Ça vient de sortir

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Halo’s Eve

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L’aventure Press Gang Metropol prématurément terminée, le Niçois Sébastien Bernard qui y officiait comme chanteur revient avec un projet solo conçu pendant le premier confinement : « Quand notre bassiste s’est tiré pour reformer son ancien groupe et qu’on est passé en confinement1, ma copine m’a convaincu que c’était une opportunité. Je me suis enfermé avec mon matos et j’ai tout fait tout seul de A à Z. J’ai bossé comme un fou,  mais ça valait la peine« . Effectivement. Les 6 titres du EP sonnent le feu, ambiance  « Dark Synth Wave ». Les influences DM (Depeche Mode pour les non intimes) sont toujours présentes dans le chant,  mais les compos sont plus torturées,  avec des accents à la Nine Inch Nail/Dead Can Dance. « Quand tu te retrouves sur un projet solo, c’est forcément plus introspectif, voire thérapeutique » plaisante (à moitié) Sébastien,  qui espère pouvoir porter le projet en live rapidement avec un trio de musiciens. C’est tout le mal qu’on se souhaite. En attendant le clip de « Pharos« , le premier single , fait l’affaire. Longue vie à Halo’s Eve ! 

Felixita : sur un « Nunuage »

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(Photo Andrea Montano)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Par Phil Inout

Son premier clip nous avait mis sur un « Nunuage » : Felixita signait avec cette vidéo gorgée de soleil, de cascades et d’humour ce qui a été  un des tubes de l’été 2020. Repérée  en première partie d’Izia, la jeune Niçoise à la voix enrouée mais haut perchée et au tempérament affirmé a profité des  confinements  pour peaufiner son projet solo, mettre en images sa reprise de J’aime les filles de Jacques Dutronc transformée en J’aime les gars et sortir son premier EP. On a voulu savoir qui se cachait sous ce pseudo prometteur

Felixita, c’est un hommage à la chanson d’Al Bano et Romina Power ?

Un peu, pour le côté San Remo et Dolce Vita…  Mais c’est surtout l’idée du bonheur et du plaisir que j’essaie de communiquer avec mes chansons. Surtout le plaisir. Parce que le plaisir, moi j’aime ça  ! (rires).

Qu’est ce qui vous a décidée à chanter ? 

Au départ, je voulais être actrice. Après le lycée (Massena/Calmettes), je me suis inscrite dans un cours de théâtre à Paris,  mais j’étais hyper nulle. Pour mémoriser mes textes,  j’étais obligée de me les chanter. Un jour que j’allais en répète en vélo, en chantant mes textes dans ma tête, je me suis pris un abribus et je me suis fait hyper mal. Je ne sais pas si ça s’est mélangé ou quoi, mais pendant ma convalescence j’ai décidé de laisser tomber les cours de comédie et de me lancer dans la chanson. Je suis rentrée à Nice et j’ai commencé à écrire…

D’où vous vient ce goût pour la chanson vintage?

Dans l’atelier de ma mère à Nice, il y a avait Radio Nostalgie en fond sonore. J’ai été baignée de chansons françaises : Dalida, Claude François, Charles Aznavour, Françoise Hardy… J’ai toujours aimé ça, même si après, au collège, pour brancher les garçons,  j’apprenais par cœur les textes des rappeurs du moment et les chants des supporters de l’OGC Nice… Quand j’ai commencé à écrire mes chansons sur le piano de la maison,  à Nice, c’est sorti comme ça. Je revendique aussi mes racines sudistes : un côté contemplatif, jouir de la vie, faire la sieste… Ne rien faire, mais avec force ! (rires) 

Le tournage du clip de « Nunuages » a dû être épique ?

