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Grand Gaou à Six Fours

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Par Phil Inout

Le Pointu Festival, seul festival de rock indé de la Côte  d’Azur,  a dû se réinventer pour cette édition 2021 sous Covid. Rebaptisé Grand Gaou Festival et passé payant, il a ouvert sa programmation à la chanson française avec Benjamin Biolay et Catherine Ringer et au jazz avec Ibrahim Maalouf et Kyle Eastwood, mais a réussi l’exploit de réunir sur scène deux groupes d’envergure internationale en ouverture : Mogwai et The Notwist. Un exploit vu le contexte.  Devant une assistance hélas trop clairsemée, The Notwist a ouvert les hostilités avec une belle énergie pop. Trés attendus, les écossais de Mogwai ont eu des problèmes de son (basse muette) en début de show,  mais ont ensuite imposé leur post-rock puissant et joué leur excellent dernier album (As The Love Continues) pour un public de fans ravis de l’aubaine.

(photo Gaëlle Beri)

Pour la deuxième soirée, l’affiche Hoshi+Benjamin Biolay a fait un carton : le festival affichait complet et  Benjamin Biolay n’a pas caché sa surprise (et sa joie) de voir autant de monde devant la scène. Le Grand Gaou ressemblait à un vrai festival d’été d’avant la pandémie. En grande forme, le patron a livré un show moins centré sur le dernier album qu’on l’imaginait, reprenant même un titre d’Etienne Daho, dont il assure quelque part et par avance, la succession. Mais le gros coup de coeur de la soirée était pour Hoshi qui a enflammé le Gaou avec son enthousiasme juvénile et ses chansons engagées qui n’oublient jamais d’être dansantes.

L’annulation du concert de Morsheeba,  a contraint les organisateurs à reprogrammer Aaron, qui devait assurer leur première partie. Le duo electro, qui après Beaulieu (Nuits Guitares) et Puget sur Argens (Le Mas) poursuivait son tour des festivals de la Côte, a finalement ouvert pour Catherine Ringer. Une aubaine pour le public du Gaou qui leur a fait un accueil enthousiaste pour le concert de cloture du Festival.

Amy Winehouse : Dix ans déjà

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(Photo Hadi Karimi) 

Par Philippe Dupuy

Le 23 juillet, cela fera 10 ans tout juste qu’Amy Winehouse nous a quittés,  laissant dans la soul pop anglaise un vide sidéral. Fille d’un chauffeur de taxi et d’une pharmacienne d’origine Russe, Amy Winehouse a grandi à Southgate au nord de Londres. Après avoir fait ses classes dans les pubs, elle publie en 2003 un premier album Franck , passé relativement inaperçu, mais connait une gloire fulgurante en 2007 avec le second Back To Black qu’elle présente au Midem de Cannes et dans lequel elle ressuscite l’âme du Rhythm’n’blues, de la Motown, des Shangri Las et des Ronettes. Incapable de gérer sa nouvelle célébrité, Amy devient, hélas, très vite la proie des tabloïds du monde entier qui la traquent pour ses frasques d’alcoolique et de camée. Incapable d’assurer correctement la plupart de ses concerts, elle qui chantait « Je ne veux pas aller en detox, non, non non » (« Rehab »), va de cure de désintoxication en cure de désintoxication, sans le moindre succès. Programmée puis déprogrammée à l’été 2011 au Sporting de Monte Carlo, elle avait entamé au printemps une nouvelle tournée, qui s’est achevée prématurément le 18 juin à Belgrade,  où elle était montée sur scène ivre morte incapable de chanter. Dés lors, l’issue fatale ne semblait plus faire beaucoup de doutes. Le 23 juillet, Amy Winehouse rejoignait Brian Jones, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin et Kurt Cobain au fameux « club des 27 », qui réunit les rock stars mortes à cet âge, décidément fatidique. Reste une voix qui a touché le monde, un look de Cléopatre punk aux yeux étirés et à l’improbable choucroute, et une légende qui veut qu’après qu’elle ait chanté « Ain’t too proud to beg » des Temptations avec les Rolling Stones, Keith Richards, roi de la déglingue mais fin connaisseur en matière de Rhythm ‘n’blues, se soit écrié : « C’était qui ? Aretha Franklin ? ». Pour les dix ans de sa disparition, Arte lui rend hommage sur son site avec un concert enregistré en 2007 à Londres et un documentaire de la série Classic Albums consacré à l’enregistrement de Back to Black. L’excellent  documentaire d’Asif Kapadian, Amy, est également  disponible sur Salto et en vidéo à la demande.  Sa maison de disques a, par ailleurs,  publié cet hiver un excellent triple album de lives enregistrés à la BBC qui permet de mesurer la perte qu’a représenté sa disparition pour la soul pop anglaise.

