «Obstination», c’est un appel à ne pas baisser les bras à rester éveillé, à avancer …

Finalement le titre Chroniques & Fantaisies est un peu trompeur: le disque est moins léger qu’il n’en a l’air. «Tristessa» évoque l’absence de Fred, «Leur amour» fait songer au film de Michael Haneke…
C’est drôle je l’ai revu il n’y a pas longtemps.Mais je n’y ai pas pensé en écrivant la chanson.Je suis plus inspiré par la vie que par le cinéma.Il y a quand même des chansons fantaisistes et légères comme «La Petite planète» ou «Como va»…

Et «Rock de nuit», dont le riff fait penser à un titre de Patti Smith…
J’ai beaucoup écoutée ses premiers albums.Ca a dû ressortir comme ça. Elle a été une grande source d’inspiration comme Oum Kalsoum, Piaf, Barbara, Bessie Smith, Janis Joplin et … Annie Cordy! (rires) J’ai toujours bien aimé la variété… .

Comment regardez-vous votre parcours?
Je le trouve bien rempli. Cela fait plaisir de constater que nos chansons sont toujours jouées dans les fêtes. D’une certaine façon, elles sont utiles pour les gens. On ne les a pas faites pour rien: c’est à ça que ça sert.

Beyoncé & Jay-Z à Nice

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C’était le concert de l’été 2018 sur la Côte d’Azur:  Beyoncé et Jay-Z au stade Allianz Riviera. Après Céline Dion l’an dernier, les deux megastars du R’n’B ont investi le nouveau  stade de Nice le 17 juillet dans le cadre de la tournée mondiale OTR II, après deux soirées magiques au stade de France. Malgré les embouteillages monstres, la chaleur caniculaire et les files d’attente à rallonge, visiblement indissociables des concerts à l’Allianz Riviera, les 35 000 spectateurs ont kiffé le show XXXL  des Carters , avec sa scène géante, ses trois écrans monumentaux, ses 17 danseurs et ses 26 musiciens répartis sur trois étages d’échaffaudages (!): 2h30 de spectacle total. Arborant le fameux maillot « 2 étoiles » des nouveaux champions du monde (qu’ils ont eu avant tout le monde), Queen B  (très fit et en voix) et Jay-Z (un peu moins fit, mais bien en voix aussi) ont fait le show, n’hésitant pas à s’aventurer très loin sur l’interminable  catwalk qui  fendait la foule jusqu’aux derniers rangs. Une chance rare pour les spectateurs du fond du stade de voir leurs idoles « en vrai », c’est à dire autrement que sur les écrans. Ceux-ci ne mentaient donc pas lorsqu’ils affichaient en introduction : « This is Real Life »  !

 

Lenny Kravitz à Juan les Pins

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(Photo @antibes_jlp) 

C’est devant une pinède Gould archi comble et chauffée à blanc (par le soleil et la première partie de Charles Pasi) que Lenny Kravitz a fait l’ouverture de Jazz à Juan, le 12 juillet.  Malgré une longue attente et une montée retardée sur scène, officiellement pour raisons de sécurité, le chanteur et guitariste américain, entouré de son groupe habituel, a  enflammé la scène , comme il le fait partout au cours de cette nouvelle tournée intitulée Raise Vibration Tour, avec ses hits inoxydables comme  “American Woman”, “It Ain’t Over till it’s Over” , “Always on the Run”, “Let Love Rule” ou le tellurique “Are You Gonna Go My Way”. Une ouverture très rock’n’roll pour la 58e édition de Jazz à Juan

Ringo Starr à Nice

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(Photo nicematin.com)