C’est rien de le dire ! J’ai réalisé moi-même toutes les cascades, sans doublure  (rires). Le pire c’est qu’on a tourné au mois de janvier : l’eau était hyper froide. Le saut de la Rascasse, j’ai cru mourir… Je voulais que le clip ait un côté « vieux film français »…  En fait, je voudrais écrire des chansons de films de Belmondo !  (rires)

Rolling Stones Unzipped

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Par Ph.D

Tout le monde ne pourra pas aller visiter l’expo Rolling Stones Unzipped à Marseille et c’est bien dommage car elle est superbe. Par contre,  tout le monde pourra se procurer chez son libraire, à un prix d’ami,  le volumineux catalogue de l’expo qu’a eu la bonne idée de publier la maison Flammarion avec une distribution à l’échelle nationale. Plus un beau livre qu’un catalogue d’ailleurs, l’ouvrage viendra compléter la collection déjà fournie des fans en la matière. Les 400 artefacts présentés dans l’exposition (costumes, carnets, instruments, maquettes, pochettes, affiches…) y sont photographiés et commentés dans une présentation luxueuse, sous une jaquette rigide noir et rouge du meilleur effet. Sa lecture offre une plongée immersive au coeur de l’univers Stones,  en même temps qu’un souvenir-hommage à la ville rebelle qui les a si souvent accueillis. Indispensable.

 

Philippe Grimbert: Les morts ne nous aiment plus

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Par Denis Allard

Paul est un écrivain, psychanalyste et conférencier renommé. Son sujet de prédilection lors de ses colloques est le deuil, qu’il connaît bien, ayant lui-même perdu autrefois un enfant. Un jour, il frôle la mort suite à un arrêt cardiaque. Sauvé in extremis par sa femme, il devra à son tour subir le décès soudain et dramatique de son épouse dans un accident de voiture. Rongé par la culpabilité, Paul plonge alors dans un état dépressif sans espoir de sortie. Sa rencontre avec Jacob Shade, créateur de la société Ternity, lui offre la solution : utiliser l’intelligence artificielle et les datas pour continuer à dialoguer avec l’avatar de son épouse dans « l’au-delà ». Mais la déception arrive vite. Dans ce roman plein de suspense, Philippe Grimbert revisite le mythe d’Orphée en version 2.0. Le thème du temps constitue le fil rouge de l’histoire ou comment faire perdurer le lien à l’autre en le dépassant. Il nous invite également à réfléchir sur les promesses des nouvelles technologies qui repoussent sans cesse les limites jusqu’à prétendument dépasser la mort. Un récit fort, émouvant et surtout lucide sur notre époque.

 

Billy Gibbons : Hardware

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Par Ph.D

Il faudrait plus qu’une misérable épidémie de coronavirus pour arrêter Billy F . Gibbons. Décidément infatigable,  le guitariste de ZZ Top revient avec un nouvel album solo alors que le précédent, The Big Bad Blues paru en 2018 tourne encore régulièrement sur nos platines. Différence notable, alors que le précité était un éloge de la lenteur bluesy, Billy a remis la gomme pour ces 11 titres de rock’n’roll pied au plancher qui dépotent sévèrement. Le titre ne ment pas:  c’est du costaud ! Contrairement à son pote Angus, radin du solo sur le dernier AC/DC, Billy envoie la cavalerie sur quasiment tous les titres, doublant même la mise sur le bien nommé « She’s on fire« ,  un des sommets de l’album. C’est si vrai qu’on se demande ce qui a empêché notre barbu préféré de reformer son « vieux petit groupe du Texas » pour cet album,  qui aurait largement pu figurer dans le Top (10) du (ZZ) Top.

Les Heureux du monde

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Par Ph.D

« Tant de fêtes »…  La dédicace de Tendre est la nuit à Gerald et Sara Murphy, qui ont inspiré le couple du roman, Nicole et Dick Diver, dit en trois mots ce que Stéphanie Des Horts  distille en 350 pages dans son nouveau roman : la douce folie des années 20 sur la Côte d’Azur,  quand ce couple d’américains fortunés et leurs amis écrivains et artistes (Fitzgerald, Dos Passos, Picasso, Hemingway, Cole Porter, Fernand Leger…) inventaient la saison estivale à Juan Les Pins, Antibes et Cannes. Persuadant le directeur de l’Hôtel du Cap de laisser l’hôtel ouvert pour l’été, avant de poser leurs valises à la Villa America. Campant à la Garoupe et y organisant des fêtes costumées  dignes de Gatsby le Magnifique.  Scott Fitzgerald y écrira son chef d’oeuvre, dans lequel le couple ami se confond avec le sien, les visages de la (pas si) sage Sara Murphy et de Zelda la folle se superposant dans un final dramatique….  Stéphanie Des Horts fait revivre les riches heures de la french riviera dans un style alerte qui épouse le mode de vie débridé de ces beautiful peoples, jet setters avant l’heure. On les suit entre New York, Paris,  Pampelune et Antibes, emportés sur un air de Cole Porter, dans un tourbillon de bulles de champagne, de création et de discussions enflammées. Sara Murphy est l’héroïne du roman,  l’être que chacun désire, moteur sexuel de toutes ces fêtes et de tous ces voyages transatlantiques. Tout est vrai ou a pu l’être, suggère l’auteure. Comme cette idylle d’un soir avec Picasso… 350 pages, c’est peut-être beaucoup pour un roman qui aurait été formidable en 120. Mais il sera parfait pour la plage cet été.   A La Garoupe, ou ailleurs…