Beigbeder dans ses oeuvres

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Par Philippe DUPUY

Pour fêter ses 30 ans de littérature et les 20 ans de 99 Francs, Frédéric Beigbeder  a conçu un   » (Presque) seul en scène« , dans lequel il se fait accompagner par DJ Pone aux platines pour un « DJ Set littéraire« . Présenté en exclusivité les 1er et 2 juillet à Anthéa,  après une création le mois dernier au Bataclan, le spectacle débute avec la voix de Sacha Guitry qui parle de liberté, et celle de Françoise Sagan qui évoque son droit à  « faire des bêtises« . Le ton est donné. Assis en pyjama et robe de chambre informe à la Big Lebowski, dans un fauteuil Emmanuelle orné de bras et de jambes de femme, l’écrivain écoute dans le noir, en mangeant une barre chocolatée. Le décor est censé être celui de son salon, avec des livres partout, un 33T de Stevie Wonder au pied d’un tourne-disque, deux  énormes  enceintes hifi, des chandeliers et un grand écran en fond de scène. Quand il se lève, Beigbeder parle du confinement qu’il a mal vécu, lui le nightclubber dandy et jouisseur de la vie : « Seize mois de garde à vue, c’est long ! J’avais l’impression que Jean Castex m’en voulait personnellement« . Citant des extrait de ses romans et de ses chroniques radio, avec un phrasé qui rappelle par instants celui de Pierre Desproges,  l’écrivain affirme pourtant s’être bien calmé avec l’âge question sorties en boîte, drogue, alcool et call girls: « Je trie même mes déchets avant d’en devenir un« . Entre deux saillies,  DJ Pone envoie les hits des années 70-80 qui ont marqué la jeunesse du héros du jour (Ha Ha, Depeche Mode, Blondie, OMD, Black Sabbath, Michael Jackson, Daft Punk, The Stooges…) et Beigbeder n’a aucun mal à faire lever les spectateurs  et à les faire danser comme dans une boite de nuit après le 9 juillet. A la fin, le  public envahit la scène comme dans un concert d’Iggy Pop au son de « I Love Rock’n’Roll » (Joan Jett).  Le  « DJ set littéraire » de Beigbeder est plus musical que littéraire : le seul auteur cité est sur scène. Pas de concurrence pour Fabrice Lucchini, qui viendra faire de vrais lectures les 15 et 16 octobre à Anthéa.

Jim Morrison : Âme fifty

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Par Philippe Dupuy

Le 3 juillet 2021, cela fera tout juste un demi siècle que Jim Morrison est mort à l’âge fatidique de 27 ans, inaugurant le fameux « Club des 27« . Le chanteur des Doors est décédé à Paris, dans des conditions encore mystérieuses,  dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971. Officiellement, il est mort d’une crise cardiaque dans son bain, alors que sa compagne Pamela Courson dormait dans la chambre à côté. C’est, en tout cas, ce que stipule le certificat de décès. Une autre version veut qu’il ait fait une overdose d’héroïne dans les toilettes d’un night club parisien, le Rock’n’Roll Circus, où il était venu acheter de la drogue pour Pamela. Il aurait ensuite été transporté par des amis à son appartement de la rue Beautreillis,  puis placé dans sa baignoire dans l’espoir qu’il reprenne connaissance. Appelé à son chevet plusieurs heures plus tard, le médecin n’aurait pu que constater son décès. Amie du couple, Agnès Varda a assisté Pamela Courson dans ses démarches auprès des autorités françaises et connaissait certainement la vérité,  mais elle l’a emportée dans sa tombe. L’entregent de la cinéaste explique, peut-être,  que l’enquête ait été aussi succinte et qu’aucune autopsie n’ait été réalisée. Car la version de l’overdose, qui a circulé dès que le décès a été rendu public, est attestée par le témoignage tardif de Sam Bernett,  le patron du Rock’n’Roll Circus qui, dans ses mémoires, rapporte avoir vu Morrison inconscient dans les toilettes du club et avoir autorisé  l’enlèvement du corps pour éviter le scandale. Jim Morrison,  qui était en congé des Doors et avait choisi de vivre en poète à Paris,  était dans un état de délabrement physique et psychique avancé. Il buvait énormément et prenait de l’héroïne avec sa compagne toxico. Un suicide par overdose est tout à fait plausible. Devenu une icone, figé à tout jamais dans sa beauté juvénile,  le chanteur est enterré dans un carré du cimetière du Père Lachaise. Sa tombe est toujours très fréquentée par ses fans qui, 50 ans après, viennent encore régulièrement y déposer des hommages. Pour célébrer le 50e anniversaire de la mort du Lizard King, Arte diffusera, le 2 juillet,  un documentaire qui raconte ses derniers jours à Paris, suivi du documentaire The Doors : When you’e strange et de  la captation d’un concert du groupe à l’ïle de Wight. 