Résident monégasque,  Ringo Starr,  a fait l’ouverture du Monte-Carlo Sporting Summer Festival 2018  le  6 juillet au Sporting Club de  Monte Carlo. Accompagné de son groupe,  le All Starr Band (Colin Hay BackGraham Gouldman , Steve Lukather , Gregg Rolie , Warren Ham ,  Gregg Bissonette), l’ex-Beatles a joué  des titres de ses albums solo, ainsi que de hits des Beatles et des chansons des différents membres du groupe (Toto, Journey, Kansas…) comme ils l’avaient fait quelques jours plus tôt à l’Olympia Le lendemain, Ringo  fêtait  son 78 e anniversaire au Hard Rock Café de Nice entouré de sa famille, des membres du groupe et de quelques amis comme Joe Walsh, ex-guitariste des Eagles. Organisée sous l’égide de  la David Lynch Foundation, qui promeut la paix dans le monde, cette célébration « Peace and Love« , suivie d’un mini concert  du All Starr Band,  avait attiré environ 200 fans  et quelques dizaines de journalistes . Ils ont pu apercevoir le Beatles et ses musiciens le temps de quelques titres (dont l’inévitable « With a Little Help From My Friends ») et lors du partage du gâteau d’anniversaire. Une cérémonie bon enfant, retransmise dans les Hard Rock Café du monde entier.

 

Les Rolling Stones à Marseille

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(Photo Fanck Muller/varmatin.com) 

58 000 fans de tous les âges attendaient les Rolling Stones à Marseille le 26 juin pour l’un des derniers concerts du No Filter Tour. Dans sa nouvelle configuration, le Stade Orange Vélodrome avait fière allure, plein comme un oeuf,  de la pelouse aux plus hautes tribunes. La scène géante du No Filter Tour, avec ses tours d’écrans,y était particulièrement mise en valeur. Dommage que le son n’ait pas été à la hauteur. Trop fort, hyper saturé, avec de l’écho, il rendait la plupart des paroles inaudibles et on n’entendait quasiment que les guitares. Heureusement, Keith Richards était en grande forme,  contrairement au concert de Londres (lire ici). Au Vélodrome , c’était lui le patron. Ron Wood avait apparemment été prié de la mettre en sourdine. De fait, il n’a pas fait d’étincelles. Keef, par contre, était partout. Sur ses deux titres contractuels (une excellente version de « You Got The Silver »  et un « Before They Make Me Run » bien bousillé),  il a paru particulièrement ému de se retrouver face au public Marseillais après 15 ans d’absence.  On  ne sait pas trop pourquoi,  mais il kiffe Marseille ce bon vieux Richards. Peut-être en souvenir de la bonne came qu’il y achetait au kilo au temps de NellcoteMick aussi était visiblement ravi d’être là. Toujours dans une forme physique et vocale éblouissante, le Jag était particulièrement causant ce mardi soir. Au point d’inventer une galéjade selon laquelle les Stones avaient passé l’après midi dans un bar du vieux port à manger des pieds paquets en regardant le match de l’équipe de France !  « Ici c’est Marseille ! » s’exclamait-il. On avait compris !

 

Pas de grosse surprise dans la setlist du soir, si ce n’est un « Get Off Of My Cloud »  « on request » (le public marseillais, en plus d’être formidable, a bon goût) et « Just Your Fool » pour le tribut obligatoire au dernier album « blues ». Mais quelle gnaque les papys ! En ouverture,  « Street Fighting Man » déchire comme jamais, suivi d’un impeccable « It’s Only Rock ‘n’Roll« . Ensuite,  les Stones déroulent (« Fool to cry », « You Can’t Always Get What You Want », « Pain It Black »…) jusqu’à « Sympathy fo the Devil« ,  avec un solo barbelé de Keith que vous pourrez toujours apporter à votre boucher pour qu’il le passe à l’attendrisseuse. A partir de là, on touche au sublime. « Miss You » est toujours le moment le plus coloré et festif du show, mais après ça dépote sévère avec « Midnight Rambler », « Start Me Up », « Jumping Jack Flash » et « Brown Sugar » envoyés,  façon orgues de Staline. « Pas de prisonniers »  a dû être  la consigne au briefing d’avant-concert. « Gimme Shelter » et « Satisfaction » bouclent l’affaire au rappel en deux heures chrono. Avec les guitares mixée aussi en avant,  on se serait cru dans une version 5.0 de Love You Live, le classique des Stones en concert. Pas étonnant que le public exulte ! On échangerait volontiers tous les dvd live des Stones depuis celui de la tournée Some Girls, contre les bandes de ce concert-là. Mardi soir à Marseille, les Stones étaient à fond et le public aussi. Même à 70 balais passés (et ça se voit),  ils sont encore capables de donner « Satisfaction ».