Nevché : The Real Story

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On avait laissé Fred Nevché du côté de  Valdequeros,  album voyageur qui l’a conduit à se produire plusieurs fois sur la Côte avant la pandémie. On le retrouve avec The Unreal Story of Lou Reed, album-hommage au prince noir du rock new yorkais,  dont le poète electro Marseillais nous raconte ici la véritable histoire

Comment as-tu vécu le confinement ? 

Pas bien. C’est une disposition qui appartient à d’autres régimes. Tout s’est arrêté, il a fallu adapter notre stratégie pour survivre. Du coup, le spectacle sur Lou Reed est devenu un disque

D’où est venue l’idée de cette « histoire irréelle » de Lou Reed ?

Au départ, c’est une proposition du festival Le goût des autres au Havre. Ils avaient aimé mon travail sur Marilyn Monroe et Kurt Cobain et voulaient que je fasse un peu la même chose sur Lou Reed

Qu’est-ce qui t’intéressait particulièrement dans le personnage ? 

Sa dimension poétique bien sûr. C’est presqu’un idéal pour quelqu’un comme moi qui a le cul entre deux chaises :  la poésie et la chanson. Lui a réussi à mélanger de la poésie dérangeante avec de la musique populaire et à en faire des tubes. Il avait une vraie volonté de s’affirmer comme écrivain, de donner au rock son âge adulte. Cela permet d’éclairer le mythe sous un jour nouveau. Le but n’était pas de faire des reprises… 

Il y en a deux pourtant sur l’album : « Perfect Day » et « Vicious »…  

Une et demi en fait. Vicious est plus une interpolation. J’adore l’album Transformer, dont elles sont tirées même si le Lou Reed du Velvet avec Nico est plus arty. Dans les musiques de French79  qui se sont imposées il y avait ces deux-là…

Comment avez-vous travaillé avec French79 ?

C’est simple : il a fait toutes les musiques, moi les textes avec d’autres que j’ai commandés. On avait travaillé ensemble sur Valdevaqueiros qu’il avait réalisé. Quand la proposition est venue du Havre, j’ai tout de suite pensé à lui parce que je voulais faire un truc sans guitares. Simon (Henner alias French79 NDLR) était tout indiqué pour ça.

Pourquoi avoir intitulé l’album « The Unreal Story » alors que les textes sont, au contraire, trés biographiques ? 

Mais pas que. Je voulais raconter l’histoire vraie avec la liberté de la subjectivité. Une sorte de journal imaginaire,  appuyé sur des détails biographiques réels. Un peu comme de la réalité augmentée… 

On pourra voir le show bientôt ?

J’espère bien ! Mais pour le moment,  on n’a qu’une date de certaine : le 16 juillet au festival Oh les beaux jours à Marseille. On sera tous les deux sur scène avec des écrans et des machines. On projette une interview de Lou Reed en gros plan avec ma voix qui se substitue à la sienne, c’est assez étonnant…

Et après ? 

Je travaille sur une transposition de Valdevaqueiros avec un orchestre baroque qu’on devrait enregistrer en live l’année prochaine.