MotoGP 2021 (3)

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Par Phil Inout

 

Nouveau doublé azuréen le 20 juin au départ du Grand Prix d’Allemagne sur le tourniquet Sachsenring. Cette fois c’est Johann Zarco qui signait la pole position, privant pour quelques millièmes de secondes son compatriote Fabio Quartararo d’un record historique : celui de 6 poles consécutives. Parti en deuxième position Fabio a fait la course la plus solide, terminant troisième,  alors que Zarco ne pouvait hisser sa Ducati  au dessus de  la 8e place. Les deux français conservent le leadership du championnat avec respectivement 131 et 109 points. Mais l’homme du jour fut Marc Marquez. Ressuscité,  l’Espagnol a fait toute la course en tête sur sa Honda, accrochant une neuvième victoire consécutive sur ce petit circuit sinueux qui convient parfaitement à son style de pilotage agressif. Un retour en force à confirmer le 27 juin à Assen. 

Au Pays Bas, le 27 juin, les Yamaha ont dominé les débats d’un bout du week-end à l’autre. Aiguillonné par sa honteuse dernière place en Allemagne, Maverick Vinales a tout fait pour décrocher la pole, y compris, apparemment, copier les réglages de son coéquipier Fabio Quartararo qu’il supplantait d’un millième de seconde dans le dernier tour de qualification. En course, la Ducati de Bagnaia  n’a  résisté que 5 tours  aux assauts de Fabio et de Maverick qui s’envolaient irrésistiblement vers un doublé Yamaha. Marc Marquez ressuscité en Allemagne a fait la course dans le paquet, à la dure,  après une nouvelle chute en qualifs. Valentino Rossi (Yamaha Petronas) aussi a goûté du bitume alors qu’il effectuait une bonne course. De quoi lui donner à réfléchir sérieusement sur son avenir pendant la pause estivale. Avec 4 victoires et 34  points d’avance au classement, Fabio Quartararo peut par contre partir tranquille en vacances : le pilote Niçois et sa Yam dominent le championnat de la tête et des épaules. Quatrième à Assen,  après une course éprouvante physiquement, Johann Zarco reste le pilote Ducati N°1 et le dauphin de son compatriote azuréen. Cocorico !

 

Unzipped à Marseille

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Par Ph.D

Trois ans presque jour pour jour après avoir donné leur dernier concert au Stade Vélodrome de Marseille, les Rolling Stones y étaient de retour du 10 juin au 5 septembre 2021 par le biais de leur grande exposition itinérante, intitulée Unzipped. Créée (sous un autre titre) à Londres, l’exposition qui retrace leur phénoménale carrière avec plusieurs centaines d’objets (affiches, dessins, pochettes, costumes, instruments…) tirés de leurs archives personnelles, fait depuis escale dans les grandes capitales européennes. Et c’est Marseille qui a été choisie pour en être l’étape française. Il faut dire que, comme le disait Philippe Manoeuvre,  lors de la présentation de l’évènement à la presse: « Marseille et les Stones, ça remonte à la plus haute antiquité. C’est un peu le groupe national là-bas ! » Les Stones y ont effectivement donné leur premier concert en 1966, à la salle Vallier,  et sont  régulièrement revenus, depuis,  jouer au stade Vélodrome.  Des milliers de visiteurs sont venus déambuler dans les 2000 M2 de salons du stade Vélodrome pour découvrir cette  exposition géante et ultra immersive. Parmi les pièces les plus intéressantes (hors costumes de scène et instruments) : les mini carnets de notes secrets de Keith Richards, les cahiers de chansons de Mick Jagger , les maquettes des scènes des dernières tournées et la reconstitution presque grandeur nature des studios Olympics (où Godard les filma en train d’enregistrer « Sympathy for the Devil ») et du squat de Mick, Keith et Brian Jones à Edith Grove (Londres). Là, selon Keith, ils ont appris à jouer ensemble… Mais pas à faire la vaisselle, ni le ménage visiblement : quel taudis !  L’expo s’achevait  sur un concert filmé des Stones en multiécrans auquel on accède par le backstage. Dans une autre salle, on pouvait visionner plusieurs de leurs films de concerts dont le fameux Ladies and Gentlemen de la tournée 72. De quoi rassasier les fans les plus exigeants. Pour ceux qui l’ont manquée, le copieux catalogue de l’exposition édité chez Flammarion est en vente dans toutes les bonnes librairies.