Les Rolling Stones à Londres

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C’est à Marseille que les Rolling Stones donneront leur prochain concert en France, le 26 juin, pour la deuxième partie du No Filter Tour. La tournée était passée en octobre à Paris pour trois soirs à la nouvelle U Arena. À part la setlist, qui varie tous les soirs, c’est la même configuration: une scène géante prolongée d’un long catwalk qui fend la fosse en deux, surplombée d’une large casquette anti pluie et cernée d’écrans gigantesques. Ceux des côtés ressemblent à des smartphones… mais de la hauteur d’un immeuble ! Ils ne cachent rien de l’état de vieillissement de nos chères vieilles pierres (295 ans à eux quatre). D’où, paraît-il, le titre de la tournée: No Filter (sans filtre). Les ayant manqués à Paris en octobre, on est allé les voir jouer à domicile, à Londres, où ils donnaient le deuxième concert de la tournée printemps-été…

C’est dans le nouveau stade olympique de West Ham que 66000 Londoniens les attendaient sous un beau soleil printanier en ce 22 mai. Avec une première partie de choix: Liam Gallagher. L’ex-Oasis, qui jadis crânait devant Mick Jagger, a fait profil bas cette fois. Trop content de l’aubaine, il dédicaçait même «Rock’n’Roll Star» à ses hôtes. Avec le décalage horaire (-1 heure), il faisait encore jour lorsque les Stones prirent la scène avec un «Street Fighting Man» qui manquait singulièrement de combativité. «Heureux de jouer à la maison» (sic), mais donnant l’impression de faire leur balance en public , les premiers titresIt’s only rock’n’roll», «Tumbling Dice», «Paint it Black») étaient expédiés, voire bâclés. Le temps de noter sur le visage émacié de Charlie les traces de ses 76 ans, de remarquer que Keith (74 ans) avait bonne mine et paraissait concentré et de s’étonner de l’incroyable vitalité de Ronnie (jeunot de 70 ans) et surtout de Mick (74 ans) qui, silhouette impeccable, continue de courir (un peu moins vite) de danser et de se dandiner comme il l’a toujours fait. Le plus incroyable , c’est que sa voix n’a pas changé. Sur «Fool to Cry» et «Miss You», il est encore capable de monter dans les aigus, comme à l’époque de leur enregistrement.

Keith Richards accuse davantage le poids des ans et des excès. Les deux chansons qu’il chante («Before they make me run» et «Slipping Away») sont l’occasion pour le public d’aller refaire le plein à la buvette. Et le reste du temps, heureusement qu’il y a Ron Wood pour doubler les parties de guitare. Depuis quelques années déjà, c’est lui qui tient la baraque. Son jeu de guitare s’est autant amélioré que celui de Keith s’est détérioré. Le show s’est considérablement allégé depuis le Bigger Bang Tour qui était passé par Nice en 2006. Pas de projections autres que les images du groupe, pas d’effets spéciaux, pas d’accessoires gonflables, pas de partie acoustique. Vingt titres joués en moins de deux heures (dont deux en rappel), quelques pétards pour conclure (sur «Satisfaction» évidemment) et c’est tout. Les fidèles Darryl Jones (basse), Bernard Fowler (chœurs), Tim Ries (sax) et Chuck Leavell (claviers) sont toujours là, avec une nouvelle choriste (Sasha Allen) et un nouveau sax (Karl Denson). Chacun a son petit moment de gloire: Darryl Jones sur «Miss You», Sasha Allen sur «Gimme Shelter» (où elle est loin de faire oublier Lisa Fischer) et Karl Denson sur «Brown Sugar». Mais les stars du spectacle, ce sont les chansons. Chaque titre (que des classiques à l’exception de «Ride ‘Em Down», extrait du dernier album blues) réveille des tonnes de souvenirs dans le public. Y compris dans la frange des 20-35 ans,  plus nombreuse et enthousiaste qu’on pourrait s’y attendre. Certes, comme le titrait un journal local le lendemain, «It’s Oldy Rock’n’Roll» («C’est du vieux rock‘n’roll»), voire du rock de vieux, mais on continue à aimer ça ! 