R-Type Final 2

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Par Cédric Coppola

Pour beaucoup de gamers, le simple nom R-Type provoque des frissons. Véritable monument du shoot’em up à défilement horizontal, qui a vu le jour en 1987 dans les salles d’arcade, le jeu a participé à démocratiser un genre – trop – souvent délaissé aujourd’hui. Depuis, la licence, a connu de nombreuses suites, qui à quelques exceptions près sont oubliables, car pas au niveau de l’opus original. Aujourd’hui c’est au tour de Granzella de s’essayer à l’exercice, pour un résultat honnête, qui s’adresse avant tout aux fans, tels ceux qui ont permis au projet de voir le jour, via le financement participatif. Porté par des décors en 3D, Final 2 se parcourt de façon classique. Le décor défile pendant que les ennemis débarquent aussi bien de la droite que de la gauche pour tenter de pulvériser notre vaisseau. Heureusement, pour se défaire de ces ennemis, plusieurs types de munitions peuvent être récupérés en cours de route et le fameux module – marque de fabrique de la saga – se détache du véhicule pour aller occire quelques extraterrestres supplémentaires. De quoi pimenter cette bataille intergalactique… qui manque un peu de peps, n’arrivant pas à procurer l’adrénaline des meilleurs shooters. De la même façon la direction artistique ne dégage pas une personnalité suffisamment forte pour nous immerger pleinement dans l’espace et on passe de niveau en niveau sans jamais s’émerveiller devant l’un d’eux. Le level-design est lui aussi trop générique. Bon point toutefois, il est possible de personnaliser son pilote et son vaisseau. Dispensable certes, mais toujours bon à prendre… (Jeu testé sur Nintendo Switch)

 

 

Black Keys : Delta Kream

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Par Ph.D

Il paraît que l’été sera caniculaire : on veut bien le croire. L’écoute du nouveau Black Keys en donne un avant-goût. Dan Auerbach et son comparse Patrick Carney sont retournés à la source de leur inspiration première, le hill country blues incarné par R. L. Burnside (1926-2005) et Junior Kimbrough (1930-1998) , dont ils avaient déjà fait des reprises sur leur premier album (le bien nommé The Big Come Up en 2002). Deux bluesmen ruraux qui ont vendu leur âme au diable au fameux Crossroad et doivent bruler dans les flammes de l’Enfer vue la température que dégage leur musique aujourd’hui encore.  Delta Kream est un disque de reprises qui s’écoute avec une bière à la main et une guitare sur les genoux, l’ampli allumé et la disto à 9. Les parties de slide d’Auerbach sont les plus sales qu’on ait entendues depuis le premier George Thorogood et Billy Gibbons de ZZ Top ne renierait aucun de ses chorus. La formule est simpliste : guitare-voix/batterie/ basse. On n’a jamais fait mieux pour jouer le blues électrique. Ca sent le bayou, la sueur,  le stupre, le thermomètre à 120° Fahrenheit et le ventilateur qui brasse l’air humide. Le disque de l’été 2021, à coup sûr. 

 

Panorama Bay : 22

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Par Phil Inout

Alors qu’on peut (enfin!) se demander à nouveau sur quels sons on dansera cet été, le Niçois (d’adoption, il est né à Saint Raphaël) Maxime Lefevre, alias Panorama Bay,  balance une petite bombe avec son premier album. Quatorze titres electro qui devraient cartonner en discothèques quand elles réouvriront,  mais qu’on peut aussi écouter à la maison,  avec le volume à 11 de préférence. Venu du metal et du hip hop, PB aime les sons qui tabassent autant que les ambiance mélancoliques. A l’image du single, « Wasted« ,  dont le clip s’ouvre sur le panorama de la Baie des Anges qui a inspiré son pseudo d’artiste et se poursuit dans une ambiance à la Millenium Mambo. L’influence de DJ Snake est sensible dans des compos qui restent pourtant totalement personnelles et originales. Pas évident, pour un musicien electro,  de trouver son propre « son » dès le premier album: celui de PB-  tribal, sombre, fluide et répétitif–  est immédiatement reconnaissable et se décline sans lasser sur les 14 titres du disque.  L’album s’intitule 22 parce que, raconte Maxime  « Lorsque je  regardais  ma montre en  travaillant dessus,  pendant le premier confinement, il était souvent 22h22On dit que quand on tombe sur des heures miroirs, comme celle là,   cela signifie que les étoiles sont alignées pour vous. Je ne sais pas si c’est vrai,  mais quand  j’ai cherché un titre pour l’album, le chiffre 22 est arrivé comme une évidence« . Disponible sur toutes les (bonnes) plateformes de streaming,  22 est la bonne surprise electro du printemps 2021. N’attendez pas 2022 pour le découvrir !