MotoGP 2021 (2)

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Par Phil Inout

 

C’est en patron du circuit que Fabio Quartararo arrivait le 30 mai sur le circuit de Mugello pour le Grand Prix d’Italie. Record du tour, pole position, victoire : le Niçois a survolé l’épreuve de toute sa classe.  Intouchable !  Bagnaia s’y est essayé et est parti dans le gravier avec sa Ducati. Comme Marc Marquez avec sa Honda. Johann Zarco a essayé de suivre le rythme infernal imposé par le Niçois,  mais s’y est épuisé. Au point de se faire passer par Oliveira (KTM) et Mir, revenu comme un boulet avec sa Suzuki. Mais personne n’a pu rattraper la Yamaha de Fabio Quartararo lancé dans un cavalier seul irrésistible. Il a dédié sa victoire à Jason Dupasquier, le jeune pilote Suisse dont l’accident mortel en Moto3 a endeuillé le week-end. Avec 24 points d’avance sur Zarco, Quartararo s’installe solidement à la tête du championnat du monde, à une semaine du Grand Prix de Catalogne,  sur le circuit de Barcelone qu’il affectionne particulièrement.

Dans l’Histoire de la MotoGP ou s’en souviendra comme de l’ « Incident de la combi » (The Combi Incident, in english) : A  cinq tours de l’arrivée du Grand Prix de Catalogne à Barcelone, le 6 juin, alors que Fabio Quartararo, parti en Pole (la 5e consécutive)  ferraillait avec Miguel Oliveira (KTM) pour la victoire, sa combinaison s’est soudain ouverte presqu’entièrement sur son torse, le conduisant à faire un tout droit dans la chicane, à se faire doubler par Johann Zarco, puis à défendre chèrement sa troisième place contre Jack Miller (Ducati). Manque de vigilance de sa part, alors qu’il était arrivé tardivement sur la ligne de départ, combi grande ouverte et casquette à l’envers sur la tête,  peut-être un peu trop décontracté? Ou problème de fermeture éclair ? L’incident le prive, en tout cas,  d’une nouvelle victoire et le fait pénaliser pour avoir coupé la chicane et mal fermé sa combi. Rétrogradé à la quatrième puis à la sixième place, le pilote Niçois conserve la tête du championnat du monde mais voit son avance fondre face à Johann Zarco,  dont les dents rayent de plus en plus l’asphalte. Il n’a manqué qu’un tour ou quelques virages de plus au Cannois pour gagner la course, alors qu’il revenait comme un missile sur Oliveira. Sa Ducati sera encore aux avant postes n’en doutons pas le 20 juin au Grand Prix d’Allemagne. 

 

Monaco: 60e festival TV

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Par la rédaction

 Annulé l’an dernier en raison de l’épidémie de Covid-19, le   60e Festival de  télévision de Monte Carlo se tiendra du 18 au 22 juin au  Grimaldi Forum. La  Cérémonie d’Ouverture  se tiendra le vendredi 18 juin en présence de S.A.S. le Prince Albert II, Président d’Honneur du Festival, qui inaugurera l’événement. Les deux jurys, composés de représentants du monde de la télévision et de l’information, seront officiellement présentés lors de cette Cérémonie, avant de commencer à visionner l’ensemble des programmes nommés dans les catégories Fiction et Actualités projetés dès le lendemain. C’est le scénariste, réalisateur et producteur suédois Måns Mårlind (The Bridge, Midnight Sun, Shadowplay) qui présidera les membres du Jury Fiction : l’acteur français Arnaud Ducret (Parents mode d’emploi, Mensonges), le producteur allemand Moritz Polter (Das Boot, Freud), l’acteur et chanteur français Joey Starr (Polisse, Mafiosa, Le Remplaçant), la scénariste et réalisatrice britannique Kay Mellor (The Syndicate, Band of Gold) et le producteur norvégien Anders Tangen (Lilyhammer, Home for Christmas). Le Président du Jury Actualités, le cinéaste indépendant Evgeny Afineevsky (Winter On Fire : Ukraine’s Fight For Freedom, Cries From Syria) sera entouré des membres du jury suivants : la journaliste monégasque Leila Ghandi, la productrice italienne Gisella Marengo, le rédacteur en chef de France Télévisions Hugo Plagnard et la journaliste de RTVE, Pilar Requena. La 60ème Cérémonie d’Ouverture du Festival de Télévision de Monte-Carlo se concluera par l’avant-première mondiale de la série sud-africaine Reyka. Qui succédera à Breaking Bad, Borgen, Casa de Papel, The End of The F***ing World, Escape at Dannemora,On the Spectrum…, ces programmes de fiction récompensés par une Nymphe d’Or à Monte-Carlo ? 27 programmes en Sélection Officielle, provenant de 14 pays, sont en lice pour se distinguer dans les catégories Fiction et Actualités ou encore remporter le Prix Spécial du Prince Rainier III. L’acteur français Tcheky Karyo sera honoré d’une Nymphe d’or pour l’ensemble de sa carrière. Toujours ouvert gratuitement au public, avec de nombreuses séances de dédicaces et possibilités de rencontres, le Festival de télévision de Monte Carlo  permet chaque année aux spectateurs de voir de près les stars US et françaises du petit écran.

