Ça vient de sortir

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Arab Strap : As Days Get Dark

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(Photo Kat Gollack)

Par Ph.D

Les grands groupes de rock ne meurent jamais,  a-t-on coutume d’affirmer. Mais les petits non plus apparemment ! Ces dernières années,  on a vu revenir des formations qui n’avaient plus enregistré depuis des lustres : Wire, Ride, Jesus and the Mary Chain, Faith No More, les Psychedelic Furs, pour ne citer qu’eux, ont sorti des albums qui, non seulement font honneur à leur discographie, mais la rehaussent encore d’une pièce maîtresse. Idem pour Arab Strap, duo écossais composé d’ Adam Moffat et Malcolm Middleton, dont  on était sans nouvelles depuis 15 ans. As Days Get Dark est leur meilleure production à ce jour. Un chef d’oeuvre d’une beauté renversante. Quelque chose comme la rencontre de Leonard Cohen et de New Order. Le meilleur disque de ce début d’année, tout simplement.

 

Iain Levison: Un Voisin trop discret

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Par Denis Allard

Jim Smith, sexagénaire célibataire, est chauffeur Uber à Philadelphie. Il mène une vie calme et routinière et n’aspire qu’à une chose : qu’on le laisse tranquille. Mais quand sa voisine Corina, mère d’un jeune enfant vient le solliciter pour de l’argent, il ne se doute pas que son quotidien va être bousculé. En effet, Grolsch son mari, militaire jaloux et alcoolique des Forces Spéciales, soupçonne Jim d’être son amant. De plus, Grolsch sur le terrain,  se comporte en sale type avec son coéquipier Kyle, le menaçant de révéler son homosexualité et de nuire à sa carrière. Kyle va alors échafauder un plan pour s’en débarrasser,  mais Jim va le devancer pour sauver sa peau. Dans la lignée de ses précédents romans, Iain Levison continue de scruter de manière sarcastique et jubilatoire les maux de l’Amérique, l’armée et la police étant cette fois-ci la cible. En croisant le destin de personnages singuliers, Un voisin trop discret nous montre que les apparences sont parfois trompeuses. Le clou de l’histoire restant sa chute, drôle et immorale à souhait.

 

The Black Crowes: 30th Anniversary

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Par Ph.D

Si l’on se réfère à sa date de sortie (1990), ce disque a bien 30 ans et il est juste qu’une une édition Deluxe célèbre cet anniversaire. Mais à bien le réécouter, rien ne rattache  le premier album des Black Crowes à son époque (Madonna, Jackson, Prince, tout ça…).  Ce disque aurait pu sortir 20 ans plus tôt, au début des années 70, quand Lynyrd Skynyrd, les Allman Brothers, Bad Company, Cactus et consorts tenaient le haut du pavé rock US.  Tout y est : le son crade des guitares, la slide qui déchire, les compos blues rock,  la voix éraillée du chanteur, le piano bastringue… Jusqu’aux looks chevelus, déjà largement vintage, des musiciens à peine sortis de l’adolescence. Shake Your Money Maker a remis le rock à guitares au goût du jour dans une période où il était de bon ton de le déclarer mort et enterré. C’est cela que célèbre cette édition 30th Anniversary . Elle comprend l’album remastérisé par les frères Robinson et leur producteur historique George Drakoulias, 11 titres rares ou inédits  et, cerise sur le gâteau, un live enregistré dans leur fief d’Atlanta l’année de la sortie de l’album. Sans vouloir minimiser l’intérêt de l’album de bonus, qui comprend  les reprises de  “30 Days In The Hole” de Humble Pie et  de “Jealous Guy” de John Lennon et dont presque tous les titres auraient pu figurer sur l’édition originale, c’est le double live de 14 titres qui devrait décider les fans à investir dans la Deluxe. Le concert est une tuerie et le son est parfait. Il va falloir modifier le Top 20 des meilleurs live de tous les temps pour lui faire de la place.  