Jude Todd : Better With Him

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Par Ph.D

Découvert en 2012 dans la saison 2 de The Voice, Jude Todd poursuit sa carrière d’auteur compositeur interprête dans le Var (Fréjus), où ses parents se sont installés lorsqu’il avait 14 ans et où il a commencé la musique avec un groupe de lycée baptisé The Sunday Fools : « La famille de mon père étant anglaise, on écoutait beaucoup de pop à la maison, raconte-t-il. De mon côté j’écrivais des poèmes depuis tout petit. En arrivant dans le Var, je me suis mis à la guitare et mes poèmes sont devenus presque naturellement des chansons. Avec le groupe on a fait pas mal de scènes et on a même remporté le Prix du public du Gibus Tour à Marseille« . C’est sans doute comme cela que Julien (devenu Jude en référence à la chanson des Beatles) a été repéré par l’équipe de The Voice 2 qui lui a demandé de participer à l’émission. « Je suis allé jusqu’aux primes et ça a été une expérience très profitable« .  L’émission lui a permis de nouer pas mal de contacts, de s’établir en artiste solo et de faire des premières parties prestigieuses comme celle de Louane à Nice (« Devant près de 8000 personnes. C’était impressionnant« ).  La pandémie de coronavirus a mis un coup d’arrêt aux concerts qui le font vivre,  mais Jude à mis ce temps à profit pour enregistrer un nouveau single « Better With You » qui termine un  EP virtuel de 5 titres disponibles sur les plateformes de streaming. Sorti le 6 novembre,  le single, léger et dansant, a intégré la playlist de Sony Music ce qui lui donne une belle visibilité. Pour fêter ça, Jude a décidé de faire don des bénéfices de la chanson à la cagnotte de Nice Martin en faveur des sinistrés de la tempête Alex. Son nouveau single « Don’t Need Your Love » est sorti fin avril et pourrait devenir l’un des tubes de l’été 2021.

 

Charlotte Cardin : Phoenix

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Par Ph.D

Elle a su se faire attendre et elle a bien fait. Après deux EP’s remarqués en 2016-2017 (même Elton John avait craqué), le premier album de Charlotte Cardin est enfin là et il va tout défoncer. Si la voix et les chansons d’Adèle vous manquent essayez voir celles de Charlotte. Vous ne perdrez pas au change. « Meaningless » , le premier single avait allumé la mèche sur un tempo dance electro. « Anyone Who Loves Me » le second est une ballade qui va faire fondre les coeurs des plus endurcis. Les autres chansons (qu’elle a coécrites avec Jason Brando) sont à l’avenant : la quebecquoise sait tout faire et tout chanter, même en français (« Je quitte« ), avec un  timbre à la fois critallin et délicatement voilé qui rend sa voix immédiatement reconnaissable. A part Jorja Smith,  on ne lui connaît aucune concurrente sur la scène internationale. Phoenix sera à coup sur un des albums de l’été 2021.

 

Rencontre : Steve Cropper

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Par Philippe DUPUY

On ne peut pas dire qu’il occupe démesurément l’espace médiatique. Pourtant Steve Cropper est,  à 79 ans, une légende vivante de la guitare électrique. Pilier du label Stax,   il a signé avec Booker T. and The M.G.’s et les Blues Brothers quelques classiques de la musique populaire. Aussi quand il arrive que Le Colonel (son surnom chez les Brothers)  publie un nouvel album,  on dresse l’oreille. Entregistré pendant le confinement, Fire it Up, son dernier effort, est une petite merveille intemporelle. Du ryhthm’n’blues comme on n’en fait plus,  avec ce toucher de guitare incomparable sur lequel le temps n’a aucune prise. La sortie  de l’album nous a rappelé qu’on avait rencontré le Colonel  en 2017, à l’occasion de la venue des Blues Brothers aux Nuits du Sud de Vence. Voici l’interview qu’il nous avait accordée en arrivant à son hôtel avec le chanteur des Brothers, Bob Paparozzi…

Heureux d’être de retour sur la Côte d’Azur?
Nice est une de nos villes favorites.Ca tombe bien puisque, grâce à l’aéroport, on y passe forcément, où qu’on joue dans le Sud de la France.On a des super-souvenirs à Nice Jazz à Monaco et à Juan.Mais c’est la première fois qu’on se produit aux Nuits du Sud de Vence et on s’en réjouit. Là, on arrive de Norvège et de Pologne.Autant vous dire que quand on nous propose une date en été dans le Sud de la France, on ne dit pas non.Le public français a toujours été super avec nous.Il connaît bien notre musique et chante en chœur les paroles. Il y a un lien spécial. En plus de la bonne bouffe et du vin, cela va sans dire…

Qu’est ce qui fait encore courir les Blues Brothers?
L’amour de la musique et celui des fans nous tiennent ensemble.Les films sont peut-être oubliés, mais la musique des Blues Brothers continue à vivre encore et toujours.