 

MotoGP 2021 (1)

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Par Phil Inout

Le championnat du monde 2021 de Moto GP s’est ouvert les 28 mars et 4 avril par deux courses nocturnes au Qatar sur le circuit de Losail.  Comme on avait pu le constater lors des journées de test à Losail, les Ducati restent les machines les plus rapides du plateau, avec des vitesses de pointe dépassant les 360 Km/h. Elles ont également confirmé leur fiabilité, permettant au Cannois Johann Zarco, qui dispose d’une moto d’usine au sein du team Pramac,  de prendre provisoirement la tête du championnat en terminant deux fois deuxième. Malgré ces performances et la vélocité des Suzuki de Rins et du champion du monde en titre Joan Mir,  toujours aux avant postes, ce sont les Yamaha de Fabio Quartararo et Maverick Vinalès qui ont  emporté les deux premières courses. Vinalès était imbattable le 28 mars pour le Grand Prix du Qatar,  qu’il a remporté haut la main alors que son coéquipier, victime d’une usure prématurée du pneu arrière ne pouvait faire mieux que cinquième. Fabio Quartararo a pris sa revanche le week-end suivant en effectuant une remontada fantastique de la 8e à la 1ère place,  effaçant tour à tour les Suzuki de Rins et Mir et les Ducati de Miller, Bagnaia, Johann Zarco et Jorge Martin, leader de la course jusqu’aux derniers tours. Les deux azuréens se retrouvaient 1er et 2e sur le podium du Grand Prix de Doha. Un doublé français inédit en Grand Prix moto depuis les années cinquante  !

Dimanche 18 avril sur le circuit international de l’Algarve pour le Grand Prix du Portugal c’était le grand retour du champion du monde Marc Marquez (Honda), éloigné des circuits pour blessure depuis le début de la saison dernière. Incisif aux  essais, l’Espagnol (P7) n’a cependant rien pu faire contre Fabio Quartararo qui,  impérial, a aligné Pole Position et victoire sur le grand huit de l’Algarve. Le Niçois prenait la tête du championnat du mondeJohann Zarco, victime d’une chute alors qu’il bataillait pour le podium rétrogradait à la 4e place.

Dimanche 2 mai retour sur le circuit de Jerez où Fabio avait signé l’an dernier ses deux premières victoires. En confiance, le Niçois dominait les essais du Grand Prix d’Espagne, signant sa douzième Pole Position,  alors que Johann Zarco peinait à placer sa Ducati dans le top 10 et que Marc Marquez chutait durement, pulvérisant sa Honda. Bien parti, Fabio prenait rapidement le meilleur sur Jack Miller et sa Ducati pour s’envoler, pensait-on, vers une nouvelle victoire. Hélas, à mi course une forte douleur au bras droit  (syndrome des loges) l’obligeait à ralentir le rythme et à rétrograder pour péniblement finir 13e. Miller emportait le Grand Prix d’Espagne et Bagnaia P2 faisait la bonne opération en prenant la tête du championnat du Monde.

Fabio Quartararo avait une revanche à prendre le 16 mai au Mans pour le Grand Prix de France.  Visiblement bien remis de son opération du bras (syndrome des loges), le Niçois dominait les qualifs sur une piste pourtant humide et signait la 13e Pole Position de sa jeune carrière. Bien parti, il prenait la tête de la course avec beaucoup d’autorité, effaçant d’un coup Miller et Vinalès,  lorsque la pluie commença à tomber et que le signal de changement de moto était donné. Marc Marquez, en embuscade depuis les essais, en profitait pour sortir en tête des stands et menait la course pendant quelques tours avant de chuter une puis deux fois. Sur le mouillé, Fabio ne pouvait contenir la Ducati de Jack Miller qui filait vers la victoire tandis que Johann Zarco entamait une de ces remontées dont il a le secret. La Cannois passait le Niçois dans les derniers tours et finissait à la deuxième place. Heureusement, Fabio avait assez d’avance pour ne pas être rattrapé par Bagnaia qui, trés mal parti, finissait en trombe. Avec 3 Ducati aux 4 premières places le circuit Bugatti pourrait être rebaptisé, tant les italiennes y sont à leur aise. Seul à leur résister Fabio ne cachait pas sa joie à l’arrivée: il a parfaitement géré une course piégeuse , a montré qu’il pouvait aussi être rapide sous la pluie et reprend  la tête du championnat du monde.