 

Lana Del Rey : Chemtrails…

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Par Ph.D

Les chemtrails sont les panaches blancs laissés dans le ciel par les réacteurs des avions. Les chansons du huitième album de Lana Del Rey leur ressemblent  : elles tracent leur sillon dans votre cerveau et laissent en se dissipant une impression diffuse mais forte. Musicalement, le disque creuse la veine folk « Laurel Canyon » du précédent (Norman Fucking Rockwell),  avec une production encore plus sobre : rien d’appuyé, tout en nuances, des  instruments que l’on entend à peine (un saxophone hyper discret) et d’autres qui dominent (guitares sèches et piano). L’accent est mis sur les parties vocales, empilées en couches multiples. La voix de la chanteuse, qui atteint parfois la pureté cristalline de celle de Joan Baez, n’a jamais été aussi bien mise en valeur. Côté compos,  on pense plutôt à Joni Mitchell, dont Lana reprend un titre,  « For Free« , en trio  avec  Zella Day et Weyes Blood. Un folk jazz cinématographique qui ne cherche pas le hit, mais plutôt à installer une ambiance mélancolique. Chemtrails Over The Country Club est un disque pour fins de nuits et petits matins cotonneux. Il ne réconciliera pas Lana Del Rey avec ses détracteurs (qui la trouvent geignarde), mais comblera ses fans, pour qui elle est LA voix de l’Amérique d’aujourd’hui. 

 

Billie Eilish: The World’s…

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Par Phil Inout

2h30 de film sur une icône ado de 17 ans : est-ce bien raisonnable ? Oui,  car il s’agit de Billie Eilish, qui est à 17 ans  le talent le plus éclatant à être apparu sur la scène internationale depuis des lustres. Il suffit de la voir monter sur une scène pour comprendre que Billie est une star née. Le long film que lui consacre R.J Cutler comporte suffisamment d’images de concerts à travers le monde pour s’en convaincre. Mais son intérêt réside plutôt dans les coulisses. L’équipe du film a eu un accès intégral à l’intimité de la jeune chanteuse : de la modeste maison californienne où la famille vit en tribu, aux tour bus, aux chambres d’hôtels et aux loges où elle et son frère sont obligés de  composer et d’enregistrer, par bribes, la chanson du dernier James Bond pour répondre à la commande pressante de la production, rien des deux premières années de sa carrière internationale n’a échappé aux caméras. Une vie de nomade qui s’emballe avec les premiers tubes (« Ocean Eyes » et le phénoménal « Bad Guy« )  et ne se calme deux minutes que lorsque son corps lâche ou qu’elle pête les plombs suffisamment fort pour que son entourage se rende compte qu’elle est à bout. Le film la montre pourtant très entourée de sa famille : son frère Finneas compose avec elle et l’accompagne sur scène,  au point qu’ils forment presque un duo. Sa mère la manage et veille à son bien être sur la route. Son père, plus en retrait, se soucie surtout de sa santé mentale. Car, comme toute véritable artiste, Billie est aussi fragile psychologiquement que physiquement et on la voit craquer à plusieurs reprises sous la pression constante et le rythme effréné de la vie en tournée. Mais a aucun moment, cette ado biberonnée à internet et aux réseaux sociaux  ne songe à demander qu’on arrête de la filmer. Du coup,  le film documente autant la naissance d’une star que son adolescence : de ses terreurs nocturnes à son goût pour le dessin et à ses premières amours. Un jeune black prénommé Q entre et sort de sa vie pendant qu’elle se rapproche de l’idole de son  d’enfance, Justin Bieber. Ce dernier, qui a connu lui aussi la gloire internationale bien avant l’age adulte,  sait déjà tout de ce qui attend Billie, en bien comme en mal. Il se montre étonnamment protecteur dès leur première rencontre (dans les coulisses d’un grand festival) et lui écrit des textos pleins d’empathie. Il est peut-être, celui  qui lui évitera de se brûler prématurément les ailes,  comme tant d’autres icônes adolescentes avant elle.

Kings of Leon : When You See Yourself

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Par Phil Inout

Considérés comme de vagues cousins sudistes des Strokes à leurs débuts, les Kings of Leon ont doucement mais surement fait évoluer leur « southern garage » un peu rêche vers plus de douceur et de musicalité. Commencé avant la pandémie, l’enregistrement de leur huitième album s’est prolongé pendant le confinement. Vu qu’il n’était pas prés de repartir en tournée, le gang Followill  a pris son temps pour peaufiner les arrangements et soigner la production. Et il a bien fait : When You See Yourself est le plus bel album des Kings of Leon. Un disque homogène,  apaisé et mature,  qui s’écoute en boucle sans lasser. Achetez-le, il vous fera de l’usage.