Ca a été dur d’effacer l’étiquette «groupe de cinéma»?
Non, parce qu’on jouait ensemble avant d’être dans le film. Mais c’est vrai qu’au début, les critiques pensaient que c’étaient deux comiques qui s’amusaient à jouer de la musique. Ce que même les fans du film ignorent, c’est que John Belushi était un grand fan de blues, un batteur et un chanteur accompli.Idem pour Dan Aykroyd, qui a une formation musicale solide et joue très bien de l’harmonica. Le film a ressuscité le blues qui était totalement oublié. C’est grâce à lui, qu’il y a des festivals de blues partout aujourd’hui encore.

Pourtant, les Blues Brothers ne jouent pas vraiment du blues…
C’est vrai: on ne joue pas de blues, mais on l’a rendu célèbre.Et populaire! Ce qu’on fait, c’est du rhythm’n’blues.C’est de la musique de danse, pour faire la fête.De la feelgood music.Mais il y a quand même un vrai blues dans notre setlist.

Qu’est ce qui vous a poussé à reformer le groupe en 1988?
Quand John Belushi est mort, on a tout arrêté. C’est Dan Aykroyd qui nous a réunis pour un anniversaire. Après le set, Lou Marini, m’a dit: «Il faut qu’on s’y remette, c’est trop le pied». C’est vrai que c’est bon d’être un Blues Brother.

La légende veut que vous ayiez découvert Otis Redding. En vrai, ça c’est passé comment ? 

J’étais vendeur chez Satellite Records à Memphis pour croûter parce que, comme guitariste, je ne gagnais pas encore ma vie avec mon groupe, Booker T & the MG’s.Ils avaient ouvert un studio d’enregistrement dans l’arrière-boutique et comme j’y passais plus de temps qu’au magasin, la patronne m’y a collé. Un jeune gars du nom d’Otis Redding faisait le forcing pour qu’on l’auditionne, mais on était débordés.C’est Al Jackson, notre batteur, qui l’avait déjà entendu chanter dans un club, qui m’a forcé à l’écouter. Il a suffi qu’Otis ouvre la bouche… Deux secondes après, je fonçais à la console pour que l’ingénieur prépare les bandes. Il a fallu que je coure sur le parking récupérer Duck Dunn, notre bassiste, qui rentrait chez lui. On s’y est mis et, en deux temps trois mouvements, c’était dans la boîte.La chanson s’intitulait «These Arms Of Mine».Elle fait désormais partie de l’Histoire de la musique populaire. Aujourd’hui encore mes disques préférés de la période Stax sont ceux d’Otis Redding. Avec ceux de Booker T & the MG’s, évidemment !