 

Imany à Antibes

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Retardée par la pandémie, la tournée Voodoo Cello (violoncelle vaudou) d’Imany a enfin pu démarrer avec la levée des mesures sanitaires. Et c’est à Anthéa Antibes, où elle avait déjà chanté en 2015,  que la chanteuse a choisi de donner deux de ses premiers concerts. Le show débute dans le noir, par une version a cappella méconnaissable de « Concrete Jungle » de Bob Marley. En noir dans le noir, portant une lanterne, la chanteuse traverse la scène et s’installe sur un fauteuil, vite rejointe par les 8 violoncellistes (5 femmes , 3 hommes) qui l’accompagnent dans ce set de reprises pop rock transfigurées. Seule la voix d’Imany est immédiatement reconnaissable : les chansons, elles, se découvrent peu à peu (ou pas : certaines restent non identifiées). Après Bob Marley,  on repère du  Radiohead (« Creep »), du Madonna (« Like a Prayer ») ,de l’Elton John (« I’m Still Standing »), du Black (« Wonderful Life »), du Bonnie Tyler (« Total Eclipse of the Heart ») du Imagine Dragons (« Believer »),  du Cat Stevens (« Wild World »)…  Ces chansons, Imany se les approprie, destructurant les mélodies de sa voix profonde pendant que les 8 violoncelles forment derrière elle une sorte de décor sonore et chorégraphique.  Revenue dans un superbe ensemble à capuche Balmain rouge d’inspiration africaine , elle danse et bouge comme une mante religieuse. Par instants, la ressemblance avec Grace Jones est frappante et probablement voulue. Le show se termine dans la salle, où la chanteuse s’installe pour un des derniers titres de ce concerto pour 8 violoncelle et une voix. Inoubliable.

 

Nellcote Forever

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Par Philippe Dupuy

Les fans des Rolling Stones connaissent l’histoire par coeur. Au printemps 1971, Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts, Bill Wyman et Mick Taylor quittent l’Angleterre pour échapper aux impôts. Les exilés fondent sur la Côte d’Azur : Jagger s’installe à Mougins dans un immense domaine à moitié désaffecté, Charlie Watts s’achète une ferme en Arles, Bill Wyman se pose à Grasse où il voisine avec Mick Taylor. Keith Richards, sa femme Anita Pallenberg et leur fils Marlon investissent la Villa Nellcote à Villefranche sur mer. Le groupe y enregistrera son chef d’oeuvre : Exile On Main Street sorti en mai 1972. Un demi siècle après, souvenirs de l’été le plus rock’n’roll qu’ait jamais connu la Côte d’Azur…

Construite en 1899, avec ses grilles dignes de Versailles, sa façade ornée de colonnes ioniques en marbre, ses escaliers monumentaux et ses jardins à la française qui descendent jusqu’à la mer, Nellcote ( abréviation pour « Nella’s Cottage »)  est un véritable palais. Louée pour deux ans avec option d’achat, au prix de mille livres sterling par semaine, la villa servira, pendant huit mois, de squatt à toute la tribu gravitant autour des Rolling Stones. Femmes, enfants, musiciens, producteur, managers, roadies, visiteurs célèbres (John Lennon, Paul McCartney, Gram Parsons, Eric Clapton… ), dealers et gamins du village s’y incrustent, campent dans les salons, sur les terrasses, sur les pelouses et s’éclatent au soleil dans une atmosphère de fête dionysiaque ininterrompue comme la Côte d’Azur n’en avait plus connu depuis l’époque héroïque où Scott Fitzgerald, Zelda et Hemingway hantaient le cap d’Antibes. La tribu ne s’en échappe que pour participer à d’autres fêtes, plus folles encore, comme celle donnée le 12 mai à Saint-Tropez pour le mariage de Mick Jagger. A partir du mois de juillet, grâce au studio mobile récemment acquis par les Stones (et à un câble d’alimentation tiré d’une villa voisine, si l’on en croit la légende), le groupe commence à enregistrer à Nellcote  le successeur de Sticky Fingers, leur dernier album. La villa est rebaptisée « Café Keith » et ne désemplit plus jusqu’à la fin des séances. Du matin au soir, les échos des guitares électriques suramplifiées traversent la baie de Villefranche. Ceux des frasques de la tribu (cambriolages, bagarres, port d’armes, livraisons de drogue, accidents de voitures…) finissent également par parvenir jusqu’aux oreilles des autorités. Au point d’entraîner à l’automne le départ précipité de toute la troupe vers une nouvelle terre d’exil