Whitney K : Two Years

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Par Phil Inout

En écoutant à l’aveugle le nouvel album de Whitney K, on nous aurait dit qu’il s’agissait d’inédits du Velvet Underground,  on l’aurait cru volontiers. La voix et le phrasé du chanteur Canadien évoquent irrésistiblement Lou Reed, le violon pourrait être celui de Cale , les chœurs féminins font penser à la petite voix de Maureen Tucker et les chansons sonnent comme celles du Velvet d’après les expérimentations warholiennes, quand Lou Reed laissait libre cours à son goût pour les ballades country et le doo wap. Pourtant Two Years n’est ni un pastiche, ni un hommage : juste l’album que le Velvet aurait pu faire si John Cale n’avait pas quitté le groupe après White Light /White Heat. Une anomalie comme seul le rock peut en produire.

Hervé: Hyper

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Par Phil Inout

Révélation masculine des dernières Victoires de la Musique, où il a fait le show, Hervé sort ce mois ci une version augmentée de son premier album, baptisée Hyper Prolongations, sur laquelle on trouve plusieurs nouvelles chansons dans la lignée « Daniel Darc chante Bashung période Gaby«  qui a fait le succès du jeune chanteur parisien. Difficile de dire si on ne se lassera pas rapidement du chant maniéré d’Hervé Le Sourd et de ses chansons reminiscentes des succès  de Bashung. Mais en ces temps de disette, l’album s’écoute  plutôt gentiment et ses prestations télé laissent augurer de bons lives quand ce sera enfin possible. Logiquement, Hervé devrait être l’attraction des festivals d’été en jauges réduites qui se préparent.

Calligarich: Le dernier été en ville

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Par Denis Allard

Dès sa parution en 1973 en Italie ce premier roman trouva son public. Réédité à trois reprises, il était pourtant resté curieusement inédit en France. Oubli aujourd’hui fort heureusement réparé. Dans ce récit aux accents autobiographiques, Gianfranco Calligarich nous invite à marcher sur les pas de Léo Gazzarra dans la Rome de la fin des années 60. On découvre alors ce jeune trentenaire, « petite main » au Corriere Dello Sport, dans une quête sans but précis où les journées monotones succèdent aux nuits alcoolisées. Sa rencontre avec Arianna, jeune femme solaire et séductrice, vient bouleverser son quotidien. Cependant, cet amour naissant jamais vraiment revendiqué et assumé, ne saura le sauver de sa mélancolie existentielle. On suit alors Léo, anti-héros du quotidien cherchant un sens à sa vie, à travers ses déambulations dans Rome, ville magnétique et envoûtante que Gianfranco Calligarich nous dépeint à merveille : « La ville était si vide que le vieillissement de ses palais était palpable ». En effet, l’autre personnage majeur et sans doute premier de ce roman, est Rome. Elle occupe une place centrale dans les incessants allers et venues de Léo parcourant dans sa vieille Alfa les divers quartiers de la ville ou le long du Tibre. Elle séduit et irrigue les protagonistes de cette histoire,  mais engloutit Léo qui s’y noie. Véritable déclaration d’amour à « la ville éternelle », Le dernier été en ville nous rappelle que certains peuvent parfois s’y perdre. Un petit bijou littéraire couronné du Prix Fitzgerald 2021.

 