Johnny Marr à Cannes

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A 20 ans, il a écrit «This Charming Man», la chanson qui a fait décoller les Smiths. A 54, Johnny Marr est devenu cet «Homme charmant» que chantait Morrissey. A Cannes Lions 2018, où il était invité à parler de son dernier album (Call the Comet), on aurait pu l’écouter pendant des heures…

Qu’est ce qui a déclenché l’écriture de ce nouvel album?
J’ai écrit ma biographie en 2016, ce que je n’avais pas prévu de faire, et ça a ouvert les vannes. Quand tu commences à réfléchir sur ta vie, tout prend de l’importance soudain. Il y avait le Brexit, Donald Trump, le harcèlement sur les réseaux sociaux… J’étais en colère contre cette époque, mais je n’avais pas de solutions à proposer.Je me suis retrouvé comme quand j’avais 14 ans et que je commençais à écrire des chansons dans ma chambre.J’avais envie de fuir tout ça, exactement comme à l’époque j’avais cherché à m’évader de l’ennui de la vie de banlieue à Manchester.J’ai réalisé que mon talent de musicien et ma créativité m’avaient toujours servi à ça: créer un monde alternatif où je puisse me réfugier.C’est ce que j’ai fait avec ce disque.

Les chansons sont plus personnelles, plus intimes que sur les précédents. D’où ça vient?
J’ai toujours évité de parler de moi dans mes chansons, parce que je trouvais que les autres ne faisaient que ça. Avec les shows de télé réalité et les télés crochets, ça n’a fait qu’empirer.On dirait une compétition de sentiments: c’est à qui les exposera le plus. Je trouve qu’on manque cruellement d’abstraction et de mystère dans la pop.Pour cet album, je voulais vraiment aller dans cette direction… Mais les chansons refusaient de s’y plier! (rires) Elles demandaient des choses plus émotionnelles et personnelles, sinon ça sonnait faux. Des trucs comme «Hi Hello» ou «Walk Into The Sea», avant, j’aurais pensé que c’était trop personnel, trop intime.Mais là je me suis dit: «Fuck it! On s’en fout, du moment que la chanson est bonne». À un moment, on ferait n’importe quoi pour une bonne chanson! (rires)

C’est quoi «une bonne chanson»?
Quelque chose qui connecte. «Crazy in Love» de Beyoncé, ça tient juste sur le «ho ho ho/ho ho ho» du refrain et ça suffit pour en faire une grande chanson. Pas besoin de poésie profonde. Des fois, plus c’est stupide, meilleur c’est (rires). À côté de ça, tu as «Visions of Johanna» de Bob Dylan et c’est du Shakespeare… Le truc bien, avec la pop culture, c’est que tout ça cohabite à différents niveaux. Pas besoin de choisir son camp: on peut aimer les deux.

Quelles sont celles de vos chansons que vous préférez?
Celles qui m’ont donné le moins de mal à composer! (rires) «This Charming Man», par exemple, je peux me souvenir que j’étais au lit, il faisait beau, le soleil entrait par la fenêtre, le vent faisait bouger les rideaux… Je savais que je devais écrire parce qu’on avait un enregistrement de prévu, mais j’étais cool.Et tout est venu en 15 minutes, Un flash de pur bonheur! Parce que le plus souvent, quand même, tu galères, tu te relèves 50 fois pour faire du thé, et rien ne vient (rires). Picasso disait «L’inspiration existe, mais elle doit vous trouver en train de travailler». Je crois à ça: la muse ne visite pas les fainéants (rires).Ca me convient, parce que j’ai toujours eu une grande discipline de travail.En tournée, quand les autres sont partis s’éclater en ville, tu me trouves dans le tour bus à écrire ou à composer…

Ca a été compliqué de devenir le leader après avoir passé des années dans l’ombre d’un chanteur?
Pas facile, mais moins difficile que je ne pensais. Je suis dans des groupes depuis l’âge de 14-15 ans, c’est comme dans les mariages: tu espères que les mecs avec toi vont assurer en leur faisant croire que c’est toi qui fais tout le boulot! (rires). J’ai appris ça de Morrissey et Chrissie Hynde. J’applique la recette avec mon groupe.