(Photos Dominique Tarlé)

Dans l’intervalle, le groupe aura eu le temps d’enregistrer, dans les caves de Nellcote, ce que les amateurs considèrent comme son chef-d’œuvre : Exile on Main Street, un double album gorgé de soleil et de guitares. Un disque aux sonorités bluesy et country, que l’on croit inspiré des voyages des Stones aux Etats-Unis, alors qu’il fut écrit sur un bout de table immense, encombrée de chandeliers, de bouteilles vides et de cendriers remplis à ras bord ou sur un bord de terrasse surplombant la baie de Villefranche. Si cette histoire fait encore partie, un demi siècle après (l’album est sorti le 12 mai 1972), de la mythologie stonienne, c’est essentiellement à cause des dizaines de photos prises sur place par un jeune photographe français, Dominique Tarlé. Publiées par quelques rares magazines de rock, elles collaient si parfaitement à l’atmosphère du disque qu’elles en sont devenues indissociables et, à leur tour, mythiques. Membre à part entière de la tribu, Tarlé a vécu plusieurs mois à Nellcote , photographiant sans relâche et dans l’indifférence générale tout ce qui s’y passait. Puis, comme emporté lui aussi par le maelström stonien, il avait disparu avec son trésor. Il n’est réapparu qu’en 2001 avec Exile, un luxueux livre de photos qui fait revivre cette étonnante épopée rock’n’rollienne, mi-album de famille, mi-making of, souvenir d’un temps où les demi-dieux du rock étaient encore humains et approchables. Un temps qui ne reviendra plus. Nellcote, par contre, est toujours là, solidement plantée avenue Louise-Bordes, aussi imposante et mystérieuse que la  Maison Usher, derrière ses immenses grilles dorées à l’or fin. Le jardin, tiré au cordeau, n’a plus rien de la jungle luxuriante où Keith avait échoué Mandrax, son Riva au moteur explosé et la bâtisse a subi ces dernières années des travaux de rénovations pharaoniques qui l’ont transformé en palazzo itialien.  Les quelques fans qui y viennent encore régulièrement en pèlerinage sont tenus à l’écart par un système de surveillance vidéo sophistiqué et se contentent de se prendre en photo devant la grille. Le régisseur, que l’on voit arriver du bout de l’allée à bord d’une voiturette Jaguar si l’on sonne à la porte, est très courtois, mais aussi muet qu’une tombe sur les actuels occupants (Russes) de la maison, propriétaires d’un véritable « monument historique du rock »,  dont  plusieurs ouvrages récents (voir bibliographie)  racontent enfin « la véritable histoire ».

Les 20 ans de Nikaïa

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Par Ph.D

Inauguré par un concert d’Elton John le 4 avril 2001, le palais Nikaïa à Nice a 20 ans. Un bel âge mais un drôle d’anniversaire, puisqu’au lieu de faire la queue pour des concerts on s’y presse…  Pour se faire vacciner ! Fermée aux spectacles depuis plus d’un an déjà,  à cause de la pandémie de Covid-19, la salle sert, en effet,  de vaccinodrome municipal. Mais à l’heure de ce non-anniversaire, ce sont heureusement d’autres images, plus festives et heureuses,  qui nous reviennent en mémoire: celles du double concert inaugural d’Elton John, résident Niçois dont on attend toujours depuis le grand retour en scène dans sa ville d’adoption. Celles d’un concert de David Bowie,  hélas écourté avant le rappel pour cause de mal de gorge. Celles des concerts de Johnny Hallyday qui y créa un de ses derniers spectacles. Celles, non moins gigantesques, des concerts de Mylène Farmer. Celles de Lady Gaga  invitant ses little monsters à un mega  « Born This Way Ball« . Celles d’Indochine et son écran serpent suspendu au dessus de la fosse…  Et des dizaines d’autres puisque les plus grandes stars nationales et internationales s’y sont produites en 20 ans, attirant des foules pouvant aller jusqu’à 9000 personnes. Mais Nikaïa ce sont aussi des mega concerts en extérieur puisque,  adossée au stade Charles Ehrmann, la salle sert de coulisses et de salons VIP pour les concerts en stade. Comme ceux d’AC/DC (sous la pluie), des Rolling Stones, de Madonna, de Prince, de Depeche Mode, de Coldplay ou de U2 qui y établit le record absolu de fréquentation avec plus de 52 000 spectateurs. On rêve de l’égaler,  pas cet été mais le prochain, pour fêter le 21e anniversaire et la fin de la pandémie. Dans la fosse,  épaules contre épaules, cheveux en sueurs et bras levés. Comme dans le monde d’avant…