YS : Monstrum Nox

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Par Cédric Coppola

Moins populaire que Final Fantasy ou Dragon Quest, la série YS est une valeur sûre de l’action RPG, qui ravit les gamers depuis plus de trente ans. Suite à un 8e opus dépaysant qui prenait place sur une île paradisiaque, ce nouveau volet se déroule dans la grande cité pénitentiaire de Balduq. Un changement de décor notable… Contrairement au gameplay, quasiment identique et toujours bigrement efficace. L’introduction musclée, au cours de laquelle ce cher Adol Christin est transformé en « Monstrum » et obtient des pouvoirs annonce le ton. Seul hic, il ne peut plus désormais quitter cet endroit étrange et doit affronter des créatures maléfiques dans une autre dimension. Pour s’échapper, il va falloir user de ruse… et de force ! Mais attention, la progression se fait étape par étape, quartier après quartier, en nettoyant des donjons peuplés d’ennemis. Jeu assez dirigisteMonstrum Nox assume à ce niveau un certain classicisme. Heureusement l’histoire tient en haleine et les compagnons d’Adol ne sont pas de simples faire-valoir. Le script s’attarde d’ailleurs longuement sur chacun d’eux. Et comme ils ont tous différentes capacités (téléportation, défier les lois de la gravité…) et que toutes les actions s’effectuent en temps réel, le jeu est pêchu. Avec ses nombreux mystères, Balduq est une forteresse que l’on prend plaisir à parcourir de fond en comble. Les combats, eux, misent sur les contres, les esquives et les pouvoirs. Rien d’innovant certes, mais Falcom maitrise la formule et l’applique avec brio. Intelligent, le game-design oblige à jongler entre les héros en misant sur leur complémentarité. Seule fausse note, les graphismes, assez sommaires. Mais pas de quoi bouder son plaisir, tant YS IX tient en haleine reste fidèle à l’esprit de cette saga, décidemment indémodable. (Jeu PS4 testé en émulation sur PS5)

Persona 5 Strikers

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Par Cédric Coppola

Joker et ses amis sont de retour ! Fort de leur succès dans Persona 5 Royal, les voleurs fantômes reviennent. Et ils sont toujours en grande forme. A la fois suite et spin-offStrikers bouscule les habitudes et ravira également les amateurs de jeux d’action et de la saga Warriors. Après Fire Emblem et Zelda, c’est donc une autre série phare du jeu de rôle qui s’essaie au beat’em all, mettant en scène le combat d’un petit groupe contre une horde d’ennemis qui lui fonce dessus simultanément. Et comme dans les deux autres cas, le résultat est probant. Cependant le jeu développé par Omega force ne se limite pas à ces phases bastons où l’on utilise ses pouvoirs et switche entre les différents protagonistes. Non, il reprend les bases de son illustre aîné en plongeant le joueur dans différents endroits de Tokyo, développe les relations et soigne son scénario qui ne lésine ni sur les coups de théâtre ni sur l’aspect fantastique, avec les fameuses dimensions parallèles.

Une fois dans les donjons – que l’on peut désormais visiter à son rythme, sans être limité par une date fatidique – il s’agit de se frayer un chemin, de résoudre différentes énigmes et d’étaler ses compétences. Les fameuses Persona, toutes spécialisées dans une magie distincte,  sont logiquement de la fête et leurs apparitions promettent des moments hautement spectaculaires. Certes, les fans du tour par tour seront surpris de la tournure provisoire prise par la franchise, mais ce changement s’oublie vite et colle finalement à l’évolution de ces étudiants pas comme les autres. Même si l’histoire peut se suivre sans avoir parcouru le précédent opus, on conseillera toutefois de le terminer pour comprendre tous les tenants et les aboutissants et s’attacher davantage aux membres de la joyeuse bande. Quant à l’aspect technique, il est une nouvelle fois au top et l’ensemble dégage toujours une classe folle. On note aussi la présence de textes en français ce qui le rend accessible à tous. Une très bonne pioche ! (Jeu PS4 testé en émulation sur PS5)

 

Le Fantôme du cinéma français

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Par Ph.D

Il devrait être le Louis B. Mayer ou le Samuel Goldwyn français. Né du mauvais de l’Atlantique, Bernard Natan n’est que le grand oublié du cinéma français : un véritable fantôme !  Arrêté et jugé en 1939 par la police et la justice de Vichy sur de fausses accusations de malversations financières,  mort à Auschwitz et aujourd’hui totalement oublié, Bernard Natan n’a jamais été vraiment réhabilité. On lui doit pourtant d’avoir repris et sauvé de la faillite le groupe Pathé, d’avoir créé à Paris des studios de cinéma dignes de ceux d’Hollywood, d’y avoir produit et fait tourner quelques-uns des plus grands films français des années 20-30, d’avoir développé le plus grand réseau de salles de cinéma du pays, d’avoir fait découvrir aux français les premiers dessins animés de Walt Disney, d’avoir cru le premier au cinéma parlant,  à la couleur et à l’ancêtre du cinémascope…  Son seul tort aura été d’être né  juif (en Roumanie, sous le nom de Tanezapf), à la mauvaise époque et au mauvais endroit. Cela lui sera fatal, après que la crise de 1929 ait mis à mal les finances du groupe Pathé et que la montée de l’antisémitisme ait ouvert la voie à l’occupation nazie et à la collaboration. Dans un style toujours très imagé, l’historien du cinéma et biographe Philippe Durant, retrace le destin de ce grand patron visionnaire et réhabilite enfin sa mémoire. Court récit solidement documenté,  Le Fantôme du cinéma français (sous titré « Gloire et chute de Bernard Natan« ) se lit comme un roman.  