Nellcote : la véritable histoire

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Par Philippe DUPUY

Véritable « monument historique du rock », depuis son occupation par les Rolling Stones à l’été 1971 (lire ici), la villa Nellcote à Villefranche sur mer fait partie intégrante de la mythologie stonienne, en partie grâce aux centaines de photos prises à l’époque par Dominique Tarlé. Alors à peine majeur, le photographe a passé presque autant de temps dans la maison que ses locataires légitimes,  Keith Richards et sa compagne Anita Pallenberg, qui avaient offert de l’héberger le temps de faire ses photos. Six mois après, il y était encore !  C’est donc fort logiquement vers lui que s’est tourné Benoît Jarry lorsqu’il s’est agi d’illustrer le beau livre historique qu’il consacre à la villa avec sa sœur Florence Viard : « Je connaissais ses photos comme tout le monde et  j’espérais le convaincre de nous en confier une ou deux, raconte l’ancien journaliste de RMC, passionné d’histoire et de musique. Il a sauté sur l’occasion pour revenir à Villefranche,  où il n’avait plus mis les pieds depuis l’époque. On a parlé pendant cinq heures et non seulement il a accepté d’illustrer le livre mais, en plus, il a écrit la préface !« . Entamé comme une enquête historique sur les différents propriétaires de la villa Nellcote (dont un rescapé du Titanic) , le livre a ainsi pris une tournure nettement plus rock’n’roll,  avec un long développement sur le séjour des Stones qui ravira les fans du groupe. Mais les amateurs d’histoire locale y trouveront aussi leur compte car on y apprend beaucoup de choses. Benoît Jarry et sa soeur Florence n’ont pas écumé pour rien les archives départementales et les bibliothèques pendant deux ans : « Retracer l’historique complet de la villa fut une enquête au long cours,  pleine de rebondissements et de surprises, se souvient l’ancien journaliste. On a, par exemple,  découvert qu’il existait des liens étroits entre la villa et l’hôtel du Parc Impérial à Nice , construit par les mêmes promoteurs,  Eugène Thomas et Benoît Gay« . Il semble, par contre, que l’occupation de la villa par la gestapo pendant la guerre (rapportée par Keith Richards dans ses mémoires) ne soit qu’une légende : « On n’a rien trouvé qui en atteste, affirme Jarry. Mais il n’est pas exclu que des soldats allemands aient habités quelques temps la maison. Cela expliquerait que Dominique Tarlé y ait retrouvé une malle militaire contenant des médicaments« . Le livre s’achève sur le dernier propriétaire de la villa,  Viktor Rashnikov. Le millardaire Russe, propriétaire d’un des plus grands yachts du monde (Ocean Victory), l’a acquise en 2007 pour la modique somme de 83 millions d’euros et en a profité pour acheter aussi la villa d’à côté (Les Figuiers),  moyennant quelques dizaines de millions supplémentaires. Cela lui a permis d’agrandir le parc en fusionnant les deux propriétés,  au prix de travaux pharaoniques.  Mais Nellcote n’est plus à une folie près !

 

 

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MotoGP 21

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Par Cédric Coppola

A n’en pas douter, le championnat de Moto GP connaît un véritable engouement sur notre territoire. En plus d’être diffusée sur Canal +, la discipline passionne par la présence du niçois Fabio Quartararo et du cannois Johann Zarco qui squattent les podiums. Le premier étant même bien parti pour finir champion du monde ! Quoi de mieux que cette saison donc, pour se lancer sur les pistes ? C’est dans ce contexte que les italiens de Milestone, véritables spécialistes du genre (on leur doit aussi les séries Ride et MX GP) sortent l’opus « 21 ». Une mise à jour annuelle qui déboule notamment sur PS5 et Xbox Séries X. Sur ces dernières, les graphismes y sont plus fins, la fluidité calée à 60 fps agréable et le retour haptique de la Dualsense sur la console de Sony, avec les vibrations qui vont avec, améliore les sensations. Ces dernières sont d’ailleurs bonnes, avec une gestion efficace de la physique et un rendu sonore convaincant. Une fois son bolide dompté – ce qui n’est pas une mince affaire – on prend du plaisir. A noter que les habitués de la licence seront en terrain connu… un peu trop même… Les changements, comparés au précédent volet, ne sont en effet pas si nombreux. On note même la disparition du mode « Historique ». Heureusement, celui-ci était loin d’être incontournable. En plus des tracés et des pilotes officiels, avec des stars modélisées – même si on les voit forcément 99¨% du temps derrière leur casque -, le jeu propose une belle immersion. Si le déroulé de la carrière est classique, la possibilité de démarrer en bas de l’échelle en Moto GP 3 avant de gagner en popularité assure une marge de progression et une durée de vie solide. On note aussi que les aides au pilotage sont paramétrables, que la fonction « rewind » est présente. Les débutants seront donc ravis de pouvoir remonter le temps pour annuler une chute. L’intelligence artificielle ANNA fait également son retour pour plus de réalisme. Elle n’empêche pas toutefois certains comportements étranges des adversaires. En résulte un opus légèrement amélioré, à conseiller surtout à ceux qui veulent s’essayer virtuellement aux deux roues ou tout simplement jouer sur Next gen, avec un confort optimum. (Jeu testé sur PS5)