Confinement 3 : On reste ouvert

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Par la rédaction

Comme on pouvait le craindre, un nouveau confinement des Alpes Maritimes est imposé en raison de la recrudescence des contaminations au Covid-19. Il s’appliquera à partir du samedi 20 mars pour une durée d’un mois. Tous les spectacles et événements prévus sont annulés ou reportés, les salles de spectacles et les théâtres restent fermés jusqu’à nouvel ordre, ainsi que les cinémas, les stades et les musées. Face à cette situation dramatique pour les exploitants, les artistes et le public, Inout ne peut qu’afficher sa totale solidarité avec les professionnels du spectacle et du cinéma qui, avec les restaurateurs, les débitants de boissons et les gérants de boites de nuit,  sont parmi les professions les plus impactées depuis le début de la crise sanitaire. Nous formons des vœux pour que la campagne de vaccination en cours permette de faire reculer le virus et de réouvrir enfin les salles. Dans l’intervalle, comme nous l’avons fait depuis le premier confinement, nous recentrons nos annonces et nos chroniques sur les événements en ligne, le streaming, la VoD et les nouveautés en numérique afin de vous donner des pistes pour continuer à vous cultiver et à vous distraire à la maison. Suivez-nous sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter) pour être alertés des nouvelles parutions et surtout : prenez soin de vous !

Daft Punk à Carros

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Tombée le même jour que le reconfinement local de la zone littorale des Alpes Maritimes, l‘annonce de la séparation de Daft Punk (par une simple vidéo postée sur les réseaux sociaux ) est une mauvaise nouvelle de plus à mettre à l’actif de ce début d’année 2021. Titulaire de pas moins de sept Grammy Awards, Daft Punk, duo Versaillais composé de Thomas Bangalter et Guy Manuel Homen Christo, était le seul groupe français à pouvoir rivaliser avec les megastars planétaires. Depuis ses débuts en 1993, son succès était tel à l’étranger qu’il s’est rarement produit en province. D’où la valeur du document exhumé par le Niçois Fabrice Albin qui, en 1995, avait organisé une soirée techno avec Jeff Mills et Manu le Malin en têtes d’affiche et un duo encore inconnu en support : Daft Punk. Devenue légendaire, la soirée Prophecy devait initialement avoir lieu le 5 août 1995 à La Palestre,  mais la nouvelle maire du Cannet, Michèle Tabarot,  l’avait finalement interdite. En dernière minute, le concert  fut déplacé dans un hangar de la zone industrielle de Carros,  où plusieurs centaines de fans de techno purent découvrir, en avant première, un rough mix de « Da Funk« , le titre qui un an et demi plus tard allait devenir le premier hit mondial de Daft Punk et lancer sa carrière. C’est ce que l’on voit sur la vidéo filmée en VHS que Fabrice Albin a fini par mettre en ligne. Thomas Bangalter et Guy Man mixent à visage découvert devant un parterre en fusion. Un document désormais historique : la naissance d’une légende! 

36e Victoires de la Musique

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La 36e édition des Victoires de la musique s’est déroulée vendredi 12 février dans un contexte inédit. Alors que l’industrie du live est à l’arrêt depuis un an, la cérémonie, dont on pouvait espérer qu’elle donne le signal du redémarrage,  a dû se contenter de performances données devant un public clairsemé et masqué. Grand favori de la soirée,  Benjamin Biolay a été sacré artiste masculin de l’année et a remporté la Victoire de l’album de l’année.  De son côté,  Pomme a  décroché le titre d’artiste féminine de l’année, tandis qu’ Hervé et Iseult ont été sacrés Révélations de l’année. Jane Birkin, qui aurait largement mérité de figurer dans la catégorie meilleur album avec Oh, pardon tu dormais, a reçu une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Jean Louis Aubert, rétabli de ses ennuis de santé, a ouvert et refermé en chansons une cérémonie plutôt réussie, compte tenu des conditions particulières, avec des temps forts marqués par les prestations de  Camelia Jordana, Ben Mazué, Hervé , Yseult, Pomme et Lous & the Yakuzas. Restée en coulisse, la ministre de la culture Roselyne Bachelot a été interpellée sur sa gestion de la crise sanitaire par Benjamin Biolay et un musicien de l’orchestre des Victoires, au nom des techniciens du spectacle.