Pourquoi avoir attendu si longtemps?
Quand j’ai quitté les Smiths, j’étais très demandé. Il suffisait que je me pointe quelque part pour qu’on veuille que je fasse les guitares.C’aurait été très impoli de dire non à des mecs comme Beck ou les Pet Shop Boys et de les planter là…C’est comme ça que je me suis retrouvé à bosser tout le temps pour les autres, au lieu de commencer un album solo. En fait, j’ai eu trop de chance! (rires)

Comment vous êtes vous retrouvé à travailler avec Hans Zimmer?
L’histoire est amusante.Je vais voir Kick Ass avec ma femme au cinéma et, avant le film, ils passent la bande-annonce d’Inception.Je me dis que ça a l’air bien cool…En rentrant à la maison, le téléphone sonne, c’est Hans Zimmer! Il me dit qu’il voudrait que je joue sur la B.O d’un film.Je lui réponds «Ok, c’est quoi? -Inception!» Je lui dis: «Va falloir se dépêcher alors, je viens de voir la bande-annonce au ciné!» (rires).Bref, le mardi suivant j’étais à L.A pour bosser là-dessus et c’était une des meilleures expériences de ma vie de musicien…

Euro Festival à Grimaud

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La 12e édition de l’Euro Festival Harley-Davidson s’est tenue à Grimaud, dans le Golfe de Saint-Tropez du 7 au 10 juin. Ce fut  l’occasion pour des millliers de fans de motos de découvrir les derniers modèles de la gamme Harley-Davidson mais aussi  de profiter d’un programme musical exceptionnel. Les groupes se sont succédés sur la scène de la plage des Prairies de la mer pendant trois jours,  avec en têtes d’affiche le vétéran du pub rock  Little Bob et ses Blues Bastards  et  les légendaires Simple Minds. Le groupe de Jim Kerr donnait  à cette occasion son unique concert de l’été sur la Côte d’Azur.

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Julien Doré à Monaco

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Après deux  tournées de Zéniths partout en France et notamment à Nice (voir ici) et Toulon, après avoir construit le spectacle de ses rêves, entouré de ses 6 musiciens, d’une équipe de plus de 60 personnes et d’un décor scénique monumental, Julien Doré a décidé de tout déconstruire et  de revenir à l’essence même de ses chansons, « telles qu’elles ont été écrites« , déshabillées de tout. Seul sur scène, dans un décor de bougies  et de ballons flottants multicolores,  Julien Doré chante, joue, improvise, raconte  son histoire et  celle de son chemin artistique,  avec poésie et beaucoup d’humour. Un retour aux prémices de ce disque phénomène (&) , de ses autres albums, des chansons que l’on connaît et celles que l’on découvre ou redécouvre par l’audacieuse simplicité des versions acoustiques. »Je voulais me remettre en danger, confie Julien, montrer le décor dans lequel j’écris, compose, sans artifices. Seuls, vous & moi. » (voir interview ici).  Un show intimiste et chaleureux,  qu’il a présenté à guichets fermés le 3 mai au Grimaldi Forum et qu’il donnera encore à  Sollies Pont (Var) le 26 juillet.

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Blue Man Group à Monaco

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Le phénomènal Blue Man Group  est passé par Monaco pour la première fois,  dans le cadre de sa tournée mondiale. Les performances de cet ensemble étonnant  mêlent art, musique, comédie et nouvelles technologies pour des spectacles qui se situent entre performance musicale, mime et vidéo show. Expérience joyeuse, inoubliable et multisensorielle, Blue Man Group a captivé plus de 35 millions de spectateurs de tous âges et de tous milieux culturels dans le monde. Fondé à New York en 1991 par trois amis, Chris Wink, Matt Goldman et Phil Stanton, le groupe se produit désormais sur scène de manière permanente à New York, Las Vegas, Boston, Chicago, Orlando et Berlin. Un spectacle total,  très interactif (et un peu salissant), que les spectateurs azuréens ont pu découvrir lors de quatre représentations exceptionnelles dans l’écrin idéal de la salle Garnier à Monaco.