 

PlutoTV : c’est pas dingo

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Par Phil Inout

Par ces temps plus ou moins confinés, on ne va pas se plaindre de voir l’offre de télévision s’enrichir dans notre beau pays. Ainsi après Salto, la plateforme de streaming de France Télévisions voici venir PlutoTV  qui se présente comme une plateforme de chaines thématiques accessible gratuitement depuis le Net ainsi que sur les smartphones et tablettes via l’application dédiée ou ses les télés connectées avec Android TV. Mise en ligne le 8 février 2021, PlutoTV propose une quarantaine de chaines de divertissement (séries, films, documentaires, téléréalité…) émettant en continu et une centaine de programmes à la demande. La double originalité de la plateforme est d’être immédiatement accessible, sans inscription ni abonnement, et de diffuser à la fois du direct et de la VoD. On peut ainsi regarder des films et des programmes télé au kilomètre comme sur sa bonne vieille téloche ou piocher dans le catalogue pour voir un vieux film américain en VF, des dessins animés japonais ou des feuilletons français datant de l’an pèbre. Bref, PlutoTV c’est pas dingo, mais c’est gratuit. Les vrais téléphages apprécieront.

Marquis : Aurora

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Par Phil Inout

A peine reformé, le vétéran des groupes Rennais, Marquis de Sade, a dû faire face au suicide de son chanteur charismatique Philippe Pascal. Mais un nouvel album était sur les rails, avec notamment des sessions new-yorkaises géniales avec Richard Lloyd et James Chance, que personne ne voulait voir disparaître à la poubelle. Franck Darcel et les Marquis survivants décidèrent donc de mener au bout le projet,  à condition de trouver un nouveau chanteur et de changer de nom. Simon Mahieu, chanteur flamand de 32 ans est auditionné et -miracle !- ça colle tout de suite. Le groupe s’appellera Marquis et l’album Aurora, comme pour marquer un nouveau départ. On y entend aussi Etienne Daho, vieux compagnon de route,  sur un titre tubesque (« Je n’écrirai plus si souvent« ) qui est aussi un hommage à Philippe Pascal et Dominic Sonic (hélas décédé depuis) sur une superbe reprise du Velvet Underground (« Ocean« ). Le reste est du Marquis (de Sade) pur jus, hérissé de guitares et truffé de textes multilingues (français, anglais, allemand, Suisse, portugais) qui perpétuent l’esprit « européen » du groupe. Une magnifique réussite. 

Foo Fighters : Medecine at Midnight

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Par Phil Inout

On avait cru comprendre que le nouvel album des Foo Fighters (leur dixième en date) serait « dansant ». Cette bonne  blague ! A part le premier titre « Making a Fire » et ses chœurs à la Sha Na Na, rien ici ne risque de faire d’ombre à Beyoncé. Medecine at Midnight se présente plus comme une louable tentative d’alléger la musique  hard  des Fighters,  qui a fait ses preuves en live mais jamais totalement convaincu en studio. L’album y parvient, sans pour autant révolutionner la formule. A deux ou trois titres près (« Cloudspotter », « Medecine at Midnight »), le groupe de Dave Grohl a vite fait de retomber dans ses travers  et d’aligner les gros rocks surproduits (« No Son of Mine », « Holding Poison ») et les ballades acoustiques sans intérêt (« Waiting on a War », « Chasing Birds »). Le disque ne contient que neuf titres, mais on peine à arriver au bout sans zapper. En tout cas, on ne se relèvera pas la nuit pour reprendre un shoot de sa médecine.